Ce fut assez long, mais elle finit par prendre ma main et accepter mon aide. En même temps, si elle ne l’avait pas fait, j’aurais fini par la laisser là, j’avais d’autres chats à fouetter moi. Des gens à retrouver et pleins d’autres choses à faire, comme retrouver mon monde également. Bref, je pris sa main afin qu’elle puisse monter sur Bahamut. On va dire qu’avec son envergure, mon eidolon ne risquait pas de flancher pour une personne de plus. Il avait bien porté jusqu’à six personnes après tout. Je souriais quand elle se présentait finalement à moi, en faisant de même juste après. Je demandais ensuite des précisions sur le piaf bizarre à tête de déterré qui n’avait vraiment pas l’air frais quand on le regardait de plus près.

Je compris assez vite pourquoi quand elle m’expliqua de quoi il en retournait. D’abord je devais savoir qu’il s’agissait d’un griffon. J’aimais entendu parler, j’avais un genre de piaf pareil dans mon monde, mais il était bien plus effrayant que ça. Comme elle le disait il avait bien une sale tête et un regard vitreux de zombie donc quand elle me dit que je faisais face à un mort-vivant je n’eus pas franchement de surprise. J’étais plutôt curieuse de savoir comment elle avait fait pour ramener ce piaf géant à la vie. Une magie ? Bien possible, mais je ne connaissais pas du tout ce genre. Cela ne donnait plus envie de le manger en tout cas, je n’imagine pas les merdes que j’attraperais en le bouffant.

Un eidolon, c’est autrement dit une chimère et donc Bahamut. Sauf que contrairement aux chimères anciennes lui il est totalement mécanisé. Depuis que je l’ai retrouvé il a le don de voyager à travers les dimensions et de parler par télépathie d’où le fait que si tu entends une voix c’est forcément lui que te taquine pour voir si tu ne vas pas devenir cinglée en croyant entendre des voix. Il aime bien jouer, mais ça lui passe vite t’inquiètes.

Je souriais avant de parler ensuite des chocobos.

Les chocobos ce sont des oiseaux de grande taille avec un plumage jaune. Il en court de partout sur Gran Pulse si tu veux en voir un jour. C’est plus beau que ton cadavre sans vouloir t’offenser ça tourne pas de l’œil.

Elle regarda Bahamut surprise, et finalement elle parut s’en remettre assez rapidement. C’est sûr que niveau bizarrerie réveiller les morts c’était pas mal non plus. Celui là alors il ne perdait jamais une occasion pour essayer de faire flipper les gens. Mais au final c’était un gentil. Il était juste imposant au premier abord. Il nous posa d’ailleurs sur la berge avant de reprendre une forme humanoïde qui surprit une fois de plus notre nouvelle amie. C’est sûr que ça ne devait pas être souvent qu’elle voyait ça. Cela confirmait qu’elle ne savait rien de Light déjà vu qu’elle avait un eidolon aussi. Enfin après elle est pas obligé de la sortir. Donc en fait on revient à zéro. Le meilleur moyen de savoir si elle l’a vu c’est de lui demander si une touffe rose ça lui dit un truc.

Je lui fis pars ensuite de ce que je pensais. Et j’avais raison sur le fait qu’elle n’était pas d’ici et que c’était le piaf son moyen de traverser les mondes. Un grand mystère si vous voulez mon avis, mais s’il réussit à voler sans s’écraser c’est déjà ça de pris. Je le regardais et franchement je n’avais vraiment pas envie de monter dessus trop peur de mourir. Enfin bon moi j’ai Bahamut et il me suffit amplement. Je souriais en l’entendant parler de mes amis. Voilà un sujet qui m’intéressait de nouveau.

Je viens de Gran Pulse une terre sauvage où la loi du plus fort règne. Il y a d’innombrables bêtes sauvages n’attendant qu’une seule chose pour vous déchirer en morceau. Les paysages y sont fabuleux. Pour mes amies oui et non c’est compliqué. Visitable, dangereux, rempli de sans-cœurs. Honnêtement je ne sais rien de tout ça je ne l’ai pas encore retrouvé. C’est mon second but une fois mes amies saines et sauves.

Je finis par poser quand même les questions qui me démangeaient.

Comment est-il en vie ton griffon ? Tu utilises une certaine magie ?

Je m’approchais de celui-ci et le touchait juste pour voir, mais y avait rien de particulier à part qu’il ne sentait pas la rose.

Et toi de quel monde viens-tu ? Ton griffon est aussi de ce monde où tu l’as récupéré en chemin ?

C’est dingue comme on était en train de parler. C’était comme si on se connaissait déjà. Elle me posait des questions et je lui répondais sincèrement n’ayant absolument rien à cacher. Elle répondait également aux miennes et on arrivait à avoir une discussion des plus normales, même si à côté on avait un eidolon mécanique télépathe et un cadavre de griffon. Comme quoi même avec des bizarreries pareilles on arrive à avoir une conversation assez normale. Je ne l’aurais pas cru au début vu comment elle était méfiante à mon égard. Après c’est vrai que j’aurais pu être une ennemie gagnant sa confiance, mais non malgré le fait que parfois j’ai des pensées qui peuvent me rapprocher des ténèbres je suis quand même plutôt du côté lumière. Enfin après ça dépend aussi de mes amis. Je n’hésiterais pas à devenir membres des ténèbres si ça leur permet d’être sauvés. C’est peu probable, mais pas impossible quand même. Je reste réaliste c’est tout. Je veux rester prête à tout pour les personnes qui me sont cher donc je garde toutes les options en tête même celles qui ne me ravissent pas des masses.

Elle m’expliqua assez vite le pourquoi du comment Hadès était comme ça et le fait qu’il soit mort ne me repoussa pas pour autant. Certes, je n’étais pas assez folle pour mettre ma vie entre ses mains, mais il n’avait pas l’air méchant à côté de ça. Vu les monstres qui résidaient sur Gran Pulse ce n’est pas lui qui allait me faire peur. Je lui demandais par la suite comment elle faisait ça et elle me fit nécro quelque chose n’ayant pas entendu la fin. Mais c’était sûrement une magie pouvant raviver les morts. C’était plutôt cool je trouve. Cela peut paraître glauque à plus d’un, mais j’aimerais bien qu’on ravive ceux que j’aimais si c’était possible. Ce n’est pas simple de perdre des gens. Mais après c’est vrai que ça peut paraître contre nature. Difficile de juger je dirais de toute façon je n’ai pas à le faire, elle vit sa vie comme elle veut point barre. Je lui parlais ensuite des chocobos et répondait à ses questions à mon tour.

C’est ça ouais des gros poussins bien dodues et hyper rapides. Après Hadès à une sale tête, mais ce n’est pas grave du moment qu’il est gentil et serviable. Il a l’air confortable en tout cas, j’aimerais juste éviter de voler avec lui histoire de ne pas mourir. Il n’a pas d’envie de suicide au moins ? Enfin je veux dire plonger en piqué alors qu’il est mort si ?

Je m’approchais ensuite d’Hadès le détaillant d’un peu plus près. Il finit par se tourner vers moi et par baisser la tête. Je souris et lui caressais la tête tandis que Malia m’expliquais la signification de tout ceci. Je me retournais ensuite vers Hadès et souriais.

Enchanté aussi Hadès.

A partir de là, un silence s’installa et je regardais de nouveau Malia après avoir caressé une dernière fois le griffon. Elle avait l’air assez perplexe et je me demandais ce qu’il y avait de dérangeant dans mes questions. Quand elle ouvrit finalement la bouche tout en se collant au plumage d’Hadès je compris. Le fait qu’elle ne sache pas voulait probablement dire qu’elle était amnésique. Je comprenais ayant vécu sa moi-même après m’être transformé en Ragnarok pour détruire Cocoon. Je souris tristement avant de me rapprocher d’elle et de lui prendre les mains.

Tu n’as pas besoin d’agir comme ça devant moi Malia. Je sais ce que ça fait d’avoir toute une partie de sa vie qui vole en éclat. J’ai été moi-même amnésique à une époque. Je peux comprendre que tu vis quelque chose de difficile. Déjà moi un petite partie de ma vie ça me paraissait énorme, mais je ne peux même pas imaginer ce que tu dois endurer vu que tu ne te rappelles de peu de choses. Alors ne fais pas comme si ça ne t’affectais pas.

Je la regardais avant qu’une nouvelle question ne me vienne en tête.

Tu veux être mon amie ? Je suis sûre qu’on pourrait très bien s’entendre toute s les deux. On a la palme de la bizarrerie à nous deux, entre Hadès et Bahamut, mais je m’en fiche je te préfère toi à certaines autres filles qui pleurent dès qu’elles se cassent un ongle. J’ai jamais compris ce genre de trucs et des fois je me dis que je suis peut-être pas entièrement une fille pourtant il est difficile de penser le contraire je pense. Alors amie Malia ?

Ma demande était insolite et vraiment bizarre, mais je suis comme ça. Je suis spontanée et dis les choses comme elles viennent peu importe les conséquences. Je suis quelqu’un de franc et personne ne peut m’enlever ça.

Spoiler:

Spoiler:

J’étais contente de pouvoir parler avec Malia. Elle était vraiment intéressante. Pas le genre de fille nunuche qui va pleurer au moindre effort. Elle s’adapte aux conditions, même si ça ne l’enchante pas toujours. Et ses pouvoirs sont loin d’être tout rose vu qu’elle ranime les morts, mais je ne trouvais pas ce pouvoir forcément gênant. C’est un pouvoir come un autre et il offrait de nombreuses possibilités je pense donc, si elle le maîtrisait bien elle pourrait certainement faire de super trucs. Quoi je ne sais pas encore, mais je suis sûre que ce sera le cas. Après de là à appeler ça un don ça peut dépendre. Si les gens profite d’elle afin de pouvoir ranimer les personnes qui leur sont cher on pourrait appeler ça une malédiction, car elle n’a pas besoin de ça.

Je lui fis la réflexion sur le fait que ce n’était quand même pas très esthétique le griffon mort et elle me sortit une répartie plus ou moins bancale qui m’amusais. Elle voulait vraiment voir un chocobo et peut-être qu’un jour je l’amènerais en voir un. En attendant elle me demandait si je voulais monter dessus répondant à ma blague, pas une phrase ironique et me disant qu’il n’y avait rien à craindre. Enfin elle n’n étais pas complètement sûr vu que ça faisait encore peu de temps qu’elle l’avait. Autant dire que je ne monterais pas sur Hadès plutôt mourir. Quoique ça reviendrait peut-être au même ? Je ne sais pas je le sens pas. Pas que je n’ai pas confiance en Malia au contraire, mais, j’ai Bahamut et ça me suffit.

Bahamut fait très bien l’affaire en tant que monture, mais tant mieux pour toi s’il est de confiance et que tu le contrôle ça t’évitera des dommages collatéraux je pense.

Je disais ça en souriant, mais pas de façon moqueuse, juste pour la faire rire un peu. Mais elle se perdit vite dans ses pensées face à ma question sur son monde. Elle finit par me raconter et prendre sa à la légère ce que je n’aimais pas voir quand c’était mes amis qui étaient concernés. Je lui pris les mains et lui exposait mon avis lui disant de ne pas se cacher derrière un masque de nonchalance, car je savais ce que ça pouvait faire et que ce n’était pas forcément agréable comme sentiment. On se sent plus soi-même comme s’il manquait une partie de nous et elle, sa partie devait être énorme. A partir de là, je change de sujet et lui demain de carrément d’être mon amie. Je suis comme ça moi, je suis cash. Pour moi c’était sûr qu’on s’entendrait bien. On avait plus de points communs qu’on ne pourrait le croire au premier abord. De plus, je n’étais pas effrayée par ses pouvoirs alors qu’elle avait sûrement du en rencontrer des comme ça. La mort soit ça rend curieux comme moi, soit ça fait flipper y a pas trente six solutions.

Je l’avais apparemment surprise avec ma question. Elle répéta même ce que je voulais et j’acquiesçais de la tête en souriant. Elle finit par sourire de plus en plus et finit même par parler me disant qu’elle n’était pas un cadeau. Je lui fis un clin d’œil.

Tu n’es pas la seule dans ce cas là, je suis bien souvent trop franche avec les gens et ça casse plus que ça ne passe. Je n’ai pas énormément d’amis. Mais vaut mieux privilégier la qualité à la quantité et pour moi t’es une très bonne candidate.

Elle tremblait et je vis qu’elle était au bord des larmes. Cela la rendait si heureuse que ça que je devienne son amie ? Je ne sais pas si elle en avait à dire vrai, mais si j’étais la première j’étais assez flattée. Je rigolais à son waouh. Elle n’en revenait toujours pas apparemment. Elle me faisait rire, trop mignonne comme réaction. Elle finit par lever nos mains près de son cœur pour me dire que c’était d’accord si elle n’avait pas peur d’être proche d’une princesse sas royaume et nécromante.

Moi peur ? Ce n’est pas dans mon vocabulaire ce mot là. Je ne sais même pas ce que ça veut dire. Je ne savais pas que tu étais une princesse. Tu es princesse juste en titre noble ou aussi princesse de cœur ? Je demande on sait jamais parce que ça peu être important pour moi de le savoir afin de te protéger si jamais t’avais un soucis de sans-cœurs.

Princesse de cœur ? Pourquoi pas après tout, je ne voyais pas pourquoi Malia ne pourrait pas l’être elle n’avait pas l’air d’avoir de ténèbres dans son cœur et son pouvoir ne fait pas d’elle quelqu’un de mauvais. Je passais encore sur un autre sujet essayant de savoir si elle connaissait Light ou Vanille tant qu’à faire.

Sinon tu connaîtrais une femme d’à peu près mon âge avec des cheveux roses ? Ou bien une fille un peu plus jeune et plus petite que moi avec des cheveux roux. Elles s’appellent respectivement Lightning et Vanille et je les cherche en ce moment. Je te demande au cas où tu aurais entendu parler d’elle, on sait jamais.

Je n’avais pas énormément d’amis sûrement parce que j’étais assez souvent sans gène. Mais j’en avais de bons et je savais que Malia en ferait partie sans soucis. Pour ma part du moins. Mais elle me confirma vite qu’elle était d’accord si je n’avais pas peur de toutes ses facettes. Je n’étais pas du genre à fuir au premier obstacle se présentant. Et je ne vois pas en quoi ranimer les morts étaient effrayants bien au contraire. Le fait qu’elle était maintenant une princesse sans royaume ne me ferait pas fuir non plus, au contraire j’étais désolée pour elle. Mais je n’aurais pas pitié d’elle, car elle n’était pas du genre à aimer ça et moi non plus d’ailleurs. Bon après le fait qu’elle rigole de son malheur me plaisait moyennement, mais si ça pouvait l’aider à tenir debout et ne pas flancher je pouvais bien laisser passer.

Je lui demandais ensuite, si elle était juste princesse ou également princesse de cœur vu qu’elle avait abordé ce sujet. Elle me fit part du fait qu’elle était les deux, mais que je n’avais pas besoin de la chaperonner. Je n’avais juste pas assisté à sa gloire du au fait que dans l’eau elle ne pouvait pas faire grand chose à part nager pour ne pas couler. Je souriais intriguée par son pouvoir. J’allais revenir là-dessus, mais d’abord je voulais clarifier quelque chose. Savoir tout simplement si elle connaissait l’une des deux personnes que je recherchais. Je lui fis la description, mais apparemment elle ne connaissait ni l’une ni l’autre. Tant pis j’aurais essayé au moins.

Oui c’est bien elles deux que je recherche en priorité. Vanille est ma petite sœur adoptive, je l’ai pris sous mon aile quand nos parents sont morts. Pour Light, c’est une amie très cher et vu qu’elle sillonne les mondes pour les protéger j’aimerais bien la retrouver voir si elle va bien et tout. Je m’inquiètes toujours pour mes amis quand je ne les ai pas vu depuis longtemps.

Je lui souriais, ne perdant pas espoir.

Elles n’étaient plus là où l’on s’était quittée la dernière fois. Je ne sais pas où elles sont, mais oui elles font comme moi donc j’ai déjà loupé Light plus d’une fois. C’est chiant mais c’est comme ça. Je vais bien finir par leur tomber dessus. Ne t’inquiètes pas tu n’as pas à t’excuser. Tu essayes simplement de m’aider et ça me fait plaisir Malia. Peut-être que toi aussi tu as des choses à me demander sur mes voyages ou des personnes que j’aurais peut-être vu ? N’hésites pas on est amie maintenant tu as le droit de me demander ce que tu veux. Je me gène pas moi.

Je rigolais. C’est vrai que je n’étais pas piquer des vers et que je savais ce que je voulais donc du coup je n’hésitais pas à demander les choses. Je me fichais bien de savoir l’avis des autres. Le sien comptait à présent, mais elle ne s’était pas sentie offensée jusqu’à maintenant donc je doutais qu’elle le soit un jour. Je laissais Malia réfléchir à tout ça tandis que je réfléchissais à comment lui dire ce que je voulais d’elle par la suite. J’espérais ne pas la vexer en lui demandant ça.

Il faudra que tu me montres tes talents sinon que j’évalue le niveau afin de voir si je peux te laisser sans surveillance ou non. Je préfère mes amis en vie si ça ne te dérange pas alors je te propose un combat afin de voir si tu es apte ou non à rester seule.

J’étais assez catégorique dans le sens où mes amis étaient ma famille et que je ne voulais perdre aucun d’eux. Surtout que si je perds celle qui ranime les morts, elle pourra pas elle même se ranimer donc voilà y a différents facteurs qui entre en compte afin de la garder en vie. Je ne voulais pas la couver simplement voir ce dont elle était capable. Sinon on pourrait continuer à voyager ensemble afin d’être plus forte à deux et ne pas se laisser surprendre par des ennemis puissants.

Alors ce petit combat te tente ? C’est comme tu veux, je ne t’oblige à rien, mais on va dire que cela me rassurerait.

Spoiler:

Malgré le fait que je savais son rang de princesse je ne fis absolument aucun effort pour parler de façon plus soutenue. On était amie alors je vois pas pourquoi je m’embarrasserais à jouer du madame, ou votre altesse. Et puis ce n’était pas mon genre de faire des courbettes. Avec Elsa qui était reine ça avait été pareil. On pourrait vouloir me couper la tête ou autre que je ne changerais pas. J’ai toujours été comme ça. Et puis le respect ça se gagne, ce n’est pas parce qu’on est un aristocrate qu’on le gagne. Je ne vois pas pourquoi on respecterait les riches alors que la plupart du temps ils font les paons devant nous alors que ce sont que des pauvres mecs, poltrons et tout juste bon à tenir un stylo. L’argent ça fait beaucoup de chose, mais ça achète pas la politesse et généralement ces gens là en manque cruellement prenant tout le monde de haut comme si tout leur était dû. Moi mon respect il se gagne et Malia l’avait car elle était à présent mon amie.

Tout comme Elsa, elle ne se prenait pas la tête et ne prenait pas son rang de princesse comme un don. Je continuais par la suite à lui parler de mes amis en parlant un peu plus de moi, lui disant que j’avais perdus ma famille et que Vanille ainsi que mes amis étaient les dernières personnes que je chérissaient. Elle essayait de me rassurer comme elle le pouvait et je trouvais ça sympa de sa part. Une fois ses paroles rassurantes finies elle me demanda en effet si je n’avais pas vu un gardien sans princesse. Cela ne me disait vraiment rien.

Désolé, faut dire aussi que je ne savais pas encore ce qu’était les gardiens y a de ça une semaine donc peu pas te dire. Surtout que c’est pas forcément marqué sur leur front malheureusement…

Je rigolais avant de lui demander un petit combat afin que je voie ce dont elle était capable. Elle n’avait pas l’air trop chaude à cette idée apparemment me disant qu’elle e ferait pas de vieux os contre moi. Mais en même temps, je ne demandais pas un combat à mort, juste une sorte d’entraînement pour voir un peu ce dont elle était capable. Bon j’avoue que j’étais également curieuse de voir ses pouvoirs à l’œuvre. Je me demandais comment elle pouvait les utiliser à bon escient. En invoquant une armée de squelette ? Je ne sais pas trop en tout cas j’avais hâte de voir ce qu’elle allait me faire. Je lui fais comprendre que c’est un test et qu’en gros elle ne pouvait pas forcément dire non si elle ne voulait pas m’avoir derrière elle tout le temps. Je préférais également ne pas avoir à la gendarmer de préférences, je ne suis pas babysitteur.

Elle n’avait pas une grosse d’estime d’elle vu qu’elle me disait ne pas faire le poids contre moi, mais je le déciderais moi-même une fois le combat en cours. Pour le moment, je ne pouvais pas avoir de jugement quant à ses capacités. Elle leva les mains en l’air et je compris que c’était le signe qu’elle acceptait. Elle finit par le relevé mon défi et j’étais bien contente. On allait pouvoir passer à l’action et voir son potentiel. J’étais sûre qu’elle était forte, mais je pense que son pouvoir n’était peut-être pas encore totalement sous contrôle et c’est pour ça qu’elle était aussi peu sure d’elle. Mais je pense qu’elle pouvait y arriver si elle le voulait vraiment.

Elle me tapota l’épaule et monta sur son griffon qui prit son envol plus vite que je ne l’aurais pensé. Je souriais avant de finalement dire à Bahamut de s’envoler à son tour et montait sur son dos afin de rejoindre Hadès et sa propriétaire. Quand on est suffisamment proche, Malia éperonna Hadès qui partit en arrière laissant ses plumes s’arrêter de battre, un plongeon suicide quoi. Je vis Malia fermer les yeux à cet instant ne comprenant pas pourquoi tout de suite. Dans la descente de Malia je commence à entendre des voix au fur et à mesure qu’elle se rapproche et celles-ci deviennent bien plus claires lorsqu’elle me touche. Je demande à Bahamut d’entamer la descente avec elle les voix me perturbant jusqu’à commencer à me faire mal au crâne. Je prenais ma tête entre mes mains entendant des voix que je n’avais pas imaginer entendre depuis de nombreuses années. Tous mes proches que j’avais perdus ainsi que les villageois d’Oerba vinrent à moi. Je ne comprenais pas ce qu’ils disaient, mais cela me faisait mal au cœur. Puis d’un coup les voix se turent et je soupirais lourdement.

Cela me rappelait de bon souvenir, mais également des mauvais. Si ça se trouve ses voix tentaient de me transmettre un message ou simplement de m’accuser de ne pas les avoir sauvés. Mais de toute façon, ce n’est pas comme si je pouvais revenir en arrière. Elle s’excusa de l’instant et je souris faiblement encore un peu sous le choc.

Pas grave, je ne m’attendais juste pas à ça. Ton pouvoir est bien plus complexe que je l’aurais cru. Cela m’a perturbée, mais ça ira vite mieux ne t’en fais pas.

Spoiler:

J’étais vraiment désolée de ne pas pouvoir l’aider. Mais il est vrai que le fait d’être gardien tu ne peux pas le savoir comme ça. Ils n’ont pas d’étiquettes donc peut-être que j’avais rencontré ce mec, mais au final j’en savais rien. Je me demandais pourquoi elle cherchait ce fameux gardien sans princesse. Elle voulait lui demander de s’occuper de sa protection ou s’agissait-il d’autre chose ? Je sentais en tout cas, qu’elle ne me demandait pas tout ce qu’elle aurait voulu, mais je ne voulais pas non plus la forcer. Chacun ses choix, peut-être que plus tard elle finirait par me demander qui sait ?

Je la défis en duel par la suite afin de voir un peu mieux ses capacités. Je n’avais aucune idée de ce dont elle était capable et du coup j’avais envie de voir ça. Honnêtement je ne pensais pas que ça serait aussi douloureux. Durant le vol pour la rejoindre, vu qu’elle était partit dans les airs sur son griffon, elle m’avait fait ressentir les voix des gens dont j’avais le souvenir et ce n’était pas toujours des voix que j’appréciais. Les voix se mélangeaient et formaient un énorme bourdonnement horrible ce qui me donnait une grosse migraine. Je ne sais pas comment j’avais fait pour rester stable sur Bahamut, sûrement grâce à lui, mais j’avais réussi à revenir au sol saine et sauve.

Et après quelques minutes, les voix se dispersèrent pour revenir à un vide sidéral dans mon esprit. Bahamut me demande si ça allait et je le rassurais par la suite. Malia se rapprocha de moi et de Bahamut le caressant tandis qu’elle me prenait par les épaules pour s’excuser de son geste. Je ne pouvais pas lui en vouloir j’avais eu besoin de savoir ce qu’elle pouvait faire, et c’était donc de ma faute de l’avoir poussée. Je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même.

Ne t’inquiète pas Malia. Ce n’est rien, je ne m’attendais pas à ça. Le plus dur c’était que toutes les voix se mélangeaient et me donnaient une affreuse migraine. Ne t’inquiètes pas c’est moi qui t’ai demandé ce combat tu n’as pas à t’excuser Malia. Je ne vais pas t’en vouloir pour ça c’est déjà oublier fis-je en lui faisant un clin d’œil.

Cela faisait bien longtemps que j’avais mis mon passé de côté afin de pouvoir avancer alors même s’il était revenu d’une traite, je n’allais pas me laisser faire. J’étais une guerrière, pas un bébé, j’avais passé l’âge de pleurer. Et puis après avoir rencontré mes amis j’avais fini par avoir confiance en l’avenir. L’espoir, je ne connaissais pas avant qu’ils me l’enseignent, ne comprenant que les mots urgence et la fin justifie les moyens. Comme quoi ils m’avaient quand même bien éduqués les bougres, mais ils ne le sauront jamais, je n’ai pas l’intention de leur dire.

J’allais lui dire qu’elle pouvait me lâcher mais au lieu de ça elle me prit carrément dans ses bras et je ressentis sa peine de m’avoir fait ça. Je souriais et la serrais pour lui faire comprendre que je la pardonnais, mais ce ne fut que de courte durée, parce que bon les câlins c’est quand même pas ce que je préfère. Avec elle ça va parce qu’elle est mon amie et que si elle a besoin de ça pour aller mieux et bien je n’hésiterais pas à lui en faire, mais j’espérais que ce ne serait pas trop souvent quand même. Cela me fit plus de bien que je ne pensais et les battements de mon cœur s’étant accélérés avait fini par se calmer grâce à cette étreinte inattendue.

Merci Malia. Et je me passerais des visages, les voix c’était déjà bien suffisant.

Si j’avais carrément revu les scènes ça m’aurait sûrement bien plus chamboulé alors je préférais encore les sons. C’était bien moins pénible à endurer. Elle se détache de moi et se pose sur l’herbe en me faisant signe de la rejoindre. Je le fais et attend patiemment qu’elle me parle. Elle me dit en quoi consistait son pouvoir. Elle pouvait faire plusieurs choses, mais ça lui avait également rappelé qu’elle n’était pas bien traitée enfant. Je me sentais désolée pour elle. Ce ne devait pas être une enfance facile si elle n’était pas acceptée par les autres. Elle me montra une scène de sa vie grâce à son pouvoir. C’était le moment où elle avait compris qu’elle était une princesse de cœur et que des sans-cœurs l’attaquaient. Elle n’avait pas vécu des choses faciles et le pire dans tout ça c’est qu’elle ne se souvenait pas de la majeure partie des choses.

Tu n’es pas un monstre Malia. Quand on te connait on sait que tu es une femme remarquable et que tu as le cœur sur la main. Ton pouvoir n’est pas commun. Et les gens n’aiment pas ce qu’ils ne peuvent pas contrôler ou comprendre. Et la mort ça en effraie la majorité, mais sache que je ne te renierais jamais pour ça, on est amie à présent et c’est pour la vie quoi que tu en dise je ne t’abandonnerais pas.

Je lui souris ensuite pour lui parler de mes pouvoirs.

Alors j’en ai pas mal en fait. Je peux invoquer Bahamut, je peux utiliser toutes les magies élémentaires, et avoir une défense imparable. Cela me permet de provoquer mes ennemis et d’attirer leur attention tandis que les autres le massacre.

J’étais assez fière de mes pouvoirs. Ils me permettaient beaucoup de choses.

Spoiler:

Je savais que Malia n’était sûrement pas à prendre à la légère, mais de là à penser que le combat prendrait ce genre de proportion je n’aurais jamais imaginé. Entendre des voix que je croyais ne plus jamais entendre m’avait perturbée plus que je ne l’aurais cru. Du coup, le duel tourna assez vite court et elle vint assez vite à ma rencontre s’inquiétant de mon état. J’étais heureuse qu’elle se sente aussi concernée, mais elle ne devait surtout pas se prendre la tête à cause de ça, c’est des choses qui arrive. Surtout que c’était moi l’instigatrice de tout ça en voulant la défier, j’avais voulu mon combat je l’avais eu, et je m’étais faite battre en un rien de temps. Je ne m’attendais pas à ça quelque part, mais l’expérience m’avait rappelé des choses que je ne devais jamais oublier et je l’en remerciais pour ça.

A partir de là elle s’assoit après m’avoir fait un câlin. C’était également quelque chose qui me surpris, mais je le lui rendis. C’était une preuve qu’elle tenait à moi tout comme je tenais à elle. On était de vraies amies. Je m’asseyais donc à ses côtés une fois le moment d’affection passé et l’écoutais attentivement vu qu’elle avait l’air de vouloir me parler un peu plus d’elle. Elle m’ouvrit d’ailleurs son cœur. Elle ne me raconta sûrement pas tout, mais ça viendrait un jour, pour le moment elle se confiait sur son dernier souvenir et je devais bien avouer que ce ne devait pas être évident à vivre comme situation. La pauvre si j’avais pu faire quoique ce soit pour elle j’aurais voulu l’aider, car ne plus se rappeler de rien était vraiment quelque chose d’horrible je le savais par expérience. J’avais finis par me souvenir mais ça avait été long et interminable pour moi.

Elle finit par me dire comment on la traitait à l’époque. Elle avait l’impression d’être un monstre et je lui fis comprendre qu’à mes yeux ce n’était pas le cas et qu’elle ferait toujours partie de ma vie à présent. Si elle avait besoin d’aide je serais là, et je n’étais pas prête de déroger à ma parole. J’avais des principes et mes amis c’était sacré, j’en prenais soin et faisais toujours en sorte d’être là pour eux le plus souvent possible.

Pas de soucis, les amis c’est fait pour ça. Tu pourras toujours compter sur moi. Et Bahamut également je pense.

Les amis de ma maîtresse sont mes amis Dame Malia, je serais également là si besoin.

Je souris en voyant une nouvelle fois la surprise sur le visage de la jeune femme. Certainement Bahamut qui avait voulu appuyer mes dires. Il était adorable malgré son apparence impressionnante, je ne doutais pas qu’il fut d’accord avec moi. Elle me demanda par la suite si j’avais moi aussi des pouvoirs. Il faut dire que j’en avais plus d’un en fait. Les combats avec mes amis m’avaient renforcé à un point que je contrôlais pas mal de chose comme les éléments ainsi qu’avoir une défense impénétrable. Elle avait l’air d’ailleurs très curieuse à ce sujet, d’ici qu’elle me demande une démonstration y a pas loin. C’est d’ailleurs ce qu’elle finit par faire.

Je la regardais avant de regarder Bahamut et de sourire. Pourquoi pas après tout ? Je n’avais rien à cacher et si elle voulait vraiment voir ça alors soit. Je fis signe à Bahamut de reprendre son envol et de commencer à nous attaquer en rafale. Il n’émit aucun commentaire et le fit je me mis tout de suite en position de défense ma lance dans mes deux mains et devant moi tandis que je protégeais Malia de mon corps.

Avant qu’elle ne puisse émettre le moindre mot pour empêcher la chose Bahamut commença à nous mitrailler de sa magie, un bouclier se mit en place devant moi et je ne bougea pas d’un centimètre. Quand Bahamut fit une attaque plus poussée, je restais dans cette position tenant ma lance plus fermement et attendit que ça vienne. L’attaque fit un nuage de poussière et Bahamut revint sur la berge tandis que j’étais toujours intacte dans la même position sans avoir bougée.

Convaincu princesse ? Je ne suis pas trop du genre à me montrer devant tout le monde alors j’espère que ça t’a plut.

J’étais vraiment fière d’être sa première amie tout en étant triste qu’aucune personne avant moi n’ai essayé de l’approcher. Certes elle maîtrisait un pouvoir qui pouvait se révéler assez effrayant pour la majorité, mais ça ne faisait pas d’elle une personne obscure et pleine de ténèbres au contraire même vu qu’elle était une princesse de cœur. Je ne comprenais pas qu’elle ait été mise aussi souvent de côté à cause de son seul pouvoir. C’était injuste, elle avait elle aussi droit à l’amitié et à l’amour comme tout le monde. Déjà niveau famille elle n’avait pas eu de bol alors les autres pourraient essayés de la comprendre un peu. En tout cas, elle pourrait compter sur moi à présent, je n’étais pas du genre à abandonner mes amis.

D’ailleurs Bahamut était là aussi. On pensait très souvent la même chose et je pense que là encore ce serait le cas. Par la suite, elle me demanda un peu plus de chose comme mes pouvoirs. En devenant une L’Cie de pulse j’avais appris de nombreux pouvoirs et de nombreuses techniques de corps à corps aussi. Je ne pouvais pas tout lui montrer et comme elle tiquait sur mon rôle de défenseur, autant lui montrer ça.

Je me levais donc et me mis en position. La première salve d’attaque n’était qu’un échauffement avant la plus puissante où je fis apparaître cette fois-ci un bouclier protecteur. Grâce à cela, je n’avais pas bougé d’un millimètre malgré la force de l’attaque et Malia derrière moi avait l’air encore paumé face à ce qu’il venait de se passer. Je lui demandais si ça lui suffisait. Après tout, je ne pouvais pas lui montrer plus explicite en vue de ma défense impénétrable. Après il est vrai que certaines attaques vraiment puissantes pouvaient percer mon bouclier, mais généralement je me m’étais plutôt en mode contre attaque à ces moments là afin de parer le plus possible l’attaque et attaquer en retour mon adversaire.

Je souris face à sa réplique et la rejoignit.

Non, le but était que tu me montres tes pouvoirs pas qu’on se pulvérise l’une et l’autre, je n’y serais pas allé à fond et je sais très bien que ce n’est pas ton cas non plus. Je doute que tu te battes à fond alors que tu combats ta première véritable amie si j’ai bien compris.

Elle se rapprocha un peu plus de moi et commença à me demander si un vol me plairait. Elle était sérieuse là ? Elle n’avait pas encore compris ma réticence avec sa bestiole ? Elle continua en me disant que je devais aussi évaluer sa monture. Ouais c’est ça, c’est pas demain la veille que je monterais sur ce piaf, parole de pulsienne !

Sans façon, il a l’air de se débrouiller vu les manœuvres que tu as faites durant notre combat, je n’ai pas besoin de plus. Et je préfère Bahamut sans vouloir vexer Hadès.

Je faisais une tête vraiment peu convaincue et Bahamut me fit même entendre que ce serait une bonne idée. Je le fusillais du regard avant de regarder de nouveau Malia qui éclata de rire avant de me dire que c’était une plaisanterie. En fait, c’était la tronche que je faisais actuellement qu’elle voulait voir. Ben elle ne devait pas être déçue vu ce que la perspective de monter sur son oiseau m’inspirait…Insécurité et instabilité. Je n’avais pas peur j’étais simplement prudente dans mes choix de moyens de transport. Je soupirais avant d’esquisser un sourire, elle m’avait bien eu je devais l’admettre. J’allais répliquer quand elle parut plus sérieuse d’un coup. Je ne sais pas du tout à quoi elle pensait, mais elle parla d’un sujet bien plus sérieux qui me fit réfléchir avant de répondre. C’était une question pas sensible, mais complexe pour ceux ne connaissant pas mon monde.

Eh bien pour faire simple dans mon monde, deux civilisations s’opposaient. Cocoon d’un côté et le mien, Gran Pulse de l’autre. Les Fal’Cie sont des êtres magiques qui procurent des pouvoirs aux êtres humains. Je fus l’une de ceux-ci et je suis donc devenu un être magique ou L’cie. Chaque L’cie à une tâche qui lui est propre. La mienne fut de détruire Cocoon en me transformant en Ragnarök la fin de tout. J’ai détruit Cocoon à moitié et me suis cristallisé car les L’cie ont droit à la vie éternelle s’ils accomplissent leur tâche. En me réveillant cinq cent ans plus tard, je n’avais aucun souvenir cette transformation et j’ai fini par me la remémorer par bribes au fil du temps.

J’espérais que j’étais resté assez simple pour qu’elle comprenne. Vu de l’extérieur ça devait vraiment être un gros bordel.

Malia était quelqu’un de bien personne ne pourrait lui enlever ça. Certes son pouvoir n’était pas commun, mais je ne voyais pas pourquoi on la fuyait comme la peste. Elle était loin d’être malfaisante. Si encore elle tuait des gens avec ses pouvoirs, mais au contraire elle pourrait faire revivre quelqu’un grâce à une quelconque requête afin d’apaiser des regrets ou autre chose de ce style. Franchement, je trouvais ça vraiment honteux qu’on l’évite de la sorte. On était tous humains aucun d’entre nous n’aimais être seul. Alors même si le monde entier se retournait contre elle, elle aurait au moins une personne pour vivre tout ça avec elle et ce serait moi. Je n’étais pas sentimentale loin de là, je trouvais simplement que tout le monde à le droit à sa chance et Malia ne fait pas exception.

Elle était d’ailleurs curieuse à mon égard alors je faisais tout pour apaiser sa curiosité en commençant par lui montrer l’un de mes pouvoirs qui avait l’air de la troubler. Une fois fait elle me fit une proposition des plus insolites que je n’aurais acceptée pour rien au monde. D’ailleurs quand je m’aperçus de son rire je compris qu’elle s’était fichue de moi et que tout ceci était une blague. Elle m’avait bien eu la bougresse, je me vengerais plus tard quand elle ne s’y attendrait pas, elle allait voir.

Elle reprit très vite son sérieux et me demanda des détails sur mon amnésie. Un silence s’installa le temps que je mette en ordre mes idées afin de ne pas la perdre. Ce n’était pas facile à expliquer si on n’amenait pas le contexte et donc comment mon monde fonctionne. Au fil de mes explications je voyais qu’elle était perturbée par de nombreuses questions et je finis par lui laisser la parole libre afin qu’elle puisse s’exprimer et me dire ce qui la taraudait autant pour qu’elle tire cette tête.

Il y a deux types de Fal’Cie. Ceux de Pulse et ceux de Cocoon. Chaque camps à ses Fal’Cies. Ils sont des machines très évoluées qui se prennent pour des dieux car ils sont très puissants. Cependant, ils sont loin d’être invincibles vu qu’on en a vaincu la plupart avec mes amis à l’époque. Il y en a certain qui se contente de vivre sans manipuler personne et qui serve généralement de transport. Deux pour sûr si j’ai bonne mémoire, mais ce n’est pas ceux qui nous intéresse ici.

Je souriais en me rappelant la fois où on avait voyagé sur l’un d’eux afin de traverser des mines. Tellement plus rapide que la marche…

Tu vas peut-être me trouver horrible, mais je n’ai pas regretté, car à l’époque ma petite sœur adoptive était en danger. Si je ne l’avais pas fait Dieu seul sait ce qui lui serait arrivée et il était hors de question que je la perde. Elle était ma seule famille. Si je ne l’avais pas fait moi et Vanille serions devenus des Cie’th. Ce sont des monstres qui errent sans but car leur tâche n’a pas été accomplie à temps.

Je souriais me disant qu’elle n’avait pas posé beaucoup de question. Pourtant un flot devait parcourir sa tête en ce moment même afin de pouvoir comprendre mieux ma situation.

Le réveil, c’est quand notre cristal nous libère. Cela peu se faire n’importe quand. Je l’ai été trois fois en tout ce qui fait que j’ai en tout plus de mille cinq cent ans, mais le cristal ça conserve la jeunesse d’où mon allure de femme à la vingtaine. Par contre c’est pénible d’être toujours la dernière à me réveiller car les autres ne m’attendent pas et je dois les chercher partout. Surtout qu’en plus les technologies change tous les cinq cent ans alors d’un monde archaïque à un monde technologique ne vivant plus que par ça, c’est difficile quand on est pas habituée.

J’entendis ma camarade souffler et je me dis qu’elle devait se sentir mal. J’avais finis par retrouver ma mémoire moi, mais pas elle. Je lui souriais quand elle releva la tête.

Hey, t’inquiètes pas je suis sûre qu’un jour ou l’autre tu arriveras à retrouver tes souvenirs. Et puis je suis là si tu as besoin de moi à présent. Bahamut aussi sera ravi de pouvoir apporter son aide si besoin s’en fait sentir alors ne t’inquiètes pas. Tout ira bien, car tu n’es plus seule à partir d’aujourd’hui.

Malia était vraiment quelqu’un de bien et je sentais vraiment qu’elle voulait me connaître plus moi et le monde d’où je venais. Ce n’était pas toujours facile de repenser à tout ce que j’avais vécu, mais quelque part cela me faisait un bien fou d’ne parler. Je n’avais jamais vraiment pris la peine de le faire jusqu’à maintenant et avoir une oreille attentive pour entendre mon histoire m’avait réchauffé le cœur. Elle arrivait à me faire garder espoir pour retrouver mes amis et je l’en remerciais. Je comprenais sans mal son intérêt, car j’avais vécu beaucoup de choses et m’en souvenais contrairement à elle dont la mémoire faisait défaut. Peut-être que ça lui reviendrait à un moment ou à un autre. Parfois un choc émotionnel pouvait faire l’affaire. Mais ce n’était pas évident comme histoire. La mémoire est une chose terriblement complexe qui se joue parfois de nous.

Cela faisait vraiment plaisir en tout cas qu’elle croit en moi. Elle pensait que c’était bon du moment que je faisais ce que je pensais être juste. Parfois ce n’est pas aussi simple, mais il faut faire des choix égoïste dans la vie. A certains moments. Et à cette époque j’en avais fait sans me poser de question, car c’était ma seule famille qui était en jeu.

Pour les tâches cela dépend. En fait, le temps n’est pas prédéfini comme ça. Une marque est apposée sur notre corps et c’est celle-ci qui définit le temps qu’il faut pour effectuer la tâche. Quand un œil se forme et que la marque devient rouge c’est que tu arrives à la limite du temps imparti et si tu n’arrives pas à finir ta tâche à temps tu te transformes en monstre.

Quand je pense à tout ça des fois je me dis que c’est vraiment fou. Que j’ai tout inventé mais en même temps comment inventer un truc pareil sans l’avoir vécu ? Je ne pense pas que ce soit possible honnêtement. Je continuais mon récit par la suite jusqu’à ce qu’elle me pose une nouvelle question sur les cristaux de jouvence si l’on peut dire.

Ouaip n’importe quand, ça peut nous libérer bien plus tôt que moi comme bien plus tard. Cela dépend si une nouvelle tâche nous attend ou non. Oui c’est vrai que je suis pas mal âgée, mais au final je n’ai vécu que peu de temps sur toute cette vie rallongée. Le plus dur c’est en effet de suivre les coutumes. Cela change en 500 ans alors ce n’est pas toujours évident de se mettre à la page et vite. Pas que je n’en ai pas envie, mais parfois, cela ne me sert pas à grand-chose. Surtout quand on traverse les mondes comme moi, ce n’est pas vraiment utiles d’apprendre à chaque fois us et coutumes de tous. Je cherche mes amis avant tout alors les pertes de temps très peu pour moi.

Après tout ça, je vois bien que Malia fait une mine triste et je décide de la rassurer du mieux que je peux en lui souriant et en lui tenant un discours qui me parait pas trop mal. Pas ce que Vanille dirait, mais en même temps c’est toujours plus parlant que ce que dirait une Lightning alors ça passe je suppose.

C’est le bon esprit Malia ! Courage, si t’as besoin je serais là pour toi. En attendant, je ne trouverais visiblement pas mes autres amis ici donc je vais te laisser et partir dans un autre monde. On se recroiseras j’en suis certaine. Tiens prends ça. Et si jamais tu as besoin de moi fracasse le et j’arriverais au plus vite avec Bahamut.

Je souriais en lui tendant un mini cristal qui permettait de garder contact entre elle et moi.

Tu peux également me parler par l’intermédiaire de celui-ci, il suffit que tu penses à moi. Tu peux aussi joindre d’autres personnes du moment qu’elles sont équipées du même système ou ne serait-ce que d’un miroir. Plutôt pratique en espérant que ça te servira. J’espère cependant que tu n’auras jamais à le briser sinon ça signifierais que tu serais en danger et je ne préfère pas, je tiens à mes amis.

Je la pris dans mes bras pour un dernier câlin et remontait sur Bahamut en lui faisant de grand signe de main tandis que celui-ci activait son pouvoir d’hyper espace. Je m’étais fait une amie en or et j’espérais la garder longtemps tout espérant également qu’elle retrouve sa mémoire le plus rapidement possible.