La pizzeria était située dans le vieux quartier de la ville, celui où on peux prendre le temps de marcher, de regarder les vêtements dans les vitrines, ou de gouter une glace. Bien sur, en ce jour de semaine, il n'y avait pas énormément de monde, mais c'était ce que Lou préférait.

Le restaurant possédait diverses tables, protégées par une tonnelle, et était encadré, à gauche par une boutique de tatouage, et à droite par un magasin de musique. Ce dernier laissant chaque jour en devanture, un synthétiseur, dont chacun pouvait jouer à sa guise. Et qui était, aujourd'hui comme presque chaque jour depuis déjà deux semaines, occupé par une fillette blonde, concentrée sur les touches.

Après leur expédition "récupération", les deux jeunes filles avaient quitté Vincent sur les marches de l’hôpital. Les runes de la petite scribe avaient ponctionné un certain tribu sur elle, et quitte à se soigner, autant profiter d'un système de soin plutôt similaire à ce qu'elles connaissaient (non, parce que la magie, c'est bien, ça fait le café, mais on y comprends rien. Au moins, les prises de sang, Lou comprenait ce que c'est, les vitamines et les transfusions aussi!). Lou avait pu quitter l'hopital deux jours après, quoique recevant un traitement. Durant sa convalescence, Sarah avait donc cherché (une fois de plus, mais elle commençait à avoir l'habitude) un travail, et un logement. Pendant que Lou s'amusait sur le piano (et amusait aussi le propriétaire de la boutique par son entrain), Sarah... Livrait des pizzas. Et s'éclatait à parcourir les rues à toute allure sur ses patins.

Donc voici notre situation. Sarah quelque part en ville, s'amusant beaucoup à slalomer entre les voitures (et appréciant encore plus le fait de pouvoir le faire librement, laissant simplement penser que ses patins étaient un truc technologique quelconque), et Lou sur son instrument. Bon, faut pas réver, les demoiselles restaient méfiantes: Le tapis qui accueillait le synthétiseur s'était vu gravé quelques runes en ses coins, en plus d'un chouette sifflet en bois accroché au cou de l'enfant. Et des commerçants, assez braves pour garder un oeil sur elle.

Et bien sur, n'ayant aucun contacts avec Traverse (sauf si on considérait le message laissé à Vincent avant de quitter l'hopital), aucune des demoiselles ne savaient qu'un type était à leur recherche...

Spoiler:

HRP: Eole, Sarah (ou Lou) m'ont suggéré de venir répondre à ce sujet, vu que cela faisait un certain que ton compte n'avait pas été connecté. Du coup, j'ai accepté. Saches que tu pourras toujours venir néanmoins !




PS : J'ai essayé de faire au mieux, mais j'étais sur téléphone à cause d'un problème de pc !

Lou faillit ne pas se rendre compte de la présence de l'homme derrière elle, et plutôt que de laisser s'éteindre les notes, elle continua a jouer distraitement, hésitant sur le morceau qu'elle avait envie de jouer. C'est en fait un mouvement dans son champs de vision, qui lui fit tourner la tête... Et voir le monsieur... Attend dame ou monsieur? Non monsieur... Qui attendait patiemment. La par contre, elle arrêta de jouer brusquement, et se redressa, avec un "Oh" de surprise.

"Bonjour. Vous voulez la place?"

Ben oui, qu'est ce qu'il pouvait vouloir d'autre? Sa photo? Sans vraiment attendre la réponse, elle se décala pour laisser libre accès au tabouret... Et vit ce que l'homme avait dans le dos...

"Comment vous avez fait pour le sortir de l'hopital?! J'ai essayé plein de fois et l'infirmière a pas voulu!"

Le "c'est pas juste" était limite inscrit en sous titre dans les propos de la fillette. Mais bon, l'infirmière, faut la comprendre, selon les normes d'un hopital standart, une fillette si jeune avec une telle anémie devrait être sur son lit sans pouvoir bouger... Pas à vouloir chasser les papillons dans le parc! Oublié le piano, oublié même la règle de "tu me préviens si tu sors de sur le tapis..."

[Désolée, c'est pas très long, mais entre les exams, le babysitting et le déménagement, je cours un peu... ^^"]

HRP: désolée pour le retard, mais j'étais en période de rush pour le lycée!

Ah bon, juste l'écouter... En fait si elle avait pas vu le bâton, elle aurait juste haussé les épaules et recommencé à jouer. Sauf que le bâton l'intriguait. Lorsque l'homme le posa devant elle, elle constata la différence avec ceux qu'elle connaissait. Déjà, ça flottait. Et pis c'était pas en métal qui pue le détergeant. Un héritage, hein? Elle hocha la tête gravement, presque solennellement, faisant presque écho à son salut bizarre. Elle savait ce que c'était. Un truc précieux, qu'on devait garder même si on aimait pas, parce que c'était le symbole de gens importants. Un peu comme la peluche défraichie et informe qui trônait sur le piano, et qu'elle attrapa dans les bras. Lorsque Alex le lui avait offert, lors de leur cavale, elle l'avait détesté, et avait pleuré parce que c'était pas sa peluche favorite. Mais quand il avait disparu...

"Il ressemble à un pied à sérum. Est-ce que la personne qui te l'a donné était docteur?"

Un bonbon... Alors à cette phrase, de nombreuses expressions se succédèrent sur le visage de la fillette, et il vaut mieux que je les décrive  d'abord, avant de les expliciter... Donc successivement, et assez rapidement, le visage de Lou afficha de la surprise, de l'indignation, du dégout, du doute, et une profonde réflexion.

De la surprise d'abord, parce qu'elle voyait pas trop ce que les bonbons venaient faire dans la conversation. De l'indignation ensuite parce que mince, il l'avait vouvoyée comme une grande et que maintenant il la tutoyais! C'est pas parce qu'elle avait Snoopy dans les bras qu'elle était plus une grande!

Du dégout ensuite parce que... Lou ne connaissait pas les bonbons. La dernière fois qu'on lui en avait offert, c'était un cadeau de Skywalker, ça ressemblait à une boule moche et pas homogène planté sur un baton. Et ca avait le gout de sang, de graisse cuite et vaguement de menthe (mais fallait avoir de l'imagination pour la sentir). Et quand elle avait dit à Skywalker que c'était déguelasse, il lui avait répondu que c'était aussi son avis, mais qu'il lui reprendrait quand même pas son tour de corvée... Et ça c'était encore plus dégueulasse!

Ensuite, j'ai dit quoi? Ah oui. Du doute. Oui, parce qu'il lui semblait se rappeler de Lilian en plaisanter des fois: "Oui, grand mère, et si un monsieur bizarre me propose un bonbon, je m'enfuis en courant..." Est-ce que lui il était bizarre? Ce qui induisit une réflexion profonde. A voir sa gueule, il avait envie de lui donner des bonbons. Et de ce qu'elle en savait, à part que c'était immonde, ça mordait pas. Sauf que si c'était un monsieur bizarre, est-ce que c'était sécure?

Finalement la fillette se décida. Elle dégagea le sifflet autour de son cou, et fit glisser rapidement son doigt sur le fil de la partition. Parce que oui, le papier ça coupe aussi. Pas beaucoup, mais juste assez pour qu'une goutte de sang perle à son doigt, qu'elle posa "nonchalement" sur une petite rune, avant de répondre.

"Pourquoi pas? Mais tu sais qu'il parait que seul les psychopathes proposent aux petites filles qu'ils connaissent de leur donner des bonbons?"

A l'autre bout de la ville, l'embardée d'une livreuse surprise par le signal provoque klaxons, crissements de freins et de pneus...

(HRP: Désolée pour le retard, j'étais très prise avec le BAC qui arrive! Et pardon pour avoir fait approcher Sarah sans autorisation... Si tu veux, je modifie tout ça.)

[Pas de soucis, j'espère que ton bac c'est bien passé. Moi j'écris du boulot, pour ma 1ère nuit de garde...]

Un médecin qu'il admirait. La fillette hoche gravement la tête, comprenant parfaitement de quoi parle son interlocuteur. Lorsqu'il pose les bonbons sur la table, elle ne peut s'empêcher d'être surprise par l'apparence des confiseries, bien différentes de celles qu'il reste dans son univers, et surtout bien plus sympathiques d'apparence, avec leurs emballages aux couleurs vives et brillantes. Bon, elle comprends pas trop l'idée de se laver les dents derrière. Alex aussi leur disait souvent de se laver les dents, mais après sa disparition... Les règles s'étaient relâchées. Et encore plus depuis sa mort, après tout, ce n'était pas Bloody qui allait s'assurer de l'hygiène des fillettes!

L'allusion à la coupure, par contre la met mal à l'aise. D'une parce qu'elle avait fait de gros efforts pour être discrète (peut-être trop, d'ailleurs) et ça l'inquiétait qu'elle l'ai vu. De deux... Parce que médecin ou pas, elle avait pas envie que son truc blanc la touche, elle savait pas ce que c'était!

"Naaan!"

C'est tendue à l'extrême, et coincée contre le piano que la magie de Vincent la traversa... Et que Sarah la vit depuis l'autre bout de la place. En trois impulsion, elle reprit de la vitesse, sauta par dessus une mémère et son roquet, qui réagirent bruyamment (on ne savait même pas qui aboyait le plus fort), et se glissa entre Vincent et Lou, arme au poing.

"Sarah, stop! C'est bon... Je vais bien..."

"Tellement bien que tu m'envoie un signal d'urgence..."

Et que le type lui avait fait peur. Sarah aussi avait peur d'ailleurs, ce qui la rendait un peu cassante...

"C'était pas le signal d'urgence, on avait dit 1 pour prévenir, et 3 si c'est urgent!"

Et elle avait moins peur maintenant qu'elle avait effectivement senti la coupure se refermer... Ainsi que quelques autres un peu plus anciennes et pas entièrement cicatrisées. Par contre Sarah elle, était singulièrement agacée. Elle était revenue au quart de tour, elle s'était fait peur, et Lou lui disait la bouche en cœur que c'était pas si grave?!

"Si t'as le temps d'appuyer trois fois, gourdasse, c'est pas une urgence!"

Renfrognement de Lou, Et Sarah qui pointe son regard sur Victor (en même temps, elle l'a pas laisé quitter son champs de vision, qui sait c'est ptet un psychopathe lui aussi).

"Vous êtes qui et vous lui voulez quoi?"