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Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz]

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Arianne Di Lumen
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Arianne Di Lumen
MessageSujet: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Mer 23 Sep - 18:07
C’était une journée forte agréable où le ciel bleuté resplendissait avec fierté. Aucune masse cotonneuse ne venait se défier dans cette immensité clairvoyante. Quelques oiseaux voletaient de temps à autre, apparaissant comme de tâches noires qui disparurent aussitôt loin dans l’horizon. Mais tout ce que pouvait ressentir la belle aveugle dans ce tableau idyllique, c’était les rayons du soleil qui tapait avec douceur sur sa peau blanche et laiteuse. Elle ne voyait aucunement la beauté du bleu qui s’étendait au firmament, ni même l’apparence des oiseaux qui étaient sans aucun doute des hirondelles qui profitaient pleinement du beau temps. Elle ne pouvait qu’entendre leurs chants entêtant qui rajoutait à sa petite marche une mélodie entêtante et sifflotant. Se mêlant à ce ballet de son, la petite clochette au cou de chisé tintait à chacun de ses petits pas, définissant la direction qu’Arianne devait suivre pour ne pas se perdre dans cette vaste ville qu’était la forteresse oubliée. Ce son clair et distinct, lui permettait d’éviter les obstacles, remplaçant sa canne qu’elle ne pouvait tenir à cause de sac de course qui entravait ses deux membres porteurs. Étant à cours d’ingrédient pour préparer ses décoctions, Androméda avait envoyé la belle princesse chez l’herboriste pour lui apporter les ingrédients nécessaires pour effectuer son labeur. Ce fut avec plaisir que la jeune femme s’y rendit, portant sans trop de mal les deux sacs pleinement remplis. Cela n’était pas forcément lourd, bien que les quelques bocaux ajoutaient du poids supplémentaire, mais c’était amplement supportable pour qu’Arianne puisse effectuer le chemin seule sans la moindre aide. Ne pouvant se tenir sur les épaules de sa maîtresse, Chisé préféra marcher en tête de file de façon à guider la jeune femme jusqu’au domicile familiale. Bien qu’elle ait envie de sautiller et de jouer avec la route pavée, elle se retient de toute envie d’amusement. Après tout, elle serait nettement récompensée quand elles seront toutes deux rentrés sans la moindre lacune. Ce qui était bien plus glorifiant que de créer de l’inquiétude à sa jeune maîtresse. La maison où demeurait Arianne était un peu plus loin dans la ville. Pas non plus à des kilomètres, ni même isolée des autres, mais il lui fallait bien quelques vingtaines de minutes à pied entre celle-ci et l’herboriste. Ce qui permettait de profiter de la chaleur du soleil et de dégourdir ses jambes dans une promenade apaisante et vivifiante.

En ce jour ensoleillé, la forteresse oubliée était quelques peu agitée dans les grandes ruelles. Les enfants profitaient de leurs jours de congés pour gambader avec vitesse et euphorie, laissant leurs cris joyeux s’échapper dans l’atmosphère. Alors qu’Arianne et Chisé approchaient d’un tournant, une horde de trois enfants apparurent sans crier garde, manquant de marcher sur la petite Chisé qui esquiva promptement la brutalité de ses gamins peu attentionnés. La jeune femme qui s’était concentrée sur la clochette de son petit animal, n’avait pus agir, ni user de ses réflexes pour éviter l’attroupement d’enfant qui lui fonçait dessus. Alors que deux d’entres eux lui passèrent à côté, la troisième tapa dans un des bras de la demoiselle qui fit tomber son sac à terre. Celui déversa son contenue sur la route grisâtre. Des herbes, des boîtes et les bocaux martelèrent le sol avec fracas, créant une symphonie fracassante et désastreuse. En voyant le désastre qu’il avait causé, l’enfant voulus aider la jeune femme, mais il fut pris d’un dilemme quand ses amis l’appelèrent au loin, lui soumettant de se dépêcher. S’excusant auprès de la belle aveugle, le gamin préféra partir auprès de ses compagnons, laissant Arianne et Chisé seules avec ses courses en pagailles. En constatant que la réaction du gamin était tout sauf courtois, le petit chaton se dirigea en direction qu’avaient entrepris les enfants. Son dos s’était légèrement vouté et son regard s’était durci par la colère. Crachant avec véhémence, le petit animal savait au fond que sa réaction était futile, mais elle ne pouvait s’empêcher de prendre la défense de sa pauvre maîtresse qui essayait de ramasser tant bien que de mal les produits au sol. En entendant Chisé, la princesse n’avait pus retenir un petit rire amusé, levant doucement son index comme pour le poser sur la truffe de sa camarade. En voyant son geste, le chat rose s’approcha rapidement, collant son petit minois pour se faire doucement caresser. Attendrie, Arianne afficha un sourire tendre, avant de retourner à sa tâche tout en parlant à son ami chat.

« Ne t’en fais pas Chisé. Ce n’est rien. Il suffit juste de ramasser. » Sa voix était douce et réconfortante, c’était comme si dans son malheur la jeune femme trouvait toujours quelques choses de positif à entrevoir.« Aucune de nous deux n’est blessée n’est-ce pas ? C’est le plus important tu ne crois pas ? »

Miaulant d’approbation en réponse à sa maîtresse, la belle princesse lui répondit de nouveau avec un sourire radieux. Alors quelle tâtonnée la route de façon à retrouver ses articles, le chaton lui essayait de ramener les objets éloignés auprès d’Arianne pour que celle-ci puisse le ramasser plus aisément. Le plus difficile était d’attraper les morceaux de verre qui jonchaient le pavé que ça soit dans les reliures comme sur les pierres bossées. Pour la belle aveugle, il  était important de nettoyer ceci avant que quelqu’un ne se blesse avec. Quitte à ce qu’elle s’égratigne, ce n’était pas grave, car il fallait impérativement qu’il ne reste plus rien avant son départ. Un animal, un enfant, voir même un adulte pouvait se couper à cause de sa négligeant et à cette pensée, Arianne ne pouvait laisser cela ainsi. Alors, elle continua de chercher les articles, tout en essayant de ramasser les bouts de verre qu’elle sentait sous ses doigts fins et délicats. Espérant de tout cœur qu’il ne resterait plus rien du désastre dans cette petite ruelle où nombreux passages se faisaient.
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Ethan Schwartz
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Sam 26 Sep - 11:06
Depuis de longues années déjà, la Forteresse Oubliée était le théâtre de la guerre entre la lumière et les ténèbres. Les batailles qui avaient déchiré ce monde étaient innombrables, et les vies sacrifiées plus nombreuses encore. Du plus haut des fortifications, Ethan avait une vue imprenable sur le vallon, et sur le château en ruine portant l’étendard des Sans Cœurs. Désormais, la Forteresse Oubliée n’était rien d’autre qu’une ville entourée par les ténèbres, une cité tenue en siège par un ennemi infatigable. Une idée qui laissa un arrière-goût amer dans la bouche d’Ethan. Perdu dans de lointains souvenirs, il passa de longues minutes à contempler l’horizon, son regard d’émeraude embrassant les décombres du vieux château. Son monde semblait bien loin désormais, et pourtant, son cœur était toujours aussi lourd à chaque fois que ses pensées le ramenaient vers sa terre natale. Après un temps qui lui sembla infini, Ethan laissa s’échapper un long soupir, chassant des pensées devenues trop lourdes. Après un ultime regard sur la vieille forteresse et ses tours menaçantes, le jeune homme décida de retourner vers le centre-ville.

Habillé d’un T-shirt rouge sous son manteau sombre, Ethan était un garçon parmi les autres. Ses cheveux blonds encadraient un visage paisible, où flottait un sourire mélancolique. Son regard s’attardait parfois sur les gens qui passaient dans la rue : des couples, des enfants, ou encore de simples habitants qui allaient et venaient au rythme de leurs vies quotidiennes. La ville était particulièrement animée ce jour-là, et les rues étaient baignées d’une atmosphère étrangement réconfortante. Quelques éclats de rires résonnaient ici et là, alors que des couples de tous âges marchaient main dans la main. Peu à peu, la myriade de sentiments qui flottaient dans l’air emporta Ethan, qui abandonna son air mélancolique pour un sourire plus sincère. Sa démarche plus légère, il vagabonda dans les rues de la citadelle, quand un bruit de verre brisé l’arracha tout à coup à ses rêveries. Instinctivement, Ethan se dirigea vers l’origine du bruit, évitant à la dernière seconde une troupe d’enfants qui courraient dans la rue. Puis, à l’embranchement suivant, son regard tomba sur une jeune femme à la chevelure aussi blanche que la neige. Tout autour d’elle, le sol était jonché de débris de bocaux, de fagots d’herbes, et d’autres ingrédients dont Ethan ignorait l’utilité. Le jeune homme fit rapidement le lien avec les garçons qui avaient failli le percuter, et décida de s’approcher pour offrir son aide. Il était à moins d’un mètre, quand il remarqua la main de la demoiselle, dangereusement proche d’une lame de verre. Elle était sur le point de s’entailler quand Ethan l’arrêta dans son geste, saisissant doucement son poignet.  

« Attention. Vous devriez regarder où vous… »

Il ne termina pas sa phrase. Quand elle releva la tête, il réalisa alors pourquoi elle n’avait pas vu l’éclat de verre. Ses pupilles étaient immobiles dans ses grands yeux blêmes, comme figées dans son visage. Après une seconde de flottement, Ethan relâcha doucement sa prise sur la jeune femme, s’excusant d’une voix embarrassée.

« Désolé, j’ai dû vous faire peur. Puis, il regarda brièvement le sol. Il y a un bocal à votre droite, et un autre juste derrière vous. Je vais m’occuper du reste. »

Sans vraiment attendre de réponse, Ethan s’attela à la tâche. Après quelques courtes minutes – et non quelques fines entailles sur les doigts – le jeune homme se retrouva les bras chargés de provisions, boîtes, et autres achats qui avaient survécu à l’accident. Il se tourna alors vers la jeune inconnue, maintenant son empilage dans un équilibre précaire.

« Je peux peut-être vous aider à ramener vos courses, proposa Ethan d’une voix bienveillante. J’ai un peu de temps libre, et je m’en voudrais de vous laisser vous débrouiller toute seule. »

Bien entendu, Ethan aurait compris que la demoiselle refuse. Toutefois, il n’en était pas moins sincère : il était trop attentionné pour laisser une personne se débrouiller dans de telles circonstances. Il regarda un instant la jeune femme, attendant patiemment sa réponse avant de se mettre en route.
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Arianne Di Lumen
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Arianne Di Lumen
MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Sam 26 Sep - 23:51
Alors que les doigts de la jeune femme s’approchait d’un bout de verre tranchant et pointue, quelque chose de chaud, d’imposant et doux attrapa brusquement son poignet, l’obligeant à lever sa tête par réflexe tout en sursautant de peur à cause de ce geste soudain et imprévu. Une voix, ne tarda pas à s’élever, rassurant immédiatement Arianne qui comprit alors que ce qui avait empoignée son bras n’était autre que la main forte d’un homme attentionné. À l’entente des mots du jeune homme, et surtout de sa propre réaction après coup, la princesse étouffa un rire amusé. Sans doute n’avait-il pas remarquée quelle été atteinte de cécité. Quand il relâcha enfin son étreinte, Arianne écouta avec intention le jeune homme qui au timbre de sa voix semblait aussi jeune qu’elle. Il ne s’excusait pas du fait de son ignorance envers elle, mais plutôt du fait qu’il avait créé de l’inquiétude dans le cœur de la jeune femme, celle-ci, préféra y remédier en répondant avec calme et sincérité.

« Ne vous en faites pour cela. Je suppose que vous avez agit ainsi pour ma propre sécurité n’est-ce pas ? Si c’est le cas, je vous en remercie. »

Alors que sa main se tendit à nouveau en quête d’un nouvel article à récupérer, le jeune homme annonça les quelques objets qui se trouvaient non loin de la jeune fille. Un sur sa droite et un juste derrière elle. Hochant la tête en signe de compréhension, Arianne récupéra — non sans tâtonner — les produits avant de les ranger avec soin dans son sac en papier. Chisé qui avait regardé la scène d’un air sévère, surveillait le moindre fait et geste du jeune garçon, prête à lui donner une bonne correction s’il tentait quoique ce soit envers sa maîtresse. Alors que la belle Arianne se relevait tout en époussetant sa robe blanche, le jeune homme lui, avait l’air d’avoir toute la difficulté du monde à garder en équilibre les articles qui envahissaient ses bras. Le bruit des objets qui se cognaient et s’entrechoquaient fit rire doucement la princesse, qui ne tarda pas à apprécier l’aide que le garçon lui proposait.

« Je ne serai vous remercier pour votre gentillesse. J’espère simplement que cela ne vous dérange pas de vous encombrer ainsi. Par contre… » Elle marqua une petite pause, souriant tendrement, avant de tendre le sac en papier qui n’était même pas rempli. « Il est inutile de garder cela en main. Je pense que ça vous sera bien plus aisé de m’aider en utilisant ceci. Vous ne trouvez pas ? »

Dés que les ustensiles furent rangés avec minutie, la jeune femme baissa doucement sa tête vers le bruit de la clochette qui s’était mise à tinter après cet échange. La petite chisé qui s’était tenue tranquille jusqu’ici, se posta entre les deux protagonistes, regardant sa maîtresse comme si elle attendait quelques choses de sa part. Une approbation, voir même une demande pour enfin partir de cette ruelle.

« Chisé. Tu veux bien nous conduire à la maison ? Je doute que l’on puisse retrouver notre chemin si tu ne nous guides pas. »

Alors qu’un miaulement s’élevait jusqu’aux oreilles de la non-voyante, la clochette se mit à carillonner de nouveau dans les airs, engageant la route vers la demeure où habitait la jeune fille et le chaton. Heureusement, le chemin ne fut plus très long et en quelques minutes de marche — sur les pavés ordonnés de la citadelle —, la porte en chêne massif se distingua parmi les autres maisonnettes qui l’entouraient. Miaulant de nouveau comme pour indiquer leur arrivée, Arianne ne tarda pas à se tourner vers son bon samaritain, affichant un sourire angélique et accueillant, avant de lui proposer une invitation.

« Ne vous inquiétez pas. Vous pouvez entrer. Vous êtes le bienvenu. »

Alors qu’elle déposa ses mains contre le bois de la porte, celles-ci cherchaient la poignet qu’elle tourna sans plus de manière, laissant Chisé pénétrer à l’intérieur du logement, avant de s’y engager à son tour, ouvrant entièrement la porte pour laisser le jeune homme entrer sans encombre. La pièce dans laquelle se trouvait les deux jeunes gens étaient ni plus ni moins qu’un grand salon où celui-ci était liée à la cuisine. Au niveau de la fenêtre, se trouvait quatre fauteuils où une petite table basse semblait trôner au milieu d’eux. Une bibliothèque fournit en livre se dressait fièrement contre le mur clair de la pièce. La cuisine était bien ordonnée et rangée, bien que quelques affaires traînaient ici et là, montrant qu’une personne supplémentaire était sûrement en train de travailler sur une décoction. Une grande table avec quelques chaises, se dressait au milieu de la salle, comme pour se donner le titre de pièce maîtresse du séjour. Usant de son agilité pour montrer sur la grande table, Chisé miaula en direction du garçon, semblant clairement lui indiquer qu’il pouvait poser les courses ici. Mais avant même que le jeune homme ne puisse bouger le petit doigt, une femme à l’âge mature se démarqua du paysage. Une natte maintenait ses cheveux bruns vieillis, alors qu’une robe longue et noire cachait entièrement son corps qui paraissait pourtant svelte malgré les années. En voyant la demoiselle, un sourire fin se dessina sur les lèvres d’Androméda, mais celui-ci s’effaça brutalement quand elle vit le jeune homme blond qui se tenait auprès de sa filleule.

« Arianne… Puis-je savoir ce que fait ce jeune homme ici ? Et surtout pourquoi tient-il les courses que tu es partie acquérir ? »

Le regard de la sorcière se fit dur et sévère, comme si elle cherchait à intimider le blondinet de façon à le faire partir rapidement hors de sa maison. S’approchant de quelques pas de sa mère adoptive grâce au son de sa voix, la belle princesse préféra lui expliquer clairement la situation dans laquelle elle s’était trouvée un peu plus tôt, prenant soin de n’oublier aucun élément pour innocenter l’étranger. En écoutant attentivement les explications de la jeune femme, Androméda ferma un instant ses yeux, avant de les ouvrir et de regarder à nouveau le nouvel arrivant. Son visage se détendit légèrement alors que sa voix se fit moins sévère et un peu plus accueillante.

« Je vois, je vous ai donc mal jugé. Je vous remercie d’avoir aidée ma fille. Posez-les sacs ici, je trierais du coup ce qui ne m’est plus utile. » En s’approchant de la table pour contempler l’intérieur de ses sacs, le regard vert d’eau de la sorcière s’attarda sur les mains du jeune homme. Elles semblaient légèrement abîmés dû sûrement au verre brisé qu’il avait dû ramasser. « Vous ferez mieux de soigner vos plaies jeune homme ! Même si celle-ci sont bénignes, une blessure n’est pas à négliger. »

En entendant ses quelques paroles, Arianne s’approcha de sa mère et du samaritain, bien qu’elle ne savait pas où se trouvait celui-ci, il tendit avec douceur sa main, comme pour l’inviter à prendre celle-ci.

« Vous vous êtes coupés tout à l’heure n’est-ce pas ? Laissez-moi m’occuper de cela je vous prie. C’est le moins que je puisse faire pour vous. »

Alors que la proposition d’Arianne fit doucement sourire Androméda, la belle non-voyante elle, invita le blondinet à la suivre vers les fauteuils. Chisé qui remarqua que sa maîtresse se déplaçait un peu plus loin, se mit à la suivre à son tour, grimpant sur un des fauteuils pour qu’Arianne puisse s’asseoir confortablement, sans chercher pendant quelques minutes celui-ci. Dès qu’elle fut installée, la princesse tendit de nouveau la main, souriant avec douceur avant d’élever une voix tendre mais embêtée.

« Je suis désolée que vous vous soyez coupé par ma faute. J’aurais dû vous aider pour que cela n’arrive pas. » Elle semblait quelque peu attristée, mais pas assez pour taire là, la discussion. «Vous n’êtes pas de ce monde n’est-ce pas ? Mère connait nombreux des habitants d’ici et au vu de sa réaction, je suppose quelle n’a pas tort ? » Préférant attendre la confirmation de la part du jeune homme, Arianne préféra ne pas s’avancer sur des suppositions. Après tout, il lui suffisait juste d’être patiente et d’attendre que l’étranger lui réponde convenablement. « Oh, pardonnez-moi, je me rends compte que je manque d’impolitesse à votre égard. Je ne me suis pas présentée auprès de vous. Je me nomme Arianne, comme vous pouvez le constater, je suis une habitante de la forteresse oubliée. » Elle marqua une bref pause, avant d’adresser un nouveau sourire à son interlocuteur. « Avez-vous au moins pu visiter un peu la ville avant de venir à mon aide, monsieur… ? »

Soudain, Arianne venait de se rendre compte qu’elle ne connaissait aucunement le prénom du jeune homme qui était assis en face d’elle. Ce qui l’amusa doucement quand elle constata que cette lacune était partagée. Avec ce qu’il s’était passé, les deux jeunes gens n’avaient pas eu vraiment le temps de parler amplement, mais maintenant que cela était fini, ils pouvaient le faire en toute tranquillité.
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Ethan Schwartz
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Ethan Schwartz
MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Mer 30 Sep - 20:53
Malgré une rencontre soudaine et des paroles maladroites, la jeune femme au regard opalin ne sembla pas contrariée par le comportement d’Ethan. Douce et sincère, elle remercia le jeune homme pour son intervention d’une voix calme et bienveillante. Puis, de fil en anguille, Ethan se retrouva avec un amoncellement d’objets instables et vacillants dans les bras. Les bocaux et autres boîtes s’entrechoquaient, menaçants de tomber au moindre mouvement. Le jeune homme manqua plusieurs fois de faire tomber sa drôle de cargaison avant de trouver une meilleure prise, parvenant enfin à stabiliser son empilage précaire et maladroit. Satisfait, un sourire flottant sur ses lèvres, il proposa alors son aide pour transporter les affaires de la jeune femme. Celle-ci le remercia de son offre, avant de lui tendre un petit sac afin de rendre sa tâche moins pénible. Le visage d’Ethan se décomposa, et un rire nerveux s’échappa de ses lèvres. Bien évidemment, elle n’avait pas fait tout ce chemin avec ses achats dans les bras. Dépité, le jeune homme baissa la tête, désespéré par tous les efforts qu’il avait fourni pour entasser toutes les courses de la jeune femme. En vain.

Le sac de courses dans les bras, Ethan profitait du silence paisible des ruelles. La jeune femme semblait concentrée sur le chemin à suivre, et pour éviter d’interférer avec les tintements de clochette qui guidaient sa démarche, le jeune homme était resté parfaitement muet durant le trajet. Son regard se posa un instant sur la jeune femme avant de s’attarder sur Chisé, le petit chat en tête de file. C’était bien la première fois que le jeune homme était confronté à un chat d’aveugle, et cette scène peu commune l’amusa. Il réprima un petit sourire, avant de laisser son esprit s’égarer dans le calme ambiant. Puis, au terme de quelques minutes de marche, le miaulement de Chisé attira son attention. Ethan observa un instant l’épaisse porte en chêne, avant de poser son regard sur la demoiselle. Cette dernière l’invita à entrer, tourna la poignée de la porte, et s’engouffra dans la maison.

Ethan rentra à sa suite, découvrant alors un grand salon directement ouvert sur la cuisine. Une atmosphère agréable flottait dans la pièce, et le regard du jeune homme s’attarda tout particulièrement sur les fauteuils près de la table basse, ainsi que sur la grande bibliothèque. Un sourire aux lèvres, Ethan se demanda à quand remontait la dernière fois qu’il avait lu un livre au coin du feu. Un miaulement attira alors son attention, et en tournant la tête, Ethan remarqua Chisé installée sur la grande table du salon. Mais à ce même moment, une silhouette se découpa dans le fond de la pièce, et Ethan s’immobilisa. C’était une femme plus âgée, coiffée d’une natte et vêtue d’une robe sombre. Son regard sévère se planta sans ménagement dans celui du jeune homme, qui devina facilement que sa présence ici n’était pas vue d’un bon œil. Il tenta de se justifier, mais il fut interrompu par la demoiselle près de lui. Cette-dernière plaida sa cause en expliquant la raison de sa présence, et peu à peu, l’atmosphère sembla se détendre. Quand le regard de la maîtresse de maison tomba à nouveau sur Ethan, celui-ci passa une main gênée sur sa nuque, affichant un maigre sourire pour prouver sa bonne foi.

« Je voulais juste aider. Je ne pensais pas vous déranger, je suis désolé. »

Les arguments de la jeune femme et les excuses du garçon semblèrent convaincre la dame aux cheveux bruns, dont le regard ce fit plus doux. Ses remerciements dissipèrent toute trace de tension, et d’une voix plus accueillante, elle indiqua au jeune homme de déposer les sacs sur la grande table. Ethan s’exécuta, remarquant par la même occasion les petites entailles sur ses paumes abimées. Il ne fut pas le seul, car près de lui, la voix bienveillante mais autoritaire de l’herboriste s’éleva pour le mettre en garde contre les petites blessures. Le jeune homme afficha un doux sourire, inclinant légèrement la tête.

« Oui, je ferais attention. Merci, commença-t-il, mais la voix de la jeune femme résonna derrière lui. Le jeune homme se retourna pour faire face à la demoiselle, découvrant sa main tendue, alors qu’elle insistait pour soigner ses blessures. Non, c’est bon, je… »

Mais face à la mine inquiète de la jeune femme, les mots d’Ethan restèrent en suspend dans sa bouche. Il aurait été incapable de lui refuser quoique ce soit, et courbant légèrement l’échine, il posa sa main dans la sienne et la suivie près des fauteuils. Ils s’installèrent, et Ethan offrit de nouveau ses mains à la jeune femme. Ce fut l’occasion pour la demoiselle d’engager la conversation, et quand elle interrogea Ethan sur ses origines, celui-ci afficha un sourire. Même si les habitants de la Forteresse Oubliée connaissaient l’existence des autres mondes, force était de constater que la jeune femme était perspicace.

« En effet, confirma Ethan d’une voix douce, je ne viens pas de ce monde. Et ne vous en faites pas pour ça, dit-il en désignant ses mains, ce n’est rien. »

Réalisant que le jeune homme ignorait toujours son prénom, la demoiselle se présenta sous le nom d’Arianne. Ethan hocha doucement la tête, murmurant un « enchanté » d’une voix douce, mais préféra la laisser terminer sa phrase plutôt que de l’interrompre pour se présenter. Paisible, il regarda longuement ses mains dans celles de la jeune femme. Ses doigts fins et délicats étaient comme ceux d’une poupée, et sans vraiment s’en rendre compte, le jeune homme releva la tête pour observer son visage. Ses cheveux blancs étaient comme une cascade de neige encadrant ses traits, et malgré son regard vide, des émotions fugaces et subtiles semblaient danser sur son visage, comme des lueurs éphémères reflétant ses sentiments. Elle était belle, et sa robe blanche rendait son teint plus éclatant encore. Ethan l’écouta d’une oreille distraite, jusqu’à ce qu’elle termina sa phrase. Le mot « Monsieur » tomba dans son oreille comme une insulte, le stoppant net dans ses rêveries.

« Ethan, termina-t-il. Juste Ethan, pas besoin de Monsieur, répliqua-t-il d’une voix un peu trop sincère. Je suis déjà venu ici, mais je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de visiter. Je ne suis même pas sûr de retrouver mon chemin, avoua-t-il en riant, la voix plus légère. Mais ça en valait la peine : c’est bien la première fois que je vois un chat d’aveugle. »

Le jeune homme esquissa un doux sourire, avant de regarder ses mains. Les blessures semblaient présentables, et le jeune homme reprit la parole.

« Merci beaucoup. Je ne voudrais pas abuser de votre temps, je vais vous laisser. »

Il avait parlé d’une voix douce et sincère, plein de gratitude. Puis, pour appuyer ses paroles, Ethan se releva, prêt à reprendre sa route.
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Arianne Di Lumen
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Arianne Di Lumen
MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Ven 9 Oct - 20:10
Alors que les mains de la belle princesse enveloppèrent avec soin les paumes meurtries du jeune homme, la discussion commença à s’élever au-delà du silence. Ce n’était que des banalités. Des paroles simples et correctes pour commencer à faire humblement connaissance. Confirmant qu’il venait d’un autre monde, l’étranger à ce monde ne semblait guère vouloir réellement s’exprimer sur celui-ci. Restant très vague, sans donner de brèves descriptions, ni même de nom. Voulant respecter cela, Arianne décida de ne pas demander de plus amples explications, hochant doucement la tête, comme pour montrer qu’elle avait bien entendue les dires du jeune Ethan. Ainsi s’était-il présenté en ajoutant qu’il n’y avait pas besoin de l’affixe monsieur pour le nommer. Une chose que la jeune femme préféra assimiler rapidement pour ne pas le froisser à l’avenir. Alors qu’une douce lumière réconfortante, semblait fermer les plaies fraîchement ouvertes, la conversation suivait doucement son cours jusqu’à ce que le blondinet, relève d’une voix amusée sa découverte et surprise concernant Chisé. Entendant cela, Arianne n’avait pus s’empêcher de s’en amuser à son tour, ce qui avait aussi fait sourire discrètement Androméda qui était en train de concocter un remède dans son coin. Bien qu’elle était occupée et semblait pour le moins concentrée, cela ne l’empêchait pas d’écouter d’une oreille distraite ce qu’il se passait entre les deux jeunes gens.

« C’est vrai que cela doit être assez fascinant. On m’a toujours dit que les chats étaient des êtres indépendants de leur maître, qu’ils faisaient selon leur bon vouloir, sans se préoccuper du reste. J’ai de la chance d’avoir une partenaire aussi bienveillante et protectrice. N’est-ce pas Chisé ? »

Relevant vivement la tête à l’égard de son nom, le petit chaton se mit à miauler doucement, avant de venir sur les genoux de sa maîtresse. Constatant cela, Arianne se mit à sourire doucement, relâchant avec cette même douceur les mains du jeune homme. Les plaies n’étaient plus qu’un lointain souvenir, certaines étaient encore apparentes, mais ce n’était plus qu’une question de temps avant que les cicatrices ne se fondent dans la peau. Ne voulant pas déranger la petite famille plus que nécessaire, le jeune homme décida de prendre congés ne tardant pas à se relever, tout en annonçant son départ. Imitant le jeune homme, tout en prenant sa partenaire dans les bras. La jeune femme semblait bien peinée de cette annonce soudaine. Elle se doutait bien que ce jeune adonis ne restait pas éternellement dans la bâtisse. Néanmoins, elle aurait voulus discuter d’avantage avec lui. Ne serait-ce que pour le connaître un peu mieux, car après tout, il ne me semblait pas malveillant au contraire. Il dégageait une aura bienfaitrice, une aura que la jeune demoiselle n’avait pas ressentie depuis bien longtemps. Bien sûr, il y avait le fait qu’elle n’avait pas l’occasion de parler avec des personnes de son âge et encore moins avec le sexe opposé. Pour Arianne, c’était une circonstance qui n’était sûrement pas arrivée par hasard. Après tout, si Ethan avait croisée son chemin, n’étais-ce pas-là un caprice du destin ? Contre la jeune femme, le chaton semblait ronronner de plaisir, regardant avec une intensité étrange le seul homme de la pièce. S’approchant de quelques pas, la belle Arianne éleva vivement sa voix, de façon à stopper le jeune garçon et à l’obliger de se tourner vers elle. Ainsi, elle était à peu près sûre de lui faire face. Du moins elle l’espérait.

« Est-ce que cela vous dérangerait que l’on vous accompagne ? » Elle marqua soudainement une brève pause, avant de reprendre sur un ton un peu plus joyeux et confiant. « Après tout, vous ne connaissez pas la ville n’est-ce pas ? Chisé et moi-même pouvons peut-être vous montrer quelques endroits ? Nous avons pour habitude de faire une petite balade quotidienne. Inutile de vous dire, que Chisé vous guidera bien plus que moi-même, mais vous n’avez pas à vous inquiéter de cela, je sais me repérer dans cette vaste ville. Ça sera un plaisir que de vous guider à travers celle-ci. »

C’était une démarche innocente dans le but de se rendre utile auprès du jeune adonis. Bien sûr, Arianne serait assez têtue pour refuser le moindre refus. Mais, c’était aussi sa façon à elle de remercier le jeune homme pour son altruisme et sa gentillesse. Il aurait très bien pus la laisser ramasser ses courses seule, sans même lui adresser un regard, sans même avoir l’esprit de ne serais-ce lui indiquer où se trouvait ses courses. Mais il n’avait rien fait de tout cela. Il s’était montré courtois, quoiqu’un brin maladroit, mais ce n’était rien comparé à son comportement quelques peu chevaleresque. Descendant des bras de sa maîtresse, Chisé miaula avec entrain, se frottant au passage contre les jambes d’Ethan, avant de partir en direction de la porte. Devant la réaction de sa fille et de son animal, Androméda soupira silencieusement. Elle se doutait bien que rien n’arrêterait la princesse dans sa bonté. Elle n’était pas vraiment à l’aise de la laisser partir avec ce jeune Ethan qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam, mais elle faisait confiance à Arianne et surtout à Chisé qui était toujours prête à aider la demoiselle en cas de besoin. Continuant son mélange, la sorcière ne leva nullement la tête, mais sa voix elle, s’éleva pour saluer à sa façon, le duo qui se dirigeait vers la porte.

« Soit à l’heure pour le dîner. »

Cette phrase, bien que protectrice, avait fait sourire la jeune princesse qui avait bien sûr confirmé sa présence avant de sortir hors de la bâtisse. Ce fut-là, la seule est dernière phrase qu’elle annonça avant que la porte en chêne ne se referme complètement laissant Androméda à sa solitude. Dehors, une brise légère dansait dans les airs, caressant le doux visage de la demoiselle, lui laissant le confort d’apprécier cette agréable fraîcheur qui firent virevolter ses longs cheveux blancs. Le tintement de la cloche de Chisé ramena vite les esprits de la jeune femme qui s’approcha du petit animal. Elle ne savait pas exactement où se trouvait le jeune homme, aussi, elle préféra repérer cette aura qui lui était propre, se tournant vers lui, pour lui adresser avec soin la parole.

« Nous pouvons nous diriger vers le centre-ville si vous le souhaitez. Là-bas vous trouverez de nombreuses boutiques. Si ça se trouve nous auront peut-être l’occasion de croiser monsieur Merlin. » Elle se mit à sourire soudainement, un air amusé flottant sur son visage avant de continuer avec calme et sérénité. « C’est un vieil enchanteur. Il n’est parfois pas très aimable, mais il est très gentil. »

Il était vrai que le vieil enchanteur était du genre vieux rabougri. Toujours à ronchonner dans sa barbe et à se trouver tous les malheurs du monde. Si on oubliait ce côté, il pouvait se montrer très gentil, bien qu’un peu râleur sur les bords. La jeune femme aimait le voir de temps en temps, que ça soit pour prendre de ses nouvelles, ou lui demander quelques services. Merlin était le seul capable de transformer ses livres, changeant les lignes de lettres en un braille compréhensible que par la belle Arianne. Grâce à lui, elle pouvait continuer de s’instruire, tout en lisant de nombreux contes et histoires. La reconnaissance de la jeune femme était grandissante pour cet homme, ce pourquoi elle le tenait en mérite et l’admirait pour sa générosité envers les autres. Alors que Chisé marchait le plus doucement possible pour que les deux jeunes gens puissent la suivre aisément. La demoiselle elle, marchait au côté du jeune Ethan, de façon à pouvoir discuter avec lui, tout en essayant d’en apprendre plus sur sa personne.

« Êtes-vous une sorte de voyageur ? Vous savez, comme tous ses autres gens qui voyagent de monde en monde pour en découvrir plus sur notre univers. La forteresse oubliée et votre première destination ? Où vous avez visité de nombreux mondes avant de venir ici ? »

Intriguée, la jeune femme avait beaucoup de questions à poser au jeune homme. Que ça soit sur les différents univers qu’il avait visité, tout comme le métier qu’il exerçait, car après tout, il pouvait être un chercheur, où juste un grand aventurier dans l’âme. Malgré sa curiosité, Arianne ne préféra pas assommer le jeune garçon avec ses interrogations. Il devait d’abord répondre à celle de l’instant présent avant de satisfaire les autres demandes de la princesse. Écoutant avec calme et politesse, la demoiselle ne se permit pas une seule fois de couper la parole au jeune homme. Alors que les explications d’Ethan semblaient devenir de plus en plus intéressantes, un cri s’éleva dans toute la forteresse oubliée — ou du moins dans une de ses ruelles — faisant sursauter la petite Chisé et Arianne qui posa par réflexe la main sur son cœur, comme pour calmer celui-ci. Devinant qu’il s’agissait là du cri d’un vieillard, la belle princesse ne pris même pas la peine d’attendre d’en savoir plus pour voir de quoi il s’agissait. Alors que Chisé fonçait dans la direction du cri, sa maîtresse, là suivi avec hâte, ne tardant pas à s’arrêter quand elle n’entendit plus le son de la clochette.

« Stupide, système de sécurité ! Ce n’est pas vrai qu’il est encore détraqué ! S’attaquer à un vieillard comme moi ! J’ai une tête de sans cœur ? Non mais franchement ! »

Tout en râlant dans sa barbe, le vieux Merlin semblait être d’une humeur massacrante, agitant sa baguette de bois qui fouettait avec véhémence l’air. Décidant de s’approcher, tout en restant à une distance raisonnable pour éviter les coups, la belle Arianne attendit que l’enchanteur se calme un tant soit peu, avant de lui adresser d’une voix inquiète et anxieuse.

« Est-ce que vous allez bien monsieur Merlin ? Je vous ai entendus crier. Vous n’avez rien de grave j’espère ? »

« Grumbl ! Ça va, ça va ! Y a juste que ce système est encore en train de nous faire des siennes ! Au lieu de s’attaquer à l’ennemi, il s’attaque à nous ! Je ne sais pas encore ce qu’il se passe, mais on dirait que le système est détraqué ! Je l’ai toujours dit ! L’informatique c’est peut-être une invention fascinante, mais ça se détraque sans arrêt ! Stupide ordinateur. »

Devant la détresse de Merlin, la jeune femme ne savait que faire. Elle-même n’y connaissait rien en informatique et surtout, elle aurait bien du mal à gérer le problème sans yeux pour voir le clavier et encore moins l’écran. Tout en se tournant vers Ethan qui avait sûrement entendue la conversation, celle-ci se tourna vers lui, joignant ses deux mains l’une dans l’autre, tout en penchant la tête d’un air interrogateur.

« Est-ce que vous vous y connaissez en informatique Ethan ? J’ai l’impression que le problème est sérieux. Peut-être que vous pourriez nous aider ? Enfin, je ne voudrais pas non plus abuser de votre temps si vous êtes occupé.»

« Ça serait pas mal un peu d’aide ! Le comité est occupé actuellement, j’ai bien peur qu’on soit obligé d’attendre ! Restez enfermé chez soit, non mais quelle idée ! »

C’était un problème à la fois dangereux et épineux, mais encore est-il possible de le résoudre ? Arianne ne savait que faire dans ce genre de situation, mais peut-être que le jeune homme lui était capable de prendre les rênes et d’arranger la situation.
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Ethan Schwartz
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Dim 25 Oct - 16:07
Un sourire paisible sur les lèvres, Ethan contempla silencieusement la paume de sa main. Les égratignures avaient complètement disparues. Seules quelques cicatrices courraient encore sur sa peau, assez rares et discrètes pour ne pas être vues. C’était un véritable travail d’orfèvre. Mais notre jeune homme préféra taire son admiration, décidant plutôt de se retirer pour ne pas déranger les deux femmes plus que nécessaire. Après des remerciements sincères et une brève explication, Ethan quitta donc son fauteuil afin de reprendre sa route. Debout dans le salon, le jeune homme se tourna vers la porte, un sourire résolu sur les lèvres. Certes, Arianne était une femme gentille, et sa compagnie était des plus agréables. Mais Ethan n’avait en aucun cas le droit d’imposer sa présence à la demoiselle, et encore moins à sa mère. Il était donc en train de quitter les lieux, quand la voix d’Arianne s’éleva pour attirer son attention. Surpris, Ethan se retourna pour faire face à la jeune femme. Elle voulait l’accompagner ? Mais l’étonnement passé, un air plus doux s’empara du visage du porteur. En réalité, c’était peut-être plus évident qu’il ne l’avait cru. Après tout, Arianne était aveugle. Et même si elle était une personne comme une autre aux yeux d’Ethan, le monde avait une fâcheuse tendance à isoler les gens victime d’une différence quelconque. Ethan ferma les yeux un instant, un sourire compréhensif sur les lèvres, avant de poser son regard sur Arianne. La demoiselle enchaîna d’une voix plus enjouée, proposant de jouer les guides pour Ethan. Mais même sans cela, celui-ci avait déjà prit sa décision.

« J’aimerais beaucoup. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de me promener. Et j’aurais bien besoin de visiter la ville, ajouta-t-il d’une voix amusée. Merci, termina-t-il, sincère. »

Comme pour signifier son approbation, la petite Chisé profita de ce moment pour venir se frotter contre les jambes d’Ethan. Le jeune homme la gratifia d’un sourire, avant de poser son regard sur Arianne. Cette réponse sembla la satisfaire, et la décision prise, ils se dirigèrent vers la sortie. Mais avant d’en franchir le seuil, Ethan se tourna une dernière fois vers la mère d’Arianne, la remerciant chaleureusement pour son hospitalité. Il quitta ensuite la petite maison, écoutant d’une oreille les instructions de l’herboriste, et la réponse de la demoiselle. Elle avait donc quartier libre jusqu’au dîner. Malgré ses airs froids et sévères, cette drôle d’apothicaire avait l’air bien protectrice à l’égard de sa fille. Sans perdre son sourire, Ethan regarda brièvement le ciel. Il était encore tôt, et Ethan comptait bien ramener la jeune demoiselle chez elle en temps et en heure. Puis, il se tourna vers Arianne. Cette dernière ouvrit la discussion, proposant au jeune homme de se diriger vers le centre ville tout en suggérant qu’ils rencontreraient peut-être un homme du nom de Merlin en chemin. Ethan écouta les brèves explications de la jeune femme, et esquissa un sourire. À en juger par son attitude, elle semblait attachée à cet homme, et pour être tout à fait franc, Ethan n’était pas totalement réfractaire à l’idée de rencontre un vieux mage grincheux. Une fois que l’idée fut approuvée par Ethan, ils se mirent en marche, et encore une fois, la jeune femme engagea la discussion. Elle semblait curieuse, mais ce n’était pas étonnant. À force de rencontres, Ethan avait appris combien sa condition de voyageur suscitait l’intérêt chez ceux qui n’avaient jamais quitté leur monde. Peut-être que certains auraient vu les choses autrement, s’ils avaient su qu’il était en réalité un porteur de la Keyblade. Mais même si Ethan n’était pas du genre cachottier, il avait toujours évité de crier sur tous les toits son véritable statut. En réfléchissant aux aventures qu’il avait vécu, « voyageur » semblait être un terme adapté. Même si parfois, « bonne poire » ou « homme à tout faire » semblaient être plus proche de la réalité.

« C’est ça, avoua-t-il sans détours. Je voyage pour apprendre, expliqua-t-il, un brin évasif. Il jeta un bref regard à Arianne. Après tout, elle semblait être une personne de confiance. En fait, il y a quelque chose que j’aimerais accomplir. Une promesse, ou une sorte de rêve. C’est compliqué, termina-t-il en riant. Mais… Je ne suis pas encore prêt. J’ai encore beaucoup de chose à apprendre, et c’est pour ça que je voyage. Pour en savoir plus. Et pour pouvoir prendre les bonnes décisions quand le moment sera venu. »

Ethan avait tourné son regard vers l’horizon, une conviction troublante dans la voix. Puis, après quelques secondes, il se tourna vers nouveau vers Arianne, affichant un sourire.

« Enfin, c’est compliqué, termina-t-il d’une voix amusée. Mais vous vouliez en savoir plus sur les mondes que j’ai déjà visité, c’est bien ça ? En réalité, c’est la deuxième fois que je viens ici. Et ce n’est pas le premier monde que j’explore. J’ai déjà visité une jungle, des montagnes enneigées, et même quelques villes, expliqua-t-il brièvement. Même si – »

Mais cette phrase resta inachevée, interrompue par le cri qui résonna dans les ruelles. Ethan sursauta, et immédiatement, tous ses sens se mirent en alerte. Le hurlement trouvait son origine à quelques mètres de là, au coin de la prochaine rue. Puis, analysant brièvement la situation, Ethan regarda Arianne. Il ne pouvait pas l’exposer au danger. Il allait lui ordonner de rester ici, quand la jeune femme s’élança en direction du malheureux. Les avertissements du jeune homme s’étranglèrent dans sa gorge, et pestant entre ses dents, Ethan s’élança à la suite d’Arianne.

Ils franchirent les mètres restant en une poignée de seconde, et à l’angle suivant, Ethan découvrit un vieil homme en train de pester à voix haute. Il agitait une baguette de bois dans de grands gestes, gesticulant contre un ennemi invisible. Pas le moindre Sans Cœurs à l’horizon. Ethan se détendit légèrement, poussant un soupir soulagé. Puis, il se focalisa sur l’homme en question. Ses habits bleus et sa barbe grise lui donnaient une allure d’enchanteur, et notre jeune porteur fit rapidement le lien avec la description d’Arianne. Cet homme était sûrement le fameux Merlin. La demoiselle ne tarda pas à confirmer les soupçons d’Ethan, s’adressant au vieillard pour savoir ce qui s’était passé. Le jeune homme s’approcha alors, curieux d’en apprendre plus. Alors que le vieux mage pestait en exposant la situation, Ethan croisa les bras. Un système de sécurité informatique ? Ingénieux. Mais pas infaillible. Si c’était bien ce système qui garantissait la sécurité de la ville, le problème n’était pas négligeable. Outre les éventuels blessés, un défaut dans le système risquait d’engendrer des erreurs, et de laisser passer des Sans Cœurs. Pensif, Ethan laissa ses doigts pianoter contre son bras, cherchant une éventuelle solution. Il n’était pas un expert en informatique, et doutait sérieusement d’avoir les compétences nécessaires pour gérer un problème de cette envergure. Il étouffa un soupir contrarié, quand la voix d’Arianne attira son attention. Elle était en train de requérir son aide, et Ethan afficha un bref sourire. Ce n’était pas comme s’il était qualifié, mais le problème était sérieux, et notre porteur aurait été incapable de rester sans rien faire.

« Je vais voir ce que je peux faire, lança-t-il d’une voix rassurante, avant de se tourner vers Merlin. Vous savez où se trouve l’ordinateur qui gère le système de sécurité ? »
« De l’autre côté des fortifications ! Comme si on n’avait pas assez de problème ici, il faut traverser la ville pour régler le problème, expliqua-t-il, grincheux. L’ordinateur est dans les sous-sols du château. Mais faîtes attention : c’est un vrai labyrinthe ! »
« Merci beaucoup. »
« Depuis quand on doit compter sur des étrangers pour nous aider, grinça-t-il entre ses dents, tout en s’éloignant. De mon temps, on savait régler nos problèmes tous seuls ! Comme si on avait besoin de ces maudits ordinateurs… »

La voix de l’enchanteur diminua alors que sa silhouette s’estompait, jusqu’à ce qu’il disparaisse dans les rues de la ville. Perplexe, Ethan se frotta la tête. « Sacré personnage… », murmura-t-il pour lui-même. Puis, il se tourna dans la direction indiquée par le mage. Même s’il n’était pas certain de pouvoir résoudre le problème, Ethan souhaitait se rendre jusqu’à ce fameux ordinateur. Peut-être qu’il pourrait faire quelque chose, et dans le pire des cas, il pourrait toujours demander de l’aide et revenir avec quelqu’un de plus qualifié en matière d’ordinateur. Décidé, il se tourna vers Arianne.

« Vous pourriez me conduire près des fortifications ? Je pourrais me débrouiller une fois là-bas. »

Il était capable de s’occuper des Sans Cœurs et de retrouver les sous-sols, mais il aurait été stupide de perdre du temps en s’égarant dans les rues de la ville. Mais au fond, Ethan savait qu’une question était restée en suspens. Préférant jouer la carte de l’honnêteté, il se tourna vers Arianne, s’adressant à elle avec une franchise désarmante.

« Je préférerais que vous restiez en ville. Mais si voulez tenez vraiment à m’accompagner, je ne vous en empêcherais pas. »

C’était une décision pour le moins inhabituelle, mais Ethan était parfaitement conscient de son choix. Les choses auraient été beaucoup plus dangereuses si Arianne avait décidé de s’aventurer seule hors de la ville, et plutôt que de courir ce risque, le jeune homme avait décidé de lui laisser le choix. Si elle souhaitait offrir son aide, alors il la protégerait. Sinon, il n’aurait pas à craindre qu’elle s’aventure seule dans une zone remplie de Sans Cœurs. Désormais, la suite reposait entièrement sur les épaules de la jeune femme. Prêt à reprendre la route vers les fortifications, Ethan attendit patiemment que la jeune femme prenne sa décision, et lui montre le chemin.
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Arianne Di Lumen
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Ven 6 Nov - 18:36
Incapable de remédier à ce problème par ses propres moyens, Arianne n’avait pas hésité à se tourner vers sa nouvelle connaissance, sollicitant son aide pour régler cette affaire forte épineuse. Se montrant rassurant par ses paroles, le jeune homme ne semblait pas trop sûr de ses capacités, mais il semblait néanmoins vouloir apporter son soutien pour régler au plus vite cette sécurité défaillante. Indiquant très clairement le lieu où était exposé la machine, Merlin ne tarda pas à mettre en garde le voyageur, indiquant que l’endroit été un véritable labyrinthe. Sur ses dernières paroles, l’enchanteur semblait s’en aller vers les ruelles de la ville, ronchonnant comme à son habitude tout en maudissant les circonstances. Alors qu’Arianne se tourna doucement vers Ethan, celui-ci se mit à murmurer quelques phrases concernant l’attitude de Merlin, ce qui fit vivement sourire la demoiselle qui cacha rapidement son amusement derrière l’une de ses mains. Reprenant contenance, la voix du voyageur se fit soudainement plus forte, plus audible. Sa demande était claire, il voulait se rendre au plus vite aux fortifications, notant qu’il serait même apte à se débrouiller seul une fois arrivé sur les lieux. En entendant ses dires, la belle princesse posa une de ses mains légèrement repliée sur sa joue. Son visage exprimait un air quelques peu soucieux et inquiet. Si l’ordinateur se trouvait au-delà des fortifications, il y avait des chances pour que le jeune adonis tombe sûr de nombreux sans cœur. De plus, Merlin avait clairement indiquée que les sous-sols du château était un véritable labyrinthe, il aurait donc sûrement besoin des sens de la jeune femme pour se sortir indemne de cet endroit. Alors qu’elle semblait réfléchir à cette difficulté, Ethan rajouta à nouveau quelques paroles, mettant son côté protecteur et chevaleresque en avant, tout en indiquant qu’il n’irait pas à l’encontre de la décision de la demoiselle. Affichant un air enjoué face à cette délicate attention, la belle Arianne se rapprocha de quelques pas du voyageur. Sa décision était à présent prise et elle comptait bien accompagner ce courageux jeune homme dans cette aventure imprévue et sûrement pleine de surprise.

« Il est de mon devoir de vous accompagner. Je vous ai malencontreusement mêlée à cette histoire. Il est donc tout à fait normal que je me tienne auprès de vous pour régler ce problème fâcheux. »

La princesse ne cachait pas sa responsabilité dans cette histoire. Au contraire, elle avait clairement conscience des faits. Ainsi elle préférait assumer ses choix et ses décisions, bien qu’elle ne puisse vraiment ignorer la menace du danger qu’ils auraient à affronter. Celui-ci n’était jamais loin, toujours près à accueillir les audacieux dans son antre. Arianne était incapable de se battre contre ses identités qui les menaceraient. Aussi, elle sentait en son fort intérieur qu’elle pouvait avoir pleinement confiance en Ethan concernant les éventuelles batailles à venir. Il avait cette aura bienfaitrice qui dénonçait ses facultés à user de sa force comme de sa bravoure. La décision était prise à présent et comme pour confirmer celle-ci, la voix de la belle princesse s’éleva avec douceur dans les airs, appelant son petit animal qui s’approcha docilement de sa maîtresse. Quand elle fut à sa hauteur, Arianne ne tarda pas à s’accroupir pour être plus facilement audible par sa compagne. Elle avait une requête à lui soumettre, une requête que seul le chaton était capable de résoudre.

« Chisé, tu veux bien nous guider jusqu’au sous-sol du château ? Tu es là seule sur qui nous pouvons nous reposer pour trouver ses lieux étrangers. Acceptes-tu de nous aider ? »

Un joyeux miaulement s’échappa de la gorge de l’animal avant que celui-ci ne se remette sur ses quatre pattes, avançant de quelques pas, avant de miauler une nouvelle fois, indiquant la direction à entreprendre pour ce nouveau périple. Alors qu’un nouveau sourire s’était dessiné sur les lèvres rosées de la jeune femme, celle-ci se tourna vers le jeune homme, invitant celui-ci à suivre sa partenaire rosée. « Allons-y.» C’était là, les brèves paroles qu’Arianne avait adressées à Ethan avant de laisser ses propres pas fouler les pavées de la citadelle. Pour rejoindre les fortifications, la route était simple, où du moins, le semblait. Il fallait sortir des faubourgs et descendre un long escalier avant d’emprunter un long chemin tortueux qui menait à la poterne. Une traversée qui ne semblait pas de tout repos, surtout pour la belle aveugle, qui entendit la clochette de Chisé tinter différemment. Elle était comme brusquement agitée, entrecoupée comme si le chaton était en train de descendre petit à petit une cascade de pierre. S’arrêtant tout en essayant de sentir la première marche sous ses pieds, la princesse ne tarda pas à interpeller l’adonis qui se tenait non loin d’elle. Elle était comme chagrinée de devoir lui solliciter son aide, mais hélas, sans canne, elle ne pouvait faire autrement.

« Ethan ? Je suis sincèrement désolé de devoir vous incommodée ainsi, mais pourriez-vous m’aider à descendre ses marches ? Si cela vous embête réellement, vous n’avez qu’à m’approcher d’un mur ou d’une rambarde. Je saurais m’en convenir. »

Selon la décision du jeune homme, la jeune femme serait apte d’user d’indépendance et d’arrangement. Elle ne voulait surtout pas ralentir la cadence, et encore moins déranger le pauvre Ethan. Aussi, s’il ne voulait pas lui prêter main forte, il n’avait juste qu’à lui présenter une appuie capable de diriger la princesse. Autrement, sa main et sa bienveillance étaient la bienvenue. Dés que les marches furent vaincues, la clochette au cou de Chisé, tinta avec légèreté. Celle-ci semblait se diriger vers la droite de la demoiselle, qui s’avança doucement vers l’entrée. Il lui était impossible de voir à quoi ressemblait la route ni si elle était praticable. Fort heureusement, le chemin n’était parsemé que de quelques débris ici et là, comme si un chantier avait eu lieu jadis. Le vent soufflait contre les parois rocheuses, indiquant qu’il y avait là, aucune âme qui vive. Aucun son — à part le hurlement invisible de l’air — ne semblait s’étendre au-delà de l’entrée. Chose particulièrement étrange, quand on sait que l’endroit est réputé pour abriter de nombreux sans cœur.

« C’est la première fois que je viens en ses lieux. Mère m’a toujours interdit de m’y rendre, car l’endroit serait infesté de sans cœur. Mais… C’est étrange, je ne ressens aucune aura ténébreuse, pas même un seul bruissement à part celui du vent. » Tenant sa main au plus près de son cœur, comme pour souligner un air soucieux, la jeune femme se tourna vivement vers le jeune audacieux. Les mises en garde étaient sûrement inutiles, mais la demoiselle préférait rester méfiante concernant la situation, rappelant à l’ordre comme il se doit. « Il semblerait qu’il faut continuer notre escapade pour accéder à notre destination. Soyez prudent surtout. Je m’en voudrais s’il vous arrivait quoique ce soit. »

Sur ses paroles préventives et protectrices, Arianne engagea de nouveau le pas, attendant pendant quelques secondes son protecteur, avant de continuer son avancement. La route semblait longue et interminable, où du moins, elle changeait de ses vastes routes linéaires. Plus le duo avançait sur ce parterre poussiéreux et rocailleux, plus la distance qui les séparait de la poterne diminuait. Aucun sans cœur, ne semblait avoir fait son apparition, aussi, la belle demoiselle en profita pour revenir sur la discussion qu’elle avait eut un peu plutôt avec le jeune Ethan. Une discussion qu’il avait entreprit avant de se couper net par les cris de l’enchanteur.

« Si j’en reviens à notre précédente conversation, vous avez déjà visité la forteresse oubliée c’est cela ? Vous pourriez m’en dire un peu plus sur les autres mondes que vous avez visités ? J’ai lus beaucoup d’ouvrages concernant des montages glacés ou des jungles sauvages, mais les livres ne sont pas aussi explicites qu’un vrai témoignage. Bien sûr, si cela ne vous dérange pas de me faire part de votre expérience. »

La jeune femme était réellement curieuse de connaître la vision du monde selon le jeune homme. Chacun des êtres vivants sur cette terre, vivait ses expériences avec son propre ressenti. Évidemment Arianne aurait voulu voir d’elle-même ses paysages merveilleux et enchanteur, mais à par en songe, où en imaginaire, elle ne pouvait entrevoir quoique ce soit avec sa vue. Affichant sa curiosité sur son doux visage laiteux, la belle aveugle avait hâte d’entendre les récits du jeune Ethan. Cela lui permettrait d’en savoir plus sur celui-ci, mais aussi d’entrevoir son ouverture d’esprit. Alors que la discussion et la marche allaient de bon train, les deux protagonistes arrivèrent bientôt à destination. Il fallait encore traverser la poterne avant d’arriver vers une ouverture qui menait vers un long couloir. Sûrement le labyrinthe dont Merlin avait citée l’existence. Devant l’entrée, Arianne ne pouvait s’empêcher de ressentir un grand malaise. Elle était comme suspicieuse, comme si quelques choses se préparaient dans cet endroit étranger. Il n’y avait aucun bruit, aucun son, et pourtant, les ténèbres étaient présents. Invisible certes, mais leur aura été facilement détectable.

« J’ai un mauvais pressentiment. Je n’entends aucun mouvement, mais je ressens les ténèbres. Elles me semblent paisibles pour le moment, mais qui sait ce qui nous attend au-delà de ses murs.»

Même Chisé ne semblait pas particulièrement à l’aise. Son dos s’était légèrement courbé et ses yeux couleurs améthyste semblaient fixer quelques choses au loin. La situation n’était plus à prendre à la légère et pourtant Arianne était partagée dans un dilemme tortueux. Elle voulait venir en aide aux gens, empêcher le système de sécurité défectueux de s’en prendre à autrui. Plus ils attendaient, plus il risquait de sévir et de créer des blessures considérables. Mais à contrario, elle ne pouvait laisser le jeune Ethan se mettre en danger au nom de ses caprices. C’était à cause de la demoiselle s’il s’était retrouvé mêlée à ses histoires. Elle ne pouvait lui demander plus que nécessaire.

« Je comprendrais si jamais vous ne voulez pas continuer. Par ma faute vous, vous êtes retrouvée au centre de cette histoire, alors que vous n’aviez rien demandé. Je comprendrais tout à fait si jamais il vous prend l’envie de vouloir abandonner en ses lieux. Par contre, si vous voulez continuer, je saurais vous prêter main forte si nécessaire.»

Bien que la princesse fût incapable de se battre, elle pouvait néanmoins partager son pouvoir avec le jeune adonis ici présent. C’était un pari risqué, mais pas plus risqué que de laisser la situation s’envenimer.
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Ethan Schwartz
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Lun 23 Nov - 19:17
La décision d’Ethan était déjà prise. Les explications de Merlin ne laissaient pas de place au doute : si le système de sécurité était déréglé, alors la ville était effectivement en danger. Ce n’était certainement pas une menace au sens immédiat du terme, mais Ethan était conscient que ce genre de problème était une véritable épée de Damoclès pointant au-dessus de la ville et de ses habitants. C’était une raison suffisante pour que notre jeune homme décide de s’impliquer, et la requête d’Arianne ne fit que renforcer sa conviction. Mais avant de se mettre en route, Ethan avait tenu à connaître les intentions de la jeune femme. Si elle souhaitait l’accompagner, il était préférable de faire route commune, plutôt que de prendre le risque de la voir s’aventurer seule en terre hostile. La question de notre porteur avait été déclamée d’une voix claire et sincère, mais au fond, il avait déjà sa petite idée sur la réponse d’Arianne. La jeune femme avait été assez courageuse pour s’élancer à la rencontre de Merlin quand celui-ci avait hurlé, et Ethan était convaincu que cette même bravoure allait pousser la jeune femme à l’accompagner. Comme pour confirmer son intuition, Arianne s’avança, un joli sourire sur les lèvres. Ethan la regarda avec une pointe d’amusement, mais accueillit la décision de la jeune femme avec le plus grand calme. Sans surprise, elle partagea son souhait d’accompagner Ethan dans cette aventure, non sans admettre une part de responsabilité dans l’implication du jeune homme. Ethan songea à la réconforter à ce sujet, mais se ravisa : elle était déterminée, et visiblement, la meilleure décision était encore de faire route avec elle. Compréhensif, Ethan acquiesça d’une voix sereine. Après un bref échange entre Arianne et son chat, la petite troupe s’enfonça dans les ruelles de la ville, droit en direction des faubourgs.

Sans même s’en rendre compte, Ethan s’était peu à peu plongé dans ses pensées. C’était une situation pour le moins imprévu, mais depuis quelques temps déjà, la vie du jeune homme était devenue une succession de rencontres fortuites, et de complications en tout genre. Alors que les rues se succédaient, le regard d’Ethan fut attiré par l’immense structure qui se découpa dans l’horizon. Un vieux château, qui, jadis, surplombait sûrement la ville entière. Sans poser la moindre question, Ethan devina que ce vieil édifice était sa prochaine destination. Un ordinateur dans les sous-sols, hein… Ethan croisa les bras, le visage sombre. Une simple machine était donc devenue si décisive dans la survie d’une ville entière ? Cette idée lui semblait folle, et pourtant, le résultat était juste là, sous ses yeux. Un brin amer, le jeune homme laissa ses pensées vagabonder ailleurs, jusqu’à ce que la voix d’Arianne s’élève pour solliciter son aide. Ethan se retourna, découvrant la jeune femme au sommet d’un escalier qu’il avait déjà commencé à descendre sans même s’en rendre compte. Confus, Ethan s’approcha, un sourire gêné sur les lèvres.

« Je suis désolé, je n’ai pas fais attention. Il donna sa main à la jeune femme, courtois, et l’aida à descendre les marches en restant à sa hauteur. Sa main dans la sienne, à une distance raisonnable, Ethan afficha un sourire. Ça ira, je peux vous aider, c’est la moindre des choses. »

Après ce bref épisode, Ethan relâcha délicatement la main d’Arianne, et se retourna en direction du tintement de clochette. Derrière lui, il découvrit un passage en direction du château : un vieux chemin en pente, serpentant entre les falaises abruptes. La route était encore longue, et désormais, ils étaient hors des limites de la ville. Il suffisait d’un regard sur les ruines et les débris pour comprendre que les alentours étaient à l’abandon. Cette fois-ci, ils allaient s’enfoncer dans une terre en proie aux ténèbres. Une bourrasque de vent secoua les cheveux de notre jeune homme, qui posa un bref regard sur le visage d’Arianne. Elle était soucieuse, et, la mine agitée, elle se tourna vers Ethan pour partager son inquiétude. Aucune once de ténèbres dans un endroit censé être nimbé d’obscurité… Ethan fronça les sourcils, se fiant au jugement d’Arianne. Elle était trop convaincante pour que ses impressions ne soient pas fondées, et refermant ses paupières, son attention focalisée sur les alentours, Ethan constata que l’endroit était étrangement calme. Il manquait cette crainte, cette appréhension alarmante qui germe dans la poitrine quant on pénètre sur une terre hostile. Et pourtant, notre jeune porteur avait un mauvais pressentiment. Ses paupières s’ouvrirent, et durant quelques secondes, il regarda Arianne. Il allait devoir être prudent, et ne pas la quitter des yeux une seule seconde. Mais il était bien trop tard pour lui demander de rester en arrière, et son instinct remontant à la surface, il s’adressa à elle d’une voix sécurisante.

« Restez sur vos gardes. On ne doit pas se laisser prendre au dépourvu. »

Puis, ils reprirent la marche, une mine soucieuse accrochée au visage du jeune homme. Ses sens étaient en alerte, guettant le moindre mouvement, la moindre variation sensible autour de lui. Pourtant, rien ne vint. Sans relâcher son attention, il continua à avancer aux côtés de la jeune femme. Puis, après quelques minutes la voix d’Arianne s’éleva doucement, cherchant à reprendre la conversation. Le regard d’Ethan passa brièvement sur elle, et affichant un sourire rassurant, le jeune homme décida de répondre à ses questions. Toutefois, il était encore concentré sur des menaces éventuelles, et sans s’en rendre compte, il commença à parler avec moins de retenue.

« C’est ça. J’étais déjà venu une fois. Il marqua une pause, et reprit. Pour ce qui est des autres mondes, j’avoue que je n’ai pas vraiment eu le temps de visiter. J’aurais peut-être dû, avoua-t-il d’une voix tout à coup bien fébrile, relâchant légèrement son attention. Mais rapidement, il replongea dans ses explications. Sauf peut-être la Chine. J’ai passé beaucoup de temps dans les montagnes. En fait, j’ai été recueilli par une famille qui a pris soin de moi quand j’en avais besoin, avoua-t-il, une tendresse éloquente dans la voix. Je n’ai jamais connu de gens aussi aimant : ils étaient attentionnés, et ne cherchaient jamais à me brusquer avec des questions trop personnelles… J’ai eu beaucoup de chance. Un sourire discret passa sur son visage, mélancolique. Puis, il continua. J’espère qu’ils vont bien. »

Sur cette dernière phrase, la voix du jeune homme diminua peu à peu. Ils arrivaient en vu de la poterne, une sorte de plateforme plus vaste, aménagée juste à l’aplomb du château. Ethan regarda brièvement les lieux, et remarqua le passage étroit qui menait à une entrée. Les sous-sols. Ils s’approchèrent, et du coin de l’œil, Ethan remarqua que la jeune femme s’était arrêtée. Quelques secondes après, il le ressentit lui aussi : cette vague lourde et étouffante de ténèbres. Comme une brume épaisse, un nuage étouffant qui envelopperait ceux qui se risqueraient à entrer. Les paroles d’Arianne confirmèrent les craintes d’Ethan. Ils allaient plonger droit dans la gueule du loup.

Un malaise palpable s’était emparé du petit groupe. Même Ethan semblait hésitant, en proie au doute. C’était un risque à prendre, et Arianne n’avait pas à le suivre. Et pourtant, il était convaincu que la jeune femme aurait refusé d’entendre raison, peu importe les arguments du garçon. Ils auraient pu rebrousser chemin, mais la situation allait tôt ou tard s’envenimer. Indécis, Ethan ferma les yeux. Il fallait prendre une décision. Alors, son regard de jade se planta dans celui inerte d’Arianne. Il allait lui faire confiance. Mais était-elle seulement capable de se battre ? Il ne le savait pas, mais avait besoin de cette réponse. Il inspira profondément, et dans un éclat de lumière, sa Keyblade apparue dans sa main droite. Une arme longue, à l’image d’une épée argentée. Deux ailes blanche et noire s’entrecroisaient en un anneau précaire autour de la main d’Ethan, se rejoignant à la base de la lame pour former une garde. Une fleur de lys était lovée près de la pointe de l’épée, donnant à cette arme son allure de clef. Ethan la regarda un instant, puis se tourna vers Arianne. Un sourire rassurant aux lèvres, il lui offrit sa main, paume ouverte.

« Restez près de moi. Je devrais pouvoir nous frayer un chemin. Il marqua un temps d’arrêt. Vous serez capable de vous battre si des Sans Cœurs apparaissent ? »

Prenant la main de la jeune femme dans la sienne, Ethan s’avança vers les sous-sols. Il inspira lentement, puis, sans lâcher la main d’Arianne, il s’engouffra à l’intérieur. Alors, il découvrit peu à peu les couloirs étroits, et les angles sinueux qui formaient les souterrains. Les murs étaient décrépits, usés, et les éraflures qui sillonnaient les pierres évoquaient de nombreux combats. La démarche lente, Ethan s’avança en découvrant ces lieux à l’atmosphère pesante. Ses doigts se resserrèrent sur son arme.

« Beaucoup de gens ont dû se battre ici… »

Et perdre la vie, continua Ethan pour lui-même. Puis, il s’enfonça dans les couloirs. Chaque allées étaient identiques à la précédente, et seules quelques grandes salles dénotaient dans ce décor monotone. Les minutes passaient en silence, dans une sensation oppressante. Au fond de lui, Ethan pouvait déjà le sentir. Les Sans Cœurs approchaient. Il accéléra le pas, tournant à gauche, et ils se retrouvèrent dans une pièce plus large. Ethan fronça les sourcils.

Le premier signe fut un raclement à l’autre bout de la pièce. Comme une griffe qui frotte contre le sol. Puis, un claquement sourd, osseux. Ils étaient là.

Un Sans Cœurs couvert d’une lugubre carapace blanche émergea d’un passage droit devant eux. Un vulgaire soldat, mais qui fut rapidement suivi par un second. Puis, deux ombres émergèrent des murs, rampant contre les parois comme des peintures vivantes. Derrière eux, d’autres allaient arriver. Son instinct prenant le dessus, l’attention d’Ethan se focalisa sur les issues possibles. Le passage face à eux était obstrué par les Sans Cœurs, et à moins de rebrousser chemin, la dernière échappatoire était un chemin sur leur gauche, à quelques mètres à peine. C’était un long couloir comme les autres, et il aurait été impossible de deviner ce qui se trouvait au bout. « Reste calme », murmura Ethan à l’attention d’Arianne. Puis, sans relâcher la main de la jeune femme, il s’élança en direction de cette dernière sortie. Une ombre arriva à sa hauteur, mais dans un sifflement métallique, Ethan la repoussa d’un coup de Keyblade. Aussitôt, deux autres créatures rampèrent hors des combles, glissant du toit vers les murs, resserrant l’étau autour des deux âmes égarées en ces lieux.

« Il faut partir d’ici, siffla Ethan entre ses dents serrées. »

Deux autres coups de Keyblade parvinrent à repousser les Sans Cœurs, mais d’ici très peu de temps, ils allaient être débordé par le surnombre. Sa main toujours agrippée à celle de la jeune femme, Ethan lui lança un bref regard. C’était le moment de trouver une solution. La sortie était à moins d’un mètre, et s’ils parvenaient à passer, ils pourraient peut-être sillonner les couloirs à la recherche d’une autre sortie. Du moins, il fallait l’espérer…
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Arianne Di Lumen
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Ven 4 Déc - 19:09
Le coin semblait désert et silencieux. Aucune âme ne semblait y vivre, aucune à par les deux âmes audacieuses qui avaient osés fouler la terre poussiéreuse de ce vieux chantier. Habituellement les sans cœur sévissaient dans cette zone, attaquant les pauvres malheureux qui se dressaient sur leur chemin. Mais aussi étrange que cela était, il y avait pas la moindre présence de ses monstres ténébreux. C’est donc confiante envers ses sens, qu’Arianne décida de reprendre la discussion là où elle s’était arrêtée avec Ethan. Celle-ci s’était brutalement stoppée un peu plutôt à cause d’un élément perturbateur qui avait fini par les mener dans une quête pour le moins dangereuse, mais important au bon fonctionnement de la citadelle. Si la demoiselle voulait en savoir plus sur les mondes qui l’entouraient, le jeune homme lui, faisait du mieux qu’il pouvait pour parler de ses nombreux voyages. Malheureusement, il ne semblait pas avoir assez observé ce qui l’entourait, ou du moins, il semblait ne pas avoir assez visité ses endroits atypiques et différents de par leur coutume comme leur confort de vie. Au moins, il faisait preuve de franchise, une qualité que la princesse ne pouvait lui reprocher. Bien qu’elle semble quelque peu déçue pour le coup, elle n’en fut pas moins heureuse d’écouter les paroles de l’adonis. Celui-ci semblait d’ailleurs attaché à un monde en particulier qui s’appelait la Chine. Il suffisait d’entendre le timbre de sa voix quand il en parlait. Sa voix était comme mélancolique et une certaine tendresse s’en dégageait comme s’il avait eu à l’instant le mal du pays. Touchée par les ressentis du jeune homme, Arianne se tourna vers lui d’un air attendri. Ses paroles furent tout aussi teintées de cette même tendresse, bien qu’il y ait aussi une pointe de réconfort.

« Vous avez l’air de beaucoup tenir à ses gens n’est-ce pas ? » Elle marqua une brève pause comme pour réfléchir. Au fond, elle n’avait pas besoin de la réponse d’Ethan, car elle se doutait de sa réponse qui ne pouvait qu’être positive. « Vous devriez leur rendre une petite visite de temps en temps. Je pense qu’ils seraient tous bien heureux de vous revoir. Surtout si vous êtes en pleine forme. Ils ne peuvent qu’en être ravis. »

Car après tout, si Ethan ressentait autant de bonté envers ses sauveurs, il était évident qu’il en était de même pour eux. Et sûrement qu’ils seraient certainement heureux de revoir le jeune homme à qui ils avaient sauvé la vie. Du moins, Arianne était persuadée de cela, elle en était même convaincue. Leurs pas déterminés et soutenue les avaient menés au-delà de la poterne, juste à l’entrée du dit labyrinthe que leur avait annoncé Merlin. À peine le groupe se tenaient-ils à l’entrebâillement de celle-ci que la belle princesse sentait des ténèbres envahir les lieux. Ils étaient noirs et menaçant. C’était un véritable malaise qui s’était installée dans tout leur être. Un mauvais pressentiment envahissait la jeune femme qui ne savait que faire. Ils ne pouvaient rebrousser chemin, l’enjeu était bien trop important pour cela, mais pouvaient-ils se jeter ainsi dans la gueule du loup ? Oui, ils le devaient, et quand même bien la peur était présente dans leur cœur, ils ne pouvaient reculer devant le danger. Agir aussi égoïstement ne pouvait qu’apporter des problèmes de plus grande ampleur au sein de la citadelle. Aussi, Arianne décida d’adresser quelques mots à l’encontre de son partenaire. Il n’était pas obligé de s’aventurer aussi loin. Il pouvait s’il le voulait s’en aller loin d’ici et partir comme bon lui semblait. Elle ne le forçait en rien et comprendrait tout à fait qu’il veuille en rester là, mais contre toute attente, le jeune adonis semblait prêt à pénétrer dans ce labyrinthe obscure. Une forte intensité lumineuse s’était fait ressentir, réchauffant quelques peu le cœur de la belle princesse tout en chassant un peu son angoisse. Elle ne savait pas d’où celle-ci provenait, mais il était évident qu’elle était rattachée à Ethan, car celle-ci semblait émaner de lui. Cela était curieux, mais pour une fois Arianne préféra taire celle-ci pour le moment. Ce n’était certainement pas le moment, pour poser des questions. Voulant se montrer rassurant et confiant, le jeune homme indiqua à la belle aveugle qu’elle devait rester auprès de lui, avant qu’il puisse se frayer un chemin pour les faire avancer dans ce guet-apens. À ses mots, la jeune femme hocha doucement la tête pour lui montrer qu’elle avait compris ce qu’il attendait qu’elle. Elle commença alors à s’approcher de lui, mais fut stoppée dans son mouvement à l’entente de sa terrible question. Si elle était capable de se battre ? Évidemment que non. Arianne n’avait aucune notion dans ce domaine. Elle était incapable d’attaquer, comme elle était incapable de se protéger. Tout ce qu’elle savait faire, c’était soigné, et exécuter cette magie qui permettait d’insuffler sa propre énergie magique à son partenaire. Bien sûr, elle ne savait pas qu’au fond d’elle, dormait une magie bien puissante, qui serait capable de la protéger elle, ainsi que son partenaire, mais elle n’en avait aucune connaissance et ne savait donc par l’utiliser. Aussi, elle préféra être honnête avec le jeune Ethan, affichant une moue déconcertée sur son doux visage laiteux.

« Je crains que je ne puisse répondre à votre exigence. Je n’ai jamais appris l’art de l’offensive et encore moins de la défensive. Je ne peux que m’en remettre qu’à vous pour notre avancé. Je vous prie de m’excuser pour mon ignorance et ma médiocrité. »

Cette annonce ne serait sans doute pas pour rassurer le jeune homme, mais mentir serait encore pire que de ne pas pouvoir se battre. Pour Arianne il était hors de question de jouer à ce jeu. User d’imposture serait comme condamnée le groupe à une mort certaine. Car cela pourrait entraîner une supériorité fictive qui serait détruite à la moindre difficulté. Comme pour couper court aux pensées de la belle, Ethan attrapa sa main pour venir la cueillir dans la sienne, lui permettant de la guider tout en gardant sa présence auprès de lui pour la protéger plus facilement. Suivant les pas de son guide, la belle demoiselle était incapable de voir à quoi ressemblaient les lieux. Tout ce qu’elle ressentait, c’était une tension palpable. Un malaise qui ne cessait de faire accélérer son cœur. Tout ce qui l’entourait semblait être teintée de ténèbres et de noirceur, tout, sauf Ethan qui semblait être la seule lumière de ses lieux avec Chisé. Le petit chaton avançait prudemment entre les deux jeunes gens, ne cessant de scruter le moindre mur, le moindre plafond, le moindre sol. Quand Ethan brisa pendant quelques secondes le silence, Arianne se sentis étrangement mal. Elle était incapable de savoir ce qui lui provoquait ses maux, mais quelque chose lui indiquait que le néant n’était pas la seule cause. Soudain, les pas du jeune homme semblèrent s’accélérer, au moment même ou une présence se fit ressentir, bien plus forte, bien plus menaçant. Des bruits se firent entendre au fin fond de la pièce avant de se rapprochait de plus en plus. Les sans cœur étaient là. La non-voyante pouvait sentir leur présence aisément, ils étaient droits devant eux, et d’autre étaient en train d’arriver dans leur dos. C’était une embuscade, et surement que celle-ci avait été orchestré avec soin par ses êtres infâmes pour pouvoir prendre aux pièges ses âmes égarés. Alors qu’Ethan semblait vouloir rassurer Arianne dans un murmure, celle-ci essaya de sentir l’aura de son petit animal, l’appelant d’une voix faible pour attirer son attention. En se tournant vers sa maîtresse, le petit chaton n’avait pas besoin de plus brève explication pour savoir ce que celle-ci attendait d’elle, et dans une vitesse folle, l’animal pris la direction de la seule échappatoire possible, laissant le tintement de sa clochette s’évanouir au loin. Ethan avait fait de même, obligeant la jeune femme à courir le plus vite possible, tout en essayant de s’adapter à ses pas. Un sans cœur avait essayé de les ralentir dans leur course folle, mais il fut très vite mis à terre grâce à l’arme du jeune homme. C’était comme si le monstre n’avait jamais été là. Comme s’il s’était évanoui dans la nature, dans un bruit sourd. Comme évaporée. Tout cela paraissait bien étrange, mais le moment n’était sûrement pas à des interrogations. Il fallait courir, courir et sortir de ce pétrin dans lequel les jeunes gens s’étaient engagés, mais c’était sans compter sur les sans cœur qui tenaient réellement à garder les deux jeunes dans leur antre, de façon à se nourrir de leurs cœurs lumineux. Alors que la situation semblait critique, Ethan était décidé à se battre, pour se protéger lui, ainsi que la princesse à qui il tenait fermement la main. Il semblait quelques peu désemparé, tout comme la demoiselle qui ne savait que faire. Elle regrettait amèrement de ne pas pouvoir l’aider à contrer leurs assaillants.

« Nous allons trouver une solution. J’en suis certaine. »

Et il le fallait, sinon, tout s’arrêterait ici même, dans ce labyrinthe lugubre et désastreux. Alors que la jeune femme essayait de sentir quelques choses comme un brin d’air, ou une source de fraîcheur pour leur indiquer une sortie quelconque, un son vint à se démarquer des cliquetis d’armures et les griffes de ses monstres noirs. Un son qu’elle reconnaissait. Le bruit de la clochette de Chisé. Un miaulement raisonnait en écho, comme pour indiquer un chemin qui semblait certain. Un chemin où ils pourraient fuir.

« Chisé est de ce côté, il faut la rejoindre. On dirait qu’elle à trouvé une sortie. Allons-y vite. »

Bien que le cœur de la demoiselle batte à cent à l’heure, sa voix elle, essayait de paraître le plus calme possible. Si elle paniquait, elle risquait de transmettre cette panique au jeune homme ce qui n’était pas franchement nécessaire. Indiquant la direction à suivre à Ethan, Arianne espérait que le petit chaton pourrait les mener en lieu sûr. Il n’était pas question de se tromper et encore moins de se perdre à nouveau dans cet endroit. L’animal rose essayait de guider sa maîtresse et l’adonis de par ses miaulements et sa petite clochette, les menant droit à une porte qui semblait mener vers une pièce, voir peut-être même la sortie. Ethan et Arianne n’avaient pas vraiment le temps de savoir ce qui les attendait au-delà de celle-ci, tout ce qui importait c’était de trouver un endroit sûr pour échapper à cet amas de ténèbres bien trop nombreux pour être tous abattus. Entrant à l’intérieur, la belle princesse laissa Ethan gérer la porte, se tenant prête si jamais il avait besoin de mettre quelques meubles devant celle-ci pour l’obstruer. Bien sûr, avec la keyblade il était inutile de s’inquiète pour cela, mais la demoiselle était incapable de savoir qu’il en détenait une. Bien qu’elle ressentait cette puissance aura, elle n’avait jamais vraiment eu affaire à une keyblade et était donc ignorante sur le sujet. La pièce qui leur servait de refuge comportait une odeur assez ancienne. Grâce à celle-ci, Arianne pouvait deviner que des livres se tenait dans la pièce, mais ce qu’elle ne savait pas c’est que celle-ci était désordonnée et ressemblait à un bureau où plus personne ne semblait y avoir mis les pieds depuis des lustres. Alors qu’elle marchait vers le centre de la pièce, celle-ci sentis un objet sous son pied qu’elle s’empressa d’enlever pour ne pas l’écraser d’avantage. En se baissant doucement, elle constata par le toucher qu’il s’agissait là d’un livre, donc la couverture semblait légèrement abîmée. Se relevant tout en levant doucement la tête, la jeune femme se demandant bien où il avait atterrit, une question qu’elle se permit enfin de poser à Ethan.

« Où est-ce que nous sommes ? Je sens l’odeur du livre et du papier. Est-ce qu’on est dans une bibliothèque ? »

Ce n’était pas vraiment cela, mais sûrement que le jeune homme serait ravi d’éclairer la jeune femme. Car dans cette pièce se tenait un petit passage qui permettait de rejoindre l’ordinateur tant recherché, celui qui avait besoin d’être réparé pour refaire fonctionner à nouveau le système de sécurité.
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Ethan Schwartz
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Sam 2 Jan - 12:35
Les Sans Cœurs étaient nombreux. Trop nombreux. Plusieurs dizaines de créatures s’engouffraient déjà dans le labyrinthe, marchant comme une armée en direction des deux âmes égarées en ces lieux. Les raclements sordides des griffes se mélangeaient aux claquements lugubres des armures squelettiques, et au plus profond des ténèbres, les Boules Noires s’extirpaient de l’ombre, un sourire taillé au couteau flottant sur leurs visages inquiétants. Bientôt, ils seraient là. Une légion entière, venue pour récolter ces cœurs si alléchants. Le visage sombre, un flot d’adrénaline inondant ses veines, Ethan cherchait une solution. Sa main était fermement agrippée à celle d’Arianne, alors que son regard allait des Sans Cœurs vers la sortie la plus proche. Sa priorité était de mettre la jeune femme en sécurité, et cette issue était désormais la seule encore accessible. Mais si jamais ils débouchaient sur une impasse, ils devraient affronter seuls cette légion des ombres. Et pourtant… Ils n’avaient pas le choix : ils devaient prendre une décision. N’importe laquelle. Plus les secondes défilaient, et plus la situation était intenable. Déjà, les créatures longeaient les murs, s’approchant dangereusement des deux aventuriers. Sa Keyblade en main, Ethan était déjà prêt à passer à l’assaut. Mais dans un espace aussi confiné, avec Arianne incapable de se défendre, se risquer à livrer bataille était une cause perdue d’avance. De son côté, la jeune femme semblait faire de son mieux pour garder son calme, encourageant même Ethan en affirmant qu’ils allaient trouver une solution. Le jeune homme parvint à esquisser l’ombre d’un sourire, sans pour autant relâcher son attention. Il inspira une dernière fois, avant de prendre sa décision. Ils allaient forcer le passage. C’était sa meilleure chance de renverser la situation. Il était sur le point de s’élancer, quand les paroles d’Arianne tombèrent dans son oreille. Chisé. Dans tout ce chaos, Ethan n’avait même pas remarqué l’absence du chaton, convaincu que le petit animal s’était enfui au loin. La jeune femme était catégorique : Chisé avait trouvé une issue au bout du couloir. Ce même couloir que le jeune homme était sur le point d’emprunter. C’était la confirmation dont il avait besoin, et tout en affirmant sa prise sur la main d’Arianne, Ethan s’élança. Son arme taillada la masse de Sans Cœurs avec force, et sans une once d’hésitation, Ethan s’engagea dans l’issue indiquée par Arianne.

La Keyblade d’Ethan rencontrait les corps ténébreux des Sans Cœurs dans un fracas assourdissant, ponctuant la course effrénée des deux fuyards de quelques brefs échanges de coups. Les créatures tombaient sous les assauts de la clef, et sans ménager ses forces, Ethan fit de son mieux pour repousser les hordes de créatures. Quand ils arrivaient à un passage, il écoutait sans réfléchir les indications d’Arianne. Et quand il aperçu enfin la porte à l’autre bout du couloir, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Bien entendu, les Sans Cœurs étaient sur leurs talons, et il était encore trop tôt pour se réjouir. Ethan n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait derrière ces épaisses portes en bois. Mais ces portes avaient forcément une serrure : une serrure qu’il pourrait utiliser pour bloquer ses poursuivants. Sans réfléchir, Ethan enfonça les portes d’un coup d’épaule, laissant Arianne s’engouffrer à l’intérieur. Puis, d’un volte face, il abattit un soldat Sans Cœur qui était sur leurs talons. Les autres étaient à quelques mètres à peine. Ses tempes étaient comme deux tambours, vibrant sous les coups des décharges d’adrénalines. Ethan referma violemment les portes, et d’un geste de la main, il fit apparaître d’épaisses chaînes de lumières pour empêcher les Sans Cœurs de l’ouvrir. Il avait besoin  de temps. Juste une poignée de secondes. Les portes tremblaient sous les coups de créatures, et déjà, Ethan devinait les flaques noires qui s’amassaient dans les jointures. Alors, il dirigea son arme en direction de la serrure. Aussitôt, un rayon de lumière jaillit hors de son arme, percutant de plein fouet la serrure. Un bruit de loquet résonna dans la pièce. Puis, plus rien. Les portes ne bougeaient plus, comme si elles avaient soudainement été immobilisées. Le sceau tiendrait jusqu’à ce qu’ils quittent ces lieux, après quoi, l’effet de la Keyblade s’estomperait, rendant de nouveau accessible cette pièce perdue au fin fond des sous-sols du château.

Lentement, les muscles d’Ethan se relâchèrent. La pointe de sa Keyblade s’abaissa peu à peu vers le sol, tandis que le jeune homme soupirait haut et fort. Son cœur battait encore à tout rompre, et doucement, les effets de l’adrénaline étaient en train de disparaître. Ils étaient en sécurité. Juste une seconde, Ethan laissa ses paupières se refermer, encore sous le coup de ses récentes émotions. Cette fois-ci, ils l’avaient échappé belle. Et pourtant, Ethan avait la désagréable sensation de ne pas avoir été à la hauteur. Sans Chisé, les choses auraient sûrement très mal tourné. Il s’était lancé dans cette aventure avec trop de hâte. À l’avenir, il devrait faire preuve de plus de prudence. Mais pour le moment, il fallait déjà trouver la source de leur venue ici : l’ordinateur. Son calme retrouvé, Ethan ouvrit les yeux, et se tourna vers Arianne. La demoiselle était en train de ramasser un livre sur le sol, quand sa voix pleine de question s’éleva dans la pièce. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’Ethan ne réponde, tout en observant consciencieusement les alentours.

« On dirait un bureau. Il y a beaucoup de livres et de paperasses… Un peu comme une sorte de bureau d’étude. Ethan regarda brièvement les murs, ainsi que les documents éparpillés. Tout était recouvert de schémas, d’explications complexes et de croquis. Ceux qui travaillaient ici faisaient des sortes de recherches… Il s’empara du document le plus proche, et commença à lire en diagonale. On dirait qu’ils travaillaient sur le cœur des gens… »

Ethan prolongea sa lecture quelques secondes, avant de se tourner vers Arianne. Il ignorait le sens de tout ceci, mais espérait que la jeune femme serait en mesure de lui apporter quelques réponses. Tout en reposant les documents sur le meuble au centre de la pièce, Ethan regarda autour de lui. Aussitôt, son regard fut attiré par un couloir étroit, creusé directement dans les murs de la pièce. C’était un passage métallique et austère, en parfaitement contradiction avec le style paisible et chaleureux du bureau. Comme un passage menant vers une zone d’ombre. Une sorte de laboratoire secret, supposa Ethan, sans autres preuves que sa propre intuition.

« Il y a un passage. On devrait aller voir, dit-il en s’approchant. Puis, face au couloir, il se tourna vers Arianne. Par ici, lança-t-il calmement, afin de guider la demoiselle dans sa direction. »

Sans un mot, Ethan regarda la demoiselle approcher, prêt à lui offrir sa main si jamais elle le lui demandait. Puis, il s’enfonça dans le passage, avant de déboucher sur une petite plateforme dans ce qui ressemblait à une étrange et mystérieuse usine. C’était un endroit étrange. Bien trop étrange pour être sans incidence. Silencieux, Ethan remarqua la pièce à l’autre bout de la plateforme, d’où semblaient provenir d’étranges crépitements électriques. Instinctivement, il fit apparaître sa Keyblade dans le creux de sa main, tout en intimant à voix basse à Arianne de faire attention. Puis, il se dirigea vers l’entrée de la pièce. Aussitôt, il remarqua l’immense ordinateur dans la pièce. Ce même ordinateur qu’ils étaient venus chercher. Mais rapidement, son regard s’attarda sur l’étrange masse informe qui semblait s’être logée sous la machine. Les crépitements provenaient de là, comme si cette chose était en train de s’alimenter directement sur l’ordinateur. Ethan s’approcha encore, quand tout à coup, la créature sembla frémir. Elle avait remarqué sa présence, et avant même que le jeune homme puisse réagir, elle pivota et planta ses grands yeux jaunes sur les deux intrus. C’était un Sans Cœurs. Aucun doute là-dessus. Il était de petite taille, avec une tête massive, et un emblème frappé sur le front. Mais surtout, il avait d’immense mâchoires visibles sous ses babines retroussées, et ses dents semblaient parcourues de petits arcs électriques. Il avait vu juste : cette chose était en train de s’alimenter directement sur l’ordinateur central. Dans un sourire carnassier, la créature claqua des mâchoires, avant de faire demi-tour. Ethan tenta bien de l’arrêter, mais la créature se faufila à toute vitesse hors de la pièce, en direction des profondeurs de l’usine. Ethan fronça les sourcils. Quelque chose les attendait là-bas. Machinalement, il se tourna vers Arianne.

« C’est un Sans Cœur ! Il absorbe l’énergie qui alimente l’ordinateur. Si on l’élimine, les choses devraient rentrer dans l’ordre… Quand son regard se posa sur Arianne, Ethan songea rapidement aux accrocs dans le labyrinthe. Son visage s’assombrit légèrement. Attends moi ici ! Tu seras en sécurité. »

Sans attendre, Ethan s’élança à la poursuite du Sans Cœur. Cette fois-ci, il n’avait pas l’intention de mettre Arianne en danger. Il ignorait ce qui dormait dans les tréfonds de l’usine, et pourtant, il pouvait déjà sentir l’importante masse de ténèbres qui l’attendaient derrière ces quelques portes. Mais quand il arriva sur place, dans le cœur même de l’usine, il se figea. Ils étaient partout. Absolument partout. Des dizaines de créatures similaires à la précédentes couraient sur les murs, dévorant avec gloutonnerie la moindre bribe d’électricité. Ils étaient en train de se nourrir de l’énergie destinées à alimenter cette immense installation. Ethan resta ébahi quelques secondes, comme abasourdi par un tel spectacle. Mais le pire était encore à venir. Comme une seule et même entité, toutes les créatures se tournèrent d’un seul coup vers l’intrus. Des dizaines de paires d’yeux se braquèrent en même temps sur Ethan, le même éclat prédateur brillant au fond de leurs pupilles sans âmes. « Eh merde » siffla Ethan, tout en faisant apparaître sa Keyblade dans sa main. Les créatures affluèrent alors dans sa direction, se faufilant sous la plateforme où se trouvait le jeune homme. Pourtant, ce ne furent pas des dizaines de petites créatures qui grimpèrent à la rencontre d’Ethan. À la place, une énorme patte vint s’agripper à la plateforme, trainant derrière elle un corps massif. Elles avaient fusionné. Ethan serra les dents. Cette fois-ci, il n’était plus question de fuir.
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Arianne Di Lumen
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Mar 19 Jan - 19:10
La pression d’un peu plus tôt s’était enfin évanouie, laissant le calme revenir comme si de rien n’était. Pourtant, la menace était toujours là par delà la porte, mais pour une raison qui échappait encore à Arianne, celle-ci ne pouvait pénétrer dans leur refuge. C’était comme si tout cela n’était qu’un rêve, comme si ses monstres n’avaient jamais exister. Et pourtant, la demoiselle avait conscience que ce n’était là que la sombre réalité. Si jamais ils venaient à sortir, ses ombres ne tarderaient pas à leur sauter dessus, dévorant leur cœur avant de vaquer à leur triste occupation qui était d’en vouloir toujours plus. Mais ici, ce scénario semblait impossible. C’était comme si la lumière avait baigné la porte de sa douce chaleur, empêchant les ténèbres les plus noires d’y pénétrer. Du moins, c’est ce qu’avait cru ressentir non-voyante un bref instant. Ethan était à l’origine de ce miracle, sur cela, elle n’avait point de doute, mais quant à cette force prodigieuse, cela restait un mystère. Elle voulait lui demander comment il avait réussi ce prodigue. Qu’elle était cette force qu’il avait utilisée et qu’elle était cette aura puissante qui semblait émaner de lui ? Elle voulait lui poser un tas de questions, mais son esprit se trouva vite perturbé par la pièce dans laquelle ils avaient établi leur abri. Une odeur de vieux papier et de livre poussiéreux semblait émaner de chaque recoin de cet endroit. Visiblement, plus personne n’avait l’air de venir, ni même passer ne serait-ce quelques minutes dans ce lieu qui semblait être une bibliothèque. Du moins, c’est ce qu’elle estima au vu de l’odeur, mais aussi de l’objet que la demoiselle tenait entre ses mains. En tâtonnant avec soin sa trouvaille, Arianne pouvait constater qu’il s’agissait là, d’un vieux livre que les années avaient rendus fragiles. Sa couverture était friable au toucher et les pages semblaient s’envoler hors de la reliure pour voler peu à peu vers le sol carrelé de cette pièce. Intrigué par ce qui l’entourait, la jeune femme ne tarda pas à questionner doucement le jeune porteur, lui demandant confirmation sur le lieu dans lequel ils se trouvaient. Elle était persuadée de se trouvait dans un lieu riche en écrit et en étagère. Persuadée d’être entourée de livres et de paperasses, rangé dans un ordre précis, bien qu’un brin désordonnée, mais ce ne fut pas le cas. Un bureau. C’était là, les dire du jeune Ethan, mais pas n’importe lequel. Au fur et à mesure que le jeune homme découvrait l’endroit, il était en mesure de donner plus d’indication à la jeune femme, devenant de plus en plus précis sur cet endroit fort mystérieux. Des recherches, des thèses, ce repère devait jadis être celui de scientifique ou de chercheur fort expérimenté. Surtout pour des recherches aussi précises que le cœur. Quand l’adonis lui annonça la chose, la demoiselle semblait intriguée, comme curieuse de connaître la raison de telle expérimentation. Elle n’avait jamais vraiment entendu parler de cette histoire bien que pourtant celle-ci appartenait à la forteresse oublié. Elle était incapable de renseigner son protecteur, que ça soit sur les raisons de cette folie, comme le nom du maître qui occupait les lieux à cette lointaine époque. Elle ne connaissait rien de ce mystère et pour elle-même, tout cela n’était qu’une énigme. Peut-être étais-ce en rapport avec la lumière et les ténèbres qui parsemaient le cœur des gens ? En rapport avec les émotions ou les sentiments ? Il y avait tout un tas de raisons, des raisons dont elle ignorait tout. Et pourtant sans même qu’elle ne le sache, tout ceci était d’une importance capitale, mais ni Ethan, ni la demoiselle ne semblait réellement sans rendre compte. Après tout, ils étaient ici pour remettre en marche le système de sécurité de la ville et non pour découvrir les mille et un mystères de la forteresse oublié. Constatant que le jeune porteur était en train de s’agiter, Arianne décida de le suivre timidement, essayant de repérer ses traces, grâce au son de ses pas sur le sol de la pièce. Chisé, le petit chaton décida d’en faire autant restant auprès de sa maîtresse tout en scrutant les faits et gestes du jeune homme d’un air intrigué. Soudain, la voix de l’adonis se mit à retentir de plus belle, indiquant qu’il y avait un passage permettant de s’engouffrer un peu plus loin dans ce labyrinthe tortueux. Hochant la tête, tout en s’approchant d’un air décidé, Arianne ne tarda pas à se poster au côté du jeune homme, toujours en se fiant à l’aura de celui-ci. Elle n’avait pas besoin de sa main pour continuer, seul le bruit de ses pas et la clochette de Chisé, suffisait pour qu’elle se repère dans le temps. Si elle avait pu voir, la belle aveugle aurait sûrement était fascinée par cet endroit et surtout par sa conception. Mais au lieu de ça, elle ne pouvait percevoir que les bruits et l’odeur qui planait autour d’elle. Plus il marchait vers la suite, plus elle sentait une odeur de plastique et de fer. Comme si de la mécanique était présente sur les lieux. Mais le plus étonnant était ce son électrique, comme un crépitement lugubre qui ne cessait de pourfendre l’air. Et cette aura. Plus ils s’approchaient de leur objectif et plus elle ressentait cet amas de ténèbres sombre et néfaste. C’était comme si l’air devenait étouffant, comme si cette chose était bien plus puissante que les ennemis qu’ils avaient côtoyés jusqu’ici. Sa main sur son cœur, contrarié par ce qui les attendait un peu plus loin, Arianne de tarda pas à élever sa douce voix, préférant prévenir Ethan de l’inévitable, afin de ne pas être surpris.

« Soyez prudent Ethan. Je ressens quelques choses de néfaste et de puissant. Je ne sais pas exactement de quoi il s’agit, mais cela ne me dit rien qui vaille. »

Après avoir mis son protecteur en garde contre une nouvelle menace, celui-ci ne tarda pas à faire vibrer de nouveau cette force lumineuse qu’il avait invoqué un peu plus tôt, réchauffant au passage le cœur de la jeune femme qui se sentait quelques peu apaisée. Elle ne saurait l’expliquer, mais elle avait la sensation étrange de possède une chose similaire en elle, mais peut-être n’était-ce qu’une impression après tout ? D’une voix basse — audible que par la jeune femme — le jeune homme indiqua à Arianne de faire attention à elle, avant de se concentrer vers cette nouvelle pièce où cette noirceur s’était postée. Hochant la tête tout en s’inquiétant un tant soit peu pour le porteur, Arianne agrippa avec douceur son vêtement de façon à rester auprès de lui et de ne pas le perdre. Alors que les deux protagonistes approchèrent furtivement de l’entrée, la belle aveugle se sentis soudainement mal à l’aise. L’atmosphère était maintenant de plus en plus oppressante, chargée en ténèbres, mais aussi en électricité. Chaque crépitement, donnait la chair de poule, et rendait l’air de plus en plus étouffant. C’était à croire qu’un orage se préparait, mais celui-ci paraissait plus hostile, plus vivant et moins beaucoup imprévisible que dans la nature. Alors que la jeune femme sentait le corps d’Ethan s’avancer de plus en plus dans cet endroit, quelques choses ne tarda pas à bouger. Était-ce la encore l’une de ses créatures diaboliques ? Il était impossible pour Arianne de le voir, mais elle pouvait parfaitement le sentir. Elle avait cette impression insoutenable d’être observer, que chacun de ses gestes pouvaient devenir un prétexte pour la créature de lancer un assaut cruel et sans pitié. Pourtant elle ne fit rien, rien à part faire claquer quelques choses qui semblaient appartenir à son corps avant de disparaître. Voulant l’arrêter, le porteur de keyblade avait essayé vainement de le stopper, mais sans succès. Son échec semblait le laisser amer et très vite, il exposa la situation, sans rien caché du danger qu’elle représentait. Un sans cœur qui absorbait l’énergie d’une machine ? C’était bien la première fois qu’Arianne entendait pareil phénomène, mais elle ne fut pas au bout de ses peines, quand le jeune homme lui indiqua de rester dans la pièce, commençant à s’éloigner de plus belle, pour sûrement se battre contre ce nouvel ennemi.

« Ethan attendez ! Vous n’allez quand même pas… »

Elle en avait conscience, sa voix ne pouvait plus atteindre. Il était bien trop éloigné pour pouvoir l’entendre avec aisance. Ses pas s’évanouissaient au fur et à mesure qu’il s’enfonçait, laissant l’écho devenir un silence morbide. Inquiète la jeune princesse ne savait que faire. Elle ne pouvait pas vraiment rester ici à attendre dans l’inquiétude la plus totale, mais elle ne pouvait pas non plus le gêner dans ce combat inévitable. Pourtant, pouvait-elle vraiment laisser le jeune homme dans cet embarra ? Après tout, c’était de sa faute si le jeune Ethan s’était retrouvé dans cette situation, aussi, elle comptait bien l’aider du mieux qu’elle pouvait. Même si elle ne savait pas se battre, elle était capable de se montrer utile, même sur un champ de bataille. Levant doucement sa tête, tout en commençant à bouger pour retrouver le chemin entrepris par les deux opposants. Arianne avait un mal fou à se repérer dans cet endroit dont elle ne connaissait rien. Pour une fois, elle regrettait de ne pas avoir pris sa canne avec elle. Main levée droit devant elle, pour éviter de se prendre un obstacle, la jeune femme essayait de se concentrer sur les sons et odeur qui l’entouraient, avant d’entendre les miaulements de sa partenaire. Le petit chaton était toujours là, regardant sa maîtresse d’un air inquiet comme si elle devinait clairement ce que celle-ci avait en tête. Cela était risqué, beaucoup trop risquée, et pourtant, Arianne était déterminée à aider ce jeune garçon. Il était hors de question, qu’elle l’abandonne à son sort de cette façon, sans même tenter quoique ce soit.

« Chisé, guide-moi jusqu’à Ethan. Nous devons l’aider du mieux que nous pouvons. »

Bien que le chaton était peu enclin à mener la jeune femme jusqu’au danger qui les guettaient, elle décida quand même de lui obéir guidant avec soin celle-ci à travers les différentes pièces de cet endroit quelques peu étrange. Voulant éviter toute chute à la belle aveugle, l’animal se montra méticuleux, indiquant les murs à proximité pour qu’Arianne puisse avancer sans problème. À chaque marche, celle-ci miaulait avec prudence, de façon à mettre en garde contre les obstacles. Le chemin semblait long et périlleux et pourtant la princesse avait réussi à franchir ses péripéties. Plus elle approchait de l’endroit où se trouvait Ethan, plus elle sentait le sans cœur devenir de plus en plus imposant, de plus en plus sombre. Elle sentait cette pulsion avide, cette envie d’affronter, de combattre, mais elle sentait aussi cette lumière qui ne voulait pas faiblir devant cette ombre redoutable. Continuant d’approcher malgré les miaulements craintifs de la petite Chisé, Arianne était beaucoup trop inquiète pour laisser là, cette situation. Certes, le porteur devait être quelqu’un de fort, de plus, il avait cette lumière en lui capable d’affronter ce monstre, mais, est-ce que cela serait suffisait ? Pourrait-il vraiment endurer les assauts des éléments que possédait ce monstre ? Élevant sa voix, tout en essayant d’attirer l’attention du jeune homme, la non-voyante s’approcha peu à peu de lui montrant cette détermination farouche, qui se sentait dans sa voix, à défaut de son regard vide.

« Je ne peux vous laisser affronter cette créature seul. Je sais que je ne sais pas me battre et que je peux vous paraître inutile, mais je possède bien plus de ressource qu’on ne pourrait le croire. De plus, mes compétences en magie curative vous seront d’une aide précieuse. S’il vous plait de grâce, laissez-moi vous venir en aide. »

Sans vraiment s’en rendre compte, Arianne était sûrement en train de déconcentrer le pauvre combattant, qui ne devait plus vraiment savoir où en donner de la tête. Ce fut d’ailleurs à ce moment précis que le sans cœur profita de cette opportunité. Sans même ménager ses opposants, attaquant en usant d’une technique douteuse et traître, la créature décida d’attaquer par surprise, lançant une attaque chargée en électricité, grondant comme la plus terrible des décharges. En entendant le son au loin, la jeune princesse sentis le danger foncer droit sur elle et sur l’adonis. Dans un réflexe peu retenu tout en prévenant son protecteur, les bras d’Arianne poussèrent avec force le pauvre Ethan qui recula de quelques pas, assez pour éviter l’attaque de justesse. Le choc de l’explosion, fit tomber la pauvre demoiselle qui se releva non sans difficulté. Le bruit de l’explosion avait été tel, qu’elle se retrouva quelques instants troublé par la perte de son ouïe, mais très vite, les sons lui parvinrent de plus en plus nettement, et alors qu’elle reprit contenance, la jeune femme se tourna vers le porteur, adressant quelques paroles, avant de lui laisser les cartes en mains.

« J’ai la capacité de lancer une magie qui consiste à partager mon mana avec le votre. Votre force se verra donc décuplé pendant quelques instants. Je ne connais pas vraiment ma limite, mais j'espère que cela vous sera utile. Veuillez ne pas en abuser s'il vous plait. »

Tout en dictant ses paroles, Arianne croisa ses doigts, tout en fermant les yeux pour se concentrer un bref instant. Sa magie ne tarda pas à opérer, répondant à son appel avec une facilité déconcertante. Le corps d’Ethan se trouva donc envahis d’une lumière intense recouvrant son corps comme un voile fin. Il pouvait sentir sa force se décupler légèrement, sa fatigue s’évanouir, c’était comme s’il avait retrouvé sa vitalité en un clin d’œil. Consciente qu’elle ne pouvait rester auprès de lui, de peur d’être un fardeau, la jeune femme ne se fit pas prier pour s’éloigner hors du champ de combat et du champ de vision du monstre accompagné de son animal de compagnie. Concernant l’adonis, elle faisait confiance à ses sens pour sentir la moindre blessure le concernant. Ainsi, elle pourrait invoquer sa magie de soin pour le soigner, bien que cela risquait d’être moins pratique qu’à l’accoutumé. Tout ce que la demoiselle espérait, c’est que le jeune homme puisse sans sortir sans séquelle, espérant même que le partage de son mana, lui soit un atout favorable dans cette bataille. Tout ce qu’elle pouvait faire à présent, s’était patienter. Attendre et prier pour qu’Ethan revienne en état, mais aussi victorieux contre cet ennemi qui mettait la forteresse oublié en danger.
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Ethan Schwartz
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Ven 29 Jan - 17:15
Lentement, les griffes de la créature se refermèrent sur la plateforme. Une première patte. Puis une deuxième. Une épaule. Et finalement, la créature grimpa sur le sol, pointant ses grands yeux jaunes en direction d’Ethan. C’était une créature massive. Une Ombre de deux têtes de plus que le jeune homme, et à l’apparence bien plus bestiale que ses congénères. Ses doigts étaient longs, ressemblant davantage à des couteaux. Ses pattes arrières étaient noueuses, ses muscles tressaillant sous sa peau sombre. Légèrement cambrée en avant, la créature fixait Ethan avec avidité. Ses mâchoires saillantes claquaient doucement dans le vide, comme animée d’un appétit irrépressible à la vue de ce nouveau repas. Régulièrement, de longs arcs électriques crépitaient dans sa bouche béante, traversant tout son corps en scintillant sous sa peau. Une détermination farouche dans le regard, Ethan ne détacha pas son regard de la créature. Cette chose était la source du problème. Ce n’était pas un soucis informatique, mais bien ce Sans Cœur qui était à l’origine des défaillances du système de sécurité. Un Sans Cœur capable de dévorer l’énergie de cette gigantesque infrastructure, perturbant le fonctionnement des machines… Calmement, Ethan enroula ses deux mains autour de sa Keyblade, prêt à se battre. Il avait eu raison en offrant son aide à Arianne et Merlin. Cette bataille n’était pas celle de ce monde, mais bien celle de la Lumière contre les Ténèbres. Et le rôle d’Ethan était de terrasser cette créature, afin de protéger ce monde et ses habitants.

Les deux adversaires se toisaient du regard, quand des éclats de voix attirèrent l’attention d’Ethan. Une voix qui lui sembla bien trop familière. « Arianne ? » murmura-t-il sans se retourner, incrédule. Elle avait décidé de se joindre au combat, et sans attendre le consentement du jeune homme, elle affirma avec conviction qu’elle était en mesure de l’aider. Le visage d’Ethan devint plus sérieux, contraint de prendre une décision. Si proche du champ de bataille, Arianne n’était pas en sécurité. Il refusait de lui faire prendre des risques, et pourtant, il était convaincu que la jeune femme refuserait de faire demi-tour en le laissant se battre seul. Elle était bien trop concernée par toute cette histoire. Il suffisait d’entendre toute la détermination dans sa voix pour s’en rendre compte. Si elle avait décidé de se battre avec lui, il n’avait pas d’autre choix que de l’accepter. C’était la meilleure décision. Comme pour se conforter dans son choix, Ethan se retourna une seconde, lançant un bref coup d’œil en direction de la jeune femme. Mais à ce moment précis, il sentit les crépitements électriques derrière lui. Il avait relâché son attention. Le Sans Cœur était sur le point de passer à l’assaut, et Ethan n’aurait pas le temps de l’esquiver. Instinctivement, il se retourna, brandissant sa Keyblade devant lui pour se protéger, et encaisser l’attaque de plein fouet. Mais Arianne avait été plus rapide. Il sentit la jeune femme le pousser en avant, et bascula, évitant par la même occasion les éclairs de la créature. Déséquilibré, Ethan roula sur le sol avant de se redresser. Même si Arianne était indemne, elle s’était retrouvée projetée au sol à cause du choc de l’explosion. Sans perdre une seconde, Ethan imbiba sa main d’un halo blanc, projetant une décharge de lumière au visage du Sans Cœur. La créature désorientée, Ethan en profita pour se rapprocher d’Arianne, prenant son bras pour l’aider à se relever. « Ça va ? » demanda-t-il aussitôt, regardant brièvement la jeune femme. La situation était urgente, et avant que le combat ne reprenne, Arianne expliqua à Ethan qu’elle était capable de partager ses forces avec lui. Ainsi, il aurait plus de force pour mener ce combat, mais il ne devait pas en abuser. Ethan l’écouta attentivement, et acquiesça.

« Merci. Je ferais attention. Il inspira une seconde. Puis, il s’adressa à la jeune femme d’une voix claire, chargée de détermination. Tu devrais t’éloigner. Tout ira bien. »

C’était la seule chose à dire. Le don offert par Arianne était au-delà de tout ce qu’il avait espéré, et quand la jeune femme joignit ses mains entre elles, il sentit cette douce lumière affluer en lui. C’était comme un nouveau souffle, comme une grande bouffée insufflée dans ses poumons. Rapidement, ses maux et sa fatigue s’estompèrent, comme si leurs aventures n’avaient été que de mauvais rêves. Il était prêt à se battre, plus fort et plus serein que jamais. Stupéfait, il fixa ses mains encore quelques secondes, avant de reporter son attention sur la créature. Derrière-lui, Arianne s’était éclipsée du champ de bataille. Désormais, tout reposait sur ses épaules. Inflexible, Ethan tendit son bras devant lui, faisant réapparaître sa Keyblade dans un éclat lumineux. Maintenant, tout reposait sur ses épaules. Ce combat était le sien. Mais avec l’aide d’Arianne, il avait désormais toute la force nécessaire pour vaincre ce Sans Cœur.

Un grognement d’outre-tombe s’éleva dans l’usine, résonnant entre les murs d’acier. Lentement, la créature se retourna vers Ethan, fixant le jeune homme de son regard froid et sans âme. Ce jeune porteur, venu s’égarer sur son chemin. Ses mâchoires remuèrent doucement, comme s’il salivait à l’idée de dévorer le cœur d’un élu de la Keyblade. Pourtant, Ethan n’hésita pas, une détermination froide et impétueuse luisant dans son regard. Une aura blanche nimba sa lame, et d’un geste précis, il projeta une onde lumineuse au visage du Sans Cœur. La créature se protégea à l’aide de son bras, et la lame d’énergie s’écrasa contre sa peau noire. Aussitôt, Ethan s’élança. Il se dirigea droit vers les pattes du Sans Cœur, la tailladant de plusieurs coups nets. Pourtant, les entailles qui striaient sa chaire disparurent presque aussitôt, se résorbant dans une gerbe d’étincelles. Il avait absorbé bien trop d’énergie. Stoppant sa course, Ethan fit contrepoids sur sa jambe, profitant de son élan pour projeter une seconde onde d’énergie au visage du monstre. Cet assaut inattendu toucha sa cible de plein fouet, mais dans un reflexe, le Sans Cœur repoussa Ethan d’un violent coup de patte arrière. Le jeune homme fut incapable d’éviter, et dans un fracas métallique, il encaissa le coup et roula quelques mètres plus loin. C’était un combat déséquilibré : son adversaire était trop grand, trop massif, et avait accumulé suffisamment d’énergie pour se régénérer de quelques petites entailles. Se redressant, portant une main à son front, Ethan tenta de chasser la douleur en se focalisant sur le combat. Il devait trouver un moyen de lutter. D’abord, lui faire gaspiller de l’énergie. Ensuite, lui porter un coup dont il ne pourrait pas se relever. C’était la meilleure stratégie aux yeux d’Ethan, considérant qu’il serait perdant dans un combat à l’usure. Ethan inspira. La créature était déjà en train de s’approcher de lui, ses pattes frappant en rythme le sol. Sa démarche était lente, mais pas moins menaçante. Parfois, des éclairs grésillaient jusqu’au bout de ses griffes, crépitant dans des gerbes d’étincelles contre la plateforme où ils s’affrontaient. Il n’avait plus le temps de changer d’avis. Profitant de l’attitude indolente du Sans Cœur, Ethan se redressa tout à coup, le visage sérieux. Une lueur irradia entre ses mains, et sa Keyblade apparue, la pointe dirigée vers le bas. Sans attendre, Ethan enfonça sa lame dans le sol, un halo de lumière enveloppant le point d’impact. Un gouffre similaire apparu un peu plus loin, juste sous le Sans Cœur. Mais avant que la créature ne puisse se dégager, une lance façonnée d’une lumière argentée jaillit hors du sol, transperçant son épaule dans un râle rauque. Le jeune homme récupéra son arme, son regard posé sur la créature, prisonnière, qui était en train de se débattre. C’était sa meilleure chance. Ethan se précipita en direction de son ennemi, transformant sa Keyblade en épée longue. La créature rua, tentant vainement de se dégager. Mais en apercevant cette silhouette hostile, elle se tourna avec fureur dans sa direction. Elle était consciente de la situation. Consciente de la menace imminente. Et bien décidée à se battre, la créature laissa affluer une masse électrique informe dans sa gueule, recrachant cet amas comme un souffle en direction d’Ethan. Le jeune homme roula sur le côté pour éviter l’assaut, mais sentit une brûlure traverser son épaule. Il grimaça, mais reprit sa course. Puis, il arriva à la hauteur du bras de la créature, sa main posée sur le sol pour lui garantir un appui stable. Il n’hésita pas. Le fil de la lame scintilla une seconde, avant de s’enfoncer profondément dans ce bras d’encre noire, juste à la hauteur de son coude. Hurlant, Ethan poussa de toute ses forces son épée dans la masse ténébreuse, entaillant aussi profondément que possible son adversaire. Un râle empreint de douleur déchira l’usine, et quand l’épée termina sa course, l’avant-bras tranché tomba sur le sol, avant de se désagréger en particules sombres.

Quand Ethan se retourna, la créature était en train de se débattre. Ses mouvements étaient d’une violence terrifiante, les chocs virulents ébranlant la lance de lumière encore fichée dans son épaule. Coup après coup, de profondes fissures apparaissaient à la surface de la colonne de lumière cristallisée, s’élargissant jusqu’à former de larges craquelures. Puis, le pilier céda. Un craquement retentit, et sous les à-coups frénétique du Sans Cœur, la structure entière s’effondra, avant d’éclater en une myriade de petites sphères lumineuses. Il était de nouveau libre de ces mouvements. Et pourtant, c’était encore loin d’être terminé. Une fumée noire et épaisse commença à s’échapper du moignon de la créature, comme si les ténèbres affluaient vers ce membre arraché. Quelques éclairs crépitèrent, et lentement, la fumée devint plus dense, plus épaisse, jusqu’à fusionner avec la chaire du Sans Cœur. Sous le regard d’Ethan, le bras tranché se régénéra. Les muscles et la peau se reformèrent à une vitesse terrifiante, jusqu’à donner naissance à un nouveau bras. Le jeune homme se crispa légèrement. C’était ce qu’il avait attendu : que le Sans Cœur gaspille son énergie pour se régénérer, afin de le rendre plus fragile. Pourtant, il aurait au moins espéré que son adversaire garde une trace de ces précédents assauts. Reprenant rapidement contenance, Ethan reporta son attention sur le visage de la créature. Les éclairs qui apparaissaient dans sa gueule étaient devenus de vulgaires crépitements, à peines quelques étincelles. C’était sa chance de mettre un terme à ce combat. Retrouvant tout son courage, Ethan se prépara au second round. La créature était déchaînée, et aussitôt que son regard se posa sur ce méprisable porteur de Keyblade, elle entra dans une fureur sans aucune pareille. Un hurlement déchira ses poumons, et en une fraction de seconde, la créature cracha une boule de foudre à l’attention du jeune homme. Ethan plongea aussitôt sur le côté, mais l’explosion de la sphère contre le sol lui fit perdre l’équilibre, et le projeta un peu plus loin. Encore déboussolé, Ethan se releva péniblement. La créature était campée sur ses pattes arrière, et quand le regard du jeune homme croisa le sien, elle s’élança. Ses pattes frappaient le sol en rythme, et en quelques secondes à peine, elle avait déjà franchi la moitié de la distance la séparant d’Ethan. Il n’aurait pas le temps de l’éviter, et à cette vitesse, impossible d’encaisser le coup. Il était bien trop gros. Alors, il inspira, laissant affluer la magie dans ses veines. Plusieurs points de lumière apparurent sur le sol, et plusieurs dizaines de chaînes de lumière jaillirent hors de ces gouffres, avant de s’enrouler autour de la créature. Ses pattes, ses chevilles, ses épaules : toutes ses articulations se retrouvèrent prises au piège, et quand les mailles se resserrèrent, le Sans Cœur s’écroula lourdement sur le sol. Ces liens de lumière brûlaient sa chaire d’obscurité, une fumée noirâtre et des grognements acerbes s’échappant de son corps. Le visage d’Ethan resta parfaitement neutre, quand il marcha vers la créature. Sans ralentir, il fit apparaître son épée dans sa main, la lame tournée vers le sol. Puis, il se planta face à la créature. Sans la moindre hésitation, il arma son coup, sa lame dirigée vers le front de la bête, une main enroulée autour de la poignée, l’autre épousant la forme du pommeau pour gagner en puissance. Puis, il frappa de toute ses forces. Et après un long grognement plaintif, le silence revint enfin dans l’usine.

Lentement, le corps du monstre se transformant en une pluie de petits fragments noirs, qui grimpaient doucement vers le ciel avant de mieux se consumer. Puis, un cœur émergea de cette buée sombre, avant de disparaître lui-aussi. Soupirant doucement, Ethan fit disparaître sa Keyblade, chancelant légèrement. Il avait été trop spontané. Utiliser sa magie de manière si impromptu était contre ses habitudes, et il avait l’impression que ses veines étaient en feu, comme parcouru d’une lumière presque devenue étrangère. Silencieux, il resta ainsi quelques secondes, tentant de se remettre de ces émotions. Contre toute attente, il était parvenu à gérer ce combat sans perdre trop de temps. Pourtant, l’affrontement avait été intense. Son corps était encore douloureux, et tout particulièrement son épaule. Quelques secondes écoulées, il inspira profondément afin de remettre ses idées en place. Arianne. Il devait encore retrouver la jeune femme, et l’informer que tout était terminé désormais. Il se dirigea donc vers la salle de l’ordinateur, espérant retrouver la jeune femme en chemin. Quand il l’aperçu enfin, il l’interpela, et fit de son mieux pour parler calmement.

« Arianne. Il s’approcha doucement. Tu vas bien ? Il se stoppa, et parla d’une voix plus rassurante. C’est terminé. Les choses devraient rentrer dans l’ordre. »

Il marqua une petite pause, et regarda la jeune femme. Puis, il inspira profondément.

« Je te dois des explications. Il fit alors apparaître son arme, qui avait de nouveau la forme d’une clef. C’est une Keyblade. Une arme de lumière, capable de vaincre les ténèbres. C’est pour ça que j’ai été capable de vaincre ce Sans Cœur. Désolé, je voulais éviter de te mêler à tout ça, expliqua-t-il d’une voix légèrement embarrassée. »

La clef disparue rapidement, et du coin de l’œil, Ethan jeta un regard à son épaule. La blessure était douloureuse, et même s’il faisait de son mieux, il était incapable de réprimer quelques grimaces de temps à autre. Pourtant, il préféra faire comme si de rien n’était.

« On devrait vérifier que l’ordinateur n’a pas été endommagé. Et je dois encore trouver un moyen de te faire sortir d’ici. »

Les Sans Cœurs étaient encore dans les souterrains, et il était hors de question pour Ethan de faire courir davantage de risques à la jeune femme. Il inspira, prêt à aller vérifier le bon fonctionnement des machines, tout en guettant la réaction d’Arianne.
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Arianne Di Lumen
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Sam 30 Jan - 18:20
Pour éviter de gêner le jeune homme dans son combat intense, la jeune femme était revenue dans cette salle étrange, où la mécanique était de rigueur. Elle avait beaucoup de mal à se repérer, tâtant tout ce qui passait sous ses mains pour en avoir la forme et la matière. Il y avait donc un bureau avec un système bien étrange qui ressemblait à des plaques ordonnées en ressorts, du moins, cela rebondissait dés qu’elle y posait avec légèreté les doigts. Le bureau n’était pas fait de bois, il était plutôt froid et dur comme du métal. Est-ce cela qu’on appelait un ordinateur ? Cela était bien curieux et comme pour essayer de savoir à quoi cela ressemblait vraiment, Arianne leva un peu plus haut ses mains, avant de ressentir comme une forme rectangulaire au-dessus du bureau. Celle-ci était creusée avec soin de quelques centimètres en intérieur ou une plaque douce et lisse recouvrait celui-ci comme une sorte de protection. Qui avait bien pu créer cela ? C’était une curiosité, à laquelle elle n’avait pas de réponse. Peut-être était-ce celui qui habitait ici autrefois ? Le dirigeant de ce monde qui avait disparu depuis bien des années maintenant. Peut-être était-ce les hommes qui menaient des expériences étranges sur le cœur. Il y avait de nombreuses possibilités, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Alors qu’elle réfléchissait aux nombreuses théories qui s’exposaient à elle, un bruit sourd ne tarda pas à se faire entendre. Celui-ci venait de l’endroit où Ethan était en train de livrer un combat contre la créature qui menaçait le bon fonctionnement du système de sécurité. Inquiète, la jeune femme commença à doucement se diriger vers l’entrebâillement de la porte, mais elle fut de suite stoppée dans ses mouvements par le petit chaton qui miaula d’un air désapprobateur. Devant l’autorité de l’animal, Arianne se tourna vers le son de ses miaulements, se baissant à terre, tout en levant la main — paume vers ciel — pour attirer le chaton à elle. Très vite, l’animal s’approcha de ce membre tendu, frottant sa petite tête, comme pour lui montrer qu’elle se tenait ici, près d’elle. Un joli sourire flotta alors sur les lèvres rosées de la demoiselle, avant qu’elles se s’entrouvrent avec tendresse comme pour se réconforter elle-même.

« Désolée Chisé, mais je suis un peu inquiète pour notre jeune ami. Penses-tu qu’il s’en sort contre ce monstre ? Il m’avait l’air assez menaçant, j’espère qu’il ne lui arrive rien de grave. » En guise de réponse, l’animal posa ses petites pattes sur les genoux de sa maîtresse, comme pour la rassurer sur la situation. Attendrie par ce geste, Arianne enveloppa de ses mains le corps de sa partenaire, soulevant celle-ci du sol, pour la prendre avec soin dans ses bras. Ses ronronnements avaient quelques choses d’apaisant et très vite le cœur de la non-voyante se libéra de cette inquiétude non nécessaire. « Tu as raison, nous devons lui faire confiance. Ma force est là pour l’épauler, aussi, il doit être assez fort à présent pour vaincre cette adversité. Tout ira bien. »

Les secondes s’écoulaient inlassablement, suivis de ses minutes qui se firent de plus en plus longues, de plus en plus oppressantes. Assise dans un coin de la salle, Arianne attendait paisiblement la venue du jeune homme, patiente. Parfois, comme pour passer le temps, elle laissait ses doigts glisser dans le doux pelage de son amie qui s’était installée confortablement sur ses genoux, ronronnant à chacune des caresses que lui donnait sa maîtresse. De temps à autre, Arianne ressentait une légère fatigue sûrement dû aux efforts inconsidérables du jeune homme. Au fond, cette sensation la rassurait, car cela témoignait qu’il était toujours en vie, toujours avec cette détermination fugace de vouloir en découdre avec son ennemi. Puis, la sensation se fit de moins en moins forte, de moins en moins présente et plus les minutes s’écoulèrent, plus la jeune femme entendait des sons provenant des escaliers qu’elle avait empruntés un peu plus tôt. Le son était semblable à des bruits de pas, des bruits que seul un humain était capable de reproduire. Il n’y avait à présent plus aucun doute, il s’agissait bien là, du jeune Ethan. Quand l’adonis l’interpella d’une voix qui se voulait calme, Arianne se releva doucement, s’approchant un peu de son interlocuteur grâce au son de sa voix, tout en laissant son petit chaton descendre de ses genoux. Très vite, le jeune homme questionna la non-voyante sur son état, tout en annonçant que les choses allaient maintenant revenir à la normal, ce qui ne tarda pas à rassurer Arianne qui soupira de soulagement.

« Quel soulagement. Je suis rassurée de voir que vous nous revenez sain et sauf. » Elle lui adressa un sourire tendre et rassurant, avant de lui répondre concernant son état qui n’avait rien d’alarmant. « Pour ma part, je vais très bien. Vous n’avez pas à vous inquiéter pour ma personne. »

Le plus inquiétant était plus le jeune homme. Bien qu’il semblait faire comme si de rien n’était, Arianne pouvait sentir une odeur de sang. Elle sentait même comme une odeur de fibre grillée qui émanait du jeune homme lui-même. Au vu de la puissance de son ennemi, il n’était pas étonnant que l’adonis se soit pris quelques attaques de front, aussi, la jeune femme voulait tout mettre en œuvre pour pouvoir lui prodiguer les soins nécessaires à sa remise en forme, mais visiblement, le jeune homme avait d’autres soucis en tête. Sentant son air quelques peu préoccupé, Arianne attendit calmement que les mots sortent de sa bouche, écoutant ce qu’il avait à lui annoncer sans jamais le couper. Ainsi, il lui apprit qu’il était tout bonnement un porteur de Keyblade, et que son arme était capable de vaincre les ténèbres grâce à sa lumière. Dans ses explications, la belle aveugle comprit enfin d’où venait cette aura forte et lumineuse qu’elle ressentait à chaque fois que le jeune homme l’invoquait. Soudain, la voix de l’adonis se fit de plus en plus embarrassée, s’excusant auprès de la jeune femme comme s’il avait fait une terrible erreur. Penchant doucement la tête sur le côté d’un air attendri, la demoiselle approcha doucement sa main de la sienne, non sans se perdre d’abord sur son bras et sur l’arme. Au contact du métal froid, Arianne sentis cette force s’amplifier légèrement, mais elle ne préféra pas en tenir compte pour le moment. Car, ce qui la préoccupait plus, c’était les complaintes du porteur. Dans son esprit, Ethan n’avait pas à s’excuser pour ce genre de choses, après tout, il ne l’avait impliqué en rien, aussi, elle préféra le rassurer un peu, comme pour l’apaiser.

« Vous n’avez pas à vous excuser Ethan. C’est plutôt à moi de le faire. Je vous ai impliqué dans cette histoire sans trop vous en laisser le choix. Veuillez me pardonner ma conduite, je ne vous ai même pas laissée de libre arbitre et à cause de moi, vous avez faillit y laisser la vie. » Tout en accompagnant ses mots, Arianne ne tarda pas à baisser sa tête, s’inclinant comme pour montrer qu’elle était tout aussi fautive, mais très vite elle se releva, continuant son récit pour cette fois remercier cet homme audacieux. « Néanmoins, je vous remercie d’avoir apporté votre aide. Je n’aurais rien pus faire sans vous. Je sais que cela n’est pas grand-chose, mais vous avez toute ma gratitude et mon respect. J’admire votre courage et votre force. En tant que porteur, vous pouvez être fier de votre statut et de votre sollicitude. »

Honnête, la jeune femme avait toujours tendance à parler avec son cœur. Aucun mensonge n’avait trouvé grâce sur ses lèvres, il n’y avait que la vérité qui se dévalait sans gêne et sans pudeur. À la fin de la discussion, l’aura de la keyblade s’évanoui brutalement, marquant qu’elle ne se trouvait plus entre les mains du jeune homme. Curieusement, Arianne avait été déçue de ne pas pouvoir la toucher ne serait-ce quelques secondes pour en découvrir la forme, mais elle jugea que pour le moment, ce n’était pas une priorité. La seule priorité qui trouvait grâce à ses yeux, était de soigner le jeune homme qui avait l’air de souffrir un peu à cause de ses blessures. Même s’il faisait semblant de rien n’avoir, la jeune femme n’était pas dupe. Même si elle était aveugle, elle était capable d’entendre et de ressentir. Et même si Ethan ne voulait pas la déranger, Arianne ne l’entendait pas de cette oreille. Ne laissant même pas le temps à l’adonis de s’enfuir vers l’ordinateur, que ce soit dans ses gestes comme dans sa voix, la jeune femme décida de l’interpeller, s’approchant pour mieux attraper son bras et le forcer à s’installer à même le sol.

« Avant cela, nous devons soigner vos blessures. Cela ne sert à rien de faire semblant devant moi, je suis capable de sentir votre souffrance. De plus, vous empestez le sang. Laissez-moi vous aider encore une fois, c’est bien la moindre des choses que je puisse faire. »

Bien entendu, la jeune femme ne voulait pas entendre une seule protestation. Elle ne pouvait laisser le pauvre porteur dans cet état alarmant. Bien sûr, il n’avait pas de blessure grave, mais pour la demoiselle, il était important de s’en occuper dès maintenant. S’installant à son tour, tout en faisant face au blessé, les deux mains de la soigneuse s’élevèrent avec soin tandis que son visage semblait exprimer une concentration la plus totale. Un sceau lumineux ne tarda pas à se dessiner sous sa personne s’étendant jusqu’au jeune homme qui se trouva de nouveau enveloppé par une lumière guérisseuse. Des plumes semblaient flotter au-dessus de lui, tombant avec légèreté sur ses plaies avant de disparaître et de refermer celle-ci comme si de rien n’était. De léger picotement devait se faire ressentir, mais la douleur n’était rien comparée à celle de ses plaies qui étaient fraîchement ouvertes. Après quelques minutes de soin, la belle aveugle baissa doucement ses mains, affichant un sourire doux avant de s’exprimer à nouveau, heureuse de sentir que la douleur n’était plus qu’un mauvais souvenir.

« Comment vous sentez-vous ? J’espère que cela n’a pas été trop désagréable. » Doucement, elle se releva hors du sol, avec ou sans l’aide du porteur de keyblade. Il fallait maintenant s’occuper de cet ordinateur pour remettre à neuf le système de sécurité défaillant. Ne voyant plus d’objection, Arianne laissa Ethan s’occuper du reste, réfléchissant à un éventuel point de fuite. Fuir par là, où ils étaient rentrés étaient de la folie pure et pourtant, la jeune femme avait peut-être une autre idée, concernant une sortie de secours. « Ethan avez-vous remarqué une sortie là où vous combattiez la créature ? Il me semble avoir ressentit de l’air à cet endroit. Je n’en suis pas certaine, mais je pense que l’on peut sortir par cet endroit. Qu’en pensez-vous ?»

Ce qu’Arianne ne savait pas, c’est qu’il était quasi impossible de s’enfuir par le hangar. La hauteur n’envisageait pas cette possibilité. À moins peut-être d’avoir un engin volant pour survoler cette partie sans accroc. Ce que justement, Ethan possédait. C’était là, leur seul moyen de s’en sortir in extrémiste sans risquer de se rompre les os ou le cou.
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Ethan Schwartz
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Dim 7 Fév - 16:02
Son affrontement contre le Sans Cœur avait été difficile. Ses plaies étaient encore douloureuses, au même titre que chacun de ses muscles. Néanmoins, Ethan avait décidé d’ignorer ses blessures. Il était parvenu à rejoindre la salle de contrôle sans encombre, et fut soulagé en découvrant Arianne, parfaitement indemne. Elle allait bien. Doucement, toute l’adrénaline du combat retomba. Pourtant, Ethan avait toujours cette pointe de culpabilité nichée dans sa poitrine. Il avait été présomptueux, en emmenant la jeune femme avec lui. D’abord, ils avaient été encerclé dans les souterrains. Et puis, il avait eu besoin de l’aide de la demoiselle pour s’assurer la victoire. Il aurait dû être plus raisonnable, plus attentif. Mais le moment n’était pas aux blâmes. Coupable, Ethan avait décidé de profiter de cette occasion pour avouer la nature de son arme à la jeune femme. C’était l’occasion de la rassurer, et sans doute une occasion pour Ethan de chasser ses remords. Elle écouta attentivement, sans l’interrompre. Puis, quand il s’excusa, elle prit la parole à son tour, lui avouant que ce n’était pas à lui de s’excuser. Son humilité et sa douceur tirèrent un sourire doux à Ethan, qui préféra ne pas la contredire. Elle mettait tellement de cœur dans ses paroles. À ce moment, sa sincérité presque candide était poignante. Mais pas autant que ses remerciements et ses éloges. Malgré une certaine gêne à être complimenté de la sorte, Ethan trouva le courage de lui accorder un sourire. Ce n’était que des mots, pourtant, ils s’insinuèrent comme un baume en lui. Puis, préférant passer à autre chose, Ethan proposa de vérifier l’ordinateur, avant de chercher une issue. Mais avant même que le jeune homme puisse s’adonner à la tâche, il sentit les doigts d’Arianne se refermer autour de son bras. Intrigué, il se retourna, et la jeune femme profita de son attention pour lui intimer de la laisser soigner ses blessures. Surpris, Ethan resta hébété. La jeune et douce Arianne semblait tout à coup bien autoritaire, et sans même songer à se dégager, Ethan se contenta de lui obéir. Docile, il s’installa sur le sol, laissant la jeune femme utiliser sa magie pour soigner ses plaies. Doucement, un halo clair l’enveloppa, et plusieurs plumes vinrent se poser sur ses blessures, les faisant disparaître. La magie de la jeune femme était vraiment spectaculaire. Il la regarda faire, une moue coupable sur le visage. Il avait été idiot de penser pouvoir la duper car elle était aveugle. Elle était bien plus perspicace que ça. Avec toutes ces combats, il avait presque oublié combien elle s’était montrée avisée et courageuse. Soupirant doucement, un brin coupable, Ethan sentit comme un poids s’envoler. Et silencieusement, il regarda ses plaies se refermer les unes après les autres. Quelques minutes s’écoulèrent, avant que le halo lumineux ne disparaisse. Instinctivement, Ethan fit rouler son épaule, avant de toucher les endroits où se trouvaient ses blessures. Elles avaient toutes disparues.

« Je vais mieux. Merci encore, répondit-il d’une voix sincère. Il lui était redevable pour beaucoup de choses, et en la regardant, il réalisa combien il avait été idiot de ne pas lui demander son aide pour soigner ses blessures. Finalement, Ethan se releva, offrant son aide à la jeune femme. Je vais jeter un coup d’œil à l’ordinateur. Ça ne sera pas long. »

S’exécutant, je jeune homme s’approcha de l’imposante machine. Il aurait été incapable de réparer un engin pareil, et durant une seconde, il fut presque soulagé d’avoir affronté un Sans Cœur, et non pas des câbles électriques et autres branchements obscurs. Bien décidé à régler cette histoire au plus vite, Ethan se pencha, jetant un coup d’œil à l’endroit où il avait vu le Sans Cœur pour la première fois. Les câbles étaient intacts : aucune trace de morsure, ni même de coup de griffes. Cependant, le jeune homme remarqua des traces de brûlures, autour des différentes prises de l’ordinateur. Apparemment, la créature avait préféré se brancher directement sur la machine, plutôt que d’éventrer les câbles. Ils n’auraient pas à faire de réparations, une nouvelle qui soulagea Ethan. Tout en s’extirpant des branchements, Ethan prêta l’oreille aux paroles prononcées par Arianne. Une sortie dans la pièce où il avait affronté le Sans Cœur ? Maintenant qu’elle le mentionnait, il avait remarqué ce passage au fond de l’usine, comme une ouverture donnant sur l’extérieur. Un passage inaccessible à pied. Ethan croisa les bras, pensif.

« Oui, on pourrait sûrement passer par là… Mais on aura besoin d’un moyen de transport. Un sourire germa doucement sur ses lèvres. Je devrais pouvoir m’occuper de ça. Allons-y. »

Distraitement, Ethan lança un dernier regard en direction de l’ordinateur. Tout semblait en ordre, et dans tous le cas, il aurait été incapable de faire plus. Ils retournèrent donc en direction du cœur de l’usine, Ethan marchant en tête, tout en s’assurant de ne pas laisser Arianne en arrière. Quand ils arrivèrent à la plateforme où il avait combattu le Sans Cœur, Ethan regarda au loin, au-delà des murs sombres de l’usine. La lumière du jour perçait jusque dans les profondeurs de l’usine, laissant imaginer que ce grand hangar était directement ouvert sur l’extérieur. Plusieurs mètres séparaient la plateforme du sol, et au moins autant du fond de l’usine.

« Nous y sommes. Attend une seconde. »

Calmement, le jeune homme s’avança de quelques pas. Sa Keyblade apparue dans sa main, et sans un mot, Ethan la lança au-dessus de lui. Un éclat de lumière illumina l’usine, et la Clef se transforma en une moto à l’allure sportive et effilée. Un planeur keyblade. « Monte » lança-t-il à l’adresse d’Arianne, tout en grimpant sur son véhicule. Proposant sa main, il aida la jeune femme à grimper derrière lui. Puis, il lui adressa un sourire.

« Accroche toi. Et tiens bien Chisé. »

Un léger vrombissement s’éleva, avant que le planeur ne décolle du sol, s’éleva dans l’usine. Même sans aller vite, la sensation était grisante. Un instant de pur liberté : sans loi, sans règles, avec pour seule préoccupation cette sensation grisante de s’élever dans les cieux. Un sourire aux lèvres, Ethan fit de son mieux pour ménager sa conduite, préférant éviter à Arianne et Chisé des frayeurs inutiles. Rapidement, cette étrange moto argentée s’extirpa hors de l’usine, se faufilant par une ouverte dans les remparts. D’abord, la lumière éblouit Ethan. Puis, ses yeux s’habituèrent à la lueur du jour, et il découvrit avec une pointe d’émerveillement la Forteresse Oubliée vue du ciel. Les rues baignaient dans les lumières, et pourtant, des gens allaient et venaient, s’adonnant à leurs vies paisibles. Les plus hautes structures grimpaient vers les cieux, tandis que des maisonnettes, plus humbles, étaient autant de toits rouges s’éparpillant sous ses pieds. Sans un mot, Ethan se contenta d’afficher un doux sourire. Puis, il descendit doucement, se dirigeant vers les fortifications : là où ils pourraient rejoindre la ville sans risquer de croiser des Sans Cœurs.

Le planeur se posa presque sans un bruit, restant en stationnement juste au-dessus du sol. Ethan descendit le premier, afin de proposer son aide à Arianne. Ils étaient arrivés. Toute cette histoire d’ordinateur semblait à la fois proche, mais déjà loin. Ethan lança un regard en direction du château, avant de poser son regard sur Arianne. Il aurait été curieux de connaître son avis sur cette première balade en planeur, mais il était aussi trop poli pour le lui demander.

« Et voilà. Nous sommes aux fortifications, précisa-t-il à l’attention de la jeune femme. J’espère que le voyage n’a pas été trop pénible. Il regarda les rues, avant de reprendre la parole d’une voix calme et rassurante. Je vais te raccompagner. J’ai besoin de marcher un peu, assura-t-il dans un sourire, plus pour éviter que la jeune femme n’ait l’impression d’abuser de son temps. »

Il attendit tout le temps nécessaire avant de reprendre la route, s’enfonçant de nouveau dans les rues de la Forteresse. Difficile de croire que seule une brève après-midi s’était écoulée, depuis le début de toute cette histoire. Puis, sans vraiment réfléchir, Ethan relança la discussion.

« Tu es vraiment douée avec la magie, dit-il en faisant référence à ses plaies qui avaient disparues. C’est Merlin qui t’as entraînée ? demanda-t-il, plus à cause des airs de magicien du vieillard que par réels soupçons. »

Tout en discutant, Ethan observa les alentours du regard, reconnaissant les ruelles qu’ils avaient déjà arpenté. Cette courte aventure touchait bientôt à sa fin. Pourtant, Ethan était satisfait, profitant de l’agréable sensation de s’être rendu utile.
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Arianne Di Lumen
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Mar 9 Fév - 21:22
La magie d’Arianne avait de nouveau opéré, transformant cette fois-ci les blessures du jeune homme en un lointain souvenir. Il n’y avait plus aucune trace de lutte, ni de sang, ni une seule cicatrice. C’était comme si rien ne s’était passée, comme si cette rencontre hasardeuse n’avait jamais eu lieu. Les esprits avaient pourtant été marqués, mais au moins, le porteur n’avait plus besoin de forcer, retrouvant son aisance et sa forme sans qu’une seule souffrance ne le rappelle à l’ordre. Très vite, il remercia la belle soigneuse qui hocha doucement la tête, montrant qu’il n’y avait pas besoin d’autant de reconnaissance. Après tout, il était normal qu’elle s’occupe ainsi de lui. C’était le moins qu’elle pouvait faire pour lui venir en aide. Usant de la bienveillance du jeune porteur, pour pouvoir se remettre sur ses deux jambes, Arianne attendit avec calme et sérénité que celui-ci finisse d’inspecter l’anomalie de l’ordinateur. À cause de sa cécité, elle ne pouvait pas vraiment l’assister dans cette tâche, aussi, elle préféra lui laisser le soin de s’en charger, lui accordant toute la confiance dont elle était capable de lui céder. La machine n’était malheureusement plus le problème majeur des deux jeunes gens. La situation s’étant réglée, il fallait maintenant trouver un moyen de sortir de cet endroit, autrement que par l’entrée qu’ils avaient empruntée pour venir jusqu’ici. Les sans cœur devaient toujours sévir au sein du labyrinthe, et cela aurait été de la folie pure que d’y retourner même en y étant préparée. Réfléchissant à cette situation épineuse, la belle princesse ne tarda pas à demander l’avis d’Ethan concernant le lieu où il avait combattu le sans cœur. Quand elle avait retrouvée le porteur au-delà de ce sous-sol, elle avait senti comme un souffle fort, celui du vent de dehors. Sa force s’était fait entendre comme un hurlement roque, cognant contre chaque recoin de la pièce qui devait être énorme au vu de son écho. Peut-être était-ce là, le signe d’une sortie plus sécurisante pour les deux jeunes gens ? Visiblement s’en était le cas, et quand le jeune homme annonça que cela était possible, la jeune femme lui adressa un doux sourire suivi d’un hochement de tête encourageant. Il fallait essayer le tout pour le tout et apparemment, il était possible de se procurer un moyen de transport pour se sortir de cet embarras. Ce qu’il en était ? Ça Arianne n’en savait rien, mais elle avait suffisamment d’estime en Ethan pour le suivre assurément. Traversant à nouveau les innombrables escaliers, le chemin fut bien moins long et beaucoup moins contraignant que la première fois. Car, cette fois-ci, la demoiselle avait bien plus qu’une simple clochette pour se guider. Quand ses pas foulèrent de nouveau le sol plat du hangar, ses sens s’agitèrent doucement, sentant de nouveau ce souffle qui semblait chanter une mélodie forte, mais annonciatrice de liberté. Si elle aurait pu voir, elle aurait sûrement était impressionnée par la grandeur de cet endroit étrange et énigmatique. Alors qu’Arianne essayait de se rapprocher un peu plus de la présence du vent, la voix d’Ethan lui indiqua de patienter le temps de quelques secondes. Sûrement le temps nécessaire pour lui permettre de trouver le transport adéquat à leur fuite. D’un hochement de tête, la belle aveugle stoppa ses mouvements, se tenant droite et docile, tout en essayant de comprendre ce que faisait le jeune porteur. De nouveau, elle avait senti l’aura de sa keyblade, ce qui l’intrigua hautement. Celle-ci s’était intensifiée un bref instant, avant de disparaître et de laisser à la place un bruit plutôt sourd. Un peu comme celui d’un moteur. S’approchant au plus près du son, la jeune femme toucha du bout des doigts la surface de cette nouveauté. La matière était semblable à celle du métal, et elle semblait avoir été dessinée avec soin et minutie. Elle était curieuse de savoir à quoi elle ressemblait dans son ensemble, mais à part l’imaginer, elle ne pouvait rien faire d’autres. Surtout qu’elle n’avait jamais vu de moto de sa vie. Avec l’aide du jeune adonis, elle s’installa à bord sur ce nouveau moyen de transport. Au début, elle n’avait pas vraiment compris comment celui-ci s’enjambait, mais dés que ce fut le cas, elle essaya de s’installer confortablement, prenant Chisé dans ses bras, de façon à ce que l’animal puisse s’accrocher à quelques choses. Peu enclin, l’animal rechigna d’abord quelques instants, avant de planter avec angoisse ses griffes dans les vêtements de sa maîtresse. D’une caresse réconfortante, la belle aveugle essaya de rassurer au mieux le chaton, avant de chercher de ses mains de quoi s’accrocher pour le décollage. Instinctivement — dès que le vaisseau s’éleva hors du sol — elle porta ses bras autour de la taille d’Ethan, se serrant contre lui, plus par peur que par envie. Le vrombissement du moteur fut au début assourdissant, mais très vite il ne fit qu’un avec les sons de la nature. Au fur et à mesure que la jeune femme sentait le vent lui fouetter le visage, elle se détacha peu à peu du conducteur, relâchant doucement son étreinte tout en laissant cette sensation divine l’envahir. C’était la première fois qu’elle volait. Tel un oiseau. Elle n’avait pas d’aile, mais elle avait cette impression de planer au-delà de la forteresse et de ses environs. Elle le sentait. Le respirait. Les odeurs se mélangeaient. C’était une sensation grisante, plaisante. Elle se sentait libre. Comme si elle était légère, sans aucun poids pour l’alourdir. Bien sûr, elle aurait bien voulu voir de ses propres yeux ce paysage nouveau. Cette vue du ciel imprenable qui mettait tellement en valeur cette magnifique citadelle. Elle aurait sûrement était émerveillée par l’immensité de son ciel, par ses couleurs chatoyantes, mais malheureusement, elle ne pouvait que se contenter des sensations, des odeurs et des sons. Ce qui était déjà un cadeau en soi. Ainsi, elle pouvait entendre les oiseaux voler non-loin de leur personne, sentir les odeurs de la nourriture qui se préparaient pour un futur repas proche, ou encore, sentir la chaleur du soleil sur sa peau qui s’atténuait doucement pour marquer la fin de l’après-midi. Les quelques minutes qu’ils avaient passés à voler au-dessus de la ville s’étaient écoulés aussi vite que du sable dans un sablier. Toutes bonnes choses avaient une fin et c’était presque avec regret qu’Arianne posa les pieds à terre. Pourtant, malgré ce court moment, elle ne tarda pas à en donner son impression quand le jeune conducteur lui demanda son impression, un sourire radieux sur les lèvres.

« Aucunement. Le voyage à était fort agréable. Je n’aurais jamais cru pouvoir voler un jour. Même dans mes rêves les plus fous. C’était… » Elle resta un moment songeuse, posant ses deux mains jointes devant ses lèvres comme si elle cherchait à mettre de la force dans ses mots. « Vivifiant. Cette sensation de liberté était si plaisante. Vous avez de la chance de pouvoir profiter de pareille plaisance. »

Si Arianne avait été enchantée par cette nouveauté, Chisé elle se remettait doucement de ses émotions. Ses pauvres membres étaient encore un peu tremblotants et chaque pas sur la terre ferme était comme un soulagement de plus. Un peu boudeuse, le chaton avait lancée un regard noir au jeune homme, avant de s’en retourner auprès de sa maîtresse, comme pour oublier ce petit écart. La journée commençait à battre son plein et très vite Ethan proposa de raccompagner la jeune demoiselle qui accepta avec plaisir sa proposition. Les ruelles de la forteresse oubliée étaient devenues bien plus calme au fur et à mesure que le soleil s’affaiblissait. Ce silence avait quelques choses de reposant surtout après une journée aussi mouvementée que celle d’aujourd’hui. Pourtant, comme pour étancher sa curiosité, le jeune adonis ne tarda pas à questionner un peu la non-voyante concernant sa magie. Si elle avait été entraînée par Merlin ? C’était une question intéressante, mais en y pensant elle était aussi très amusante. Sur le coup, Arianne s’était mise à rire doucement. Imaginer ce pauvre Merlin donné des cours de magie était assez drôle. Surtout avec sa patience légendaire.

« Je vous remercie pour le compliment. Concernant mon entraînement, je ne le dois pas à monsieur Merlin. » Elle marqua une bref pause à nouveau, avant de sourire et d’expliquer avec douceur son statut de guérisseuse. « Depuis mon enfance, j’ai la capacité à user des pouvoirs de guérison. Au début, je ne savais pas trop comment m’en servir, mais ça se déclenchait à chaque fois que je voulais soigner un animal ou une personne. J’avais juste à y penser très fort pour que cela se réalise. » Avec cette dernière parole, elle posa sa main sur son cœur, pour mieux mettre une forme à son ressentis. « C’est ma mère qui m’a enseignée et appris à mieux contrôler cette force. Je ne cache pas, que cela fut un travail de longue haleine, mais au moins cela me permet de venir en aide aux personnes dans le besoin. Un peu comme vous. »

Tout chez la jeune femme inspirait la douceur et la bienveillance. Que cela soit dans ses gestes, comme dans son altruisme. Chaque parole, chaque mot n’était que gentillesse et même ses actions étaient emprunte d’une bonté exemplaire. Elle ne savait pas se battre et pourtant, elle avait une force de cœur tout aussi puissante que le plus exemplaire des combattants. Elle pensait toujours aux autres, avant de penser à elle et si elle avait voulus suivre un entraînement aussi dur, c’était pour être capable d’apporter le sourire à celui qui en avait le plus besoin. Sur le chemin du retour, la discussion entre le porteur et la princesse allait de bon train et très vite, ils arrivèrent auprès de la bâtisse de la belle Arianne. Là où Androméda devait sûrement attendre son retour. Devant la porte d’entrée, la demoiselle ne tarda pas à se retourner pour faire face à Ethan. Il était temps à présent des adieux et bien qu’Arianne avait conscience que cette journée n’était pas éternelle elle avait un petit pincement au cœur. Pourtant, elle ne montra rien, préférant lui adresser son plus beau sourire avant se s’incliner, comme pour le saluer.

« Je vous remercie de m’avoir raccompagné Ethan. J’ai était heureuse de faire votre connaissance. » Elle se rapprocha de lui, pour prendre ses mains dans les siennes, de façon à se montrer amicale et sincère. [center]« J’espère que vos voyages vous apporterons beaucoup et que vous arriverez à accomplir votre rêve. N’hésitez pas à venir me voir si jamais vous revenez à la forteresse oubliée. Mère est un peu autoritaire, mais elle sera vous accueillir comme il se doit. Faites attention et prenez soin de vous surtout. »

Au fond, elle espérait que le jeune homme oserait venir la voir un jour. Le peu de temps qu’elle avait passé avec lui, avait suffis pour qu’elle ressente de la sympathie envers sa personne. Elle ne le connaissait pas beaucoup, mais elle avait envie de le connaître un peu plus et de développer une relation de plus en plus amicale avec lui. Il était gentil, agréable et sûrement qu’ils avaient beaucoup de choses à s’apprendre à l’un comme l’autre. Peut-être que la prochaine fois, ils pourraient mieux se connaître qui sait ? Laissant le jeune homme s’éloigner un peu, la belle aveugle, posa la main sur la poignée de porte, avant de se retourner de nouveau et d’élever la voix vers le jeune porteur. Elle avait oublié de lui dire une chose, une chose importante qu’Ethan ne devait pas oublier.

« N’oubliez pas de retourner en Chine et de revenir voir cette famille qui vous est chère. Je suis sûre qu’ils seront heureux de vous revoir. »

Un dernier signe de main en guise de salue et la porte de la bâtisse s’ouvrit enfin sur la belle princesse et son chat, la faisant disparaître derrière les murs de cette maison chaleureuse, marquant la fin de cette journée et cette rencontre.
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Ethan Schwartz
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MessageSujet: Re: Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz] Icon_minitime1Sam 27 Fév - 18:54
Constatant que la jeune femme avait apprécié cette petite virée dans les cieux, Ethan esquissa un sourire. Un brin d'émerveillement dans la voix, Arianne chercha les mots adéquats pour décrire ce moment. Vivifiant. Le regard émeraude d'Ethan se posa un instant sur la demoiselle, un sourire tendre germant sur ses lèvres. Elle avait raison. Il avait parfois tendance à l'oublier, et pourtant, ces quelques privilèges qui façonnaient son quotidien étaient autant de petites chances dont il aurait dû continuer à s'émerveiller. Un sentiment de calme s'empara doucement de lui. Mais le tirant de ses pensées, un mouvement attira son attention. Le jeune homme posa son regard sur le sol, découvrant Chisé, et son regard lourd de reproches. Ethan fut incapable de réprimer un rire, et regarda l'animal retourner près d'Arianne. Visiblement, le chaton n'avait pas autant apprécié le voyage que sa maîtresse. Puis, l'amusement d'Ethan s'estompa doucement, et le jeune homme revint au moment présent. La journée était déjà bien avancée, et après de telles aventures, il était grand temps de ramener la demoiselle chez elle. Ethan proposa de la raccompagner, et Arianne accepta. Ainsi, ils se mirent en route, marchant dans les ruelles paisibles. Ethan profita de ces quelques minutes de paix et de sérénité, le silence de la ville étant comme une berceuse après ces longs combats. Pourtant, il ne tarda pas à questionner Arianne sur un sujet pour le moins anodin : ses talents de magicienne. Intrigué, il lui demanda si elle avait été initiée à ce don par Merlin, ce qui tira un rire à la jeune femme. S'amusant de sa réaction, Ethan préféra attendre sa réponse sans s'offusquer. Ainsi, elle lui raconta brièvement son histoire. Elle avait toujours bénéficié de ce don, et ce n'était pas le vieil enchanteur, mais bien sa mère qui lui avait appris à canaliser la magie. Une tâche ardue, mais Arianne ne semblait pas éprouver le moindre regret, heureuse d'ainsi être en mesure d'aider son prochain. Cette brève histoire tira un sourire plein de compréhension à Ethan. Il ne connaissait que trop bien cette sensation. Il avait voué sa vie à s'entraîner, afin de maîtriser la Keyblade. Une arme capable de préserver l'équilibre, censée sauver ceux qui étaient dans le besoin. Ils se ressemblaient sur ce point.

Ils continuèrent ainsi, discutant en marchant, jusqu'à arriver devant la maison de la jeune femme. C'était la fin de cette courte rencontre. La jeune femme se retourna, adressant un sourire à Ethan. Celui-ci le lui rendit, sans vraiment relever sa courbette. Puis, elle le remercia, s'approchant pour prendre ses mains dans les siennes. Le jeune homme se contenta de l'écouter attentivement, s'étant habitué aux gestes de la demoiselle. Puis, en guise d'adieux, elle lui souhaita de belles aventures, et l'invita à passer chez elle à la moindre occasion.

« Merci. C'était un réel plaisir. Mais je penses que tu peux me tutoyer, déclara-t-il dans un sourire jovial. Puis, il reprit d'une voix douce. Si je reviens à la Forteresse Oubliée, je penserais à venir te voir. Mais en attendant, prends soin de toi. »

Il ponctua sa phrase d'un sourire sincère, avant de poser son regard sur le ciel. Il était temps de reprendre la route. Dans un dernier « au revoir », Ethan se retourna, avant de s'éloigner. Mais quelques mètres plus loin, la voix de la jeune femme l'interpella. Une dernière recommandation. Celle de retourner en Chine, là où il pourrait revoir ceux qui étaient chers à son cœur. Elle n'avait pas oubliée. Touché par le gentillesse et la bienveillance d'Arianne, Ethan soupira doucement. Puis, il lui répondit à son tour.

« Je le ferais. À très bientôt. »

Il regarda la porte se refermer sur Arianne, avant de soupirer, un sourire au coin des lèvres. Elle avait raison. Inspirant profondément, Ethan posa son regard vers les cieux, qui se nimbaient d'une agréable lumière orangée. Il avait encore beaucoup à faire. Pourtant, quelque part dans son cœur, il se fit la promesse de retourner en Chine, saluer cette petite famille qui l'avait recueilli, au lendemain de la destruction de son monde. Un instant, son visage se fit plus mélancolique. Durant quelques minutes, il profita du silence de la Forteresse, vagabondant dans ses pensées. Pourtant, il était temps de reprendre la route. Mais même si ses aventures continuaient, il n'oublierait pas cette rencontre avec Arianne.
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Le hasard nous entraîne vers le destin qui nous attend. [PV: Ethan Schwartz]

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