Je venais enfin de rentrer. Les missions en dehors d’Arendelle s’était multipliées ces derniers temps et du coup j’avais du laisser quelques autres gardiens moins entraînés protéger Elsa. J’étais vraiment inquiet à son sujet. De toute façon c’était toujours comme ça pourtant elle était généralement entre de bonnes mains, mais je m’inquiétais toujours car elle avait l’habitude de se faufiler la nuit venu pour détruire les sans-cœurs. Elle était forte, aimante, mais trop imprudente. Seule elle pouvait se faire acculer malgré son puissant pouvoir. Je n’étais pas vraiment d’accord avec ça, mais je ne l’en empêchais pas la suivant de très près dans ces moments là jusqu’à éliminer quelques sans-cœurs quand elle à le dos tourné.

C’était ça mon point fort la vitesse alors je l’utilisais bien quand j’en avais l’occasion. Bref, pour le moment je m’approchais des gardiens qui devait veiller sur Elsa. Il me saluèrent et me firent leur rapport. Elsa n’avait pas bougé de la soirée ? Il se foutait de moi là ? Comment ils pouvaient savoir ça d'aussi loin ? Je ne leur laissais pas le temps de finir et escaladais un des toits de bâtiments avant de sauter sur les remparts du château pour arriver à la chambre de la princesse. Celle-ci était comme je le pensais complètement vide…

Amateur voilà ce qu’ils étaient. Même pas fichu de surveiller une personne correctement ! Je sautais de nouveau sur les toits et commençait à chercher où elle pouvait bien être. Je fis faire des rondes dans toutes la ville par ses amateurs tandis que je parcourais toutes les rues que je croisais. Mais toujours rien pourvu qu’elle soit saine et sauve ou je ne me le pardonnerais sûrement jamais. C’est là que j’entendis un cri non loin de là. Un cri d’homme qui semblait en danger. Elsa n’étant pas du genre à fuir face au danger allait sûrement aller dans cette direction, il fallait qu’elle y aille. Elle n’était pas du genre à rester en retrait quand quelqu’un était en danger c’était une de ses qualités. J’allais donc sûrement la trouver là-bas.

Je sautais de toit en toit courant à en perdre haleine. Ce n’était pas le moment de flancher. Puis je la vis enfin et comme je le pensais elle commençait à être acculée et fatiguée. Raaah si c’était pas une princesse je lui botterais le train pour qu’elle ne mette pas sa vie en danger de la sorte. Pour le moment j’avais d’autre chats à fouetter il fallait que je la tire de cette mauvaise passe. C’est là que je vis justement ce qu’il me fallait un élément du décor qui m’aiderait bien. Vu qu’Elsa se trouvait contre un mur ça ne poserait aucun problème. Elle ne risquerais rien. Je me rapprochais furtivement par les toits et tirait sur la corde que je voulais. Celle-ci servait à attacher des tonneaux pour ne pas qu’il roule dans l’allée ce qu’ils firent vu que plus rien ne les gênait. Ils balayèrent plusieurs sans-cœurs les déstabilisant me laissant suffisamment de temps pour sauter du toit et atterrir devant Elsa.

Épée dans une main pistolet dans l’autre j’étais maintenant l’homme le plus dangereux du coin et je n’aurais de répit qu’une fois tout les sans-cœurs anéantis. Je partis en chasse les détruisant sans ménagement plusieurs furent transpercés tandis que d’autres se prenaient une volée de balles. Deux des sans-cœurs avaient appelés des renforts. Je les avais eut, mais deux ombres plus puissantes venaient d’apparaître. L’une d’elle se trouvait en hauteur. Je me retournais vers la princesse et la regardais droit dans les yeux.

Pas de temps à perdre occupé vous de celui derrière moi je m’occupe de celui là haut.

Et sans attendre de consentement je pris appuis sur un des piliers des étales de marchands et montait sur un toit. Chaque prise laissait place à la suivante sans ménagement. Comme si j’avais fait de l’escalade toute la nuit ce qui était plus ou moins vrai étant né dans la cité des cloches. Une fois assez haut je m’élançais dans le vide pour surprendre l’autre sans-cœur en hauteur. J’enfonçais mon épée ainsi que ma lame secrète dans son buste et celui-ci s’évapora me laissant tomber dans le vide. J’empoignais fermement mon épée et d’un coup la plantais dans l’une des façades de maisons les plus proches. Il fallait une certaine précision vu que c’était de la pierre et que l’épée ne pouvait s’enfoncer qu’entre celle-ci, mais j’y arrivais à bout de souffle. Elsa avait l’air d’en avoir finit de son côté alors je repris mon souffle tranquillement avant de mettre pied à terre.

Ça va ?

De loin je voyais que ma princesse était en danger et je me disais que j’avais bien fait de revenir à ce moment là. Je serais revenu un peu plus tard, elle aurait peut-être été corrompue en sans-cœur ou carrément anéanti de la carte et c’était inacceptable. Tant que je serais là on ne lui ferais rien et je comptais bien prouver à ses sans-cœurs qu’ils ne pourraient rien lui faire tant que je serais présent. Certes j’étais un peu loin, mais j’avais une vision globale de la scène et le terrain à mon avantage. De plus une arme à distance rapide et précise donc j’eus tôt fait de trouver la solution pour ralentir la progression des ombres afin de m’interposer entre elles et ma princesse.

J’avais bien vu cette peur dans ses yeux qui ne trompait pas. Elle n’était pas encore prête pour ça. Certes elle avait un grand pouvoir, mais elle manquait d’informations et d’endurance. Ce n’était pas avec ses quelques nuits à sortir en douce qu’elle allait changer les choses aussi facilement. Surtout que les sans-cœurs ça à tendance à pousser comme des pâquerettes…J’allais sûrement devoir l’entraîner parce que comme je la connaissais elle n’en démordrait pas et continuerait ses soirées extermination. Le seul moyen de la protéger serait donc de lui expliquer la situation et de lui dire qui j’étais. Une chose que j’aurais voulu éviter, mais bon je comprenais aussi les sentiments de la princesse. Elle voulait protéger son peuple et sa famille c’était parfaitement normal.

Une fois devant le chemin des sans-cœurs je m’attelais à la tâche de les exterminer jusqu’au derniers. Ce fut assez facile tellement j’étais en colère contre moi-même d’avoir laisser ma tâche à des incompétents. Je ne referais plus jamais cette erreur. Je ferais bien attention de tester chacun de mes remplaçants pour être sûr que la princesse serait en sécurité en tout temps. Ou alors peut-être que je formerais moi-même un gardien pour me remplacer dans les cas exceptionnels.

Enfin bon pour le moment je devais penser aux ennemis. Les faibles avaient disparus certes, mais deux sans-cœur bien plus fort étaient apparus. L’un au sol et l’autre dans les airs proche d’un toit. Je confiais la tâche de battre celui au sol à Elsa et mon ton ne laissait aucune chance de répliquer. Ce n’était pas le moment de parler, mais d’agir. Je sautais donc assez rapidement de toit en toit pour réussir à anéantir le sans-cœurs volant avant de finir par me rattraper à l’un des murs d’une bâtisse qui était là grâce à mon épée. Heureusement que dans les cas comme ça la précision ça me connaissait sinon j’aurais finis tel une crêpe au sol.

Je descendis tranquillement et rejoignais ensuite la princesse qui avait fait un beau combat pour une débutante. Elle avait eut l’idée de faire une épée de glace pour ne pas gaspiller son pouvoir et c’était déjà un grand pas en avant. Je lui demandais ensuite si ça allait. Après tout ce fut assez risqué comme soirée, mais apparemment elle n’avait rien de casser donc c’était le principal. J’étais content qu’elle n’ait rien toute la pression accumulée retombait doucement tandis que je soufflais de soulagement.

Content de voir que vous n’avez rien ma reine fis-je en m’inclinant.

Elle me rappelait beaucoup ma petite sœur et si jamais il lui arrivait malheur je pense que je perdrais une partie de moi. Mais il était temps de parler de choses sérieuses à présent. Elle me posait la question de qui j’étais alors je ne pouvais plus vraiment éluder la chose.

Nicolas Dorian pour vous servir, je suis votre gardien. On m’a envoyé ici afin de vous protéger car étant une princesse de cœur votre vie est des plus importantes. Vous n’étiez pas sensé l’apprendre, pour éviter le moins possible les ennuis, mais je suis contraint de vous révéler ma véritable raison d’être là.

J’enlevais ma capuche et la regardais droit dans les yeux. On s’était déjà vus plusieurs fois et parlés discutant de tout et de rien. Elle allait sûrement me reconnaître. J’espérais simplement qu’elle ne m’en voudrais pas d’avoir garder ça secret jusqu’à maintenant. Je ne voulais pas qu’elle ai à porté ce fardeau en plus. Savoir qu’elle était constamment la cible de la plupart de ses sans-cœurs.

Que voulez vous savoir ? Je suppose que vous avez d’autres questions à présent ? Peut-être devrait-on rentrer au château déjà histoire d’être plus tranquille pour parler.

Une fois devant la reine et sûr qu’elle n’avait rien de grave e m’inclinais face à elle pour lui montrer mon profond respect. Ellen’avait pas besoin de me remercier et je fis donc un léger non de la tête pour lui dire que ce n’était pas la peine. En effet j’étais fier d’être son gardien à elle car je pense que c’était une reine vraiment droite et courageuse. Mais parfois imprudente cependant, il faudrait que j’essaye de corriger ça. Cela n’allait sûrement pas être facile vu qu’elle avait l’air assez têtue, mais je devrais pouvoir y arriver avec les bons arguments.

Après les salutations respectueuses je passais à ma présentation officielle. Je ne pouvais décemment pas lui cacher plus longtemps mon identité. De toute façon si je le faisais elle chercherait par tout les moyens à le savoir et ce n’était pas utile. Elle pourrait se mettre encore en danger pour rien. Donc mieux valait être honnête tout de suite. Ce n’est pas comme si ça allait me changer la vie. C’était un simple choix de ma part de ne pas l’impliquer là-dedans, mais si elle venait à être au courant ça ne ferait pas grand-chose de différent.

Pour être sûre qu’elle voit bien qui j’étais j’en levais même ma capuche et je vis dans mon regard qu’elle avait compris. Qu’elle se rappelait de moi. Cela me faisait plaisir. Il était vrai qu’on se voyait assez souvent se parlant par moment quand elle avait ressentait le besoin de se confier. Mais elle ne s’était jamais douté du pourquoi j’apparaissais tout le temps au bon moment. Je ne la voyais pas souvent, mais je voyais quand elle avait besoin de quelqu’un et je faisais en sorte d’être là pour elle. C’est pour ça que j’avais appris à la connaître et que je savais comment elle pouvait réagir.

Elle ne m’en voudrait pas du moins je ne pensais pas. Comme je le pensais elle le prit plutôt bien plus surprise qu’en colère. Du coup je lui proposais de retourner au sein du château pour parler plus tranquillement à l’abri des oreilles indiscrètes. Je voyais bien que plusieurs questions se profilaient dans son esprit son visage songeur en était la preuve. Mais je me demandais bien ce qu’elle allait vouloir savoir en premier. Quand elle finit par poser sa question je souriais. Elle était vraiment adorable. Elle s’inquiétait pour moi alors que c’était surtout son sort qui importait dans l’histoire.

Non cela ne me fera pas préjudice. C’est moi qui est voulu vous tenir à l’écart de toute cette histoire. Vous avez déjà un lourd fardeau à porter qui est de régner sur votre royaume je voulais vous éviter plus de tracas en vous protégeant de loin. J’espère que vous me pardonnerez de vous avoir menti.

Je continuais de marcher à ses côtés. On arrivait à l’entrée du château et on passait la grande potre d’entrée quand je finis par dire autre chose.

Je suppose que vous ne voulez pas arrêter ses sorties nocturnes n’est ce pas ? Je vous propose donc quelque chose. Je pense que je peux vous aider un peu, vous entraînez pour améliorer votre endurance. Peut-être également votre concentration. Ainsi que votre vitesse. Quitte à ce que vous soyez de nouveau en face de sans-cœurs je veux que vous soyez prête et que vous ne finissiez pas acculée à un mur comme ce soir. Est-ce que cela vous va ? Ah et vous pouvez me tutoyer je ne suis qu'un homme, je n'ai pas de sang royal.

Quand je vis le visage d’Elsa une fois ma capuche enlevée ce ne fut pas de la surprise que je vis. Elle avait plutôt l’air contente que ce soit quelqu’un qu’elle connaissait. Toutes les fois où l’on s’était vu j’avais pris la liberté de lui parler et de d’écouter un peu ce qu’elle avait sur le cœur. C’était donc pour ça que je la connaissais aussi bien. Ce n’était pas simplement en tant que gardien, mais également comme ami que je voulais me rapprocher d’elle afin de l’aider à supporter ce fardeau qu’est la royauté. Ce n’est pas toujours aussi simple, certes on peut être très riche, mais les devoirs que l’on a à côté ne sont pas forcément facile.

Sur le chemin du château elle me demanda si ça me créerait des ennuis qu’elle sache mon identité alors je m’empressais de lui dire que non et que c’était avant tout ma décision. Mes explications avaient l’air de lui convenir et je sentais un respect envers moi que je n’aurais pas cru possible avec quelqu’un de la royauté. Pourtant je sentais qu’elle m’étais reconnaissante et c’était déjà beaucoup. Elle ajouta même qu’elle me pardonnait vu que pour elle ça paraissait être la moindre des choses pour ce que j’avais fait depuis que je la protégeais. Je souris comme je le pensais c’était quelqu’un de bien. Elle n’avait pas un orgueil mal placé comme certains aristocrates qui croyait que tout leur était dû.

Nous étions enfin arrivés dans l’enceinte du château. A cet instant je commençais à lui dire que je pouvais l’entraîner si elle voulait car elle serait sûrement trop bornée pour arrêter de faire la chasse aux sans-cœurs. A la fin de mon monologue je précisais qu’elle pouvait me tutoyer étant un simple homme du peuple cela pourrait faire bizarre pour les autres personnes que je tutoie la reine elle-même. Elle était d’accord avec ça, par contre je ne m’attendais pas à la condition derrière. Je devais la tutoyer moi aussi. Je n’avais pas prévu ça, ça allait faire bizarre. En tout cas cela me faisait plaisir qu’elle me dise que j’étais sûrement mieux que la plupart des gens pompeux de la haute société. Elle avait beaucoup d’estime pour moi et ça me touchait.

Merci de la confiance que vous me portez votre altesse je saurais en être digne. Pour le tutoiement je vais essayer, ça va être un peu dur au début, mais je ferais des efforts promis. souris-je.

Je me demandais si ce serait possible que l’on devienne amis tout les deux. Une reine et un homme du peuple. Ce n’était pas forcément courant, et ça pouvait même paraître choquant pour certaines personnes, mais ça pouvait aider le peuple de voir que même quelqu’un de normal pouvait avoir les grâces de la reine. Il faut dire aussi qu’elle ferait tout pour ses gens dont elle avait la responsabilité. C’est ça qui faisait qu’elle était une grande reine aussi.

Elle le montra encore en acceptant ma proposition, me disant qu’elle ne basserait pas les bras et qu’elle ferait tout les efforts qu’il faudrait pour être prête. Je souris elle était vraiment courageuse et déterminée. Même avec tout les mots du monde j’aurais été incapable de l’arrêter alors autant l’aider du mieux que je pouvais à mon tour. Quand elle me demande le moment où l’on pourrait commencer j’haussais les épaules.

Je crois que vous en avez assez fait ce soir princesse. Je vous donne rendez-vous demain matin dans la cours du château. Soyez prête car je n’iras pas de main morte avec vous-même si vous êtes une reine.

Je m’inclinais et lui fis un clin d’œil complice avant de disparaître dans la pénombre de la ville d’Arendelle.

Je me demandais pourquoi c’était si important pour elle que je la tutoies. Je n’étais pourtant que son gardien rien de plus. Quand elle finit par me dire la raison je compris. C’est vrai que ce ne devait pas toujours être facile de vivre une vie normale. Elle aimerait avoir des amies comme toutes jeunes femmes de son âge. Pouvoir penser à autre chose qu’à son devoir ne serait-ce que quelques minutes. La princesse Anna était la seule avec qui elle pouvait être elle-même et ça devait lui peser. Je soupirais me disant que ce ne serait pas facile, mais je devais réussir à la tutoyer. A l’appeler par son prénom afin  qu’elle puisse avoir une vie à peu près normal en étant en entraînement avec moi.

Après cette révélation elle finit par dire que ce n’était pas très intéressant ce qu’elle me racontait l’air de dire oublie ça ce n’est rien d’important. Mais j’allais faire de mon mieux pour ne pas oublier. Je voulais qu’elle soit heureuse quand même donc si ça pouvait l’aider que je lui parle comme à une amie alors j’allais m’entraîner afin d’en être capable le plus tôt possible. Ce ne serait pas évident étant plus habituer à parler en vouvoiement qu’autre chose, mais j’allais faire le nécessaire. C’était mon devoir en temps que gardien.

Elle fut contente que je lui dise que je n’irais donc pas de main morte demain. Il était vrai que c’était mieux pour elle que je ne la ménage pas, elle apprendrait plus vite. Et elle n’était pas une femme fragile comme certains pouvait le croire, elle était forte et courageuse, je savais que ce serait dur, mais sa volonté d’avancer l’aiderait quoiqu’il arrive. Je partis donc pour la soirée et je l’entendis me dire de loin que je devais l’appeler Elsa et mettre le vous aux oubliettes. Je me retournais en souriant avec de partir.

La nuit fut assez courte vu que je la passais la majeure partie à engueuler mes subordonnées avant de leur intimé l’ordre de nettoyer un bon coup la ville le lendemain pour les punir. Ils obéirent se rendant compte qu’ils avaient bien merdés et je les laissais donc faire tandis que je me rendais dans la cours du château. Personne ne m’arrêta quand j’entrais dans le château le passage était assez libre ce qui m’ennuyait quelque peu, mais bon je ne pouvais pas non leur en vouloir.

J’attendis donc la princesse au niveau de la cours. Celle-ci était grande et j’allais avoir tout ce qu’il me faudrait pour commencer l’entraînement. Manquait plus que la principale concernée. Elle arriva d‘ailleurs assez rapidement habillée en tenue décontractée et idéale pour bouger. Je souris.

Bonjour Elsa, tu as bien dormi j’espère car tu vas avoir du boulot aujourd’hui.

Il y avait quelques personnes pas loin de nous et quand ils m’entendirent la tutoyer les commérages commencèrent, mais je ne m’en souciais guère. C’était son souhait alors je ferais comme elle le désirait point au diable ce que peuvent bien penser les autres.

Alors pour commencer je vais te lancer des bâtons dessus et tu devras les éviter. Aucune magie n’est autorisée. Tu n’auras droit qu’à la seule agilité de ton corps.

Je souris avant de voir la fanfare que j’attendais arriver.

Voici tes compagnons de scènes en quelques sortes. Durant tout ton entraînement tu vas subir leur musique afin d’améliorer ta concentration. Ils jouent très fort, mais quand tu te concentres tu dois être capable d’annihiler tout bruit alentours.

Bien je fis signe aux musiciens de se mettre en place et je me chargeais les bras d’une dizaine de bâton.

Tu es prête ?

Je n’attendis pas son consentement et lui lançais déjà un bâton au niveau du pied gauche. L’adversaire n’attendais jamais que l’on soit prêt et elle devrait s’y faire.

La princesse d’Arendelle n’était pas au bout de ses surprises. Mes entraînement étaient durs et je ne faisais pas dans la dentelle. Je faisais toujours u mieux pour que ce soit efficace rapidement. C’était donc pour son propre bien que j’avais mis en place cet entraînement là. La musique incessante qui faisait plus brouhaha était un atout idéal pour travailler sa concentration. Et lui lancer des bâtons afin de travailler ses réflexes ainsi que son endurance serait également bénéfiques. Je savais que ce n’était pas facile ce que je lui demandais dès le départ. Mais elle ne voulais pas être ménagé sous prétexte qu’elle était reine alors elle allait être servie pour le coup. Mais je promettais que ça porterait ses fruits.

Le mot subir par rapport à la fanfare était donc assez vite mis en pratique sans que je n’ai vraiment besoin de l’expliquer. Ils ont même commencés à jouer avant que je ne commence à bouger. Ils étaient efficaces au moins c’était une bonne chose. Le premier bâton fut évité de justesse. Le second toucha sa cuisse et le troisième frôla son bras. Sa concentration était nulle et il allait vraiment falloir qu’elle apprenne à faire abstraction de ce bruit permanent ça l’aiderait si elle devait un jour combattre dans un endroit bruyant.

Les suivants elle les évita jusqu’au cinquième puis elle se fit de nouveau toucher manquant de nouveau de concentration. C’était dommage vu qu’elle avait bien commencé là. Elle pouvait le faire j’en étais persuadé il fallait juste qu’elle n’abandonne pas. Elle évita même un lui arrivant au visage, mais le dernier que je lui lançais pour finir la première partie de l’entraînement, elle l’évita certes, mais finit par tomber. Je soupirais et m’approchais d’elle. Elle se releva avant que je ne l’aide, mais de toute façon il fallait que je lu explique maintenant la suite de l’entraînement. Je fis un geste pour que la fanfare s’arrête le temps que je lui explique.

Bon c’était loin d’être suffisant, mais pour une première fois c’était vraiment pas mal. Tu es plutôt rapide. C’est surtout la concentration qui te manque pour cet exercice. Le suivant fera donc également intervenir la fanfare. Pendant que tu t’entraînais j’ai fais placer un petit parcours que tu vas me faire cinq fois.

Je lui donnais une bouteille d’eau avant de partir vers le parcours en question pour qu’elle ce dont je lui parlais.

Tu devrais le faire cinq fois avec une minute de répit entre chaque tour. Il est composé comme tu le vois de filet, de piliers sur lesquels tu dois sauter afin de travailler ton équilibre ainsi que d’une pente d’escalade pour améliorer ton endurance. Tu pars quand tu es prête.

Je ne lui laissais pas vraiment le choix sur les activités. Elle voulait mon entraînement alors on ferait selon mes règles. Je ne voulais pas qu’elle se retrouve au pied du mur comme hier soir et donc ces différents exercices l’aideraient à surmonter ses lacunes afin de devenir plus forte et de pouvoir se protéger seule. Pendant qu’elle commençait le parcours je regardais chaque geste qu’elle faisait voir où était ses points faibles pour réfléchir ensuite à comment les comblés ou les supprimer.

Allez Elsa tu tiens le bon bout plus que deux tours !

Elsa n’était pas très douée niveau concentration pour le moment, mais je savais qu’elle s’améliorerait vite. Je ne me faisais pas de soucis. Au départ on n’en mène tous pas large et au fur et à mesure notre corps s’habitue tout seul. Elle devait se dire que j’étais vraiment dur, mais cet entraînement était parfait pour elle. J’avais commencé à y réfléchir depuis un moment au cas où qu’elle découvre le pot aux roses. J’avais pu voir certaines lacunes bien présentes durant ses sorties nocturnes et j’avais donc taper dans celle-ci afin de les éliminer. Même si elle venait à me haïr là, elle me remercierait plus tard ça lui sauverais la vie j’en étais persuadé.

Je m’étais avancé pour l’aider à se relever de sa chute, mais déterminée comme elle l’était elle ne le vit qu’après s’être redressée. Je souriais content de voir qu’elle allait bien. C’était le principal, il ne fallait pas qu’elle se fasse mal avec une mauvaise chute, ce ne serait quen même pas de bol après ce qu’elle venait d’endurer. Malgré ces difficultés il fallait tout de même que je lui dise qu’elle avait bien travaillée. Enfin bon ce n’était pas encore finie malheureusement pour elle y allait encore avoir du boulot. Je souris quand je l’entendis me dire qu’elle me promettait un meilleur résultat la fois prochaine.

Pas besoin de promesse Elsa, il est clair que tu feras mieux la prochaine fois j’en suis sûr.

Je la laissais partir ensuite pour le parcours une fois qu’elle avait bu un petit coup. Je ne voulais pas qu’elle se déshydrate quand même. Je regardais ses prouesses. Le premier tour fut rapide, même si les piliers n’étaient vraiment pas son fort. Le second par contre ce fut une catastrophe. Elle avait voulu par orgueil ne pas prendre de repos et résultat elle n’avait plus de souffle. Ce n’était pas pour rien que j’avais précisé une minute de repos entre chaque tour. Je donnais des indications claires, mais elle n’en faisait qu’à sa tête ce qui me faisait soupirer. Ce n’était pas évident mais il faudrait qu’elle se plie à mes conseils sinon elle n’était pas prête d’y arriver.
Elle finit par terminer ses cinq tour et revint vers mon reprenant son souffle et buvant une nouvelle gorgée d’eau ben méritée. Elle me lança ensuite qu’elle était prête pour la suite. Je souriais. Elle ne ménageais pas ses efforts c’était bien. Mais il était temps d’arrêter l’entraînement physique pour aujourd’hui.

Ce sera tout pour ce matin, va prendre une douche et rejoint moi à l’entrée du château on va manger en ville et je vais t’apprendre des choses plus techniques et réfléchies. Chacun de mes entraînements sera comme ça à partir d’aujourd’hui. Le matin ce sera l’exercice physique et l’après-midi la théorie.

Je la laissais partir se doucher tandis que j’allais tranquillement devant l’entrée. La jeune reine arriverait certainement assez vite vu comme elle était excitée. La soif d’apprendre se lisait dans son regard c’était donc aussi pour ça que je ne m’inquiétais pas quant à sa progression qui serait sûrement fulgurante.

Je fis part à Elsa que la’entraînement de ce matin était à présent terminé et qu’on allait aller se sustenter. Il faut bien se nourrir pour être en forme. Je la laissais donc aller se doucher. Elle me fit part du fait qu’elle reviendrait dans vingt minutes donc une fois qu’elle fut hors d’atteinte je commençais à compter voir si elle allait effectivement réussir. Et à ma grande surprise elle revint bien après vingt minutes. Comme quoi même si elle était une femme et aimait prendre son temps elle était quand même ponctuelle.

Je souris et me redressais pour sortir du château. Je m’étais adossé au mur en l’attendant n’aimant pas trop me tenir droit et debout durant trop longtemps. Je préfère me tenir à quelque chose. Enfin j’avais prévu de sortir du château, mais avant de faire le moindre pas, Elsa m’arrêta en me tirant sur la main et je me retournais ne comprenant pas vraiment ce qu’il se passait. Elle retira assez rapidement sa main apparemment gênée de son propre geste tandis qu’elle me remerciait de tout ce que je faisais pour elle et ce que j’avais fait. Je souris. Elle était vraiment aussi noble que je le pensais. Mais c’était mignon aussi de la voir rougir. Peut-être que je la taquinerais plus tard avec ça, mais pour le moment je me contentais de lui répondre.

C’est bien normal. Tu es innocente et tu n’as rien fait au contraire tu fais tout pour aider dans l’histoire alors te protéger était pour moi un honneur. Pour ce qui est de l’entraînement je l’ai préparé depuis un moment maintenant car je savais que tu aurais besoin un jour ou l’autre de tout ça.

Je me retournais et prenais donc la route pour la ville. Il était temps de manger un peu, je commençais à avoir faim et ce serait sûrement pareil pour Elsa. Je me dirigeais donc vers mon auberge favorite, « le Glaçon ». Je connaissais la patronne et elle me connaissait donc ça aidait bien pour manger à l’œil. Mais c’était surtout que la nourriture était vraiment super bonne pour pas cher.

Une fois entré dans celle-ci Freya nous emmena à ma table habituelle et nous donna les menus. Je ne savais pas trop quoi prendre et je me demandais bien ce qu’elle bien pouvoir prendre Elsa. Je me demandais si elle était un jour aller manger dans un restaurant ou autre, car après tout c’était une princesse alors pas sûre qu’elle aille souvent se mêler au commun des mortels.

Alors tu sais un peu ce que tu va prendre ou tu n’e a aucune idée ? Je te conseille le Farikal si tu aimes l’agneau. Moi je vais prendre ça. En fait c’est de l’agneau mariné avec du chou dans un bouillon servi avec des patates. C’est délicieux dis-je avec le sourire.

C’était un plat typique de la saison, mais après encore fallait-il qu’elle soit friande des produits qu’il y avait dans le plat. Je ne connaissais encore pas ses goûts alimentaire donc je n’avais vraiment aucune idée de ce qu’elle pouvait bien aimé manger.

Je fus assez content de l’entendre dire qu’elle était honorée de m’avoir comme gardien. Mais après il y avait meilleur que moi. La plus forte d’entre nous restait Lightning sans conteste. Enfin bon, elle avait sa propre princesse à protégée donc je me donnerais corps et âme à Elsa pour qu’elle reste toujours saine et sauve quitte à y laisser ma peau. Par moment, on se doit de se sacrifier si on croit en notre cause. Mais bon pour le moment j’avais pas prévu de mourir, mais plutôt de me rassasier j’allais donc en direction de mon auberge favorite tandis qu’Elsa commença la conversation par une nouvelle question. Je réfléchis à la question voulant ordonné quelque peu mes idées avant de répondre.

C’est une bonne question. Quand j’étais jeune mon père a soudainement disparus durant l’incendie de notre maison. J’ai pensé qu’il était mort. Et à partir de cet instant je me suis dit que je ne voulais plus perdre personne. Je me suis donc engagé dans la garde de mon monde durant plusieurs années j’ai grimpé dans les échelons. Puis un jour je suis tombé sur des sans-cœurs. De là le roi Mickey m’a pris sous son aile car il a vu mon potentiel. Comme les sans-coeurs sont un problème majeur de tout les monde je me suis dit que je pouvais suivre la voie de gardien afin de protéger le plus de monde possible. Voilà c’est aussi simple que ça.

J’avais choisi de moi-même cette voie. Ce n’était pas forcément la plus simple, mais il fallait que les rangs des gardiens soit augmentés. La paix des mondes en dépendait. Et puis ça permettait de protéger plus efficacement les princesses si elles finissaient toutes par être protégées. Enfin bon, l’auberge était enfin en vue et on y entrait assez rapidement. On pris la même table que je prenais d’habitude et souriait en voyant tous ces gens qui regardaient Elsa. C’est sûr que ça ne devait pas être tout les jours qu’elle sortait pour manger au milieu de tout ses sujets, mais ça allait changer avec moi.

Une partie du travail consistait en effet d’arriver à se mêler à la foule. Elle ne devait faire qu’un avec elle afin de passer inaperçue et étant reine ce ne serait pas un travail des plus faciles. Je dirais même que ce serait peut-être la partie la plus compliqué de son entraînement, mais pour l’instant il fallait que l’on se ressource pour être en forme pour l’après-midi. Le menu était assez varié et c’est vrai que ça pouvait être compliqué de se décider. Je conseillais donc Elsa afin qu’elle arrive plus facilement à faire son choix. Au final, elle prit comme moi et je le dis donc à Freya afin qu’elle nous prépare ça.

Je lui donnais les deux menus et croisais mes doigts entre eux pour attendre sa prochaine question. Elle était curieuse et impatiente donc pas de doute que ça viendrait assez vite. Et comme je le pensais ça ne loupais pas. Je souris je commençais à la connaître.

Pour ce qui est de l’entraînement, on va travailler ta discrétion. Et également les intéractions avec ton environnement. Tu dois être capable de visualiser assez les choses pour prendre une décision rapidement afin d’agir au mieux si ça se gâte. Je ne sais pas par quoi on commencera, mais ce qui est sûr c’est que ce sera dur aussi. Différent car pas physique, mais tout aussi compliqué que ce matin.

Je souris tandis que nos plats arrivait. Il s’agissait d’un petit bol bien rempli, mais idéale pour ceux qui n’était pas de trop gros mangeur. C’était bien équilibré en plus de ça vu qu’on avait du légume, féculent et de la viande. Il n’y avait donc plus qu’à apprécier.

Bon appétit en espérant que tu vas aimer.

Après le récit sur mon père elle me surprit à s’excuser. Sûrement qu’elle pensait qu’elle avait réveillé de mauvais souvenir. Certes je mentirais si je disais que non, mais la plupart de mes souvenirs étaient quand même des bons alors je ne me plaignais pas. Elsa avait perdu beaucoup plus que ça elle. Ces deux parents étaient des disparus en mer donc il ne lui restait plus que sa petite sœur maintenant c’était plus dur encore. Il me restait tout de même ma mère et ma sœur. En tout cas, elle était très délicate et je lui souris pour la remercier de sa sollicitude.

Après ça ce fut l’auberge. On y entrait elle ne passa pas inaperçue et on finit par aller à une table à l’écart afin d’être un minimum tranquille. Elle allait avoir du boulot ça c’était clair. Après avoir commandé tout deux la même chose je croisais mes doigts et attendait ses questions sachant pertinemment qu’elle était bien trop curieuse pour tenir trop longtemps sans rien dire. Elle me demanda bien évidemment comment aller se passer l’après-midi et je lui dis ce que l’on allait donc faire.

Je vis bien que le passage discrétion elle ne le sentait pas plus que ça d’ailleurs sa nouvelle prise de parole me le confirma assez rapidement, elle ne s’en sentait pas capable et sûrement pas dans son propre royaume où elle était vue comme la personnalité à approcher. Je comprenais très bien son ressenti, mais c’était pour ça que je disais que ce serait difficile, c’est là où on parait le plus important qu’il faut savoir se faire oublier afin d’être le plus performant en furtivité. Elle allait apprendre à devenir une ombre aux yeux de tous. Il fallait simplement qu’elle me fasse confiance comme elle le disait si bien et elle verrait que tout est possible.

Laisse moi faire pour la discrétion tu vas voir ce n’est pas très compliqué une fois que tu as compris le principe. Pour ce qui est de l’attaque d’hier c’est des années d’entraînement qu’il m’a fallut pour arriver à ce niveau, j’ai eu une mentor vraiment exceptionnelle en son genre souris-je me remémorant les entraînements avec Lightning.

Elle parlait ensuite de l’autre chose qu’on allait travailler. Je vis qu’elle avait l’air d’avoir déjà bien compris le principe de l’exercice ce serait déjà ça en moins à lui expliquer. On pourrait passer directement à la pratique.

En effet c’est exactement ce que l’on va travailler une fois fini de manger. Enfin la discrétion passera avant tout et tu vas voir que ça a un certains rapports avec l’utilisation de ton environnement aussi. Et puis si tout ça n’était pas un minimum dur tu n’aurais pas besoin de t’entraîner.

Je lui souris tandis que les plats arrivaient. Une fois posé sur la table je pris la cuillère arrivé avec et je pris le bol en main afin de commencer à manger tranquillement. C’était toujours aussi bon, l’un des plats les plus aimés de l’auberge après tout ce n’était pas pour rien. Je vis tout en mangeant qu’elle avait perdu son sourire. Elle avait l’air maussade et je n’en comprenais pas la raison. Je me demandais ce qui pouvait bien la miner à ce point là. Peut-être y allais-je trop fort à l’entraînement et qu’elle n’osait pas me le dire ? Je ne savais pas trop c’était assez bizarre pour le coup. C’était la première fois que je ne comprenais pas son expression ni la raison pour laquelle elle apparaissait sur son visage. D’habitude j’ai un bon feeling pour ça, mais là faut croire que mon cerveau était déconnecté et ne pensais qu’à une chose la bouffe…

Je me reconcentrais sur mon bol quand je vis qu’elle levait les yeux. Je sentis son regard sur moi plusieurs minutes. Avais-je quelque chose sur le visage ? Ou alors elle n’aimait pas ma façon de manger ? Pourtant je faisais ça proprement…Elle finit par détourner le regard et je la regardais de nouveau voyant qu’elle mangeait avec appétit, même si elle avait l’air d’être déjà caler. C’est vrai que les patates et le chou ça tient bien au ventre.

Heureux que ça t’es plu.

Je finis mon bol puis fit signe à Freya qu’on avait terminé et qu’elle pouvait amener la note tandis que je nous servais de l’eau afin de boire un bon coup après tout ça. Une fois mon verre vide l’addition revint et je la payais sans attendre. Je me levais ensuite et me dirigeais vers la sortie sentant la présence d’Elsa derrière moi. Une fois dehors je l’emmenais dans une rue un peu plus déserte pour commencer l’entraînement.

Alors ton premier entraînement sera de me voler mon portefeuille. Je ne t’explique rien pour le moment à toi de trouver une solution pour arriver à tes fins.

Elle me parla de remboursement pour le repas alors que je me contentais de continuer ma route jusqu’à la rue que j’avais repérée. Je n’allais pas la faire payer. C’était pour la récompenser de ses efforts ce matin. Elle avait bien travaillé et je suis sûr qu’elle allait encore se donner à fond cet après-midi.

Ne t’inquiètes pas pour ça, l’argent n’est pas un problème et c’est la moindre des choses vu les efforts que tu fournis. Tu as besoin d’être en pleine forme et un bon repas ça aide.

Une fois en plein milieu de la rue je croisais les bras et lui demandais ce que je voulais qu’elle fasse. C'est-à-dire me voler mon portefeuille. Ce n’était pas forcément compliqué, mais fallait connaître la technique. Je souriais en voyant sa mine surprise et complètement perdue. Trop craquante. Enfin bon ce n’était pas le moment de perdre de vue l’objectif qui était de l’entraîner. Elle ne s’attendait bien évidement pas à ça, mais ça l’aiderait ce serait sûr.

Durant plusieurs minutes, un long silence s’battit entre nous. Je la voyais regarde tout autour d’elle pour voir si elle pouvait utiliser son environnement. Bon réflexe, mais ce n’était pas ça que j’attendais d’elle dans cette exercice. Après, j’allais lui montrer ne m’attendant pas à ce qu’elle trouve du premier coup. Ce n’était pas évident. Mais ce n’était pas dur en fait, c’était juste qu’on y pensait pas tellement c’était évident. Elle finit par prendre la parole afin de me dire son ressenti sur la situation. Elle paraissait très déçue d’elle-même de ne pas avoir pu trouver, mais elle avait plutôt bien analysé la chose même si le fait de geler mon corps n’était en effet pas la solution que je voulais amener ici.

Quand elle parla du fait qu’elle était n’était pas si, pas ça et puis aussi qu’elle me décevait depuis ce matin je la regardais avant de soupirer. Elle se sous-estimait ça s’était certain. Bon je n’étais pas du genre à faire ça, mais là elle en avait besoin pour reprendre confiance en elle alors il fallait que je le fasse. Elle n’avait sûrement pas l’habitude de le faire avec quelqu’un d’autre que sa sœur, mais tant pis et puis je suis sûr que ça lui ferait du bien un peu de réconfort avec toute la déception qu’elle ressentait.

Je me rapprochais donc d’elle et la pris doucement dans mes bras pour lui faire un câlin, amical j’entends. Je m’éloignais ensuite et souriais.

Je ne suis pas déçu Elsa. Tu te débrouilles vraiment bien et tu comprends vite. Tu as de bons réflexes. Je ne me fais aucun souci pour toi. Tu ne devrais pas te sous-estimer de la sorte je crois en ton potentiel sinon je ne t’entraînerais pas. Garde confiance en toi. Allez je vais te montrer la technique tu vas voir c’est pas si compliqué.

Je lui donnais mon portefeuille qu’elle garda en main tandis que je lui expliquais la technique.

Alors en fait pour subtiliser quelque chose à quelqu’un, il suffit d’accaparer son attention. Il faut qu’il te regarde tout le temps dans les yeux durant tout le moment où tu lui piques le truc. Tu lui parles, tu lui fais du charme, peu importe il faut que durant tout le temps que tu prends pour lui voler la chose il soit occuper à regarder ailleurs. Tu peux même te lancer dans un numéro de magie, mais s’il commence à suivre tes mains, c’est pas génial, faut vraiment avoir une bonne technique à ce niveau là.

Je lui souriais tandis que je mettais mon porte feuille à vue dans ma main.

Tu vois c’est simple, tu n’as même pas senti que je te volais ce que je venais de te donner tellement tu étais absorbée dans mes paroles. Et bien là c’est pareil. Maintenant à toi de jouer.

Je remis mon porte feuille dans ma poche et souris pour lui signifier qu’elle pouvait commencer.

Ah oui j'oubliais, comme tu l’auras remarquer il faut une certaine proximité donc reste pas à des kilomètres sinon c’est sûr ça marcheras pas...rigolais-je.

Honnêtement je ne pensais pas que j’aurais pu faire un truc pareil. Je n’étais pas du genre à faire des câlins comme ça, même si j’étais gentil et serviable. Mais j’avais bien vu qu’elle avait besoin de réconfort et de confiance en soi et le fait de lui faire un câlin allait lui donner tout ce dont elle aurait besoin. Alors après quelques secondes de réflexion je finis quand même pas la prendre dans mes bras. Elle ne me repoussa pas au contraire je ressentis assez bien sa surprise face à ce geste, mais elle me laissa faire répondant doucement à mon étreinte. Elle avait l’air d’aller beaucoup mieux à présent, je me retirais donc de ses bras et me repositionnais en face d’elle en souriant.

Je lui expiquais qu’elle ne me décevait pas. Elle était même ma meilleure élève jusqu’à présent, mais ça je lui dirais plus tard. Pour le moment, je me contentais de lui dire comment elle devait s’y prendre afin de me voler le porte feuille. Pour cela je lui donnais et lui piquais tout en lui expliquant la chose attirant totalement son attention sur moi et mes paroles plutôt que sur mes mains. Une fois fini je levais le porte-feuille au niveau de ma tête en rigolant. Elle avait bu mes paroles du début à la fin donc elle n’avait même pas senti que je lui prenais mon propre porte-feuille. C’était un simple coup à prendre et ce n’était donc pas bien compliqué une fois qu’on avait la technique.

Je pense qu’elle avait maintenant compris le principe. Comme je le disais elle comprenait vite donc elle réussirait assez rapidement selon moi. Je remis mon porte-feuille dans ma poche arrière et lui fit signe que c’était maintenant à son tour de jouer. Je me demandais qu’elle méthode elle allait utiliser. En tout cas, son problème majeur pourrait être à la limite la proximité, car mis à part avec sa sœur elle n’en avait jamais eu avec personne sauf moi il y a quelques minutes pour le câlin. Mais si elle arrivait à dépasser ce stade assez gênant elle allait faire fureur j’en suis persuadé.

Enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’elle s’approche de moi avec sa moue gênée. Elle n’était pas encore assez sûre d’elle. Elle pensait qu’elle n’était pas capable de le faire et je me demandais vraiment comment je pouvais faire pour la convaincre du contraire. Elle se rapprocha de moi plus que je ne pensais sûrement que notre étreinte avait briser l’une de ses barrières face à moi. Du coup, je me sentis assez gênée qu’elle soit aussi proche tout d’un coup. Ses yeux bleus océans dans les miens me perturbait plus que de raison. Je finis par respirer doucement pour garder mon calme tandis qu’elle continuait sur sa lancée.

Ben derien je n’ai pas fait grand-chose cela dit. C’est simplement pour t’aider que je fais ça. Et il ne faut pas que tu te sous-estimes tu es vraiment une femme forte. Tout le monde n’endurerait pas mon entraînement aussi bien que toi je suis fier de pouvoir t’entraîner.

Je souris pour qu’elle prenne vraiment conscience du fait qu’elle était quand même spéciale. La plupart du temps j’entraînais des gardiens alors une princesse de cœur c’était différent ; Mais elle arrivait sur certains points à être plus doué qu’un simple gardien d’où le fait que j’avais placé de grands espoirs en elle. Elle ne pouvait pas abandonner avant d’avoir essayer selon moi. Elle déposa un baiser sur ma joue ce qui me fit prendre quelques rougeurs ne m’étant pas du tout attendu à un tel geste de sa part.

Je me giflais mentalement et reprenais constance avant de la voir reculer avec un grand sourire. Je crois qu’en fait je m’étais bien fait berner…Elle me tendit mon porte-feuille amusée d’avoir réussis du premier coup. Je soupirais. Elle était vraiment impressionnante. Utilisé à bon escient la parole était l’une des meilleures armes et elle avait su en tirer profit, je ne pouvais que l’en féliciter. Je repris mon porte-feuille et sourit.

Bravo, tu m’a bluffé. Vraiment très bien joué. Vu que tu as compris cet exercice on va donc passer au suivant. La discrétion comme je t’en parlais peu donc se faire également de la même manière. A partir du moment où tu arrives à faire diversion, tu peux passer derrière tout un contingent sans te faire prendre. On essayera plus tard, pour le moment je vais te montrer un peu comment te servir de ton environnement. Suis moi.

Je pris l’un des escaliers pas loin de là et montait sur l’un des toits des maisons. On voyait quelques rues, mais cela suffirait bien pour apprendre à bien voir son environnement.

Bien à présent je vais te proposer différentes situations et tu devras me dire ce que tu ferais dans ces cas là. Alors voici ma première situation, que ferais-tu si tu te retrouvais encercler par toute une panoplie de sans-coeur ?