Vincent devait aujourd'hui rendre visite à Cloud dans Traverse town. Alors le ténébreux avança dans la ville nocturne à la recherche du blond. La longue cape rouge et déchirée de l'homme voletait derrière lui avec une sorte d'aura ténébreuse. Lorsqu'on ne connait pas le jeune homme, on peut penser qu'il est du coté des ténèbres, mais il n'en est rien, il n'est ni avec les ténèbres ni avec la lumière il se trouve entre les deux poursuivant le but de rester envie avec ses alliés et de vivre en paix. Malheureusement lorsque vos alliés trouvent une raison de se battre et se trouvent du côté de la lumière, alors il faut intervenir en restant juste et impartiale. Vincent est quelqu'un de juste et neutre et pourtant... Il aperçu enfin la chevelure blonde et en bataille de Cloud au loin. Alors le brun s'avança avec le calme légendaire qui le caractérisé tant. Le blond était accompagné de deux jeunes filles et Vincent les observa de ses yeux couleur sang tout en avançant, puis il s'arrêta à la hauteur de l'autre homme.

Ce dernier l'interpella par son prénom, et il commença à lui décrire la situation, sachant qu'il l'écouterait plus qu'il ne parlerait. Il lui confia qu'il avait eu une information sur une matéria très rare qui renferme un grand pouvoir, et qu'il fallait donc la trouver avant le deep ground. Vincent comprenait l’ampleur de la situation si un tel objet tombe entre les mains de cette organisation ou autre personne tout aussi néfaste, cela leur donnerait un sérieux avantage et causerait la perte des innocents. De plus une mystérieuse arme se trouverait au même endroit et le blond poursuivit en disant que les demoiselles à ses côtés cherchaient un objet de ce type pour se renforcer. Le blond présenta Sarah et Lou avant de demander à Vincent s'il voulait bien guider les deux petites jusqu'à San Fransokyo et les aider à trouver l'objet. Le ténébreux avait écouté Cloud sans l’interrompre, il est vrai que le jeune homme est plutôt proche des enfants, ce n'est donc pas étonnant qu'il demande cela au brun. Ce dernier accepta alors sa mission pensant que ça pourrait être dans son intérêt de trouver cette matéria et il fallait mettre tout le monde en sécurité.

« Je vois... Très bien j'accepte, le mieux est d'y aller avant qu'il ne soit trop tard. » Prononça le brun de sa voix grave. Cependant il se demandait si c'était bien prudent d'emmener ces deux petites dans un endroits si dangereux. Après tout elles avaient l'air de le vouloir, alors Vincent ne s'y opposerait pas mais il ferait tout son possible pour les garder en vie. Cloud parla alors aux deux jeune filles avant de se tourner vers Vincent et lui confirmer que Cid les déposerait sur les lieux. Cloud expliqua alors aux deux jeunes filles que Cid possédait un vaisseau qui les ferait voyager jusque là-bas. Vincent laissa les deux plus jeune passer devant puis il les accompagna jusqu'à Shera le vaisseau de Cid qui les accueilli chaleureusement. Le ténébreux le salua d'un signe de tête avant de se placer vers le fond au côté de Cid qui se trouvait aux commandes. De là on voyait tout le paysage une immense vitre s'étendant du haut de l'engin jusque sous leurs pieds. Le brun croisa les bras et resta silencieux tout au long de la traversé.

Lorsqu'ils atterrir Vincent remercia Cid avant de partir accompagné de deux jeunes filles. D'un naturel silencieux le ténébreux ne parlait que pour répondre aux questions ou lorsque c'était nécessaire, autrement c'est quelqu'un de silencieux. Les protagonistes arrivèrent à San Fransokyo où tout était animé et où la technologie était primordiale. Le brun n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre d'endroit, de plus il avait horreur de la technologie, il avança donc en supportant les regards des passant puis bien vite il s'éloigna de la ville. Il y avait trop d'agitation au goût de Vincent et il était quelque part heureux que la mission ne se déroule pas au cœur même de San Fransokyo. Du moins le point de départ car après tout on ne sait jamais. Le brun garda donc bien les petites dans son champ de vision pour éviter qu'elles ne se fasse attaquer sans qu'il s'en rende compte. Ils arrivèrent devant un grand hangar désaffecté et éloigné de la ville animée.

« C'est par là. Suivez-moi. » Indiqua le brun en avançant. Bien qu'il se doutait de la présence de ce qu'ils recherchaient, il ne savait pas du tout ce qui les attendait ensuite. Le ténébreux observa les alentours et ne vit rien qui donnerait lieu de s’inquiéter pour l'instant l'endroit était calme. Pour l'instant...

Tout en suivant Vincent dans les rues peu à peu vidées de ses habitants, Sarah posa la main sur sa jupe, sentant à travers l'etoffe la forme de son pistolet. Cette arme était la principale raison de leur présence ici. Depuis déjà six mois qu'elles avaient quitté leur monde, elle n'avaient pas une seule fois réussi à trouver des munitions adaptées. Pire, l'un des stabilisateurs intégrés par Red et Butterfly à l'arme s'était fissuré, et l'arme portait désormais sur la droite. Ce qui en plus de ne pas viser droit faisait super mal.

Lorsqu'elles avaient réussit à revenir à Traverse, Lou s'était précipitée à la recherche de Cloud. Une manière de faire un "eh t'as vu, t'as vu, on est fortes!". Et puis, Cloud ressemblait pas mal à Silver, ce qui incitait la fillette à chercher son approbation. Contrairement à Sarah qui se sentait déboussolée. Enfin, bref. Donc elles avaient vu Cloud. Elles lui avaient raconté leurs péripéties, et lui avaient demandé conseil pour trouver une nouvelle arme.

Chevalier servant, il les avait guidé dans les boutiques de Traverse, mais personne n'avait pu ni réparer, ni remplacer le pistolet de la demoiselle. C'est alors qu'il leur avait parlé d'une arme électromagnétique (donc sans soucis de recul), dans un autre monde, où lui même recherchait une matéria (malgré toutes les explications de Cloud à Lou, elle n'avait toujours pas compris le principe). C'est sur ces entrefaits qu'était arrivé vincent. Et qu'en moins de temps qu'il ne faut pour dire zut, les plans étaient fait, et ils avaient même un taxi pour y aller. Ce qui n'était pas + mal, les fillettes ayant compris qu'elles ne pouvaient pour l'instant partir que "au hasard" ou dans un endroit déjà connu.

Le voyage sembla long, très long à Sarah, non seulement à cause des calculs compliqués de budget (pas son fort donc) mais aussi et surtout parce qu'elle ne pouvait rien faire contre le flot ininterrompu de questions de Lou. Vincent se vit ainsi demander successivement (et quasiment sans même avoir le temps de répondre) son nom, son âge si c'était un vampire, s'il avait déjà vu Twiligt... Et Cid se vit bombardé, en plus de questions techniques, auquelles (dieu merci) il répondit bien volontiers, épargnant ainsi Vincent.

L'arrivée dans la ville se passa un peu mieux. Lou réflechissait à plein de trucs à la fois, et comme elle avait un peu "peur" de tous ces trucs hypratechnologiquescompliqué, elle gardait les mains dans les poches. Ce qui ne l'empêchait pas de regarder partout. Sarah, elle, avait déployé sa béquille, et suivait le mouvement. Utiliser ses patins dans une telle foule était définitivement trop risqué, et quand ils sortirent des zones peuplées, ce fut plus agréable.

"L'arme qu'on cherche et la matéria sont au même endroit, ou on commence par l'un et ensuite par l'autre?"

Non parce que... Une matéria, c'était une boule de verre coloré magique... Ca avait peu à voir avec un pistolet, à moins d'avoir mis les 2 dans un musé ou un coffre sans trop savoir de quoi il s'agissait... Et puis il y avait une autre question...

"Vous devez récupérer la matéria, parce que puissance, danger, toussa toussa... Je suppose donc qu'on ne va pas juste se pointer et demander à la prendre?"

Y avait peu de chance, et le ton de Sarah laissait clairement entendre qu'elle doutait fortement qu'ils demandent la permission. Par contre, Lou, avec sa... discrétion habituelle s'écria

"Hein? On va la voler?! Mais c'est pas bien!"

"Ca dépend qui la possède. Moi je fais plus confiance à Cloud pour garder un objet dangereux qu'à... le vieil aubergiste par exemple... Pis tu sais, la moitié des trucs qu'on ramène de mission, on les vole aussi..."

"Oui bon d'accord, mais... Comment on va faire!"

"C'était ma question: On a un plan, au moins?"

Non parce qu'il allait leur en falloir un... Si Sarah et Lou avaient sommairement décrit leurs capacités (Sarah s'étant présenter comme une éclaireuse, et Lou ayant longuement discuté de runes avec Cid), elles n'en avaient pas fait étalage, et pour bosser ensemble, c'était quand même mieux de savoir qui était bon à quoi, pourquoi, et où on mettait les pieds...

[En espérant que ça te convienne?]

D'accord, ils commençaient par l'arme, mais euh ça lui répondait pas, ça. Est-ce qu'elle était dans l'un de ces entrepôts ? Si c'était le cas, elle doutait, comme elle avait pu le croire lors de leur arrivée dans ce monde supratechnologique, qu'ils l'achètent. Et s'ils la volaient, comment savaient-ils qu'elle était là ? Est-ce qu'ils savaient les entrées et sorties, le nombre de gardes ? Non ? Bon. Et ben comme dirait le doc, alawakba... Elle savait pas trop ce que ça voulait dire, mais elle avait bien compris le côté « on fonce dans le tas et on prie très fort pour s'en sortir »...

Entrer et observer. Ça, elle savait faire. Faire preuve de discrétion aussi. Prenant équilibre sur un pied, elle ôta le cache qui camouflait les lames de son patin, puis activa son pouvoir pour en faire de même avec l'autre (ce qui était nettement plus complexe, si vous avez déjà essayé ça en roller vous saurez de quoi je parle). Les lames étaient aiguisées de la veille, les attaches bien serrées, le couteau coulissait bien dans son fourreau... Un glissement sans bruit pour vérifier (même si ce mouvement lui était aussi naturel qu'un pas), et la demoiselle fit un tour autour de Vincent.

« C'est bon pour moi. Les garçons m'ont appris les bases d'éclaireur. » Plus que les bases, d'ailleurs. « Lou, tu sais quoi faire ? »

Lou hocha la tête, très occupée à dessiner une rune sur son bloc note. Puis une seconde, pour n'avoir qu'à les poser et les activer pour créer une barrière verticale, avant d'indiquer les deux dessins.

« Je me tais, je reste à-côté-sans-gêner de celui de vous deux qui bouge le moins, probablement Vincent parce que lui il peut tirer à distance, et si besoin j'ai de quoi placer un retour à l'envoyeur. Vincent tu me passe un bout de ta cape ? J'vais essayer de t'en mettre une autre dessus, comme ça si quelqu'un t'attaque dessus, il aura l'air d'un con sankukai. Enfin, si ça marche, et ça te protégera pas la tête »

Expression typiquement « Black », que les nouveaux apprenaient assez vite à connaître. L'idée de poser une rune sur un vêtement n'était pas nouvelle, ça marchait même bien avec celle de purification, mais la combinaison des deux faisait partie des idées « prototypes » de Bloody. Le genre « on te la met, tu pars en mission, si tu te fais toucher et que tu survis, tu nous dit ». Jusqu'au départ des deux demoiselles, les sujets tests étaient tous revenus sans avoir été touchés.

Les préparatifs expédiés, couteaux dégainés (un grand truc style rambo pour Sarah, un couteau « de cuisine » qualité supérieure pour Lou), les adolescentes entrèrent dans l’entrepôt. Il y faisait sombre, ce qui crispa Sarah. Dans le noir, viennent les pleurs, et quand on entends les pleurs, il n'y a qu'une chose à faire : rester immobile. Une seconde... Et elle se rappelle qu'il n'y a plus de pleurs, et que sa réaction n'est qu'un instinct de protection aujourd'hui inutile. Rester calme. Dès qu'ils auront fini leur mission, elle ira s'acheter des batteries pour son walkman, et pour ses lunettes complètement déchargées. Pour l'heure, concentrée.

Un bruit. Elle se tourne vivement vers ce dernier, Le pied levé pour frapper un adversaire... Qui passe bien hors de sa portée, et vise Vincent. Une boule de feu frappe l'espèce de cyborg, avant qu'il ne décide de s'attaquer aux deux petites proies. Encore une fois Sarah s'interpose, tandis que Lou laisse échapper un cri étouffé en se baissant. L'animal tombe aux pieds de l'adolescente, qui, après avoir jaugé s'il était bien mort (et remis un grand coup en travers de la gueule du monstre pour s'en assurer), parcourt des yeux le reste de la salle, tandis que Vincent lui apporte confirmation.

« Clear ici aussi. »

Tandis que Lou se rapproche à petits pas de Vincent, crispée sur son arme, l'adolescente glisse sans bruit autour de la salle, repérant les issues potentielle, et essayant de dresser un plan des lieux. Point sur lequel elle a encore des progrès à faire, sachant qu'elle a réussit à passer par Calais en faisant le trajet Grenoble-Bordeaux. Pour donner une idée.

Dans la salle suivante, en effet, il y a du monde. Un, deux... dix huit soldats. Hochant la tête en direction de Vincent, l'adolescente adresse un signe de la main à Lou, et insère dans son oreille l'un de ses écouteurs. Au moment ou Vincent tire, elle lance la musique, avant de surgir. Un coup de patin pour s'aider à arracher l'arme d'un mourant, et elle repart aussitôt, sans jamais rester en place. Enfiler la sangle. Se mettre à couvert. Repartir en calant l'arme sur sa hanche. Tirer. Se rendre compte du recul de l'arme et reprendre de justesse son équilibre. Et finalement se dire qu'elle sera tout aussi efficace au couteau et aux patins. Et pendant tout ce temps, la musique qui enfle dans ses oreilles.

Le problème, quand un homme reçoit une boule de feu dans la figure, une balle dans la jambe, un coup de couteau en travers de la gorge ou qu'on lui ouvre le ventre, c'est qu'il meurt pas en silence. Ainsi entre les tirs, les gars qui maudissent Vincent, Sarah, les deux, ceux qui appellent leur mère, ceux qui font de grand aaaargh, et ceux qui tentent de donner des ordres (et qui bizarrement passent aussitôt en tête de la liste des gens à tuer là de suite de Sarah), on ne peut pas dire que la salle soit très silencieuse. Cachée derrière Vincent, protégée par le chambranle de la porte, Lou n'apprécie guère le spectacle, et il lui faut quelques secondes de plus que d'habitude pour dessiner la séquence, pourtant facile, d'amplification devant l'artilleur. Ce qui fait qu'elle est activée seulement au moment ou Vincent tire sa dernière cartouche. Bon, le résultat est impressionnant (la boule de feu qui fait trois fois la taille prévu, ça fait assez mal dans la figure), mais un peu tardif.

Alors que le silence retombe, Sarah sort de derrière le poteau où elle s'était mise à couvert. Grâce au ciel (et surtout à la rune de purification brodée par bloody sur ses vêtements), elle n'est pas trop tâchée de sang, principal inconvénient de l'arme blanche. D'un coup de patin, l'adolescente rejoint Vincent et Lou qui trottine dans son ombre. Il y a un truc qui ne va pas. Aucun des hommes combattus n'étaient sur leurs gardes, comme s'ils avaient été de repos. Oui, avec leurs armes, mais de repos quand même... Ce qui veut dire...

Gagné. Le reste des troupes arrive, par trois portes et... Est-ce que deux des hommes sont sortis d'un container ? Pas d'issue dégagée, il y a même un gros balaise qui bloque la porte par laquelle sont entrés les cambrioleurs. Le seul qui n'a pas d'arme parle avec des signes que Sarah ne comprends pas. Logique, après tout, chaque armée ou milice doit avoir ses codes. Sarah ne le voit que peu, tournant le dos à Vincent, de manière à protéger Lou entre eux deux. Lou qui sanglote, à moitié cachée par la cape. Qui chouine d'ailleurs anormalement fort aux oreilles de Sarah.

Si il arrive régulièrement à Lou de pleurer plus ou moins bruyamment, c'est toujours pour des prétextes « innocents ». Un gateau tombé par terre, un livre déchiré... Mais, et c'est même une plaisanterie parmi les gardes, lorsque Lou pleure pour de bon, c'est toujours silencieusement. De là à en déduire qu'elle fait semblant, il n'y a qu'un pas. Resserrant les rangs, la jeune fille prend la parole, les jointures blanches autour du couteau, et sans regarder personne dans les yeux.

« Qu'est-ce que vous allez faire de nous ? »

Déjà, elle sait que ce ne sont pas des pillards. Pas un seul commentaire égrillard, pas de regards qui s'égarent (ouh, je fais des rimes...), ils ont plutôt l'air raide, un peu comme Damian ou les plus aguerris de ses militaires. Des professionnels, donc. Du coup, le mieux qu'elle trouve, c'est de les faire parler. Ou au moins d'essayer. Histoire de gagner du temps.

Entre Sarah et Vincent, Lou s'est recroquevillée sur elle même et elle laisse échapper une plainte d'enfant... Et dessine dans son carnet une troisième rune de barrière. Elle n'a besoin que de quelques secondes...Juste quelques secondes...

« A ton avis, que devrais-je faire de trois misérables, qui s'introduisent  chez moi, tuent mes hommes, détruisent un spécimen unique ? Me laisser assassiner peut-être ? »

Oulah y a pas un malentendu, là ?

« On veut pas vous tuer, on sait même pas qui vous êtes... »

D'accord, les soldats non plus elle savait pas, et ça l'a pas empêchée de les tuer. Le gars non plus à pas l'air convaincu, puisqu'il s'avance vivement vers elle et la gifle à pleine volée. Accompagnant le coup (des années d'habitude) la jeune fille cligne rapidement des yeux pour chasser les 36 chandelles que le coup lui a fait voir. Bon, pas des pillards, plutôt, dans son ton, un « parrain » comme dirait Butterfly. Comment il disait ? Des pillards mais civilisés. Des marchands plutôt que des chefs.

Lorsque Lou entend le bruit de la gifle, elle ne peut retenir un léger cri, non totalement feint. Mais sa barrière est finie. Il ne lui reste qu'à activer les runes et elle pourra les lancer. Ça aussi c'est un prototype. Mais faut que ça marche parce que sinon, ils sont pas dans la m...

Tandis que l'homme revient vers Vincent, Lou froisse sa feuille, rougie d'une belle ligne de sang et laisse rouler la boulette de papier juste un peu plus loin que les pieds de Sarah.

« Mais je serai curieux de savoir comment vous avez su que j'étais là... Qui vous a envoyé ? »

La question est adressée à Vincent, parce que bien sur, le chef ne peut être que le grand type mystérieux, et sûrement pas les gamines... Et accessoirement le fait qu'on envoie pas des gosses pour tuer un type ça lui est pas venu à l'idée... Froissée à son tour, une deuxième boulette de papier est lancée un peu plus loin, vers la droite de Vincent. Cette fois ci un garde relève la tête... Mais ne semble rien voir d'inquiétant à une boulette de papier froissée. Alors qu'elle jette son troisième, la fillette chuchote en même temps.

« Barrière en place. Triangle, 1,5m, renvoie vers l'extérieur. »

Bon, dans la précipitation, elle n'a pas pensé que leur accompagnant n'avait pas l'habitude de ces descriptions techniques... Mais au moins, Sarah savait à quoi s'attendre.

Spoiler:

[Après discussion avec Vincent, je ne tiendrais pas compte du dernier paragraphe, qui est contradictoire avec mon RP suivant (Et je crois que je resterais à 1 seul RP à la fois, sinon, c'est vraiment compliqué... XD)]

Est-ce que ces types avaient un mage, qui avait détecté les runes? En tout cas, deux nouveaux venus entrèrent et sans poser de questions, tirèrent sur les trois intrus... Ce à quoi Sarah réagit en 1) se baissant (parce que faut pas être con, quand le mur il englobe pas tout, ben tu laisse pas ta tête au dessus), et 2)... Ben en répliquant à l'aide de la mitraillette dérobée tout à l'heure... Bon, par contre, elle était agenouillée et n'avait donc plus les patins pour partir en arrière et atténuer le recul... Du coup, elle le ressentit avec violence dans son épaule, assez pour lui faire venir les larmes aux yeux, et brouiller sa vue. Lou, de son côté, était restée à terre, plaquant juste ses mains sur sa tête, plus pour se boucher les oreilles que pour se protéger du bruit. Elle aussi souffrait, puisqu'en moins de trois secondes, elles étaient devenues la cible d'une fusillade acharnée et que chacune des balles frappant la barrière était certes renvoyée à l'envoyeur (ce qui causa pas mal de surprise et de dégats chez ces derniers), mais ponctionnait son tribut de sang au passage chez l'enfant, lui faisant ressentir la douleur d'être frappée de toutes part.

Et puis... Un tissus par dessus elles, qui fait crier les filles de peur, et une sensation de nausée, de déplacement, sans voir où elles sont... avant de se retrouvées blackboulées dans une autre pièce, à l'écart des détonations. Si Sarah n'a pas crié, c'est uniquement parce qu'elle s'est mordu la langue, assez fort pour saigner.  Lou, quand a elle a hurlé, mais s'est plus vite ressaisie en reconnaissant Vincent, et c'est elle qui calme Sarah de quelques mots.

L'exploration reprend. Afin de couper la voix derrières elles, Lou à placé un piège. Un tas de bric-à-brac au dessus de la porte, retenus par une rune de stase, et une autre de détection. Lorsque leurs poursuivants passeront la seconde, l'enfant relâchera son contrôle sur la première, et tout s'effondrera... Simple, pratique, efficace... Dans la salle suivante, deux jolis piédestal... Vide. Et flute. Si l'arme était là, elle n'y est plus... A moins que ce ne soit le lance pierre que Vincent trouve par terre? Quand il le tend à Lou, elle a l'impression que sa propre "magie" réagit à l'arme... Et elle se dit qu'elle va pas le tenir plus longtemps, de crainte que ça ne lui éclate à la main. Déjà qu'il lui en manque un bout...

Heureusement, ce petit temps un peu calme à permis à Sarah de se reprendre. Prenant l'arme rudimentaire, l'adolescente la glisse dans son sac à dos (si elle ne parvient pas à s'en servir, il y aura toujours moyen de revendre ce truc), et quand les bruits de pas se rapprochent, elle se rapproche de Lou, prête à la défendre... Ou à fuir, si c'est ce à quoi pense Vincent (sinon, pourquoi aller tranquillement vers un mur extérieur?)

Le bruit de l'explosion du dit mur se mêle à celui de la chute d'objets hétéroclites sur les pauvres gars qui ont passé la porte. Et sans vraiment y réfléchir plus, Sarah prend Lou sur son dos, et fuit à la suite de Vincent (qu'en soit, elle pourrait aisément dépasser, mais... Mieux vaut avoir un allié avec soi. A défaut de se battre, il peut prendre les balles à votre place. Ceci était le dicton de Red numéro 23...)

Une fois assez loin, profitant de ce qu'ils reprennent leur souffle, Lou regarde Vincent.

"Je crois que ça s'appelle une SNAFU... Situation normale, tout à foiré..."

Un hochement de tête de la part de Sarah, et une grimace à la douleur que ce simple geste (et la fuite avec un poids de 30 kgs sur le dos) réveille dans son épaule et son dos...

"Je sais pas toi, Vincent, mais je pense qu'on va rester là. Lou a besoin de soin, et moi je crois que j'ai l'épaule démise... On va essayer d'aller aux urgences, ou au moins de se soigner dans ce monde..."

Un hochement de tête, et l'homme les laisse non loin de l’hôpital central.