La forêt aux feux follets était sombre et calme comme d'habitude. Quelques zones de lumière subsistaient grâce aux rayons du soleil qui filtraient au travers les feuillages denses de la forêt. Seul le bruit du vent qui faisait bouger les feuilles dans les arbres se faisait entendre. Au milieu des bois se trouvaient de grands rochers disposés en cercle, sur une clairière dégagée. C'est alors qu'un grand coup de vent se mît à souffler et au centre des pierres, une lumière dorée apparut puis prit la forme d'un aigle royale battant majestueusement des ailes. Cet aigle redescendit et passa alors à ras du sol derrière un des rochers. L'aigle ne réapparut jamais, mais à la place un homme vêtu d'un grand manteau blanc sa capuche rabattue sur sa tête sortit de derrière le rocher à la place de l'aigle. L'homme était imposant, grand et très musclé aussi. Il portait un arc dans le dos et toutes sortes d'armes dissimulées. L'homme s'avançait doucement son visage était à moitié caché par sa capuche blanche et l'ombre qu'elle produisait. Son manteau était si long qu'il retombait derrière ses genoux et bougeait à chacun de ses pas, à chaque coup de vent s'infiltrant dessous et à chaque saut effectué par le jeune homme. On pouvait néanmoins voir son collier indien reposer sur le haut de son torse musclé. Le jeune indien s'enfonça dans les bois dans le but de trouver quelqu'un...

Ce quelqu'un était une princesse qu'il avait fait serment de protéger. S'il y parvenait, ce serait un pas de plus vers la protection de ce monde, puis de tous les mondes, son peuple comprit. Il était devenu un guerrier de la lumière. Le jeune indien s'approcha d'un arbre s'accrochant aux prises disponibles l'assassin monta habilement jusqu'à une haute branche. Il se mît à courir rapidement le long de cette dernière avant de sauter agilement sur la suivante. Le jeune homme s'appelait Radonhaké'ton. Il était issu des contrées du nouveau monde, il se bat pour la liberté, la sécurité des peuples, la protection de la lumière et bien sûr l'anéantissement de tous ceux qui sont en travers de sa route. Le jeune indien s'arrêta alors en haut d'un grand arbre s'accroupissant au bout de la branche pour regarder les alentours. Le vent battant sa capuche et le bas de son long manteau qui voletait doucement. Le jeune homme était comme un prédateur, il se releva doucement les poings serrés. Soudain quelques sans cœur apparurent. Encore ? Cela faisait depuis quelque temps que Radonhké'ton avait appris l'existence de ces créatures de l'ombre quand son monde en fut à son tour victime. On lui avait plus ou moins expliqué la grande guerre qui faisait rage entre ténèbres et lumière depuis des siècles, un peu comme celle des assassins et des templiers...

Il y avait pris part aujourd'hui pour protéger son peuple comme il l'a toujours fait, mais aussi parce qu'il avait prit conscience que d'autres peuples de mondes différents du sien étaient également menacés... Le jeune indien devait agir et pas parce que les esprits lui avaient demandé, mais bien pour sauver tous ces innocents, combien n'avait-il pas pu sauver ? Combien encore mourront ? Ces questions le hantaient depuis bien des nuits déjà. Le jeune homme prit silencieusement son arc dans son dos et tira une flèche sur une ombre qui disparut aussitôt. Le jeune indien tira d'autres flèches avant de ranger son arc dans son dos, prendre son élan et sauter de son haut perchoir. Il mît sa main vers l'avant et sa chute se finit sur un ennemi. Sa lame secrète était sortie au niveau de la main qu'il tendait avant qu'elle ne transperce l'ennemi qui disparut définitivement à son tour. Radonhaké'ton avait fini accroupit et il se releva, sa lame revenant dans son brassard. Avec une rapidité phénoménale le jeune indigène sortit sa hache et trancha avec violence les ombres qui se trouvaient là. Il en vint rapidement à bout, il y en avait peu et ils n'étaient pas puissants. Le jeune indien serra un peu plus le manche de sa hache où une plume était accrochée. Le brun observa les environs et tendit l'oreille. Un bruit venant du fond des bois résonnait jusqu'à lui.

L'homme se précipita vers le son avant de se dissimuler derrière les arbres. Radonhaké'ton escalada l'arbre et monta sur les branches avec l'agilité d'un assassin, discret et rapide. Le brun se courba et observa. Une jolie jeune femme se trouvait non loin de sa position. Le jeune homme ne se rappel pas l'avoir vu avant dans ce monde. Ses cheveux roses caractéristiques lui rappelaient vaguement quelque chose, mais quoi ? En tout cas il ne se rappelait pas de la jeune femme et encore moins de l'avoir vu dans les parages. Maintenant l'inévitable question, concernant le camp ou les motivations de la jeune femme, se posait ? Radonhaké'ton fronça les sourcils en observant la jeune femme passer. C'est alors que d'autres sans cœur apparurent pour tourmenter la jeune femme. Dès lors la question de son camp ne se posait plus. Le jeune indien sortit une dague à corde et lança la dague dans un ennemi avant de sauter de l'arbre et tirer sur la corde. Habituellement l'ennemi se retrouve pendu mais cette créature n'est pas humaine loin de là, elle se débattait donc en haut de la branche. Quelque peu surpris du résultat le brun entrouvrit les lèvres avant de se concentrer de nouveau sur le sans cœur suspendu bientôt il se détacherait il fallait l'achever.

Le jeune indigène tira alors une flèche qui réduit le sans cœur à néant. Le brun sortit de nouveau sa hache et se battit au côté de la jeune femme. Il était violent et rapide, plus rien ne pouvait l'arrêter. Quand les derniers sans cœur furent éliminés, le jeune homme observa de nouveau s'il n'en arrivait pas d'autre. Il laissa son regard parcourir les environs avant de se tourner vers la jeune femme. Elle avait l'air inoffensive, enfin pour les gens de la lumière bien entendu...

"Vous n'êtes pas blessé ?" Demanda l'indien à l'adresse de la jeune inconnue.

Qui était cette femme ? Que faisait-elle là ? Le jeune indien savait qu'elle n'était pas une menace alors il ne s'inquiétait pas vraiment de ces questions. Mais les réponses étaient toujours bonnes à connaître mais une question à la fois serait plus approprié, de plus la santé et la sécurité de cette jeune femme passait avant tout.