Alice… Alice Blake. Ce nom je ne l’oublierais jamais. Une jeune fille à l’apparence si juvénile mais également si dangereuse. En quelques secondes elle m’avait réduit à l’état de pantin, brisé certaines de mes articulations, démis l’épaule, lacéré mon corps à divers endroits. Elle m’avait bien amoché la gamine … Je n’arrivais quasiment plus à marcher et commençais à perdre beaucoup de sang. Bon dieu Ezio pourquoi être intervenu ? Pour éviter un massacre ? Te sacrifier ? Tu tiens donc si peux à ta vie ? Je secouais la tête balayant toutes ces interrogations, si je suis devenu Gardien c’est avant tout pour protéger les gens et non me sauver dès qu’une psychopathe à la faux éventre les gens. La seule chose que je ne pouvais prévoir c’était son fichu pouvoir, elle pouvait me manipuler à sa guise, comme elle l’avait dit j’étais un jouet pour elle. Je pensais avoir réussi à la calmer, voir même à poser les bases d’une certaine « relation de confiance » par mon attitude sincère mais ça a tourné court. Dommage, je ne suis pas homme à abandonner quelqu’un dans le besoin. Même si elle s’en défendait, je voyais qu’elle faisait tout ça pour masquer quelque chose, quelque chose d’encore plus noir que ses actes…. Je pensais le découvrir un jour, si je recroisais sa route, si je survivais déjà à cette première rencontre …

Dans mon état, je ne savais même pas comme j’étais parvenu à me sortir de ce monde, mais en tout cas, pour l’instant, j’étais encore envie et je n’avais pas l’intention de me laisser mourir pour l’instant. Avant, j’avais quelque chose à faire, quelqu’un à voir.

Le tableau de bord du vaisseau se mit à biper, me faisant sursauter. Nous venions d’arriver à Halloween Town. Pourquoi ce Monde ? Tout simplement parce que j’espérer la revoir avant de …. Je voulais juste la revoir. Malia, notre dernière rencontre s’est terminée sur une impression d’inachevée, si seulement je pourrais admirer de nouveau ce doux visage. M’extirpant difficilement de mon siège, je sortais de mon vaisseau. Ma cheville était désormais teintée d’une horrible couleur violette rendant la marche très difficile, en plus de mes genoux douloureux, je flageolais sur place. J’avais réussi à me « poser » près du cimetière, ne sachant pas où la belle habitait, c’était ma seule piste pour la revoir. Ma tenue entièrement recouverte de sang et titubant je progressai difficilement entre les allées du cimetière et les tombes, la cherchant du regard mais rien, aucune trace d’elle.

Cédant à l’amertume, je m’écroulais sur une tombe la souillant de mon sang. Comme quoi le destin peut être bizarre par moment. Moi le bourreau des cœurs, je vais finir comme ça, seul dans un cimetière me vidant de mon sang. C’est trop pas la classe en fait. Limite j’aurais du me laisser mourir dans les rues de Traverse Town en héros puisqu’elle a ainsi stoppé son carnage mais l’envie de revoir ma princesse était si grande que j’ai lutté pour arriver jusqu’ici mais maintenant c’est trop, je ne peux plus. Je me mis difficilement sur le dos, admirant les étoiles. Je ne prenais jamais le temps pour ces petites choses toute simple, la mort vous fait relativiser en quelque sorte. Je finis simplement par m'évanouir.

Je me revois encore dégringoler de mon perchoir comme si j’étais aspiré par le vide. J’entends le craquement de mes os et elle est là me fixant de ses petits yeux rouges sang avec son sourire à la joker. Un sourire presque déformé tant il est sadique, je ne l’oublierais jamais. Mon corps ne m’obéit plus et là je suis à genoux ou plutôt mes genoux percutent violemment le sol, là encore un craquement se fait entendre. Je suis au milieu d’une immense marre de sang et là encore elle sourit tout en me tournant autour. Je suis incapable de bouger, mes mains sont comme liées dans mon dos, entravés de manière invisible. Elle prend notre affrontement, si on peut l’appeler ainsi, pour un simple jeu, elle s’amuse c’est évident. A l’aide de sa faux, elle me lacère le corps, ma précieuse tenue étant en lambeau. Je saigne mais tiens bon, je ne dois pas lui montrer la douleur que je ressens, elle n’en serait que plus forte. Puis mon bras gauche ballant le vide se contracte subitement et là c’est indescriptible, j’avais l’impression qu’il était en feu tout en étant surchargé d’électricité. Une douleur si vive que j’ai du serrer les dents pour ne pas hurler à la mort. L’instant d’après je vois la pointe de sa faux s’approcher inexorablement de ma poitrine, je ferme les yeux prêt à quitter ce monde….

Rien ne vint, lorsque je les ouvre à nouveau, je suis dans le néant. Je n’arrive à rien distinguer. Je suis sur le dos c’est une certitude mais tout autour de moi est sombre et quasi-invisible. Je sens que l’on me secoue, que l’on me transporte mais je n’arrive pas à voir qui. J’ai froid, très froid, je suis frigorifié. Encore plus que lorsque j’étais à Arendelle. C’est donc ça la mort ? Il n’y a donc vraiment rien de rien ? Dommage que la petite Alice n’est pas là, je pourrais lui dire que non la mort n’est pas délivrance, juste une nouvelle prison pour l’éternité. Je sens quelque chose effleurer ma main, un contact infime soit-il. C’était si doux, chaud même réconfortant car oui j’ai peur, peur de connaitre la suite bien que je sois sans doute mort rester ainsi pendant je ne sais combien de temps me file le bourdon. De nouveau ce contact au niveau de ma main et soudain je me sens comme aspirer par une lumière blanche apparue comme par magie me forçant à fermer les yeux de nouveau.

****** Réveil******

Lorsque je rouvris les yeux difficilement, j’étais ébloui par toute cette lumière. Après quelques longues secondes, ma vue est meilleure bien qu’un peu floue. Le plafond est blanc et, a priori, je suis dans un lit. Je tourne légèrement la tête ressentant une présence à mes côtés et là mon regard s’illumine c’était Malia qui était là. J’avais réussi à me trainer (d’ailleurs je ne sais toujours pas comment) de Traverse Town à ici juste pour cet instant. Ce n’était pas très malin dans un sens, mourir si près d’elle, presque dans ses bras était égoïste de ma part, j’allais lui infliger de la peine. Je me rends compte qu’elle serre ma main, j’essaie tant bien que mal d’en faire autant sans succès. J’étais lessivé, j’avais envie de fermer les yeux mais je ne pouvais pas me le permettre, pas maintenant je voulais encore profiter de sa présence, j’étais venu pour ça. Tournant difficilement la tête tout en grimaçant de douleur je lui dis :





J’avais de nouveau utilisé le vouvoiement, sans toute à cause de mon geste déplacé de la dernière fois et du malaise qui avait suivi. C’était toujours ancré dans ma tête, j’aurais tant voulu que ça ne se passe pas de cette façon. Je frissonnai, il faisait de plus en plus froid ou alors ce n’était que moi.

Un sale état et encore le mot était faible pour qualifier l’état dans lequel j’étais actuellement. Je ne sais même pas où j’ai trouvé la force physique et mental de parcourir Traverse Town, de monter dans mon vaisseau, de rallier Halloween Town et d’arriver juste au cimetière où je me suis évanouis. Elle ne m’avait pas loupé la petite Alice mais actuellement mes pensées étaient toutes dirigées vers la princesse de mon cœur, Malia. A mieux y réfléchir, la force de bouger je l’ai trouvé grâce à elle, l’envie de la revoir rien qu’une dernière fois, de poser les yeux sur elle… cela valait tous les sacrifices au monde. Et j’avais réussi, je ne sais par quel miracle mais elle était là, tenant fermement ma main, assise à mes côtés. Elle me sourit même, je suis aux anges mais si son sourire s’efface, sans doute à cause de mes paroles. Mais même si je ne voulais pas faire dans le drame, je ne savais pas quelles étaient les étendues de mes blessures, si mon état était grave ou non. La seule chose que je savais, c’était la douleur que je ressentais sur tout le corps donc quant à savoir si j’allais m’en sortir… j’avais seulement une mauvaise impression rien de plus, rien de moins. En ce qui concerne sa phrase vis-à-vis de mon rapport aux femmes, comment lui dire qu’il n’y a plus qu’elle qui compte ? C’est peut-être pour ça qu’elle m’a rejeté l’autre jour, la peur de n’être qu’une aventure, une passade.





Grimaçant, je tentais une nouvelle fois de lui serrer la main avec le peu de force que j’avais, je voulais qu’elle comprenne que je m’étais réellement entiché d’elle et que le baiser de la dernière fois n’était pas un jeu mais la réalité du moment. Je crois voir qu’elle se mord les lèvres et au vu de la situation ce n’était clairement pas d’envie pour mon corps d’Apollon mais plus à cause de mon état de santé. J’essaie de bouger, de me redresser, gigotant un peu mais rien à faire pas moyen de bouger pourtant j’avais tellement envie de la prendre dans mes bras, mais je ne pouvais simplement que maintenir sa douce main et encore si elle avait envie de me lâcher elle pourrait le faire très facilement. Elle mentionne ma promesse concernant la visite de la ville du soleil, ma ville. Je lui souris, elle avait raison je devais encore me battre. Ne serait-ce que pour elle….




Dis-je simplement sans conviction, sans doute encore un peu dans le gaz. Depuis combien de temps étais-je ici, dans cette pièce ? Et puis suis-je encore à Halloween Town ? Je n’ai aucun souvenir, je ne sais même pas si je me suis réveillé depuis que je me suis écroulé sur une tombe du cimetière. Malia semble avoir des questions, sa main libre survole mon torse, elle semble impressionnée par mes blessures. J’avais bien vu qu’il y avait du sang un peu partout mais je n’avais pas vraiment eu la tête à jauger les dégâts. Ma seule préoccupation était de la revoir. Elle me pose ensuite une question qui devait lui bruler les lèvres, comment je me suis retrouvé dans cet état ? Boarf rien de méchant, j’ai juste loupé la marche de mon vaisseau et la chute fut lourde… Non Ezio tu n’as pas le droit d’être cynique, réponds lui franchement et sans mensonge. Tu lui dois bien ça dans un sens.




J’ai sciemment omis de mentionner la ville où je m’étais rendu, Malia pourrait être très bien capable de partir à la rencontre de la gamine à la faux, cette Alice et si il lui arrivait malheur je ne pourrais jamais vivre avec sa sur ma conscience. En y repensant, je devrais peut-être me mettre à la recherche de mon bourreau, la laisser en liberté n’était pas acceptable du moins tant qu’elle céderait encore à ses pulsions de psychopathes. Je tentais de me redresser une nouvelle fois, un grognement de douleur sortant de ma bouche. Je m’affaissai de nouveau sur le lit, haletant et grelotant. Je faisais sans doute de la fièvre, mais qu’importe elle était là et c’était bien le plus important. Fixant Malia le plus sérieusement possible, je lui dis :




J’avais besoin de connaitre l’étendu des dégâts, ne pouvant me redresser c’était impossible de savoir exactement de quoi il en retournait.

Qui m'a fait ça ? Une psychopathe à la faux avec un sourire encore plus flippant qu'Hannibal Lecter lorsqu'il s'apprête à manger une victime ? Oui c'est ça elle était encore plus flippante que lui, elle devait être une sommité parmi les tueurs fous. Mais ce qui était le plus dangereux pour moi ce n'était ni son attrait pour l'armure ou son arme deux fois plus grande qu'elle mais son pouvoir. Alice était capable de contrôler les gens à distance, elle pouvait faire ce qu'elle voulait les forcer à agir comme bon lui semblait. Un nouveau frisson me parcourut le corps, si jamais elle se servait d'un gardien pour assassiner une princesse de cœur ? Ou même pire attaquer les porteurs de keyblades ou tout simplement le roi Mickey. Il faut que je fasse un rapport le plus vite possible, j'ai été égoïste de revenir ici juste pour assouvir un besoin personnel. Mon devoir passe avant tout... et puis Malia est bizarre, je pense qu'elle contente de me voir mais il y a autre chose, un truc que je n'arrive pas à saisir. Je ne peux pas lui donner l'identité d'Alice, ce n'est pas une chose à faire et de toute façon cette affaire ne doit pas être ébruitée.




Oui j'ai sciemment utilisé "IL" histoire de ne pas donner de piste à la nécromancienne et j'ai utilisé un petit ton comique malgré mon état histoire de détendre l'atmosphère. Il y a quelque chose de pesant, Malia n'est pas comme la dernière fois, elle ne voulait peut-être plus me voir ? Et moi je débarque dans un état plus que lamentable, tu parles d'un Gardien. Elle me répond enfin quant à mon état, tout d'abord oui puis un non, une légère absence pour finir sur un "ne te préoccupe pas de ça"... conclusion, je suis dans de beaux draps. Elle me lâche pour toucher mon front, c'est comme la dernière fois, je n'arrive pas à la cerner pourtant quelque chose m'attire chez elle. Elle semble partagée, mais pourquoi ? Le baiser sur la joue qu'elle me donne m'empêche de réfléchir d'avantage, je suis désorienté, perdu ne sachant plus quelle attitude prendre. Elle se dirige vers la sortie, je vais être seul et je ne veux pas. Prenez ça comme un caprice ou une attitude enfantine mais je veux juste l'avoir prêt de moi.




J'ai repris le tutoiement comme pour la toucher encore plus. Ca ne doit pas marcher puisqu'elle quitte quand même la pièce me laissant. Je fixe le plafond blanc et repars dans mes pensées. Pourquoi est-elle comme ça ? Et Alice pourquoi m'a t-elle laissé en vie. Elle aurait pu me tuer facilement, j'étais inconscient et même si j'avais contré son premier coup de faux, il lui restait son pouvoir. Tout cela commençait à me donner une migraine mémorable, peut-être le coup sur la tête. Ma princesse revint enfin, tenant un linge qui a l'air humide, elle saigne au niveau de sa main. Ca ne me dit rien qui vaille, je ne dis rien la laissant s'approcher. Elle s'installe de nouveau comme précédemment et pose le linge humide sur le front. Ca fait un bien fou mais ce n'était pas ma préoccupation du moment.




Malia pris ensuite un air sérieux, quelque chose la tracassait. Elle semblait crispée et enfin elle dit ce qu'elle avait sur le cœur me demandant qui comptait réellement et combien de fois j'ai bien pu dire ça. Elle dû voir à mon visage que je venais de me décomposer, j'étais sans doute encore plus blanc que blanc, elle m'avait achevé sur ce coup. A vrai dire, je n'avas dis cette chose qu'une seule fois avant, à Catharina mon grand amour de jeunesse, juste avant qu'elle ne se fasse.... Je ne suis pas quoi dire, pas qu'elle m'a soufflé mais plus par dépit. Elle croyait vraiment que j'aurais fait une telle distance, étant presque mort juste pour la draguer ? Pour un coup d'un soir ? Je suis atterré, sidéré, que l'on m'achève sur place au moins je ne souffrirai plus ! Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle s'excuse de ses propos.

Trop tard, le mal était fait. Je venais de réaliser ce qu'elle voyait en me regardant. Un mec tout juste bon à draguer, sans aucun sérieux. C'est décidé, je ne peux pas rester ici plus longtemps, je ne pourrais pas en supporter d'avantage. Une nouvelle fois je m'étais livré sans concession et je venais de reprendre une nouvelle veste. Je pris le linge humide que j'avais sur le front pour le poser sur sa main, dernier contact. Sans attendre et en forçant je me redressais fixant Malia, elle m'avait vexé et elle devait sans doute le sentir. Serrant les dents, je réussis difficilement à me placer au bord du lit, je ne resterais pas une minute de plus ici même si je dois en crever sur la route. De toute façon vu la façon dont elle me perçoit.... Voilà le grand moment, vais-je réussir à marcher ? Sur l'instant je n'y pense même plus, je pose le pied que je savais "valide", s'en suis une décharge dans le genou, mauvais signe mais tant pis. Posant ensuite le pied avec la cheville blessé je manque de m'écrouler mais me rattrape grâce au mur. Je fais le tour de la pièce tout en m'aidant du mur et en arrivant enfin à la porte, adresse un dernier regard vers Malia.




J'ouvre la porte sans attendre une quelconque réponse, de toute je n'aurais aucunement la force de l'entendre. Maintenant tout était clair, regagner mon vaisseau et partir faire mon rapport. J'irai directement au château du roi Mickey, je trouverais bien quelqu'un à qui faire mon rapport. Sans réfléchir, j'arrache mon pansement sur le torse, trop gênant pour me déplacer. Je saigne encore mais je m'en fiche. Derrière la porte je retrouve le squelette, Sally et le médecin louche, je leur adresse un signe de tête en gage de remerciement, je n'étais pas un rustre impoli mais j'avais autre chose en tête. A mon rythme, pas très habillé, je m'approchai lentement mais surement de la sortie.

D’un pas décidé ou plutôt d’un semi-pas, j’avancé vers la sortie. J’étais piqué à vif par la phrase de Malia et avec ma fierté à la noix je ne pouvais pas rester d’avantage dans la même pièce que la jeune femme. J’avais pris soin juste avant de prendre la fuite de poser le linge humide sur sa plaie à la main, une sorte d’ultime cadeau en quelque sorte ou un dernier contact avant l’exil que je comptais m’imposer. Sortir de la pièce fut finalement plus facile que ce que j’avais prévu, sans doute grâce à l’aide du mur sur qui je pouvais m’appuyais. Après un dernier regard et une dernière tirade à l’attention de celle qui a su me voler mon cœur de séducteur je tourne la poignée, Malia réagit enfin mais ne lance qu’un « Ezio ne t’av… » sans finir sa phrase. De toute façon, je ne compte pas revenir en arrière, après la torture physique s’en suit la torture psychologique, la petite Alice aurait dû m’achever cela m’aurait épargné bien des souffrances. Je fais désormais face à Jack, Sally et le Docteur/Vétérinaire et je les remercie d’un simple signe de tête, pas besoin d’en faire plus, ils avaient compris. J’entends un bruit sourd derrière moi, sans doute Malia qui débarque mais je ne me retourne pas, pas la peine.

M’appuyant à l’aide de mon bras droit, je sens que l’on se saisit du gauche, on tire dessus me forçant à me retourner, je crie de douleur. Et oui tirer le bras que l’on venait de me déboiter n’était peut-être pas la meilleure des solutions. Ajoutez à cela que, par réflexe, je dois m’appuyer sur mes deux jambes et bim vous obtenez un gardien à genoux rapidement maitrisé par une princesse de cœur. La belle pourrait se targuer de m’avoir fait crier contrairement à mon bourreau quelques temps plus tôt. Elle crie me disant qu’elle ne me laisserait pas sortir… sans blague je ne l’aurai pas deviné. Me tenant l’épaule gauche, je la fixe sans un mot, elle devait voir à mon regard la détermination qui m’animait puisqu’elle se saisit du linge et me l’envoie en pleine figure. Je ne réplique pas, tout simplement car je ne peux pas. J’ai la gorge nouée, il y a peut-être les douleurs physiques mais c’est surtout mon cœur qui me fait le plus mal à cet instant. Elle ajoute une phrase me demandant si j’avais bien compris. Je ne prie là encore pas la peine de répondre, lâchant mon épaule gauche pour me servir de ma main droite pour me redresser. J’étais désormais debout m’appuyant dorénavant sur mes deux jambes avec un air de défi, peu importe l’état de ma cheville, elle n’aurait pas le dessus. Je me retourne vers le trio de spectateurs et dis :





Simple et conscient, c’était déjà très bien que je m’excuse pour la scène que Malia faisait. J’avance vers elle, elle bloque la sortie mais je sens qu’elle faiblit, la raison ? Je ne sais rien mais ça ne me regarde plus, je dois juste aller faire mon rapport à quelqu’un et après advienne que pourra c’est tout. Je suis à sa hauteur, à sa droite comme ça si elle a un nouveau mouvement d’humeur, mon côté droit serait plus à même à l’encaisser que le gauche. Non je ne renoncerai pas, j’ai déjà assez souffert, j’ai mon quota. Je ne resterai pas plus longtemps ici. Je lui glisse discrètement à l’oreille :




Et oui je peux être très très têtu lorsque je m’y mets. Je ne me battrai pas avec elle c’était une évidence mais ça elle ne le savait pas concrètement alors autant tenter de lui faire peur. Avec un peu de chance, elle me laissera tranquille. Mon petit doigt me dit que non. On sera vite fixé. J’enclenche la poignée et entre ouvre la porte. Je ne peux pas passer puisque la belle est devant mais j’attends de voir si elle me laisse passer avant de forcer le passage. Je ne fais même plus attention à l'état de mes blessures, pas le temps de m'écouter. Dernière chance avant une confrontation qui s’avère douloureuse….

DElle n’y avait pas été de main morte, me saisissant par le bras blessé, elle m’avait mis à terre sans aucune difficulté et sans ménagement. Mais surtout Malia avait réussi là où Alice avait échoué, me faire pousser un cri de douleur. Peut-être parce que je ne m’y attendais pas, l’effet de surprise devait y être pour quelque chose à mon avis. Je me suis néanmoins excusé auprès de mes hôtes du moment pour la scène à laquelle ils assistaient. J’avais peut-être un côté exubérant mais je n’étais pas pour autant dénué de tout savoir vivre. J’arrive à sa hauteur et lui dis que si elle veut m’empêcher de sortir il faudra qu’elle m’achève. En tant que réponse je n’ai le droit qu’à un petit rictus, elle doit préparer quelque chose, un atout caché dans sa manche. Elle rigole de surcroit, je lui adresse un regard lourd de sens, sa réaction me peinait. Je n’étais pas en colère, juste profondément touché par son attitude. Je ne la pensais pas comme ça, je suis déçu. Malia me laisse passer mais j’ai comme une mauvaise impression, elle se trame quelque chose dehors. J’ouvre un peu plus la porte et fais quelques pas et réalise enfin. J’étais en plein Walking Dead. Il y avait plein de zombies en cercle autour de moi. Il y avait des habitants d’Halloween Town également. Donc j’en ai bien confirmation, la rouquine peut contrôler les morts et elle compte m’empêcher de partir grâce à son pouvoir. Mais qu’est-ce qu’ils ont bien tous à avoir des pouvoirs je te jure !

La princesse de cœur arrive à mon niveau avec un grand sourire. Nous allions nous livrer une bataille sans merci c’était inévitable et elle était certaine d’avoir le dessus. Au vu de mon état et du nombre de cadavre vivant je ne peux pas lui en vouloir, techniquement je ne vois pas comment je vais m’en sortir. Je suis pris au piège de nouveau. De plus, je n’ai aucune arme, je suis simplement vêtu d’un pantalon blanc d’hôpital et j’ai deux membres en moins ! Si je m’en sort sans trop de casse, j’aurais le droit à avoir un petit paragraphe dans le livre des records, c’est obligé ! Contre ma volonté, je me sens défaillir, et m’appuie légèrement sur Malia mais je me reprends assez vite et me remets sur mes deux jambes. Ne pas montrer de signe de faiblesse, je lui en ai déjà trop montré. Elle me dit qu’ils seront moins cléments ? Pourquoi elle avait été clémente il y a quelques instants en me mettant à terre ? Dans ma biographie concernant ma mort, on pouvait rayer les quelques hypothèses de mes fans : tuer par une folle psychopathe avec un penchant pour les os en miette, mort paisiblement dans un lit dans les bras de la femme qu’il aime pour passer directement à la zone mort par troupeau de zombies !





Même mal en point, je gardais toujours mes traits d’humour qui font mon charme c’était indéniable. Un gars avec plusieurs têtes demande à ma belle de stopper et de laisser les morts tranquilles, un brave type ! Malheureusement pour moi elle refuse et descends pour rejoindre son armée et se plante devant moi. Pourquoi je n’ai pas un pouvoir moi aussi… Ce n’est pas juste. Bon c’est vrai je suis beau gosse ça compense mais merde quoi limite je pourrais voler ou me transformer en torche humaine ça en jetterait ! Un regard à droite, puis à gauche, s’en suis un terrible constat pas d’arme en vue et mon vaisseau est trop loin pour que je récupère quoi que ce soit pour me défendre. Elle me demande de ne pas laisser ces morts souffrir et de rentrer. Elle est sérieuse ? J’éclate de rire, rire rapidement étouffé par une quinte de toux qui me force à mettre un genou à terre, une nouvelle fois et lui dis tout en reprenant mon souffle :




Je me relève, la regarde fixement. Je ne bouge pas, par principe je ne porterai pas le premier coup, j’ai toujours un espoir qu’elle arrête ces enfantillages et me laisse repartir. Venir ici était une erreur, une de plus. Je la sens crispée, même exaspérée, elle se frotte les tempes comme pour mieux appuyer mon impression. Elle fait quelques pas vers moi et me pointe du doigt. Nous y sommes, soit j’obéis ou je meurs. Elle était directe, c’est un des traits de caractère que j’aime chez elle. Elle veut qu’on s’explique ? Il n’y a rien à expliquer, je lui ai clairement avoué avoir des sentiments pour elle et elle m’a rejeté fin de l’explication. Elle passe de nouveau à côté de moi, je peux sentir son doux parfum. Les morts retournent en terre, pour autant je n’ai pas gagné, je le sais. Me retournant, je lui adresse un sourire forcé, triste et descends les marches. Mon choix était fait. Si elle voulait me ramener dans cette pièce, il faudrait m’y forcer et m’attacher au lit (dans d’autres circonstances, ça serait sympa…). Je porte la main à mon torse et vois qu’elle est pleine de sang, je resaigne de plus en plus. C’est malin avec toute cette agitation je serais mort d’une hémorragie avant d’atteindre mon vaisseau. Il faut que je progresse plus vite, je ne peux pas mourir devant elle, je n’ai pas le droit de lui faire ça même si il est vrai que l’on ne se quitte pas en très bon terme.

J’ai déjà fait quelques pas, toujours pas de signe des morts vivants, aurait-elle renoncé ? Non je ne dois pas me retourner, sinon je n’aurais pas la force de la quitter. Déjà qu’il m’en coute de partir comme ça. Je suis pris de vertiges mais j’essaie de faire abstraction. J’ai l’impression d’avoir le corps en feu, ça me désoriente presque. A quelques pas, il y a la Fontaine où nous avions passé un agréable moment la dernière fois. J’arrive désormais au bord et me laisse tomber à bout de force. Je laisse ma main tremper dans l’eau que je passe ensuite sur mon visage. Allez Ezio, repars avec qu’elle ne lâche les zombies de guerre !

Fragile comme de la porcelaine ? Non mais elle est sérieuse ? J’ai survécu à une chute de plusieurs mètres, des coups de faux, des os brisés et je serais une petite nature ? Elle veut faire dans la surenchère, m’énerver pour que je craque, que je lui montre mes faiblesses et le pire c’est qu’elle va réussir ! Avec son caractère et le mien nous provoquons de sacrées étincelles, limite Halloween Town va devenir un site de combat historique dans les années à venir rien qu’à cause de notre affrontement, si affrontement il y a ! Je me sens de plus en plus faible, un peu trop présomptueux sur son état de santé le Ezio ! Malia quant à elle affiche un sourire triomphal, à croire qu’elle prend du plaisir à tout ça la miss. Elle est sérieuse alors que j’utilise mes traits d’humour habituels, ce n’est pas bon signe. Je suis obligé de poser un genou au sol, haletant après ma tirade, elle ne bronche pas… pas que je veuille l’attendrir mais je ne pensais pas qu’elle irait jusque-là. Un fossé s’est visiblement formé entre nous.

Suis-je raisonnable ? Clairement non mais qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Rester comme un imbécile dans mon lit pendant que je me prends pique sur pique sur ma façon de vivre alors que nous n’avons jamais abordé ce sujet ? Non merci comme je l’ai déjà dit, j’ai ma fierté ! Je ne réfléchis pas beaucoup, de toute façon si elle veut me tuer elle pourra le faire sans difficulté de sa main ou de celle d’un de ses amis morts vivants. Elle arrive de nouveau à ma hauteur, passe derrière et me tend la main. Je l’ignore royalement, elle croit quoi, que je vais revenir bien gentiment comme le chien chien à sa maitresse qui fait une petite promenade ? Je ne suis pas un jouet ou un de ces cadavres, j’ai des sentiments, des émotions aussi. Je profite qu’elle a rappelé ses potes pour faire quelques pas jusqu’à la fontaine. Cette petite structure était particulière pour moi, j’y avais passé un peu de temps avec la princesse de cœur. Même si ce n’était pas très longtemps, cela comptait énormément pour moi.

J’étais désormais au pied de la fontaine, assis comme je pouvais ou plutôt effondré le plus confortablement possible au vu de mon état. Je risquais un coup d’œil vers l’habitation du Docteur, Malia n’était plus là. Avait-elle abandonné ? Mon cœur se serra encore plus, une part de mon être aurait voulu qu’elle soit encore présente dans les environs même si c’était pour une nouvelle joute verbale. J’avais une furieuse envie de sentir sa présence, d’être à ses côtés mais elle ne voulait clairement plus de moi. Ma main est à moitié dans l’eau, je regarde le ciel pour la dernière fois où j’étais sur la tombe. Il fallait bien un jour que je me relève. Je sursaute lorsque je sens une main me toucher l’épaule, je redresse légèrement la tête et la vois de nouveau. C’est bete mais je me sens bien à cet instant, l’air frais me fait du bien et elle est là. Elle a raison, je suis un gamin capricieux mais mon caprice est très simple : «ELLE », je la veux, je veux être à ses côtés, ne plus la quitter une seconde. Elle me demande pardon. Je ne serais pas déjà au sol, je m’écroulerais sur place, elle a fait le premier pas, c’était ma chance, je devais la saisir !





Je ferme les yeux tout en me mordant les lèvres. Ma blessure me fait assez mal, surtout qu’elle est en train de la nettoyer. Je me laisse faire, sans broncher. J’en avais déjà assez fait. Elle est calme mais stoppe son geste. Je la vois tordre le linge désormais imbibés d’hémoglobine, des gouttes de sang tombant sur le sol. Clairement on ne va pas passer à autre chose, il y a encore quelques choses qui la tracasse. Elle m’annonce que j’ai gagné, que je peux partir. Pour elle, je suis peut-être le gagnant mais je vois clairement le contraire. J’ai tout perdu, ma fierté, mon intégrité et le plus important elle. Je lui réponds difficilement, la gorge nouée :




JJe n’éprouve aucune satisfaction. Pour moi la seule victoire aurait été qu’elle accepte mes avances, que je puisse rester comme tout à l’heure près d’elle, presque dans ses bras, tenant ma main dans la sienne. Ce n’est plus qu’un doux rêve. Elle m’annonce qu’elle va partir, je me crispe et me redresse du mieux que je peux. Je vois sa petite bestiole arriver prêt de nous, Malia est prête à me quitter mais je ne le veux pas. J’use de mes dernières forces pour me remettre sur mes jambes, j’attrape son bras à l’aide du mien, blessé, me forçant à émettre un petit râle de douleur.




Tombant ensuite à genoux, je laisse ma tête appuyer contre sa hanche. Je ferme les yeux, ne voulant pas la voir partir. Si elle part, je regagnerai mon vaisseau, hors de question que je reste ici. Je suis vraiment pitoyable en fait. J’en suis réduis à être à genoux, j’ai aussi perdu contre une folle à la faux. Je me sens faible, inutile.

Elle pouvait se vanter qu'elle avait réussi à me faire plier, me mettre à genoux. J'étais exténué autant physiquement que moralement. Je crois bien que de toute façon même sans l'intervention de Malia, je n'aurai jamais pu aller aussi loin que cette fontaine, je n'en avais pas les capacités. On jouait au chat et à la souris et le jeu venait de prendre fin, je saturai et sans doute elle aussi. La rousse avait soigneusement nettoyé ma plaie avant de stopper et de prendre la décision de me quitter. Son griffon arrivant en trottinant, elle était prête à repartir, chose que je ne pouvais accepter. Mettant de l'eau dans mon vin, j'usais de mes dernières forces pour la retenir à l'aide de mon bras douloureux et vint plaquer ma tête contre elle. Je ne peux le voir mais je sais qu'elle sourit, je l'espère vraiment sinon je n'aurai plus qu'à mourir, la vie n'aurait plus aucun sens. Je sens une main sur ma tête et l'autre sur l'épaule, elle accepte de rester ? Elle m'enlace, je ferme les yeux profitant de chaque secondes de cet instant unique. Finalement peut-être que cela finirait bien allez savoir. Elle rompt le contact, regarde sa robe, elle est tachée... une nouvelle bourde de  ma part. Je préfère m'excuser, c'est ma faute si elle est tachée.





Pas besoin d'en dire plus. Si je m'en sorts, je lui paierais la plus belle robe de toute la ville et celle là je la paierai avec mon argent et non en envoyant une facture au Roi Mickey, promis ! Elle rit faiblement, le fait que j'ai abimé sa robe ne la touche pas plus que ça apparemment. Si elle est contente, je le suis aussi, je ne veux plus me battre, plus jamais. MA princesse de cœur s'approche lentement et m'embrasse sur le bord des lèvres, un premier pas de sa part. J'aimerais plus, je veux plus mais je dois respecter son choix, aller à son rythme. La forcer pour aller plus vite dans notre relation ne mènera à rien de bien. Je lui souris, heureux que ça se passe ainsi. Elle m'aide en supportant une bonne partie de mon poids, quel force de caractère, c'est indéniable. Nous remontâmes ainsi jusque la maison du médecin. Je ne dis rien mais Malia semble déjà voir plus loin, me recoudre. Le Doc semble être d'accord et sort de la pièce sans doute pour chercher ce qu'il faut.

Malia m'aide à regagner le lit sur lequel je m'étais réveillé. Ce fut dur et laborieux mais nous y arrivâmes finalement. Je ne me sentais pas très bien sans doute à cause de la perte de sang abondante à laquelle j'ai du faire face et la pièce commençait à tourner tout autour de nous. Elle souhaite quitter la pièce et j'essaie de la retenir mais sans succès, je n'arrive même plus à être assez lucide pour me saisir de son bras, ma main n'attrapant que du vent.





Je sombre vite dans l'inconscience. Un bruit de porte que l'on ouvre me réveilla en sursaut, dégoulinant de sueurs. Elle était équipée d'une trousse de soins, elle allait assister le médecin chelou ? Pourtant, elle éponge une nouvelle fois le sang et nettoie la plaie, j'ai mal et je n'ose imaginer la suite. Elle a réussi à stopper l'hémorragie ma petite infirmière... oui petite infirmière ce serait à lui suggérer plus tard, ça pourrait être sympa. D'après elle, j'allais devoir serrer les dents, je n'en doute pas mais je ferais face.




Les premiers points m'arrachèrent de petits cris puis plus rien, j'avais simplement tourné de l'œil. Lorsque je les rouvris, j'avais un épais bandage sur le torse et vis Malia qui était juste à coté. Emergeant je dis :




Un mal de crâne horrible dans la tête, je devais avoir une mauvaise mine. Puisqu'elle ne me répondit pas tout de suite ou alors elle avait été choquée des gestes qu'elle avait fait.

Le chemin a été long depuis mon effondrement près de la fontaine. Malia avait tenté de me laisser seul pour repartir avec sa bestiole volante et j’avais finalement craqué. Je l’avais retenue alors que tout ce que je voulais quelques instants plus tôt était de partir sans me retourner, seul. Je lui dis que je ferais ce qu’elle veut, j’allais être coopératif, lui obéir sans broncher. Elle m’enlace, c’est divin. La princesse accepte et m’embrasse presque, me laissant le gout de trop peu. Nous repartons jusqu’à ma chambre, Malia me soutenant. Elle m’installa sur le lit et me quitta temporairement afin de chercher le nécessaire pour me recoudre. Je somnolais déjà lorsqu’elle revint quelques instants plus tard avec la ferme intention de me charcuter. Une fois la plaie propre, elle attaqua la reconstruction de mon torse. La douleur fut si violente que je tombais dans les pommes au bout de quelques sutures pour me réveiller plus tard.

Les yeux encore à moitié fermés, je vois un bandage propre trônant fièrement sur ma poitrine. A première vue le travail avait été bien fait. En plus d’être magnifique elle était habile de ses mains, tout pour plaire ma princesse. Elle semble somnoler aussi et le son de ma voix a sans doute dû la réveiller. Je lui ai demandé comment elle allait, elle me répond que ça va mais sa tête me dit le contraire. Elle doit être fatigué, je l’ai fatigué c’est sûr. Je m’en veux, à cause de mon attitude elle a dû se tracasser encore plus. Comment pouvais-je être si égoïste ? Elle me demande comment je me sens, je me pince les lèvres hésitant à lui répondre puis je me lance :





Je m’en veux terriblement, tellement que j’ai une poussée de tension fulgurante. Je baisse les yeux n’osant même pas la regarder en face. Elle m’avait vexé tout à l’heure et moi j’avais pris la mouche comme un gamin immature. J’étais sûr d’être dans mon bon droit mais je m’en voulais quand même. Elle pose sa main sur mon front, je ferme les yeux pour mieux savourer l’instant. Elle arrêta et me parle de son bon boulot tout en me tapant le bras. Elle vit à mes yeux écarquillés qu’elle avait touché le mauvais bras. Me retenant comme je pouvais, je ne dis rien mais je venais d’attraper une sacrée suée. Elle se mit alors à rire et je la regardai haussant un sourcil. Pour le coup, il n’y avait rien de drôle mais je ne pouvais pas lui en vouloir de craquer de cette façon, elle devait avoir envie d’évacuer tout ce stress. Malia s’excuse mais repart dans un nouveau fou rire incontrôlable. Après quelques minutes, elle arrive enfin à se reprendre. Je lui souris quelque peu amusé par la situation puis reprenant un air sérieux lui dis :





Joignant le geste à la parole, je me décalais difficilement sur le côté, levant mon bras valide lui indiquant qu’elle pouvait venir si l’envie y était. C’était gonflé de ma part, mais je voulais dormir avec elle… en tout bien tout honneur bien évidemment.