[EVENT N°2 - Groupe N°5] Dans les profondeurs.

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Depuis quelques temps, il n’arrêtait pas d’entendre cette rumeur. La clef pour sauver les mondes serait cachée quelque part, dans les méandres du Manoir Oblivion. D’abord, cette histoire ne semblait être que de vulgaires ragots. Une idée tenace, venue se loger dans les esprits. Mais petit à petit, ces quelques mots avaient prit de l’ampleur, transcendant les frontières des mondes et s’égarant sur toutes les lèvres. Bien entendu, le sens de cette phrase échappait à certaines personnes. Quelle était cette mystérieuse clef, capable de sauver les mondes ? Mais Ethan savait pertinement de quoi il était question. La Keyblade. Mais pourquoi de telles rumeurs étaient venues à se répandre ainsi ? Toute cette histoire était bien trop absurde, bien trop théatrale pour être avérée. Néanmoins, si de tels balivernes étaient parvenus à se répandre par-delà les mondes, ils devaient trouver leur source dans une part de vérité. Quelque chose devait être dissimulé dans les profondeurs du Manoir. Et si tel était le cas, le rôle d’Ethan était de mener son enquête.

Cela faisait maintenant longtemps que le jeune homme déambulait dans ces grandes salles immaculées. Tout était d’un blanc opalin, comme si chacune de ces salles avaient été façonnée à l’image d’un matin d’hiver. Les étages se succédaient, similaires les uns aux autres. Et pourtant, rien. Pas l’ombre d’une présence. Seuls les pas d’Ethan raisonnaient dans ce silence presque accablant. Et comme à chaque étage descendu, il s’arrêta, inspectant du regard les alentours. C’était maintenant le sixième sous-sol. Un endroit parfaitement identiques aux précédents, et intérieurement, Ethan se demanda combien d’étages le séparaient encore du dernier sous-sol. Le jeune homme soupira doucement, refermant ses paupières sur ses grands yeux verts. Ses cheveux blonds encadraient son visage paisible, contrastant légèrement avec sa veste noire et son T-shirt rouge. Pour cette occasion, il avait préféré opter pour une apparence ordinaire, plutôt que de dévoiler son armure dans cette contrée ténébreuse. Puis, rouvrant les paupières, il continua d’inspecter les lieux. Ce ne fut que quelques minutes plus tard que des bruits de pas raisonnèrent, le tirant de ses observations. Il n’était pas seul. Instinctivement, le jeune homme se retourna vers l’origine du bruit, encore incapable de discerner si la personne en question était en allié, ou bien un ennemi.

Etrange, oui, c’était étrange… Pour qu’une rumeur parvienne jusqu’à lui, jusqu’à ce petit nid douillet sous l’océan, il fallait qu’elle soit particulièrement forte et très répandue. Une rumeur, lancinante, profonde, énigmatique et inquiétante… Une rumeur qui a pu se frayer un chemin jusqu’aux confins des royaumes de cœur, jusqu’à Atlantica, rien que pour ça, elle méritait que le gardien s’y attarde. Depuis l’enlèvement du Roi Mickey, depuis qu’il leur avait été rendu par un pur coup du hasard, Firion essayait désormais de prêter plus attentions aux mondes de l’extérieur. Car cela avait été son erreur, sa faute, celle de se lancer à corps perdu dans la protection de sa princesse aquatique, délaissant un temps son devoir qu’il possédait encore et toujours envers les autres mondes. Mais, c’était comme ça. Le mal avait été fait, et il en avait tiré de douloureuses leçons, comme à chaque fois.

Une rumeur… qui singulièrement lui arriva brut, sans déformation : « la clé pour sauver les mondes se trouve au manoir Oblivion». Le triton l’entendit de la bouche même de Sébastien, proche conseiller du Roi de l’océan et ami de sa princesse. L’oreille attentive du royaume, en somme. Le manoir Oblivion… la clef… tout cela faisait écho à sa formation de gardien. Ce monde étrange où y pénétrait rendait vulnérable à la perte de mémoire, ce monde autrefois sous la garde de ceux que l’on nomme à présent la Confrérie Obscure… ses ennemis. Et cette clef, se pourrait-il ? Dans cet univers si différent du sien, ce simple mot revêtait une dimension tellement symbolique. Il se devait d’aller vérifier. De suite, il fut tiraillé par un choix : celui de rester auprès d’Ariel, pour la protéger de la menace planante des ténèbres ou celui de revêtir une nouvelle fois sa lourde armure, pour repartir au plus près du danger, en première ligne. Alors que cette idée émergeait de son esprit, il sourit doucement. Le choix serait facile pour lui au final. Si facile. Soldat était le nom qu’il se donnait, sa fonction. Et un soldat, cela se doit d’aller au front. Sans plus attendre, il alla en informer son Roi, il alla en informer sa fille, il alla en informer les gardes du monde, désormais, ils allaient devoir faire sans lui, du moins pendant un petit moment. Ceci fait, il regagna son vaisseau qu’il n’avait pas emprunté depuis des mois et des mois et, recouvrant l’usage de ses jambes, se prépara. Il enfila son armure et, une par une, il intégra sa panoplie d’arme à sa tenue avant d’agrémenter le tout de sa cape bleutée. Point d’habit de civil pour le Soldat, sa mission ne se finirait sans doute jamais. Ah, qu’importe, il acceptait ce sacrifice. Temps que cela permettait à un autre de ne pas avoir à le faire.

Il posa son vaisseau en bordure du manoir et sans attendre, y pénétra. La rumeur était nébuleuse sur la localisation de cette ‘clef’, Firion savait jusque qu’il devait allait aux étages inférieurs. En bas, toujours plus bas, ça ne voudrait pas cette descente lente d’agonie vers le pandémonium, mais…Ces murs blancs, cet endroit aseptisé ne lui disait rien qui vaille. Il savait qu’une apparence douce et propre pouvait cacher le plus noir des cœurs. Sur ses gardes, le gardien, sa main placée sur la garde de son épée longue, descendit jusqu’à atteindre le 6^ème sous-sol. Ici, non plus, rien ne changeait. Les pièces vides et immaculées se succédaient sans rien pour les garnir si ce n’était que le lourd bruit de ses pas.

La discrétion n’avait jamais vraiment été son fort. Difficile d’avancer en silence lorsque l’on est couvert d’un lourd attirail de métal. De toute façon, si cela pouvait attirer l’attention des ténèbres sur lui…ce ne serait qu’un bonus. Après tout, il était un gardien, autant une cible qu’un protecteur. Et c’est au détour d’un couloir, il tomba sur lui. Un jeune homme, d’environ son âge, blond et un regard d’émeraude à la fois mature et serein. Il portait une tenue simple de rouge et de noir et pourtant, il dégageait quelque chose. Cette chose que l’on émane au terme d’heures innombrables d’entrainement. Oui, ce jeune humain avait l’air ‘normal’ mais, en réalité, il était clairement sur ses gardes. Si le gardien avait le malheur d’entrer dans son périmètre, il le savait, cela n’augurerait rien de bon pour lui. Et pourtant, il n’était même pas armé.

Le gardien se stoppa à bonne distance de lui, son regard marron scrutant ce qui pourrait être un nouvel adversaire. Une main toujours sur sa garde, l’autre venant frapper lentement l’emplacement de son cœur, il opta pour une présentation de sa voix assurée plutôt que de faire parler le métal.

« Je suis Firion, Gardien auprès de sa majesté, le Roi Mickey. » Il savait ce nom connu et respecté parmi ses alliés potentiels, tandis qu’il était craint et haïs au milieu de ses ennemis. « Je suis à la recherche de la ‘Clef’ qui sauvera les mondes » Il se relâcha quelque peu et lui sourit, sans pour autant baisser sa garde, se disant qu’il devait avoir l’air bien solennel. « Etes-vous ici pour les mêmes raisons ? »

L’heure n’est pas vraiment à la rigolade ni même à flâner à dos de cadavre. J’ai cette manie de tendre l’oreille à la moindre petite chose étrange. Au moindre acte suspect. Je dois avouer que ma nature me fait défaut des fois. Je me retrouve à chevaucher Hadès. Le guidant vers une destination peu connu pour moi. Il faut avouer que je ne passe pas mon temps de princesse dans un domaine obscure. Déjà je ne veux pas mourir puis tomber sur des Sans-Cœurs n’est pas absolument pas mon objectif. Pourtant maintenant, la curiosité est tellement plus importante. Cela devient presque navrant. Poussé par un désir et non par sa tête. Ce n’est pas la première fois et encore moins la derrière !

Avant de partir tout de même, j’ai pris de quoi passer inaperçu. Déjà que c’était ainsi de base alors là, autant dire je deviens un fantôme ! Enfin, quoi qu’il en soit, l’idée est là, je n’ai aucune envie de m’attirer des foudres. Un pantalon de tout ce qui a de plus banal en marron, des gants et une tunique à capuche pour cacher ma chevelure de feu ainsi qu’un col assez haut pour éviter d’entre voir ma marque et j’ai sauté sur Hadès. Quatre choses à faire et à respecter : Aller, regarder, analyser, agir. Trois verbes du premier groupe… Pitié ! Je ne viens pas de dire ça ? Je lâche un soupire. Décidemment, partir à l’aventure depuis Oerba est quelque chose que je n’apprécie pas trop. Enfin ! Je suis en route. C’est le principal.

La destination ? Le Manoir Oblivion. On raconte que l’intérieur est blanc. Pas blanc comme la neige, ni comme un nuage mais blanc blanc. Pure et déstabilisant. En même temps, voir un lieu comme celui-ci ne doit pas être de tout repos. Mais bon, je verrai bien ! Il ne m’a pas fallu des heures non plus pour y arriver. Mais je dois dire que j’ai un peu mal aux fesses. Tout en me massant ce dernier, je m’avance aux grilles et regarde l’extérieur, rien de particulier. Je laisse mon griffon flâner au grès de ses envies et je rentre. La rumeur disait quoi déjà ? Ah oui ! Elle ne précise pas ! D’un haussement d’épaule, me voilà dans le manoir à errer comme une âme en peine. Seule. Entourée de murs blancs. La rumeur disait vrai sur ce coup là ! Mais seu… Attendez. J’ai une drôle de sensation au fond de moi… L’impression, la sensation de ne pas être seule. Ni une ni deux, j’étends mon pouvoir. Oui ! Sans attendre, je cherche le moyen de me mener à eux. Le trouvant, je me dépêche sans pour autant signaler ma présence. Il y a une voix au loin, masculine. Je continue d’avancer et arrive à attendre une question. La dernière avant qu’il ne se taise. Je jette un œil discret deux hommes. Mise à part celui en armure l’autre à l’air plus calme moins sur la défensive. Je ne sais pas pourquoi je prends les devants mais je ne laisse pas le blond répondre.

- Je crois que nous sommes tous ici pour "ça"…

Dans les
profondeurs ~

Depuis quelques temps, une rumeur tourne à travers San Fransokyo. Enfin, je ne pense pas qu’elle tourne dans tout mon monde, mais elle est au moins parvenue jusqu’à moi et mon groupe. Après tout, c’est nous qui veillons sur le maintien de la Lumière, ici. Nous ne laisserons jamais notre monde tomber entre les mains des Ténèbres, jamais, vous pouvez me croire ! Bref, pour en revenir à cette rumeur… « La clé pour sauver les mondes se trouverait au Manoir Oblivion. » Ça a intrigué, mes amis et moi. Une clé pouvant nous permettre de sauver tous les mondes ? Le Manoir Oblivion ? Est-ce l’un des mondes ? Il me semble en avoir juste légèrement entendu parler. Oui, oui, quand j’ai été à Traverse Town. Il s’agirait d’un Manoir qui joue beaucoup sur les souvenirs…

Enfin peu importe. Si cette clé permet de sauver les mondes, on ne peut pas laisser les Être des Ténèbres l’acquérir ! C’est pourtant évident ? Qu’adviendra-t-il de San Fransokyo s’ils déchaînent le pouvoir de cette clé ? Je refuse que mon monde soit envahi par les Sans-cœur ! Le souci reste… comment se rendre au Manoir Oblivion ? Mon portail interdimensionnel choisit toujours un monde aléatoirement. De plus, il ne peut téléporter qu’une personne, sinon, ça puise trop d’énergie et s’il n’est pas rechargé, les personnes envoyées seront incapables de revenir. Toutefois, après délibération avec mes camarades, nous avons décidé de tenter le coup et de nous rendre au Manoir.

Évidemment, en tant que créateur du portail interdimensionnel, je suis chargé du voyage. Avant mon départ, je tente une reprogrammation du portail afin qu’il puisse lire mes pensées et ainsi peut-être me mener correctement jusqu’au Manoir. Une fois prêt, j’embarque mes Micro-robots et mon Neurotransmetteur dans un sac, puis go. Le voyage à travers les mondes se révèle un peu plus lent que les précédentes fois, probablement dû à l’ajout de code. Et j’atterris dans une salle totalement blanche. Je n’ai pas la moindre idée d’où je suis arrivé. Est-ce le Manoir Oblivion ? Suis-je chez des gens ? Je ne sais pas. Je me relève, parce que j’ai atterri par terre, comme d’habitude, et j’emprunte la première porte qui me tombe sous la main. Bah oui, pourquoi se déranger même si c’est chez des gens ? Des escaliers dirigent vers le bas. Un sous-sol ?

Bon. Autant essayer. Je verrai bien où ça me guidera. Ainsi donc, je descends plusieurs escaliers, non sans mal car j’ai l’impression d’oublier quelques trucs importants en chemin. Mais je n’y prête pas suffisamment attention pour m’arrêter. Arrivant devant une porte, et d’après le nombre d’étages descendus, je suis au 6ème sous-sol. J’entends du bruit derrière la porte. Ou plutôt, des voix. Intrigué par le fait qu’il y ait peut-être des gens ici pouvant me renseigner sur où je suis, j’ouvre la porte pour tomber sur deux hommes et une femme largement plus âgés que moi. Largement. L’un semble être un simple adulte, bien qu’il paraisse sur ses gardes, tandis que l’autre porte une grosse armure et une épée. Quant à la femme… bah je ne sais pas quoi dire sur elle.

« Dites, cet endroit appartient à l’un d’entre vous ? »

Pour les formules de politesse, on repassera comme toujours… Mon grand frère se plaignait constamment de mon manque de sociabilité avec les autres. Mais ce n’est pas ma faute si les autres sont tous idiots.

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La première silhouette qui émergea des escaliers fut celle d’un homme. Ou plutôt, d’un soldat. Son armure était comme une seconde peau recouvrant son corps, et sa main posée sur le pommeau de son épée manifestait une tension ostensible. Une certaine distance séparait les deux hommes, dont les regards se croisèrent un instant. Puis, solennel, l’inconnu déclina son identité. Firion. Un gardien aux ordres du Roi Mickey. Ce n’était que des mots. Il n’avait aucune raison de le croire. Pourtant, sa voix semblait sincère. Et à bien le regarder, il semblait être un homme de confiance. Imperceptiblement, les épaules d’Ethan se relâchèrent, décidant de croire ce mystérieux gardien. Celui-ci lui avoua être à la recherche de la Clef, avant de lui accorder un sourire, et de demander à Ethan s’il était ici pour la même raison. Le jeune homme lui répondit d’un sourire, mais avant que les mots ne sortent de sa bouche, une seconde voix résonna dans la pièce. Le regard émeraude d’Ethan se tourna immédiatement vers cette nouvelle silhouette, bien plus discrète que son prédécesseur. Son visage était recouvert d’une capuche, mais au son de sa voix, Ethan devina que c’était une femme. Néanmoins, elle avait raison. Ils se retrouvaient à l’endroit même où convergeaient les rumeurs. Difficile de croire à un coup du sort.

« Il semblerait, répondit-il à la jeune femme d’une voix calme. »

Elle s’était ouvertement présentée aux deux hommes, et même si elle avait écoutée quelques bribes de conversation, Ethan avait du mal à la considérer comme une ennemie. Toutefois, une dernière présence vint achever ce tableau, coupant court aux réflexions du jeune homme. Quelques bruits firent échos dans la pièce, et doucement, la porte pivota. Derrière, Ethan remarqua la silhouette d’un garçon. Jeune, beaucoup trop jeune pour errer ici sans être accompagné. Pourtant, il ne semblait pas inquiet de sa situation, se contentant de demander ouvertement si l’un des protagonistes ici présents était le propriétaire des lieux. Son comportement était comme teinté d’un certain dédain, ou peut-être simplement de restes d’innocence. Pourtant, lui non plus n’était sûrement pas ici par le fruit du hasard. Néanmoins, Ethan lui adressa un sourire.

« Non, répondit-il à l’attention du garçon qui venait juste d’arriver. Nous cherchons quelque chose. Tu ne devrais pas traîner dans les parages, c’est un endroit dangereux. »

Mais il était intimement convaincu que ses paroles n’auraient pas le moindre effet. Ethan reporta son attention sur Firion et la jeune femme. Ils étaient quatre étrangers, se retrouvant des les tréfonds du Manoir. Son regard passa sur les différents protagonistes. Puis il expira, se relâchant légèrement, décidant de briser la glace.

« Je m’appelle Ethan. Moi aussi, je suis venu quand j’ai entendu parler de cette rumeur au sujet de cette clef, confirma-t-il en posant son regard sur Firion. Puis, il leva son regard vers la jeune femme, lui adressant un sourire amical. Je voulais vérifier cette histoire moi-même. Apparemment, je ne suis pas le seul. Il marqua une pause, avant de regarder l’escalier menant aux étages inférieurs. … Il reste encore des étages. Et on serait sûrement plus en sécurité en restant ensemble. »

Il avait terminé sa phrase en regardant les différents protagonistes en présence. Il ignorait qui ils étaient, ainsi que leurs intentions. Pourtant, peut-être par instinct, il avait décidé de jouer la carte de l’honnêteté. S’ils étaient venus jusqu’ici, ils devaient partager le même but. La question était de savoir s’ils seraient aussi faciles à convaincre que lui.

Ce jeune homme n’était pas n’importe qui, il en était convaincu. Il ne savait pas comment l’expliquer…l’instinct du guerrier, peut-être, celui qui vous murmure au creux de l’oreille quand être sur ses gardes et quand la relâcher. Et pour l’instant, Firion avait encore sa main collé à elle, d’une de ses armes liées à lui par le sang. Oui, il avait sa main sur son épée, mais, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il aurait très pu se saisir de l’importe laquelle de ses amies de métal. Hache, Arc, poignard, sceptre, lance, toutes étaient astucieusement placées pour qu’il puisse s’en saisir rapidement. Mais, seulement si l’hostilité devenait concrète, et non intangible. Lorsque le jeune blond lui adressa un sourire, il se rassura un peu. C’est alors qu’une autre personne fit irruption dans la pièce, répondant à sa question. Une femme, c’est ce que lui disaient sa voix et ces quelques cheveux roux qui s’échappaient de sa capuche relevée. Un moment, et à cause de cela, le gardien crut qu’il s’agissait de sa princesse, qui aurait une fois de plus désobéit à ses ordres. Il scruta alors l’étrangère avec un peu plus d’insistance, avant de conclure qu’il ne s’agissait pas d’Ariel.

Une chose était sûre, ni l’homme, ni la femme ne dégageait un soupçon d’hostilité. C’était même tout le contraire. Certes, ils étaient plus ou moins sur leur garde, mais dans ce lieu si dangereux, c’était naturel. C’est alors qu’à nouveau, des bruits retentirent au derrière d’une porte toute proche. Et c’est à l’encadrement de celle-ci qu’apparut ce que Firion aurait aimé ne jamais voir se balader ici : Un jeune Garçon. Très jeune garçon… Dont les restes de l’enfance, dont la franchise teintée d’insolence leur demanda si l’un d’entre eux possédait ce manoir. L’homme lui répondit que cet endroit était dangereux, et il ne put qu’acquiescer à ses paroles d’un mouvement de tête. Puis, il se présenta. Ethan donc, venu enquêter sur la rumeur et le monde de l’oubli. Il affirma qu’il serait plus prudent s’il avançait en groupe. Une fois encore, le gardien ne put qu’être d’accord avec lui. Un jeune homme, une femme et un enfant… aucun des trois ne pouvait être un ennemi. Le gardien relâcha donc son emprise sur son arme, se détendant.

« Ethan a raison, le manoir est dangereux et possède également des propriétés encore plus terrifiantes. Si vous le voulez bien, je vous accompagnerai dans cette enquête. »

Son ton se voulait amical et plus serein, autant que pouvait l’être un soldat sur le sentier de la guerre en fait. Il s’approcha alors du jeune garçon, arrivé un peu plus tard que les autres. Il s’inquiétait de sa présence en ces murs. Il serait de son devoir de le faire sortir d’ici sans une égratignure. En fait, il serait de son devoir de les protéger tous les trois.

« Quant à toi, jeune homme, je ne sais pas ce qui t’a conduit ici, mais j’aimerai que tu nous accompagnes, c’est plus prudent. » il lui sourit. « Je suis Firion, enchanté. » Il tourna alors son regard vers la seule femme de groupe. Au moins, elle était adulte, mais ça ne le rassurait pas plus. « Et toi ? Tu as un nom à nous donner ? »

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Dans les profondeurs.

Quand une rumeur conduit à des rencontres.

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Ainsi, je suis la troisième arrivée. Au moins, je me console sur deux choses : je ne suis pas seule et la curiosité n’est pas que dans mon caractère. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher d’être sur mes gardes alors que les deux devant moi semblent être des gens bien sous tous rapports. Mais l’habit ne fait pas le moine comme on dit. Le blond m’adresse alors la parole et je baisse la tête dans un sourire. Quelques secondes plus tard, une autre voix, bien différente de celles des hommes résonne. Ma tête se tourne vers la source pour tomber sur un enfant. Ou plutôt un adolescent. Je me retiens de tout commentaire. Mais lorsqu’il sa pose sa question Ethan lui répond et je hoche la tête pour affirmer. Ce manoir ne m’appartient pas non plus.

Un silence s’installe entre nous après ça. Sans doute qu’on cherche à se cerner un minimum. Savoir qui est de confiance ou non. Le premier à reprendre la parole est le blond. Il se présente et donne la raison de sa venue. S’en suit les paroles de l’homme en armure. Je me contente de garder le silence pendant que les deux hommes parlent. Je ne vois pas ce que je pourrais dire d’utile en fait. Il confirme ce qu’a raconté Ethan. Je me contente pour ma part de faire quelques pas pour tous les avoir dans mon champ de vision. Prenant ma capuche, je la laisse glisser sur mes épaules pour me découvrir un peu. Celui qui était encore sur la défensive il y a peu de temps s’approche du plus jeune d’entre nous et lui adresse la parole. Je me contente d’écouter. Firion et Ethan donc. À peine a t-il terminé de parler qu’il se tourne vers moi qu’il me demande mon nom. Mon nez se redresse.

- Malia.

Il m’a juste demandé mon nom après tout. Pas mon état civil. Puis de toute manière je ne sais pas qui ils sont. Donc lâcher aussi facilement : « Bonjour ! Je suis Malia ! Princesse de cœur ! Ravie de vous rencontrer ! » Non, ce n’est pas vraiment ce que je souhaite faire. Néanmoins, si c’est primordial, je le dirais. Mais pas avant.

- Vous avez raison. Il faut rester ensemble maintenant puisque je me doute qu’aucun d’entre nous ne va partir d’ici sans avoir trouver la réponse à cette rumeur…

Hors-sujet.

Dans les
profondeurs ~

Hum… c’est bien ce que je me disais. Ce sont tous des idiots pour répondre aussi facilement alors que vraisemblablement, aucun d’entre nous ne se connaît. Bien, en tout cas, ce bâtiment ne leur appartient pas, de ce que j’ai compris. Le blond sur la défensive précise que l’endroit est dangereux approuvé de près par l’autre homme lourdement armé, qui précise que ce lieu est un manoir. Merci, je n’avais pas remarqué que c’est dangereux. Néanmoins, ça m’importe peu. Surtout que je sais que je suis arrivé à bonne destination. La programmation a fonctionné, c’est un miracle. La technologie peut vraiment faire des merveilles. Même si je sais que ça ne sera pas suffisant pour empêcher les Ténèbres d’envahir mon monde… C’est pour ça que je le protège.

Quoi qu’il en soit, pour le moment, je dois trouver cette clé. Et si je la trouve… qu’est-ce que je vais en faire ? Je n’y ai pas réfléchi… Peut-être la remettre à ce fameux Roi Mickey ? Enfin, encore faudrait-il que je puisse l’atteindre. Apparemment, de ce que j’entends, ces trois adultes sont aussi venus pour la même raison que moi : la rumeur. Évidemment, elle n’est pas parvenue à San Fransokyo sans être passée par d’autres mondes avant. Je m’en fiche, à vrai dire, de qui l’obtient, tant qu’elle ne tombe pas entre les mains des Ténèbres. Ils n’ont pas l’air d’être des ennemis, donc ils peuvent tout aussi bien la prendre.

Pourquoi ils ne semblent pas être ralliés aux Ténèbres ? Parce qu’ils se sont présentés beaucoup trop vite à mon goût. Le blond ressemblant à un banal civil se nomme Ethan, le guerrier s’appelle Firion – un Gardien de ce que j’ai cru entendre un peu plus tôt – et la jeune femme rousse porte le nom de Malia. Et… quoi ? Attendez une seconde. Vous voulez qu’on fasse équipe pour être sûr qu’on soit tous en sécurité ? Une minute, les deux hommes s’inquiètent pour moi ? De quoi je me mêle ? Je peux me débrouiller tout seul, je n’ai pas besoin d’aide. Arrêtez de tous me traiter comme un enfant. Je sais me défendre aussi, mes Micro-robots ne sont pas dans mon sac juste pour servir de trophée gagné on-ne-sait-où. Je croise les bras, observant tour à tour les trois personnes avant de simplement me détourner d’eux et de déclarer :

« … Merci pour ces infos. Je suis donc bien arrivé au Manoir Oblivion. Par contre, je ne vois pas l’intérêt de faire équipe avec vous. Autant chercher séparément, nous couvrirons plus de surface. »

C’est vrai, après tout. Ce manoir paraît immense. Si nous cherchons tous la même chose, cette mystérieuse clé, ça ne sert à rien de rester ensemble. Mieux vaut fouiller cet endroit chacun de son côté. Nous aurons plus de chance de la dégoter comme ça. En plus, je dois trouver un coin tranquille pour enregistrer la position de ce monde dans le programme de mon portail interdimensionnel. Ils risqueraient de me déconcentrer. Ceci dit, je referme la porte par laquelle je suis arrivé, et je reprends ma descente des escaliers pour accéder au 7ème sous-sol.

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Comme pour donner un sens à cette rencontre fortuite, Ethan avait proposé de faire route commune. Chacun avait sa propre raison de chercher cette clef, mais dans tous les cas, ils seraient plus forts à quatre pour affronter la menace du Manoir Oblivion. La première réponse fut celle de Firion, qui confirma ses propos avant de lui proposer son soutien. Ethan lui adressa un sourire reconnaissant, avant de poser son regard sur la jeune femme. Celle-ci ôta sa capuche, dévoilant son visage fin et ses cheveux roux. De son côté, Firion se dirigea vers le plus jeune du groupe, afin de le convaincre de rester sous sa protection. Puis, le gardien demanda son nom à la jeune femme. Malia. Sans en dire davantage, elle approuva la décision des deux hommes, et se rallia ainsi au petit groupe. Ils étaient désormais trois, et instinctivement, Ethan reporta son attention sur le jeune garçon. Il était le seul à ne pas encore s’être exprimé. Mais quand celui-ci croisa les bras, Ethan devina qu’il allait être plus difficile de le convaincre. Le garçon les remercia, avant de leur annoncer le plus honnêtement du monde que faire équipe semblait pour lui sans le moindre intérêt. Puis, le plus naturellement du monde, le garçon referma la porte d’où il était venu, s’engouffrant dans les profondeurs du Manoir. Machinalement, Ethan porta une main à son visage, soupirant profondément. Le jeune homme lança un sourire désolé à Firion, conscient que ses efforts pour convaincre le garçon avaient été vains. Puis, il reprit la parole.

« On devrait le suivre avant qu’il ne lui arrive quelque chose. De toute façon, nous allons tous dans la même direction. »

Joignant les gestes à la parole, Ethan se dirigea vers la porte menant au septième sous-sol. Mais à mi-chemin, il posa un regard sur Firion. Quelques instants plus tôt, le gardien avait mentionné un détail important. Profitant de ce court instant de calme avant de tenter de rallier l’enfant, il décida de faire tomber le mystère, sa voix se faisant légèrement plus grave.

« Tu as dis que ce manoir possède des propriétés terrifiantes. À quoi doit-on s’attendre ? »

Sur ces derniers mots, Ethan posa un bref regard sur Malia. Le gardien semblait connaître des choses sur cet endroit, mais il ignorait s’il en allait de même pour la jeune femme. Toutefois, ils n’avaient pas le temps de s’arrêter au beau milieu du Manoir pour en discuter, et tout en posant sa question, Ethan arriva face au seuil suivant. Sans attendre, il poussa les portes, dévoilant l’accès menant au septième sous-sol. « Attend nous. » lança-t-il à voix haute, espérant attirer l’attention du garçon. Néanmoins, ils devraient sûrement faire preuve de plus d’aplomb pour espérer le convaincre.

La jeune femme de ce groupe insolite s’avance dans leur champ de vision et, lentement, retire sa capuche avant de répondre à sa question. Malia…Une bien jolie rousse, à n’en pas douter. Son regard marron s’accrocha un instant à sa chevelure de feu, à son regard perçant et assuré. Ce n’était qu’un instant, après tout. Mais il devait bien se l’avouer, elle était une belle femme. Cela n’enlevait en rien cette douce assurance de combattante qu’il ressentait en la regardant. Cela n’enlèverait en rien le respect qu’il avait envers la gente féminine. Ce n’était qu’une simple constatation. Il fut quelque peu rassuré de savoir qu’elle les suivrait dans leur entreprise, il ne se sentait pas tellement de la laisser derrière lui, elle et le jeune homme qu’il tentait de convaincre de les accompagner. Ce dernier justement finit par lui répondre, enfin, par leur répondre, puisque Ethan semblait également du même avis que lui le concernant. Sans demander son reste, les remerciant simplement pour les informations, il tourna les talons et referma la porte derrière lui. Le soldat en resta…interloqué quelques secondes, comme si il n’arrivait pas tellement à croire ce qui venait de se dérouler sous ses yeux. Il avait de l’aplomb ce gamin ! Il ne semblait nullement effrayé par ce lieu étrange et inconnu et apparemment, avait même cherché depuis le début à le rejoindre. Par contre, pas question de le laisser avancer tout seul. Ah ! Quel effronté et quel manque de prudence surtout… Un peu comme lui à ses débuts. Il ne lui en tiendrait pas rigueur, mettant ça sur le compte de sa jeunesse, mais désormais, il en attendrait un peu plus de lui. Il n’était pas qu’un enfant à protéger, soit, s’il voulait avoir sa chance dans le monde des adultes, il l’aurait.

Firion jeta un coup d’œil à l’assemblée. Ethan semblait aussi consterné que lui de cette histoire et proposa de le suivre. La question ne se posait même pas et le soldat lui emboita le pas. En chemin pour rejoindre le fugitif. Il lui posa une question. Ainsi, il ne s’était pas renseigné sur ce manoir avant de venir ? Il s’assura que Malia et lui soient en position de l’écouter avant de prendre la parole. Tout en descendant l’escalier en colimaçon qui les mènerait vers le jeune homme et le 7^ème sous-sol, Il pesa chacun de ses mots.

« D’après les archives des gardiens, non seulement l’endroit est connu pour être l’un des repaires de la confrérie, mais également pour arracher les souvenirs de ceux qui s’y perdent. » Il soupira, avouant la suite un peu comme une faute. « C’est pour ça que personne n’a encore cartographié les lieux. Tous finissent par oublier pourquoi ils sont entrés. »

Il ne chercha pas à minimiser les ‘pouvoirs’ de ce manoir. Non, Il voulait que tous les deux soient bien conscients d’où ils avaient mis les pieds. Si l’un d’eux décidait de s’enfuir, il le comprendrait, même si lui ne comptait pas remontrer à la surface sans cette clef. Il la ramènerait pour son Roi, à qui il avait, sans le vouloir, fait défaut une fois. Un étage de moins, mais encore combien qui les attendait ? Et surtout, où était passé l’enfant ?

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Dans les profondeurs.

La vie vaut la peine d’être vécue.

PV Ethan/Firion/Hiro

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Non, je ne suis pas du genre à vouloir corriger les suicidaires dans l’espèce du gamin. Les voir morts c’est bien mieux. Au moins, ils ne mettent pas en danger le reste de la population ! Je lâche un long et indiscret soupire quand je le vois disparaître. Bon… Je sens qu’il va nous donner du fil à retordre. Si j’avais été Firion, je crois que je n’aurais pas apprécié cet acte. Après tout, on ne sait pas vraiment ce que referme ce manoir. Sans doute des Sans-Cœurs et si c’est le cas, je ne pourrais pas les sentir arriver. J’espère juste tomber sur quelque chose possédant un cœur palpitant. Ne pas croire non plus que j’ai envie de me battre ! Ethan prend alors la parole pour nous conseiller de suivre le gamin.

Le silence auquel ils ont le droit montre à quel point je suis d’accord avec eux. Lorsqu’il se met en marche, je lui emboite le pas dans la seconde en parcourant mon regard sur la pièce. Il y a un bref silence entre nous trois avant que le blondinet ne reprenne la parole en questionnant le Gardien sur le manoir. Puis, il pose son regard sur moi et je me contente de lui sourire faiblement. Les choses évoluant, Ethan ouvre la porte et lance à l’intention de l’adolescent de quoi, on espère, lui faire ralentir l’allure. Nous venons à peine de commencer la descente que Firion répond enfin à la question. Deux mauvaises nouvelles dans la même phrase. On ne peut pas faire pire ! Ce qui me dérange le plus dans l’histoire c’est la partie Confrérie et ce qui me fait lâcher un rire étouffé c’est la partie souvenirs.

Ce n’est certainement pas le fait de perdre la notion du pourquoi et quelques souvenirs qui vont m’arrêter. La lâcheté ne faisant pas partie de mon vocabulaire, je me fraye un chemin entre les deux hommes pour terminer devant eux. Je suis bien décidée à ramener de grès ou de force avec nous. Je descends rapidement plusieurs marches avant de m’arrêter et me retourner vers eux,

- Je m’occuperai du garçon si vous n’arrivez pas à le convaincre.

Je n’en dis pas plus et me contente de faire un signe de tête en reprenant la descente. J’espère juste qu’il va entendre raison avant que je ne me mêle à l’histoire. Nous savons sans doute à nous trois ce qui est dangereux de faire seul. Sans doute Firion plus que moi. Après, Ethan, je ne sais même pas ce qu’il est vraiment… Au détour des dernières marches, nus tombons alors sur le 7ème sous-sol. Mon attention se porte sur la pièce en essayant de chercher le petit solitaire.

Hors-sujet.

Dans les
profondeurs ~

Arrivant le premier au 7ème sous-sol, j’observe la salle toute aussi blanche que les précédentes, ne comportant qu’une porte à l’opposé de là où je me trouve. Je jette un coup d’œil dans mon dos pour écouter les bruits de pas du trio. Vraisemblablement, ils se sont lancés à ma poursuite. Ce n’est pas croyable. Pourquoi ne me lâchent-ils pas ? Je n’ai pas besoin d’être protégé. Si j’avais besoin de l’être, je ne serais pas digne de protéger San Fransokyo avec mes amis. Bon, je reconnais que je ne sais pas grand-chose sur ce manoir, surtout que j’ai l’impression que ces murs blancs m’épient. Mais ce n’est peut-être que mon imagination d’enfant, comme dirait Tadashi. Par contre, je pense qu’ils cachent quelque chose ! Pourquoi peindrait-on tous les murs d’un manoir en blanc ? Donc les habitants de ce manoir sont aussi idiots que les trois autres là-haut, je vois.

Soupirant, je m’avance dans la pièce, me dirigeant droit vers l’unique porte pour simplement poursuivre mon chemin. Je dois semer les trois autres ou je ne serai jamais tranquille. J’arrive rapidement à la porte, et une idée me traverse l’esprit. Mes Micro-robots. J’ouvre la porte et me rends dans l’escalier pour me cacher. Je retire mon sac de mon dos pour sortir le Neurotransmetteur et l’attacher autour de ma tête. Aussitôt, comme un nuage d’insectes qui vient d’être réveillé, une multitude de Micro-robots sortent de mon sac pour se rendre, sous mes ordres silencieux, dans la salle blanche. Et là, au même instant que la fille dénommée Malia met les pieds à l’intérieur, je demande aux Micro-robots de former des Sans-cœurs. Trois précisément.

Peut-être devrais-je profiter qu’ils détournent l’attention et m’enfuir plus bas, au 8ème sous-sol. Mais la curiosité me pique. Je veux observer leurs capacités. À quoi bon me rallier à eux s’ils ne sont pas capables de vaincre trois faux Sans-cœurs ? Ça fait un peu comme un test pour voir s’ils sont dignes de confiance également… En contrepartie, si mes Micro-robots sont vaincus facilement par ce trio, alors ça me prouvera que tout seul, je suis sans défense. Est-ce vraiment une bonne idée finalement ? Tsssk. Pourquoi devrais-je le faire confiance, de toute façon ? Je suis sûr que je peux me débrouiller tout seul, même s’ils battent mes Micro-robots.

« J’ai pas besoin d’être accompagné. Je suis plus un enfant. Moi aussi, je peux me battre. »

Marmonne-je, toujours caché dans l’escalier, jetant des coups d’œil dans la salle, attendant qu’ils arrivent tous pour que le combat débute. Il allait falloir que je gère les trois fausses créatures en même temps. Heureusement que j’ai l’habitude d’utiliser mes Micro-robots.

Messages : 638 Date d'inscription : 17/09/2015 Pièces d'or : 718

Les grandes portes du sixième sous-sol coulissèrent, dévoilant un passage accompagné d'une nouvelle série de marches. Chaque étage ressemblait déséspérement au précédent, les salles se succédant dans une éreintante monotonie. Prudement, Ethan foula les premières marches. Ils ne devaient pas perdre de temps. Le jeune garçon était déjà loin devant, et à en juger par le silence qui avait succédé aux paroles d'Ethan, il n'allait certainement pas les attendre. La petite équipe avait tout juste amorcée sa descendante, quand Firion répondit à la question formulée un peu plus tôt par Ethan. Deux choses étaient donc à crainte en ces lieux : la Confrérie Obscure, et la disparition progressive et leurs souvenirs. Une expression plus sombre passa sur le visage d'Ethan, qui sembla tout à coup bien sérieux. Il accusa ces informations le temps de quelques secondes, dans un silence légèrement pesant. Puis, inspirant profondément, il regarda brièvement ses deux compagnons. Malia ne semblait pas décontenancée par la nouvelle, et Firion avait pleinement conscience de la situation. Doucement, le visage du jeune homme retrouva une expression paisible, une lueur déterminée dans le regard.

« Même si nous oublions la raison de notre venu, nous savons que nous avons quelque chose à faire ici. Quelque chose d'important. Si nous arrivons à nous en convaincre, perdre nos souvenirs ne nous arrêtera pas. »

Poursuivant la descente, Malia ne tarda pas à prendre la tête du groupe. Puis, quelques marches plus bas, elle se retourna pour annoncer qu'elle s'occuperait du garçon, si cela était nécessaire. Ses paroles restèrent vague, et durant un instant, Ethan se demanda ce qu'elle avait derrière la tête quand elle parlait de « le convaincre. ». Pourtant, il devait bien constater sa force de caractère, et affichant un bref sourire, Ethan acquiesça d'un signe de tête, décidant de lui faire confiance pour gérer la situation.

Finalement, leurs pas les menèrent droit au septième sous-sol. Une grande pièce blanche, similiaire aux précédentes. Et pas la moindre trace du garçon. Ethan allait prendre la parole, quand il remarqua la masse rampante qui était en train de s'agglutiner de l'autre côté de la pièce. Cet étrange agrégat gonfla encore et encore, jusqu'à prendre une forme physique bien familière. Des Sans Coeurs. Pourtant, quelque chose semblait étrange. Aucune trace des ténèbres dont ils auraient pu émerger. Et même leur apparence était étrange, comme une masse grouillante et grésillante.

« Restez sur vos gardes. Quelque chose n'est pas normal. »

Pourtant, il fallait bien vaincre ces nouveaux adversaires. Et toujours pas de trace du garçon. Ethan se demanda durant un instant s'il lui était arrivé quelque chose, avant de se raviser. Cette pièce ne présentait pas la moindre trace de lutte, et encore moins des traces qu'auraient provoqué une éventuelle blessure. Retrouvant tout son calme et son sérieux, Ethan décida de passer aux choses sérieuses. Trois créatures leurs barraient la route. Une chacun donc. Doucement, il tendit sa main. Et elle apparue entre ces doigts. Une lame longue, dont la garde était composée de deux ailes, l'une blanche comme la neige, l'autre noire comme la nuit. La lame était semblable à celle d'une épée, et en son bout, sur le revers de la lame, une fleur de lys en guise de panneton. Une Keyblade. Elle avait cette aura étrange, difficile à déchiffrer. Sans attendre, Ethan s'élança. La lame frappa de plein fouet la première créature. Pourtant, ce ne furent pas des ténèbres qui se dégagèrent, mais plutôt une gerbe d'étranges petites particules. Il avait vu juste. Et cette chose semblait capable de se reformer. Il n'attendit pas davantage d'explications, et tendant sa main gauche devant lui, il laissa un trait de lumière jaillir hors de sa paume, transperçant la créature. Puis, espérant mettre cette chose hors d'état de nuir, il bondit dans sa direction, tailladant son adversaire de deux coups obliques. Puis, il se recula, inspirant profondément. Il n'avait pas retenu ces coups, bien décidé à ne pas perdre de temps. Ils ignoraient encore où se trouvait l'enfant, et même si ces choses l'intriguaient, il n'avait pas de temps à perdre.

Firion avait beau être un soldat plus qu’habitué aux missions de front, celles de la dernière chance, les plus dangereuses –et suicidaires de surcroit-, il n’était pas venu fouler ces salles blanches de monotones sans se renseigner au préalable. Grâce à la lumière, il se souvenait bien de ses classes de Gardiens, celles où on lui enseigna une foultitude d’informations sur les mondes connus. Ténèbres, lumière, cœur, neutre, il en existait tellement… Il est vrai qu’il ne pouvait plus compter sur… sur… qui déjà ? Sur… cet ‘informateur’… qui renseignait l’armée rebelle de son monde… C’est donc avec sérieux qu’il énonça les ‘règles’ de ce monde étrange. S’il ne redoutait pas une confrontation avec la confrérie –puisqu’il était en son devoir de les affronter- perdre ses souvenirs était un élément autrement plus grave. Heureusement pour lui, et sans le savoir, il s’était préparé à ce genre d’éventualité bien avant son arrivée dans l’Ordre de Disney Town. Ainsi, ne parcourait-il pas les mondes accompagné de son fidèle ‘journal à la rose’ ? Celui où il avait inscrit à l’encre noire et de sa main tant de détails importants sur son existence précédente. Si, ça et…un autre objet. Plus secret. Plus intime. Il n’oublierait jamais son devoir et ces promesses d’enfant faites à lui-même. Néanmoins, il n’en était peut-être pas de même pour ses compagnons d’infortunes. Tout en leur laissant le temps de digérer cette nouvelle, il jeta, le plus discrètement possible, un coup d’œil pour voir leur réaction. Après tout, il connaissait si mal ces aventuriers et son passé lui avait appris à devoir parfois se méfier de sa propre famille. Ethan sembla accuser le coup, assimiler et intégrer ses mots, mais n’avait aucunement l’intention de faire machine arrière. Malia, quant à elle, restait égale à elle-même, avec ce petit sourire en coin. Peut-être savait-elle déjà tout ça.

Et le jeune homme prit la parole, réaffirmant sa volonté inébranlable qui se reflétait dans son regard émeraude. Firion sourit et acquiesça. Il ne pouvait être que d’accord avec ces mots et, puisque lui avait pris soin de noter sur papier ces ‘nobles raisons’, il ne manquerait pas de les leur rappeler si jamais ce manoir venait à les leur arracher.

Prenant les devants sur cette descente si semblable aux précédentes, la jeune rousse leur annonça qu’elle s’occuperait du garçon, si celui-ci continuait à leur échapper et ne semblait pas revenir à la raison. Ah ! Intérieurement, cela amusa le soldat. Une femme forte avec son petit caractère… tout ça le ramenait en arrière, si loin en arrière… Une certaine capitaine pirate peut-être. Soit, il ne s’opposerait pas à sa proposition et était même curieux de voir ce qu’elle réservait au petit fugueur. Ethan parut être d’accord avec cette situation et, pour briser le silence, ce fut donc au gardien de lui répondre.

« Fait donc, je pense qu’on a tous vu l’efficacité de ma méthode. »

Même dans cette situation assez grave –ils étaient tout de même au beau milieu d’un lieu connu pour être un repaire des ténèbres et à la recherche d’un jeune garçon partit en solitaire !-, et si au début de cette rencontre, il avait semblé fort sur ses gardes, Firion était maintenant plus détendu. L’habitude, sans doute. Ce n’était jamais bon de rester crispé trop longtemps. Être attentif et prudent était plutôt naturel chez lui, mais il ne dosait pas ces traits à l’outrance. Pas question d’user ses nerfs.

Enfin, la volée d’escalier se stoppa et d’une salle immaculée, ils pénétrèrent dans une autre, identique, monotone. Pour sûr, l’architecte de cet endroit aimait que son œuvre soit carrée. Quelques pas et une tâche, noire comme l’encre, mouvante, pas naturelle, vint perturber la blancheur lisse du lieu. Une phrase de mise en garde, un coup d’œil sur cette flaque onyx qui prit la forme fort trop connue de trois ombres voraces, il ne lui en fallut pas plus pour engager le combat.

Le soldat adopta donc sa position d’attaque, fort peu commune, puisqu’il se ramassa légèrement sur lui-même. Ainsi courbé, et ce n’était pas visible pour l’œil non aguerrit, il avait accès rapidement et de gestes efficaces à l’ensemble de sa panoplie d’arme, et surtout à ses armes de jet. D’un mouvement vif, il s’empara de deux poignards de sang, placé sur ses mollets et les ficha dans les yeux de la créature. Son intention était autre, pas seulement de la harceler à distance, mais plutôt de l’amener à lui. Une courbure de poignet et les deux cordes d’or, forgée de magie brute, se rendirent visibles, liant ses armes et ses mains. Il tira d’un coup sec et, dans le même mouvement, précis, sans fioriture, dégaina sa lame fine et acéré. Un coup oblique, c’est ce qu’il avait prévu, mais, à mi-chemin, l’ombre de désagrégea d’une manière si inhabituel qu’il en stoppa net son mouvement. Seuls ses poignards lui revinrent, qu’il logea dans les encoches de ses jambes. Ça, ce n’était pas des ténèbres… Il combattait les sans cœurs depuis des années, et ça, ce n’était pas des ténèbres… Plus dangereux ? Car la créature se reforma sur le sol, à partir de ce nuage évanescent. Il ne pouvait la faire venir à lui ? Soit, il viendrait à elle alors. Son épée toujours en main, il s’élança pour mieux la fendre verticalement, de haut en bas. Mais, une nouvelle fois, elle se reforma, comme si de rien n’était.

Firion recula de quelques pas, rengainant sa compagne de sang dans le même geste. Il supposa que Les attaques physiques produiraient toutes le même résultat. Il pesta un instant contre cet état de fait. Il était si peu doué en magie… Voire même, pas du tout. Puisqu’être un mage signifiait, dans son monde, être béni d’un don qu’il fallait développer depuis le plus jeune âge. Autant dire que dans sa vie de citoyen modeste, on n’avait même pas prit la peine de vérifier ce ‘don’. Soit. Les années, et surtout la guerre, lui avait appris à pallier à ce problème. Atteignant son dos de sa main droite, il récupéra un sceptre en bois sombre et noueux. Court, léger et fiché d’une gemme violette en son sommet, il le pointa vers son ennemi désigné et souffla doucement le nom du sort qui scellerait cette rencontre.

« Foudre »

La gemme s’alluma d’un feu intérieur et, libéra la magie brute qu’elle contenait en un crépitement caractéristique. L’instant d’après, il libéra le sort, dosant sa puissance pour ne pas blesser ses deux compagnons. Un éclair jaillit du sceptre et frappa le petit corps rond de la supposée engeance des ténèbres… qui s’effondra sur lui-même en un amas noir et granuleux. Il rangea son arme, assez tôt pour jeter un regard au combat que menait Ethan. Un trait de lumière, un revers de lame et la créature se tût à son tour. Lame ? Il ne portait aucune arme il y a encore quelques instants, Le Gardien en était persuadé. Une épée ? C’est ce qui semblait à première vue, une épée qui aurait pu être digne des forges de Tobul, mais l’ornement proche de la pointe, fioriture qui aurait fait bondir le vieux forgeron, en signifiait la nature réelle. Keyblade. Un porteur. Un élu de la lumière, qui avait son cœur lié à l’arme fabuleuse pourfendeuse de ténèbres. Etonnant, ils étaient si rares… mais il avait la preuve sous les yeux. Les élus étaient des alliés sur lesquels les gardiens pouvaient toujours compter. Du moins, c’est ce que racontait son Roi. Après tout, il possédait également le même don. C’était très rassurant pour le gardien, car cette lame sous-entendait presque par sa simple présence, qu’il avait un allié tout désigné dans ce lieu. Mais Firion décida de ne pas épiloguer là-dessus. Les élus étaient rares, et cachaient souvent cet état aux yeux des mondes. Pour ne pas être pris pour cible, sans doute. Simplement, il lui signifia d’un geste et d’un regard, accompagné d’un sourire, qu’il avait très bien compris de quoi il s’agissait.

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Sans-coeur

A peine le petit groupe s'était débarrassé de ces fausses ombres faiblardes que quatre vraies sans-cœurs, cet fois, firent leur apparition. Il s'agissait d'Invincibles des créatures redoutables au combat. En plus de manier leurs épées à la perfection, ils n'hésitent pas à utiliser leurs queues ainsi que leurs ailes comme une arme. Ces appendices étant aussi tranchant qu'un rasoir, il fallait y faire très attention et ne pas se focaliser uniquement sur leur épée. Mais bien plus embêtant pour le groupe ceux ci pouvait faire appel aux forces des ténèbres donc il devait s'en débarrasser assez vite s'ils ne voulaient pas se retrouver avec une armée de sans-cœurs aux fesses. Les deux premiers s'attaquèrent aux groupes tandis que le troisième se dirigeait vers la cachette de Hiro. Quant au dernier Invincible, il se chargeait d'invoquer des petites ombres basiques ! Une chose est sur le groupe allait devoir redoublés d'efforts s'il voulait les éliminer efficacement et rapidement.

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détails

Dans les profondeurs.

La vie vaut la peine d’être vécue.

PV Ethan/Firion/Hiro

Ʃkaemp はは ™

L’idée même que je sois celle qui essaye de raisonner le plus jeune d’entre nous passe assez bien. Franchement, j’avais pensé que Firion allait remettre une couche pour essayer de le convaincre une deuxième fois. Pourtant c’est tout autre. Je dois avouer qu’un voile de surprise passe sur mon visage de de disparaître rapidement. Soit ! Je reprends la marche donc la marche vers le niveau inférieur.

J’ai cru, pensé voir même espéré que l’adolescent aurait été facile à avoir. Pas le genre à fuir comme un enfant. Pourtant, que je suis surprise, notre arrivé au 7ème sous-sol s’avère être simple et sans encombre. Le pire ? Pas la moindre présence de celui qu’on cherche. Puis le pire du vraiment pire ? Trois Sans-cœurs. C’est une blague là ! Je grimace malgré moi en les regardant. Bien évidemment, je n’ai ni emmener mon arc, ni même des poignards ou une épée ou quoi que soit d’autre que mes petits poings de frêles princesse, enfin si. J'ai un stylet caché sous mon haut, dans ce que j'appelle : la meilleure invention, le soutien-gorge ! Génial ! Je me vois très mal essayer de le récupérer en fait. Perdu dans ma seule pensée, j'entends quand même Ethan nous demander de rester sur nos gardes, je hoche la tête lorsqu’il termine en disant que quelque chose n’est pas normal. C’est vrai. L’atmosphère n’est pas du tout comme d’habitude face à des Ténèbres. Du moins, je le sens ainsi.

Restant en arrière, je regarde les deux hommes se préparer au combat. Le blond invoque une épée. Le genre que je n’aimerais pas avoir dans le corps. Je le regarde en silence, les bras le long du corps en espérant trouver une solution à mon problème. Je lâche malgré moi un rire de surprise quand il frappe le premier Sans-cœur. Alors comme ça, c’est un faux ? Pas de quoi être effrayé maintenant ! Du rire, je passe à la grimace. En fait, il se reconstitue normalement. Néanmoins, Ethan ne reste sans rien faire et son adversaire termine en charpie bien rapidement. Lorsqu’il termine, je m’approche de lui et pose une main sur son épaule, comme pour le félicité de son acte. Mon attention se porte alors sur Firion. Lui aussi vient de finir. Je suis donc la seule à ne pas avoir touché à mon jouet. À vrai dire, ne sachant pas vraiment comment avoir le mien, je grimace. Je ne peux pas utiliser mon pouvoir du Cœur. Je ne sais même pas comment ça peut fonctionner ! Puis la Nécromancie sur des choses non-humaine… Oh et puis. Prenant mon élan, je fais en sorte de faire voler la fausse chose contre le mur. Elle ne vole pas en éclat mais je n’attends pas vraiment et part l’écraser et après un rapide aller-retour sous mon haut, j'enfonce ma petite arme dans sa tête pour la faire voler un peu plus loin. Après tout, n’étant pas des Ténèbres, je n’ai pas spécialement peur.

La chose grouillante rendant l’âme après le dernier passage de mes pieds, je me retourne vers les deux autres combattants et m’approche avec un léger sourire. À peine est-ce que je termine près d’eux que cette fois et pour de vrai, des traces de Ténèbres gâchent le paysage blanc. Cette fois je me décompose littéralement sous la vue des quatre vrais Sans-cœurs loin d’avoir une tête accueillante. Pitié ! Deux sur quatre s’approchent de nous, un appel d’autres ombres et le dernier nous tourne le dos. Comment ça se fait ? Je fronce les sourcils. Pas de trace de notre jeune âme et pourtant, l’amas noir se dirige vers l’escalier du 8ème sous-sol. Sans savoir pourquoi, je donne une tape sur les épaules des deux hommes avant de faire un écart en évitant au passage les épées de nos ennemis. Trouvant à terre les restes d’un faux Sans-cœur, je ne prends pas la sécurité de mon geste et un petit bloc termine par s’écraser dans le dos de la bestiole.

- Attaque-toi à quelqu’un de ta taille espèce de démon !

Suicidaire ? Oui un peu. Le Sans-cœur se tourne vers moi mais je n’ai même le temps de faire quelque chose que de petites ombres se mettent à foncer droit sur moi. J’espère que ce n’est pas mon cœur de princesse qui les aimante à moi… Cette fois, pas de place à la bienséance, ma main termine dans mon col et je sors de nouveau mon stylet que je brandis devant. Je n'ai que ça pour m'aider. Après tout la Nécromancie ne fonctionne pas sur des non vivants...

Hors-sujet.

Dans les
profondeurs ~

Ainsi donc, j’ai créé trois faux Sans-cœurs à l’aide de mes Micro-robots face aux trois adultes dans la salle d’un blanc immaculé. Moi, depuis l’escalier, j’observe le petit groupe arborant un air sacrément surpris en tombant sur les trois fausses créatures. Ils sont tombés dans le panneau ! Enfin… plus ou moins. D’abord surpris, ils semblent maintenant assez perplexes. Probablement à cause du bruit ressemblant à une espèce de grouillement métallique et au fait qu’aucune marre ténébreuse n’apparaisse sous eux. De plus, on ne ressent pas cette présence des Ténèbres comme avec de vrais Sans-cœurs. Oui, c’est vraiment flagrant, il faut bien le reconnaître. Je fais avancer les trois « Sans-cœurs » de quelques pas vers eux, cherchant à les forcer à se défendre. Et ça finit par fonctionner.

Le blond, nommé Ethan, juste en tendant sa main, matérialise une longue lame dans sa main avant de s’élancer sur l’une des fausses créatures. J’en reste bouche-bée devant cette apparition incroyable. Mais je me ravise très vite et soupire légèrement. Encore de la magie, je suppose. Je déteste la magie. Les gens qui la contrôlent se croient tellement puissants avec. Ça m’énerve. La technologie est bien plus intéressante ! Je suis certain qu’elle peut surpasser la magie ! Alors arrêtez de faire vos crâneurs grâce à votre magie ! Quoi qu’il en soit, le blond à l’épée magique affronte l’un des amas de Micro-robots. Très vite, il est suivi par le Gardien qui récupère deux petits couteaux accrochés à ses mollets qu’il lance sur un autre amas de Micro-robots avant de les ramener à lui.

Tsssk. Un nouveau tour de magie. Bah tiens, ils maîtrisent tous la magie dans ce groupe ? Ils ne savent pas vivre sans ça ou quoi ? En tout cas, il réalise rapidement que les Micro-robots se reconstituent tout seul et absorbent les coups physiques. Les deux hommes tentent donc d’utiliser une attaque magique, tandis que la jeune femme se lance enfin à l’attaque à son tour. Tout en regardant le combat, je tente de rester concentré pour contrôler les trois faux Sans-cœurs. Mais mine de rien, c’est beaucoup plus compliqué que ça en a l’air ! Dire que le Professeur Callaghan a réussi à nous contrer tous les six avec les Micro-robots ! Je dois l’admettre, pour une fois, je le respecte. Il arrivait à tout gérer, alors que je peine avec seulement trois amas de Micro-robots…

Finalement, je finis par laisser tomber, me fatiguant plus qu’autre chose – alors que je ne combats pas, oui – et les Micro-robots s’écrasent sur le sol lorsque je relève mon Neurotransmetteur sur ma tête. Je croise les bras, réfléchissant un instant. Et si je faisais un boss ? Pas le temps de le créer, que des vrais Sans-cœurs font leur apparition. Ils sont grands et manient même une épée. Ils peuvent voler aussi ? Ils ont des ailes aux bras… Ils ressemblent un peu à des démons aussi, avec leur queue et leurs cornes… brrr ! Ils sont laids. Je ne connaissais pas ces Sans-cœurs, c’est la première fois que j’en vois ! Comment on les bat ? Comme des Sans-cœurs normaux, sauf qu’ils sont plus forts ?

En plus, il y en a quatre ! Quatre quand même ! À croire qu’ils ont compté combien nous étions ! Zut, zut, faîtes qu’ils ne me repèrent pas ! … ouais, c’est raté, on dirait bien. Deux Sans-cœurs s’avancent vers les deux hommes. Un s’occupe à invoquer d’autres sous-fifres… et le dernier se dirige vers ma cachette. Il m’a senti, c’est sûr. Fichu cœur lumineux. Je remets mon Neurotransmetteur sur mon front et ferme les yeux pour ordonner aux Micro-robots, éparpillés dans la salle, de se réunir. Discrètement, sans même que quiconque s’en aperçoive – quoique, avec leur grouillement, ce n’est pas sûr – ils forment une grosse marre dans un coin de la pièce. Je rouvre les yeux et imagine une sorte de pilier qui se termine en pointe.

Suivant les ordres silencieux, les Micro-robots construisent à une vitesse incroyable ce que j’ai imaginé. Je leur demande de « plier » le bout pointu du pilier. Ils s’exécutent sans contestation. Désormais, un pilier plié en son milieu, se concluant par une pointe, se dresse dans la salle. Dans un dernier ordre, je leur ordonne de s’interposer devant la porte qui mène aux escaliers vers le 8ème sous-sol pour me protéger. Si le Sans-cœur est stupide… alors il viendra s’empaler de lui-même sur les Micro-robots. Avec un peu de chance, ça visera l’espèce de cœur noir sur son torse.

Messages : 638 Date d'inscription : 17/09/2015 Pièces d'or : 718

Ces choses n’étaient pas des Sans Cœurs. Il en était désormais convaincu. Pas la moindre trace de ténèbres. Seulement ces étranges particules qui grouillaient sur le sol dans un grésillement désagréable. Mais Ethan ignorait encore la véritable nature de ces choses, et pour cette raison, il était prêt à continuer le combat. Et pourtant, la créature face à lui semblait plus faible, comme si elle avait tout à coup du mal à se régénérer. Visiblement, le combat était terminé. Sans laisser la créature s’échapper de son champ de vision, Ethan risqua un bref regard en direction de l’autre combat. Firion était en pleine bataille, et à en juger par ses talents, il avait toute l’expérience et la polyvalence d’un soldat. Un compagnon de choix, et certainement un ennemi redoutable. Puis, brièvement, leurs regards se croisèrent. Et bien entendu, Ethan remarqua le regard du gardien, qui s’arrêta sur sa lame. La Keyblade. Évidement. Il était un gardien, alors il avait forcément connaissance de cette clef. Pourtant, le soldat se contenta d’un regard, et d’un signe compréhensif. Ethan le regarda un instant, puis, il sembla se détendre légèrement. Comme rassuré, il lui adressa un sourire. Mais la main qui se posa sur son épaule ramena soudain Ethan à la réalité. Quand il tourna la tête, il croisa le regard de Malia. Son geste amical tira d’abord une expression étonnée au jeune homme, qui se transforma ensuite en un bref sourire. Bientôt, il ne resta plus qu’une seule créature. Et cette fois-ci, ce fut à Malia de se battre. La jeune femme enchaîna quelques coups, avant de mettre un terme à son adversaire d’un coup de stylet dans le crâne. Rapide et efficace. La jeune femme se rapprocha avec un sourire, ce qui amusa légèrement Ethan. Puis, comme signifier la fin de cette première bataille, les créatures se décomposèrent, s’effondrant comme un sac de bille sur le sol. Instinctivement, le regard d’Ethan se dirigea vers la porte du huitième sous-sol. Et pourtant, une atmosphère étrange s’empara tout à coup de la pièce. Comme une vague sombre, devenue héraut des ténèbres. Et soudain, ils apparurent. Quatre sphères de ténèbres, flottant dans les airs. Et, dans chacune d’elle, un Invincible. Lentement, ils s’étirèrent, étendant leurs corps noueux, avant de tirer leurs lames. Ils étaient quatre. Deux se dirigèrent vers le groupe. Un troisième préféra rester en retrait, alors que le quatrième se dirigeait vers le prochain sous-sol. Aussitôt, Malia posa sa main sur l’épaule des deux hommes, avant de se diriger en direction de cette dernière créature. Elle avait compris, au même titre qu’Ethan. Si ce Sans Cœurs allait dans cette direction, c’était forcément pour cueillir un cœur à sa merci. La jeune femme tenta donc de provoquer la créature, tirant son arme pour mieux la défier. Pendant ce temps, la masse grouillante afflua vers la porte, s’agglutinant pour former quelque chose. S’ils avaient raison, alors ces choses, ces Sans Cœurs factices étaient l’œuvre du garçon. Une pointe se forma sur la porte, comme pour en barrer l’accès. Ils devraient donc se battre à trois. Ethan inspira, avant de se mettre en garde.

Quatre Sans Cœurs. Considérant que Malia s’était déjà élancée pour affronter l’un d’entre eux Firion et Ethan devraient donc affronter les trois restants. Ou du moins, les empêcher de gagner du terrain. La créature en retrait semblait déjà se nimber d’une aura sombre, un portail des ténèbres s’ouvrant petit à petit à ses pieds. Le gouffre était encore étroit, trop maigre pour laisser s’échapper d’autres Sans Cœurs. Et pourtant, il allait rapidement gagner en taille, jusqu’à ce que des Ombres s’en échappent. Ils devaient l’arrêter. Mais avant cela, deux Invincibles leurs barraient la route. Contrarié, Ethan soupira. Puis, il s’élança sur la créature qui allait à sa rencontre. Les armes s’entrechoquèrent dans un vacarme métallique. Plusieurs coups se succédèrent, les assauts succédant aux parades. Puis, quand Ethan recula pour prendre de l’élan, le Sans Cœur s’éleva légèrement dans les airs. Sa main griffue se nimba alors d’une aura noire de ténèbres et de flammes, et d’un geste de la main, il fit apparaître plusieurs sphères de ténèbres. Ces orbes frémirent doucement, comme des cloches suspendues au-dessus du sol. Et soudain, elles filèrent droit en direction du jeune homme. Il grimaça, tentant de les repousser au mieux. Pourtant, il sentit plusieurs brûlures le long de son torse, là où les sphères étaient parvenues à le toucher. Étouffant un grognement plaintif, Ethan accusa le coup, faisant de son mieux pour ne pas mettre pied à terre. Inspirant péniblement, il se redressa du mieux que possible, tendant sa main gauche en direction du Sans Cœur. Un trait de lumière s’échappa de sa paume, allant se ficher dans l’épaule de la créature. Et sans perdre une seconde, Ethan s’élança en avant, tailladant d’un coup sec le flanc du Sans Cœur. Celui-ci recula, portant une main à sa blessure. Il était en mauvais état, mais pas encore vaincu. Le combat était loin d’être terminé, et pendant ce temps, chacun affrontait son propre démon.

Finalement, ces trois ombres n’étaient pas des sans cœurs, pas plus qu’une engeance des ténèbres, en fait. Néanmoins, tous les trois y avaient cru, l’espace de quelques instants, avant de s’élancer pour les défaire. Ainsi, Ethan et Firion démontrèrent avec brio leur maitrise de l’art militaire. Clair, net, précis. Les fruits d’un long et pénible entrainement. De ceux qui tordent les muscles et sculptent les corps, les rendant prêt pour le combat, et uniquement le combat. Quand leurs deux adversaires s’échouèrent en un amas de poussière noire, les deux combattants s’échangèrent simplement un regard. Le soldat avait bien compris qu’il avait à faire à un porteur, un allié de choix pour les gardiens. Mais il décida de taire ses constatations. Le jeune blond devait avoir ses raisons et qui était-il pour ainsi dévoiler une part si importante de son existence ? Un simple échange de regard, mais dans l’émeraude du sien, il crut bien déceler une légère part de reconnaissance. Oui, il avait bien fait.

C’est alors que Malia vint à leur rencontre. Elle n’avait pas encore touché au « sien ». Une légère tape sous l’épaule des deux jeunes hommes et c’est de ses pieds et de ses mains qu’elle envoya valdinguer la prétendue ombre. Un coup d’arme discrète et l’amas s’écrasa au sol. N’avait-elle pas emporté d’autres armes que ce simple stylet ? Certes, elle savait se défendre, mais cela le tracassait sérieusement.

C’est alors que quatre mares noires comme de l’encre déchirèrent l’espace face à eux. Et de ces ténèbres –car cette fois-ci, le frisson glacé qui s’emparait de son échine était le signe annonciateur d’un véritable danger-, en émergèrent quatre sans cœur. De type « invincible » s’il ne se trompait pas. Mais comment le faire…avec cette dégaine si reconnaissable ? Cette épée, cette queue, c’est tête patibulaire et ces appendices ailés si caractéristiques. Ces créatures étaient de véritables plaies. Redoutable au corps à corps, multipliant les ombres à distance. Et ces quatre-là ne feraient pas exception. Déjà, deux d’entre eux e dirigeait vers eux, armes à la main. Le troisième resta en retrait, se préparant sans aucun doute à invoquer ses ombres. Quant au dernier, étrangement, il se dirigea vers la porte menant au 8ème sous-sol. Étrange…uniquement s’il n’y avait eu personne derrière cette porte. Mais par ce geste de pur instinct, l’invincible venait de révéler la position de leur fuyard.

N’écoutant que son courage, ou son inconscience, Malia s’élança à l’assaut de l’un des invincible de l’arrière garde. Le soldat la suivit un instant du regard, inquiet, mais il avait son propre adversaire à combattre. En effet, deux invincibles se dirigeaient vers Ethan et lui. L’apprenti Keyblade Master engagea le combat avec le premier, à lui donc d’affronter le second, tout en gardant à l’esprit celui qui menaçait de les submerger d’ombres. Rapidement, il analysa la situation. La jeune femme partie à l’avant sans arme, l’invincible face à la porte qui s’était ornée d’un pieu de la même matière que ces faux sans-cœur, un second qui croisait désormais le fer avec son compagnon de bataille et le dernier qui se dirigeait désormais vers lui. L’heure était grave et donc, plus à la retenue. En un instant, son plan fut prêt.

Premier coup, l’invincible était parvenu jusqu’à lui, brassant l’air de façon oblique avec sa lame pour le trancher en deux. Firion se décala d’un bond pour l’esquiver et d’un geste maitrisé, il s’empara de sa lance qui trônait jusque l’a dans son dos. Une lance de fer, possédant deux extrémité, une effilée et l’autre semblable à un trident. Une arme étrange effectivement. Rapidement, il s’entailla la paume gauche du bord tranchant et laissa son sang s’écouler sur le manche. Mais ce sang, au lieu d’atteindre le sol, fut littéralement aspiré par l’arme qui prit donc des teintes cuivrées. Il ne savait pas tellement comment ni quand il avait obtenu ce don qui contaminait son sang, mais il s’en accommodait volontiers. Parcimonie…Voilà un mot d’elle ne connaissait pas. Il eut toutes les peines du monde à arracher le métal de sa plaie. Second coup, il tourna sur lui-même, laissant sa queue acérée terminer le travail. Le Sans cœur était véloce, voler aidait dans ses déplacements. Il le toucha en pleine poitrine, et, même si son armure lui évita d’être éviscéré, le choc le fit reculer sur quelques mètres. Il dut se ramasser sur lui-même, s’aidant de sa main libre pour se freiner. Puis, il se redressa, non sans une grimace de douleur sur le visage, et lança de toutes ses forces sa lance de sang. Rapide, tournoyante, renforcée de son liquide vital, son pouvoir de destruction n’en était de plus fort. Elle transperça l’épaule du sans cœur, la déchiquetant à moitié, à telle sorte que son bras, celui qui tenait son arme, pendouillait désormais mollement, retenu par de simple lambeau de chair. Son adversaire, emporté avant d’être transpercé, recula de plusieurs mètres. Mais sa lance ne s’arrêta pas là. Ce lancé avait un tout autre objectif en réalité. Le soldat usa du lien étrange et sans doute un peu magie qui le liait désormais à son arme pour contrôler sa trajectoire de sa volonté, des petits gestes maitrisés de ses doigts. Il tenta d’atteindre l’invincible invokeur, mais, au dernier moment, celui-ci s’écarta pour éviter la destruction. Au moins, déconcentré, relâcha-t-il sa concentration sur son gouffre noir. Un répit. Firion pesta, sa lance s’était fichée dans le mur, non loin de Malia. Néanmoins, et toujours avec ce lien, il la désengagea un peu, espérant que la jeune femme ai l’idée de s’en servir pour se défendre. Oui…Un plan à trois étapes. Se défendre, perturber la créature derrière son adversaire et enfin, procurer une arme à la jeune femme.

Mais le combat n’était pas terminé et le soldat s’empara alors de son arc dont il tira la corde. De suite, une flèche se matérialisa, prête à être décochée. Il visa son ennemi et lâcha. La flèche partit, véloce, pour sectionner ce morceau d’épaule qui maintenait le bras de la créature. Il ne fallait pas qu’elle se régénère. Puis, une seconde et une troisième, une salve de tir bien moins puissant, pour la garder à distance et la blesser.

Mais ce ne serait sans doute pas suffisant.

détails

Dans les profondeurs.

La vie vaut la peine d’être vécue.

PV Ethan/Firion/Hiro

Ʃkaemp はは ™

Qu’on m’ôte d’un doute, les Sans-cœurs font des traces sombres lorsqu’ils apparaissent ? Alors pourquoi avec ces trois-là il n’y a rien ? La réponse se fait vite, ce ne sont pas des sbires qu’on put connaître d’habitude. Juste une création bien étrange. Le premier à chercher à anéantir sa bestiole est Ethan, rapide et assez efficace. Ensuite vient Firion. Au moins, je sais à quoi m’attendre avec eux ! De bons soldats. Le genre dont je n’ai pas très envie de caresser le poil dans le mauvais sens. Quand c’est enfin à mon tour, je ne prends pas la peine d’être agréable dans mes gestes et la chose termine comme ses grandes sœurs.

Au moment de revenir vers les deux hommes, je ne cache pas ma surprise de tomber sur un petit groupe de vrai Ténèbres. Je lâche un sourire. Pas parce que je suis contente, non. Plutôt sidéré de constater ça. Rapidement, je constate qu’il y a suffisamment d’ennemi pour le nombre que nous sommes. Mais ce qui me surprend le plus n’est pas le nombre mais la direction de l’un d’eux. Il sait pertinemment où aller. Vers la porte du 8ème sous-sol. Je comprends alors. Le garçon y est. Sans attendre l’aval de l’un des soldats, je leur fais un signe amical sur l’épaule et je m’élance vers la créature. Après une provocation tombant dans l’oreille d’un sourd, je constate une masse se grouillant contre la porte pour former une pointe. Bon… Il nous laisse nous débrouiller comme de grandes personnes… Pourquoi j’ai voulu l’aider !? Enfin… Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la créature que j’ai provoqué qui s’approche mais l’autre. Celle qui vient de finir de ramener du renfort…

Je jette un rapide regard aux deux combattants. Je lâche malgré moi un hoquet de surprise quand Firion se fait toucher. Ma main se pose devant ma bouche et je constate rapidement qu’il n’est pas touché grièvement. Même Ethan est touché… Je ferme les yeux quelques secondes pour me concentrer. Je suis en train de me critiquer en blasphémant. J’ai besoin en ce moment de mon pouvoir du cœur. J’ai besoin de la Lumière… Lorsque j’ouvre les yeux de nouveau, je grimace. Il n’y a rien… Mon attention se porte alors sur le Sans-cœur devant moi, celui qui venait d’ouvrir un portail. Les petites bestioles fraichement arrivées se ruèrent sur moi avant de se séparer miraculeusement.

Dans mon combat en tête à tête avec le gros Sans-cœurs, je ne peux pas m’empêcher de retenir ma respiration quand je vois quelque chose dans le coin de l’œil foncer sur moi. Je sursaute quand j’entends un bruit et tourne rapidement la tête pour y voir une lance. Je regarde celui qui avait pu me l’envoyer et j’incline la tête pour le remercier avant de tourner le dos à la créature en essayant de sortir l’arme du mur. Lorsque c’est fait, j’amorce un large sourire et je me mets en position. La créature devant s’approche de moi en balançant sa queue. Puis à un moment où je ne m’attends pas, elle fonce littéralement dans ma direction. J’ai juste le temps d’inspirer et de me jeter sur le côté pour éviter un coup de son épée. Lâchant un nouveau rire, je me redresse tant bien que mal sur mes jambes. Au final, ce n’est pas le Sans-cœur que j’ai provoqué mais peu importe ! Rapidement, l’amas de Ténèbres se retourne vers moi et… Au lieu de me tuer, je ne sais pas, c’est comme s’il venait de se faire paralyser… Je touche ma poitrine et baisse la tête à l’endroit où se trouve ma marque. Secouant ma tête pour me remettre les idées en place, je fronce les sourcils et attaque pendant que je suis la seule maîtresse de la situation. La lame de la lance suffisamment haute, elle passe à travers le cœur noir de la créature. Pendant que j’essaye de la tuer, je me répète que ce coup de chance n’a rien à voir avec ce que je pense. Même si une fois ce genre de chose avait déjà eu lieu…

Prenant maintenant mon stylet, je le lance droit dans la tête du Sans-cœur qui cette fois, disparait. La lance tombe et émet un bruit sourd dans toute la pièce. Je n’ai même pas le temps de souffler que cette fois, étant maintenant libre de tout mouvement, je me dois de regarder mes camarades se battre avec leur Sans-cœur mais aussi avec les petites ombres. Sans attendre, je me rue sur les plus faibles en évitant de préférence les queues des deux plus gros. Quand j’arrive à destination, je constate encore qu’ils ne veulent pas lever la main sur moi. Je lâche un râle et abat l’arme sur leur petite têtes comme une diablesse. Lorsque je termine, mon dos est contre le mur blanc, la respiration coupée et la lance presque sur le point de tomber...

- De un et demi...

Hors-sujet.

Messages : 9 Date d'inscription : 24/05/2015 Pièces d'or : 85

Sans-coeur

Un invincible de moins, encore trois en jeu. Voyant son collègue se faire éliminer, l'invincible invoqueur de sans coeur mineur tire son épée, mais garde son portail ouvert. Temps qu'il serait là, la volute d'encre continuera de déverser ses troupes d'ombres. Il s'approche donc de la porte menant au 8ème sous sol et s'attaque à l'amas de micro-robot. L'invincible au bras arraché recule face à la salve de flèches mais se reprends rapidement. Usant de sa vitesse pour esquiver, et de son bras restant pour protéger ses points vitaux, il s'approche du soldat pour l'attaquer avec sa queue tranchante. Le dernier des trois invincibles, acculé sous les assauts successifs de l'apprenti keyblade master, reste au sol, une main sur sa plaie suitant les ténèbres. Usant de ses forces, il invoque une vingtaines sphères des ténèbres, de taille modestes, qu'il envoie un peu au hasard dans toute la pièce. Le bras toujours tendu, il les contrôle pour les guider précieusement sur ses adversaires.

Dans les
profondeurs ~

Hum… ouais bon, je m’en doutais un peu que cet énorme Sans-cœur ne serait pas si stupide. Après tout, un monstre pareil capable de manier une épée ne peut pas être débile. Pour le coup, c’est moi qui le suis. D’autant plus que, s’il l’avait voulu, il aurait pu passer sous le pilier de Micro-robots, en se cachant dans son ombre. Zut, zut, zut. Au final, tout seul, je ne suis qu’un incapable. Je ne peux pas me débrouiller tout seul, c’est pour ça que j’ai constamment besoin de mes camarades, c’est pour ça que nous formons une équipe, nous les Big Hero 6. Quoique… même eux sont plus forts que moi. Sans l’aide de Baymax, je ne sers fichtrement à rien non plus. Raah zut ! Si seulement je pouvais faire quelque chose pour une fois ! Je ne sais pas ! Au moins réussir à les aider un peu, même si je ne les connais pas, qu’ils ne font pas partis de mon équipe et que je ne veux rien avoir à faire avec eux !

Grognant contre moi-même, je décide de quitter ma cachette dans l’escalier pour me rapprocher de la salle. Je rabats la capuche de ma veste bleue sur la tête, camouflant le Neurotransmetteur accroché sur mon front. Les Micro-robots s’écartent sur mon passage – évidemment puisque je leur ai demandé de faire ça – et pénètre dans la salle blanche. Ou anciennement blanche. Étant donné que mon champ de vision était bloqué par le pilier de Micro-robots, je découvre en grande partie l’état des trois autres. Le blond à l’étrange arme est probablement le plus blessé, suivi de près par le soldat. Tandis que la jeune fille est épuisée. Bon sang, c’est de ma faute… Je baisse la tête, une ombre passant sur mon visage, me mordant la lèvre inférieure et pestant encore plus contre moi. Je les ai laissés tomber, alors qu’ils étaient à quatre contre trois… Quel partenaire d’équipe fais-je ?

Pourtant l’un des gros Sans-cœurs a disparu. Je présume que c’est grâce à la dénommée Malia. Mais des plus petits sont apparus, remplaçant le plus gros. Pas le temps de réfléchir plus sur ce que j’ai foutu, le Sans-cœur invocateur s’approche rapidement dans ma direction. Relevant la tête, au même moment, les Micro-robots viennent s’interposer pour changer, entre lui et moi. La créature donne des coups d’épée dans l’amas métallique, les éparpillant par centaine dans la salle, mais très vite, ceux-ci rejoignent leur noyau pour reformer leur sorte de barrière. Alors le Sans-cœur se met à les frapper en plus avec sa queue, les dispersant encore plus. Je grommelle entre mes dents, cherchant une solution rapidement. Je sépare une partie des Micro-robots pour les faire rouler sous le Sans-cœur pendant qu’il s’occupe toujours de la masse principale protectrice.

Malheureusement, alors que les Micro-robots commencent à s’amasser en-dessous de lui pour venir s’enrouler autour de ses pieds crochus, celui s’en aperçoit et les balaye d’un nouveau coup de queue. Je grimace en voyant mes petits « insectes » voler contre les murs. Pas aussi facile que ça en a l’air. Je crois entendre ricaner le Sans-cœur. Bien que ce ne soit peut-être que mon imagination, ça m’énerve. Je jette un coup d’œil aux deux tas noirs sur les côtés et une idée me traverse l’esprit. Je prends une inspiration car gérer le tout, mine de rien, ça donne mal à la tête. Tout en n’oubliant pas les Micro-robots qui se rassemblent à chaque coup devant moi, je fais grimper les deux marres sur les murs puis je les réunis au plafond (oui, ils sont badass, ils tiennent aux murs comme dans le film).

Le Sans-cœur s’arrête l’espace d’un instant de frapper dans l’énorme masse de Micro-robots, comme s’il avait senti quelque chose. A-t-il déjà détecté les Micro-robots ? A-t-il déjà compris ce que je compte faire, si un temps soit peu est-il en mesure de réfléchir ? C’est impossible, si ? Dans la panique qu’il ait pu comprendre, j’ordonne aux robots accrochés au plafond de former une pointe et de se laisser tomber droit sur le grand Sans-cœur. Mais… il avait bel et bien compris. Le Sans-cœur esquive l’attaque, même si la « lance » avec sa vitesse de chute parvient tout de même à l’écorcher au niveau d’une épaule, le faisant lâcher son épée dont une petite part de Micro-robots s’agglutine dessus pour l’empêcher de la reprendre. Quant au reste de la petite marre métallique provenant du plafond… j’avais vraisemblablement très mal estimé leur trajectoire. Malgré que je réussisse à les faire se séparer à temps, une partie terminant sur l’épaule à moitié coupée pour éviter que sa plaie se referme, et l’autre… termine en véritable pluie noire sur ma tête.

Bien. Comment avoir l’air lamentable avec sa propre création, je crois qu’il suffit de me demander. Je soupire avant de regarder les trois autres pour être sûr qu’ils n’ont pas remarqué ce petit fail technique, tandis que les Micro-robots me ramènent l’épée du Sans-cœur. Eh bien, à part lorsque j’étais petit en guise de jouet, je ne me suis jamais servi de ce genre d’armes. En plus, je ne sais même pas si je vais pouvoir l’utiliser, étant donné qu’elle appartient à ce monstre noir. Alors que je ne lui prêtais plus attention, la créature vient m’assaillir avec son bras encore en état. Je laisse échapper une plainte :

« Hey ! C’est d’la triche, ça ! »

Au même moment, je viens se faire interposer les Micro-robots en énorme masse grouillante et l’Invincible frappe dedans à pleine puissance, faisant exploser la barrière très improvisée. Les Micro-robots volent dans tous les sens, une fois de plus. Et une seconde pluie noire m’atterrit sur la tête. C’est pas croyable… je déteste cette chose. Reculant un peu, je fais des petits signes des mains, tout en ordonnant aux minuscules robots de se rassembler une énième fois. Néanmoins, cette fois, ils prennent la forme d’une grosse boule noire et foncent droit sur le Sans-cœur afin de le faire reculer. Je prends une nouvelle inspiration, commençant à avoir un peu mal à la tête. Comment vais-je vaincre ce truc…

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Hors Sujet :

Dans la pièce, les affrontements faisaient rage. De son côté, Ethan était aux prises avec un Invincible, au même titre que Firion. Le Gardien faisait d’ailleurs étalage de ces compétences militaires, alliant sa technique au combat et ses talents de stratèges. Mais ce n’était pas tout. Imprégnée de son sang, la lance du soldat était devenue sujette à sa volonté, et rapidement, Firion fit en sorte de guider son arme auprès de Malia. Pendant ce temps, la dite demoiselle avait déjà engagé le combat. Pourtant, ce ne fut pas le Sans Cœur de la porte qui vint à la rencontre de la jeune femme. Rapidement, Malia se retrouva aux prises avec l’Invincible qui avait invoqué d’autres Sans Cœurs dans la pièce. Même si Firion était parvenu à interrompre son invocation, quelques Ombres avaient malgré tout réussi à s’extirper des ténèbres, pour mieux envahir ce qui était devenu un champ de bataille. Ainsi, alors que les deux hommes livraient bataille, ce fut au tour de Malia. Et au terme de nombreux échanges de coups – et d’une seconde fugace durant laquelle l’Invincible se figea – la jeune femme parvint à abattre son adversaire. Un de moins. Les deux soldats devaient encore vaincre leurs adversaires, et s’élança de nouveau dans la bataille. Toutefois, constatant la défaite de son partenaire, le Sans Cœur qui allait alors vers la porte se figea, se nimbant d’une aura sombre, avant de faire naître un gouffre sous ses pieds. Il était lui aussi capable de faire apparaître des Sans Cœurs. Gouffre ouvert, épée tirée, il continua à avancer vers le prochain sous-sol. Mais du coin de l’œil, Ethan remarqua la porte du huitième sous-sols qui s’entrebâilla. La silhouette du garçon s’en extirpa, capuche rabattue, les étranges dispositifs qui avaient jadis été des Sans Cœurs s’amassant autour de lui. Et usant de cette étrange technologie, le jeune garçon entra dans la bataille.

Dans un fracas assourdissant, l’arme d’Ethan croisa l’épée du Sans Cœur. Malgré sa blessure, celui-ci était encore capable de se défendre, maniant sa redoutable épée avec talent, tout en faisant usage de sa queue acérée pour tenter d’abattre son opposant. Mais malgré tout, Ethan était parvenu à prendre l’avantage. Ou du moins, jusqu’à ce que la créature se pose sur le sol, avant de tendre les bras. Et soudain, près de vingt sphères noires apparurent autour de l’Invincible, flottant dans les airs en réponse à son appel. Pris de court, Ethan grimaça, reculant d’un bond en arrière. Mais déjà, les premières orbes magiques sifflèrent dans la salle, s’écrasant contre les murs, menaçant de toucher chacun des combattants de la pièce. Ce furent trois sphères qui se dirigèrent vers Ethan, et le jeune homme parvint à les repousser uniquement grâce à ses reflexes. Les deux premières s’écrasèrent contre sa lame, et Ethan esquiva la dernière de quelques centimètres à peines. Pourtant, il fut incapable de contrer la quatrième, hors de son champ de vision, qui s’écrasa contre son bras gauche. Un cri s’étrangla dans la gorge du jeune homme. Ce n’était pas la première attaque à le toucher. Bien au contraire : trois brûlures noires apparaissaient déjà sur son corps, faisant de celle-ci la quatrième. Et si les premières avaient été bénigne, celle-ci fut bien plus douloureuse. Néanmoins, Ethan ne se laissa pas abattre. Un geste, et sa lame siffla dans les airs, tailladant la paume ouverte du Sans Cœur. Les quelques sphères qui n’avaient pas encore été projetées dans la pièce disparurent aussitôt, et bien maladroitement, l’Invincible contra le deuxième assaut d’Ethan. Rapidement, le jeune homme profita de son avantage pour déborder son adversaire : il enchaîna les coups, jusqu’à ce que la créature se retrouve contrainte de reculer pour lui échapper. Et à ce moment précis, il frappa son avant bras. Une strie profonde se forma dans sa chaire, et la créature fit tomber son épée sur le sol. Mais déjà, Ethan s’élança. Son arme s’enfonça dans les ténèbres noueuses qui composaient son buste. Et, un gargouillement de ténèbres en guise de cri, la créature disparut dans un nuage opaque.

Deux Invincibles en moins. Le jeune homme se redressa, regardant brièvement les alentours. Il retrouva le garçon aux prises avec un Sans Cœur, et Malia, épuisée, qui semblait s’être occupée des Ombres qui sillonnaient la pièce. La priorité était donc d’abattre l’Invincible face au jeune garçon, et profitant d’être hors de son champ de vision, Ethan tendit sa paume ouverte vers le Sans Coeur. Un gouffre de lumière s’ouvrit sous ses pieds, et deux chaînes s’en extirpèrent, s’enroulant autour des poignets de la créature. Il tenta bien de se débattre, ruant, mais les liens magiques l’entravaient dans ses mouvements. Temporairement immobilisé, il ne faudrait pas longtemps pour l’abattre. Puis, espérant que Firion avait abattu son propre adversaire, Ethan lança un regard dans sa direction. Le message était limpide : profiter de la situation pour abattre l’Invincible. Le soldat avait suffisamment d’armes pour terrasser cette dernière créature. Et une fois ce combat terminé, ils pourraient se préoccuper du plus important : reprendre l’exploration, et tenter de recadrer le garçon dissident.

Au prise avec son adversaire, Firion était entré dans sa bulle. Il ne manquait cependant pas de jeter des coups d’œil régulier à ses alliés. Il était un gardien après tout, plus que sa princesse, il se faisait un devoir de protéger le plus de monde possible. C’est bien pour ça que, inquiet, il avait envoyé sa lance au travers de la salle, dans l’espoir un peu fou que Malia s’en empare pour se défendre. Se séparer ainsi de l’un des membres de sa panoplie d’arme était toujours un petit déchirement. Non pas mental, mais bel et bien physique. Enduites de son liquide vital aux propriétés si étranges, ses armes devenaient voraces, très voraces, souhaitant se repaitre toujours un peu plus de lui. Si bien que, si l’attention s’envolait de son esprit, s’il prolongeait le contact un peu trop longtemps, c’est bien exsangue qu’il terminerait. Au départ, toutes ses armes n’avaient rien de particulier, juste des pièces de métal raffinées, parfois imprégnées d’un soupçon de magie, parfois non. Mais lorsqu’il les intégrait à son arsenal, les traitants de son sang, c’était presque comme si elles gagnaient une conscience affamée. En réalité, il n’en était rien. Bien évidemment, le soldat ne possédait pas le don d’inclure un esprit à des objets, mais, de son point de vue, cela pouvait s’y apparenter. En réalité, quand il complétait sa batterie de compagnes de fer, il les rendait plus ‘réceptives’, toutes prêtes à accueillir le liquide vermeil qui s’échappait de ses veines, ce liquide qui avait été modifié au fil du conflit dans son monde d’origine, sans vraiment qu’il s’en rende compte.

De ce fait, ses armes devenaient un prolongement de son être, presque une partie de lui-même et, les avoir loin de lui provoquait comme un étirement de son cœur. Ni plus, ni moins. C’était désagréable et il n’avait jamais tenté de quitter un monde en laissant une de ses compagnes derrière lui, encore moins lorsqu’elle était parée d’une teinte cuivrée.

Blessé à la paume, en plus de tenter d’abattre l’invincible manchot de ses flèches, il devait aussi faire attention à ne pas mettre en contact plus que nécessaire son arc et sa main gauche. Fort heureusement, il ajustait son tir de la droite, l’autre tirant avec répétition sur la corde. Ce n’était pas l’idéal, puisque d’habitude, il faisait l’inverse, mais il n’avait pas tellement le choix. Cependant, il ne possédait ni le recul, ni le temps nécessaire pour concentrer la magie de son arme. Le sans cœur, désormais habitué à sa cadence, avançait inexorablement. La bête était bien plus solide qu’il ne le pensait initialement. Il stoppa son assaut pour mieux esquiver l’appendice tranchant de son adversaire. Il recula, esquiva de son mieux la véloce créature. À quelques reprises, le fil de l’arme des ténèbres passa proche de sa peau, proche de son visage, proche de sa gorge, laissant des entailles carmin. Il pesta, il n’avait pas le recul nécessaire pour augmenter la puissance de son tir naturellement. D’un geste, il fit glisser son arc le long de son bras jusque son épaule et, continuant à sautiller pour éviter la queue tranchante, il tira son épée de de son fourreau. Prenant son adversaire à contrepied, il changea subitement de direction et s’élança à sa rencontre, pointe en avant, fil de l’arme vers le haut. Il perça l’abdomen de la créature. Il s’aida de son poignet gauche qu’il plaça sur le tranchant inférieur, au risque d’entailler ses protections de tissus, pour séparer le sans cœur verticalement. L’entaille fut propre, net, et l’engeance de pure ténèbres, découpée impitoyablement en deux morceaux qui implosèrent en de volutes obscures.

Mais Firion n’eut pas le temps de célébrer sa victoire. Arrivant dans l’angle mort de son dos, deux sphères le percutèrent de plein fouet, brulant légèrement sa cape bleutée, mais surtout le forçant à poser un genou au sol. Il grimaça de douleur. Une troisième sphère fonça dans sa direction, de face. Par pur reflexe, il leva le bras gauche, où un bouclier de taille très modeste trônait. À peine quelques centimètre avant l’impact de l’ombre sur l’acier, la sphère s’écrasa comme sur un mur invisible, réduisant le choc. L’onde magie provenant du bouclier perturbée, le jeu de lumière permit quelques instants de voir l’ampleur de celle-ci. Si le soldat portait une protection de faible taille, c’est bien parce qu’elle avait été ensorcelée, comme d’autres de ses armes. Le choc révéla un véritable mur invisible en nid d’abeille, prenant des dimensions décuplant celle du morceau d’acier poli et qui, bien vite, se déroba aux regards. Paré à toutes éventualités, simplement préparé à l’extrême. Le gardien se redressa sur ses deux jambes et ses yeux s’accrochèrent sur ceux d’émeraude de l’apprenti Keyblade master. Un coup d’œil sur cette lumière qui perturbait le coin de son champ de vision et il comprit la situation. Il ne restait qu’un seul invincible au prise avec la masse grouillante visiblement sous le contrôle du jeune garçon, qui avait refait son apparition. Le sans cœur avait été immobilisé par des chaines magiques. Peu importait de qui provenait ce sort, il tombait à point nommé. Il hocha la tête à l’intention d’Ethan, et resserra la prise sur son arme. Il avait très bien compris où il voulait en venir. Il s’élança donc vers la créature immobilisée et, synchrone avec l’élu, abattit le dernier invincible.

Le gouffre de l’obscurité se referma en même temps que disparaissait l’engeance des ténèbres. Les ombres avaient été éliminé par la jeune femme qui, fatiguée, se reposait contre le mur blanc. Le soldat également tentait de reprendre contrôle sur sa respiration. Il rengaina son épée, ne percevant plus de menace immédiate. Tout en respirant profondément, il arracha un morceau de sa cape et fit un bandage de fortune sur sa main. Il serait fâcheux que son pouvoir s’active juste en effleurant l’acier. Puis, il alla récupérer sa lance qu’il cala sur son dos, tout en lançant à la jeune femme, un léger sourire sur les lèvres.

« J’espère qu’elle t’a été utile. » En effet, il n’avait pas vu le déroulement du combat de Malia. « Si tu en as encore besoin, n’hésite surtout pas. »

Même si se séparer de ses armes n’était jamais très agréable pour lui, si cela pouvait aider un allié, il le ferait bien volontiers. Malgré qu’elle ait été malmenée durant ce combat, sa lance semblait intacte, resplendissante comme si elle sortait de chez l’armurier. Elle avait cependant perdu sa teinte cuivrée, pour reprendre celle de l’acier. Il observa les membres de la troupe. Tous avaient subi plus ou moins de blessures, mais, d’après ce qu’il voyait rien d’handicapant. Néanmoins, il aurait voulu être capable de soulager leur douleur. Mais il n’avait pas été béni du don de la magie curative, voire même du don de la magie tout court, se servant d’artéfacts pour se battre. Il en était peiné, mais ne pouvait rien n’y faire.

« Bien, j’espère que vous n’avez rien de grave… et qu’ils ne reviendront pas de sitôt. »

Puis, son regard s’accrocha sur la silhouette plus petite de leur jeune fuyard. D’après ce qu’il avait compris, la masse noire qu’il avait combattue était sous son contrôle. Firion n’était pas tellement doué avec la technologie, aussi n’essaya-t-il même pas de comprendre la nature du nuage grouillant. Il ne savait pas très bien comment se comporter avec le jeune adolescent. Il n’avait pas mauvais fond, puisqu’il était ressorti de lui-même de sa cachette à l’abri pour combattre l’invincible et ainsi leur faire gagner de précieuses secondes dans leur combat respectifs. Il se voyait mal le réprimander sèchement sur son comportement. Lui-même plus jeune avait eu son lot d’inconscience, même s’il était toujours accompagné de ses compagnons. Il espérait que la rencontre avec ces sans cœurs dangereux lui mettrait un peu de plomb dans la tête. Quelque part, il souhaitait juste que tous sortent de ce lieu sain et sauf. Il ne pouvait pas le forcer à les suivre, aussi se contenta-t-il de lui sourire. Après tout, Malia avait demandé de s’en charger, et il ne comptait pas revenir sur sa parole.

détails

Dans les profondeurs.

La vie vaut la peine d’être vécue.

PV Ethan/Firion/Hiro

Ʃkaemp はは ™

Le combat fait rage avec nos ennemis désignés. Chacun connait très bien la fin du combat s’il ne met pas assez de sa force. Vu que mourir n’est pas à mon ordre du jour, je décide donc avec l’aide de Firion, d’entamer une représailles sans attendre de me faire couper en deux. J’arrive à bout de ma bestiole par je ne sais quel miracle… Je ne cherche pas vraiment en fait à savoir. Je l’ai eu et c’est le principal. Mon regard s’arrête alors sur mes compagnons d’infortunes. Le blond est blessé mais se bat toujours aussi vaillamment. En ce qui concerne le gardien, il en va de même pour lui… Je souris. Ils en ont du courage ces deux-là… Puis, mon attention se porte sur la porte. Ce que je vois me laisse interdite. Le voilà sortit de sa cachette ! Tout comme nous, il essaye de venir à bout de sa créature mais sans succès. Je me serais bien sacrifiée pour l’aider mais les petites ombres étaient la priorité.

L’arme de Firion bien en main. Comme mon bien le plus précieux, j’achève ces sales bêtes sans le moindre remords. Lorsque je termine finalement le ménage, mon corps ne tient plus et doit se reposer contre le mur. Haletant, je constate avec un sourire sincère que le gardien et le blond viennent de battre leur adversaire. Mais très vite, par un regard et une synchronisation, le dernier Sans-Cœur ne fait plus parti de son monde. Le gardien s’approche alors de moi par la suite. Il récupère son arme et m’adresse la parole.

- Oui merci pour ton aide et je n’hésiterai pas promis.

Je lâche un rire pour détendre un peu mes muscles et mon attention. Mes yeux se portent alors que les deux combattants. Plus blessés que moi, je reprends mon sérieux pour les fixer avec intérêt. Pas pour leur sauter dessus et les engueuler comme une mère mais plutôt pour montrer mon admiration. Ayant réussi à se débrouiller seul pour sa blessure, je me dirige sans plus d’attente vers Ethan. Mon regard détail point par point les lieux d’impact et je me permets de toucher son bras avec délicatesse. Je ne suis pas douée dans la médecine. Ni même dans ce qui concerne la magie de ce genre. Mais une chose est sûre, faire un bandage ne doit pas être compliqué. Mes sourcils se froncent et sans plus de manières, oubliant presque que je suis le sexe faible du groupe et la seule femme, je déchire un long pan de ma tunique. Calmement en oubliant presque le lieu où je fais ça. En évitant de le faire grimacer, je pose délicatement le tissu et l’enroule autour de son bras. Lorsque c’est terminé, je constate qu’il me reste de quoi faire encore un bandage de fortune et c’est sans réfléchir que je m’approche de Firion.

Mieux vaut être prêt à toute éventualité. Je ne peux pas aider le blond en ce qui concerne ses blessures au torse mais je peux, de mes petites mains, protéger ce qui a déjà été touché. Sans laisser le moindre mot au gardien, je prends sa main et regarde son bandage avec un sourire. Doué avec ses mains. Même avec une en mauvais état. Mon regard croise le sien et je lui dépose dans l’autre le reste de ma tunique.

- Au cas où.

Encore un dernier et grand sourire et je me tourne finalement vers le plus jeune d’entre nous. La menace étant levée. Si j’avais été un démon, je crois qu’on aurait pu voir des flammes sortir de mes narines. Notre attention aurait pu être plus portée s’il n’avait pas eu l’envie de jouer. Sans doute qu’on aurait pu les sentir arriver. Croisant les bras, je toise l’adolescent en serrant les dents. Il faut prendre la manière douce ou l’autre ? Firion a tenté la première sans succès. Je ne suis pas vraiment hostile et méchante mais… Je fais quelques pas dans sa direction avant de froncer les sourcils. Je fais quoi ? Je suis sèche ou accueillante je me jette pour l’enlacer ? Certainement pas. J’arrive à quelques centimètres de lui avant de le fixer de haut en bas.

- À nous deux… Tu peux te battre seul parce que tu n’es plus un enfant hein ? J’espère que tu n’as plus cette arrogance. Remercie Ethan et Firion de t’avoir sauvé la vie. Je ne vais pas être aussi aimable et attentive que notre gardien. Tu as deux choix, soit tu nous suis sans faire d’histoire et tu mets de côté ton esprit rebelle ou tu te débrouilles tout seul en sachant pertinemment que tu ne survivras pas face à des Sans-Cœurs. Choisi bien parce qu’on ne viendra pas t’aider la prochaine fois.

Mensonge éhonté. Bien sûr qu’on viendra l’aider s’il est encore attaqué… Mais il n’est pas vraiment censé savoir que je mens, si ? Mon expression se fait indéchiffrable et je le contourne finalement pour m’avancer vers les escaliers du 8ème sous-sol. Je suis très calme ! Absolument zen…

Hors-sujet.

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