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Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane]

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Béatrice Portauvent
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Béatrice Portauvent
MessageSujet: Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Icon_minitime1Mer 25 Mai - 9:46
Mes yeux s'ouvraient péniblement pour dévoiler à moi un ciel nocturne. Bien que je pouvais affirmer qu'il faisait nuit, étrangement ma vue n'était pas réduite par l'obscurité nocturne habituelle. Étendue sur le sol, je pouvais voir sur ma droite et ma gauche d'immense fondations grisâtres. Elles étaient bien plus grandes que tout ce que j'avais vu, je doutais même que ces choses puissent atteindre une telle hauteur et pourtant rester fixe sans s'écrouler. Je remarquais alors qu'un bruit assourdissant me parcourait les tympans depuis mon réveil. Un bruit méconnaissable, une multitudes de sons inconnus. Cela ressemblait à des rugissements, des sifflements. Peut-être y avait-il des dragons ? Ou d'autres bêtes dangereuses ? Je n'avais jamais pu rencontrer ces lézards cracheurs de feu, mais mon frère m'en avait souvent parlé, expliquant que si un jour nous venions à apprendre qu'une de ces bêtes rodait près de notre village il nous fallait fuir sur le champ. Mais désormais, j'avais ce glaive sur moi. Et si ces bêtes venaient à mettre en danger des innocents, alors je viendrais m'interposer. Evidemment, rien n'indiquait que je pourrais faire quelque chose contre elles. Mais je l'aurais fait tout de même, si cela pouvait permettre à d'autre de vivre paisiblement sans perdre ceux qui leurs étaient chers, et en plus je me rapprocherais encore plus de la postérité héroïque dont j'essayais de faire accéder le nom de mon frère. Le sol sur lequel j'étais étendue était dur, compact. Ce n'était pas de la terre, peut-être était-ce comme à la citée des cloches ? Des routes de pierres parcourant la ville entière ? Je décidai de me relever. Un mal de crâne naquit alors et je faillis défaillir pour rejoindre de nouveau le sol, heureusement je me pus me rattraper à l'un des murs qui semblaient écraser la rue dans laquelle je me trouvais. L'esprit embrumé, je me rappelais peu à peu comment j'avais atterrie ici. Cette horrible chose dont je n'arrivais pas à me débarrasser m'avait de nouveau transporté de façon aléatoire quelque part. Et comme à chaque fois, je perdais connaissance puis s'en suivait quelques temps ou je devais peu à peu retrouver mes repères. M'appuyant contre le mur, je me laissai de nouveau retomber sur le sol pour m'asseoir. La respiration bruyante, j'essayais de retrouver peu à peu mes sens. Je n'aimais pas cet endroit, il semblait m'étouffer. Les sons interminables, pas le moindre brin de vent, les tours gigantesques qui illuminaient le ciel, impossible de trouver le calme. Je tirais mon col d'instinct pour essayer de pouvoir accumuler plus d'oxygène mais ce n'était qu'un effet placebo. J'avais l'impression de manquer d'air, que cette ville m’agrippait la gorge pour me faire suffoquer. La respiration saccadée, je secouais lentement la tête qui me paraissait peser un poids considérable. Comment arrivais' je encore à la garder sur mes épaules ? Lors de mes premiers voyages dans ce portail sombre je me relevais instantanément et pouvais de nouveau continuer mon voyage. Alors pourquoi depuis quelques jours cela me faisait souffrir ? Je fermais les yeux lentement. J'avais besoin de dormir encore un peu...

Je ne saurais dire exactement combien de temps je suis restée ainsi, endormie dans la ruelle, ni même comment j'avais pu réussir à fermer les yeux avec le bruit qui n'avait de toute évidence pas cessé. Sentant du mouvement proche de moi, je décidai d'entrouvrir à peine un œil pour voir ce qu'il se passait. Une demoiselle, étrangement habillée dans une texture et un style vestimentaire qui m'était inconnu. Elle essayait de me prendre en douceur mon sac. Celui-ci qui contenait mes provisions et quelques bricoles. Il n'y avait pas grand chose d'utile à l’intérieur à dire vrai. Mais le fait était là : devant moi se dessinait peu à peu le portrait d'une voleuse. Une autre âme qui pervertissait le monde, un être qui semblait faire fi des autres créatures avec qui elle partageait cette vie. Elle n'avait pas le droit de continuer à prétendre à la liberté plus longtemps. C'était à cause des personnes comme elle que la pourriture continuait de s'instiller de plus en plus profondément en notre genre humain. Il était de mon devoir de l'arrêter, de faire en sorte qu'elle n'agisse plus jamais de la sorte. Détrompez-vous, je n'avais pas pour idée de lui ôter la vie. Je préfère tout d'abord si possible mener ce genre d'individu devant la justice. La justice créée par l'Homme et dont il est le seul maître. La religion, les croyances, Dieu... tout ceci n'a rien à faire dans notre justice. C'est à nous et à nous seuls de panser nos plaies, de jeter hors du panier de fruit ceux qui étaient pourris pour qu'ils ne corrompent le reste du panier. Finalement, la voleuse récupéra mon sac et me tourna le dos pour fuir. C'était le moment que j'attendais. Je me relevais dans l'ombre et fis discrètement un pas rapide en avant. D'un rapige geste, je dégainai ma lame et la plaçai juste sous la gorge de cette dame. De mon autre main je l'empoignai pour restreindre ses mouvements. Doucement je lui dis alors.

"Tu peux crier si tu le souhaites. Au contraire cela m'arrangerait. Que tout le monde puisse voir ta culpabilité, que chacun puisse voir quel rébus de la société tu fais." Je pressai alors ma lame contre sa gorge sans pour autant la trancher. La femme eût un soubresaut et essaya de se débattre. Je serrai plus fortement la poignée de mon arme et finalement je jetai cette voleuse au sol. Bien que sa véritable place soit plus bas que terre. Sa tête heurta la fondations et commença à saigner. Elle se mise à pleurer, à prétexter qu'elle n'avait pas d'argent pour se payer de quoi survivre. Je la coupai alors, posant mon pied sur sa gorge et la ramenant encore plus près du sol. "Je me fiche de tes motivations. La seule chose que je remarque, c'est que tu es coupable. Et les personnes coupables doivent recevoir juste châtiment." Ses pleurs s'intensifièrent alors, elle s'excusa encore et encore. Cela en devenait pénible. Elle voulait la vie sauve. Et elle s'excusai pour ses crimes. Je n'étais pas vraiment une personne assoiffée de sang, seule la justice m’intéressait. Je posa alors un genou au sol et lui dît calmement. "Tu souhaites le pardon des Hommes ? La seule manière de l'obtenir et d'expier tes pêchés. De recevoir le juste châtiment." Je pus voir sous le ciel nocturne ces yeux s'écarquiller de terreur, mais je ne la laissai pas parler et continua. "Un vol ne mérite pas la mort. Promet de te rendre chez l'institution qui rend la justice de ton monde en avouant tes crimes et je te laisserai partir." Elle était terrorisée et ses propos en devenaient flous. Elle tremblait sur le sol, fixant la lame que je tenais. Toujours sans aucune expression sur le visage je continuai. "Je vais te laisser trois secondes. Un-" Ce fût à son tour de me couper, elle s'écria qu'elle le ferait. Que je ne devais pas lui ôter la vie, elle le ferait, elle le ferait, elle le ferait... Elle continuai de répéter sans cesse en espérant de tout cœur que je la laisse partir. Je soulevais lentement mon pied. "Bien... Je vais te croire. Mais ne t'avise pas de me mentir, si jamais je venais à apprendre que tu es toujours en liberté... Mieux vaut que tu pries Dieu que je ne le sache jamais." Je rengainai mon glaive et ajoutai. "Avant que je ne te laisse partir toutefois, je veux que tu me raconte tout ce que tu sais sur ton monde, sur cette ville..."

L'écouter gémir ses informations fût un travail fastidieux, mais désormais je savais plus ou moins ou je me trouvais. Lucis, une ville corrompue jusqu'à la moelle. Une ville qui avait besoin de quelqu'un pour la purifier. J'avais commencé avec cette voleuse et je comptai bien faire mon possible pour arrêter la pourriture qui semblait ne faire qu'un avec la ville. Cependant, tout n'était pas à jeter ici. L'être humain avait su grâce à son génie, dompter les éléments, créer ses propres moyens de survie, sa science. Il ne se reposait pas sur de la magie mais bien sur ses propres capacités intellectuelles. J'avais tout d'abord fait de grands yeux en voyant ces choses motorisées parcourir la ville. Sursautant même lorsque ce que j'avais pris pour un immense monstre de métal m'avait frôlé à tout allure. Il était compliqué de naviguer au milieu de la rue. J'avais reçu moult protestation et insultes de ceux qui naviguaient dans ces charrettes motorisées de métal. L'une d'elles avait bien failli me renverser. Je ne comprenais rien, parfois les habitants pouvaient traverser à certains endroits préconçus et les charrettes s'arrêtaient à de rares occasion. De plus, chaque passant me regardait avec de grands yeux, m'analysant de haut en bas. Mon style vestimentaire n'avait rien à voir avec ce qu'ils pouvaient voir habituellement après tout. Tout le monde semblait pressé et personne ne daignait prendre le temps de répondre à mes questions. Je continuai alors longtemps ainsi, parcourant de façon aléatoire cette ville, traversant la rue lorsque je voyais les habitants le faire. Finalement, j'entrais dans ce qui semblait être une échoppe. une échoppe bien étrange qui gardait ses produits emballés dans des sachets eux-mêmes derrières des vitres de verre. Je saluai celui qui semblait être le gérant sans pour autant que ce dernier ne me réponde. Je décidai de faire un tour à l’intérieur. Je ne comprenais pas comment nous pouvions choisir nos produits alors que nous ne pouvions les voir à l’intérieur des pochettes. Il y avait certes des images dessus, mais comment juger de la qualité du produit ? C'était vraiment un monde étrange. Alors que je m'arrêtais devant une pile de livres à l'entrée quelque chose me tapa à l’œil dans la rue, derrière la vitre.

Le souvenir des flammes me revint immédiatement en tête. Ce visage... Ces yeux... un sourire ce dessina enfin sur mes lèvres. Combien y avait-il de chance que ce soit vraiment lui ? Pourquoi était-il ici ? Allait-il de nouveau vouloir réduire une ville à néant ? Tout comme il l'avait fait pour mon village ? Il n'avait pas seulement réduit mon village au néant, il avait prit ceux qui m'étaient chers, il m'avait prit mes rêves et espoirs. Ce que j'allais faire, bien qu'étant pour le bien commun, avait une signification toute particulière pour moi.  J'avais une raison toute particulière de l'appréhender. Mais pour lui, il ne passerait pas par la case prison. La loi des Hommes s'applique aux Hommes, et non aux dieux. Il n'avait pas le droit à un jugement, il était coupable et la seule punition qu'il pouvait recevoir était de disparaître définitivement. Mon cœur battait fort et vite, j'avais du mal à rester stoïque, mes membres tremblaient d'excitation et de peur. C'était lui. Bien qu'il semblait avoir grandi, je ne pourrais jamais oublier le visage du monstre qui m'a tout enlevé. Je voulais sortir d'ici, courir vers lui et lui faire comprendre, lui faire payer pour tout ce que j'avais du prendre dans la face. Mes jambes tremblaient, je n'arrivais pas à lever un pied pour entamer ma marche. Une partie de moi avait peur, terriblement peur. Dieu était face à moi, que pouvais' je bien espérer ? J'avais vu de quoi il était capable et tout ce que j'avais c'était ce petit glaive et ce petit écu. Mais pouvais' je vraiment laisser passer cette chance ? Depuis le temps que je rêvais de pouvoir lui faire comprendre que l'humain peut le surpasser avec sa volonté... Oui... Ma volonté est sans faille. Voilà ce qui faisait ma force. Peu importait le nombre de coups durs que je prendrais, peu importait combien de un les cet individu s'amusait à me jeter au visage. Je me relèverais toujours. Je n'avais pas le droit d'abandonner tant que je ne serais pas parvenu à mes fins. Je secouai alors fortement la tête et fît quelques sauts pour me réveiller, ce qui m'attira de nouveau des regards étranges de la part des personnes se trouvant dans l'échoppe. C'était le cadet de mes soucis, j'allais sauver cette ville et par la même occasion j'allais pouvoir... je n'aimais pas le mot, mais j'allais pouvoir me venger. Venger ma famille, venger mon frère. Je susurrais à moi même quelques mots.

"J’espère que t'es bien accroché à ton paquet de dés mon grand. La justice vient frapper à ta porte..."

Je lâchai le livre que j'inspectai et sortit alors de l'échoppe. Je marchai calmement vers lui avant de devoir me stopper à cause des véhicules. Se faire stopper dans son élan de la sorte... Tant pis, je ne cherchais pas à être cool, ou faire une scène vraiment classe que l'on voyait souvent dans les livres. Je venais simplement faire ce dont je m'étais promis. Ni plus, ni moins. Finalement les véhicules se stoppèrent et je pus traverser la rue. Je dus presser le pas pour rattraper ma cible qui marchait simplement. Portos... S'il te plait regarde moi bien. En ton nom je vais affronter Dieu. S'il te plait, apporte moi le courage et la force dont j'ai besoin... Finalement, j'arrivais derrière mon ennemi. Contrairement à d'habitude, je ne pouvais pas simplement tenter de lui mettre un coup mortel dans le dos. Non, il fallait qu'il comprenne, qu'il se rende compte avant de passer de vie à trépas. Que la personne qui venait de la surclasser n'était autre que Portos Portauvent. Je voulais voir son visage lorsqu'il verrait qu'un simple humain venait de le vaincre. Et là, lorsqu'il s'excusera pour ses crimes, je le purifierais. Je serrais fortement mon poing. Enfin, l'heure de vérité. Ma motivation sera-t-elle à la hauteur de ses pouvoirs divins ? Pourrais' je apporter à mon frère le calme et la postérité ? La roue du destin est aujourd'hui en marche, et c'est moi qui repartirais avec la tête haute ! Pour Pyadurac, pour ma famille, pour mon frère !

"Hey ! Avec les salutations de Pyadurac !"

Rapidement j'élançais mon poing droit vers lui pour tenter de lui porter un coup. Je prenais le premier tour, que la partie commence !
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Shion H. Kurogane
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Shion H. Kurogane
MessageSujet: Re: Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Icon_minitime1Dim 29 Mai - 2:16


Astra inclinant,
Sed non obligeant ➹



Lucis. Un monde parmi tant d’autres. Un monde pourri jusqu’à la moelle comme Pyadurac. Un monde où la nuit règne en permanence. Un monde plus évolué que Pyadurac avec sa technologie absurde. Un monde où les Sans-cœurs sont des ennemis courants. Un monde peuplé par cette race immonde qu’est l’humanité. Bref, un monde sans intérêt comme tous les autres. Qu’est-ce que je fais ici ? Dans ce monde dégoûtant ? Eh bien, où que j’aille, c’est la même chose partout, de toute façon. Ici ou ailleurs, ça ne change rien. L’humanité est omniprésente. L’exterminer ? C’est une idée. Mais cette espèce souille tellement les mondes que ce serait une perte de temps. Et puis, mon cœur semble me dire de ne pas faire ça. Cette Lumière dans mon cœur qui fait de moi ce que je suis. Si je deviens un assassin, alors ma famille remporterait la victoire. Je serre les poings, réveillant cette haine à leur égard. Cette haine qui ne disparaîtra pas. Cette haine qui me rappelle toutes les atrocités que j’ai vécues. Cette haine qui m’habite et m’anime. Cette haine qui me force à devenir plus fort pour me venger. Cette haine en moi est tout ce qui me fait vivre. Si je perds mon cœur, je perdrai cette haine et ma raison d’exister. Je suis le Troisième Prince de Pyadurac. J’anéantirai ma famille et je libérerai les faibles de la domination des forts. Chère Mère, cher Père, vous me surveillez ? Surveillez-moi bien dans ce cas. Car moi aussi, je vous surveille. Et un jour, j’aurai atteint un niveau si élevé que vous ne pourrez pas rivaliser contre moi, et vous vous mettrez à genoux devant moi, en me suppliant d’épargner votre vie. … Ah, ah, ah ! C’est si beau de rêver qu’ils fassent ça, un jour ! Ils préfèreront être torturés plutôt qu’admettre que je les ai surpassés. Autant les achever directement que de perdre du temps à les torturer jour après jour. Je laisse ce job aux purs criminels. Je déteste gâcher mon temps si précieux pour une telle futilité que la vie de ma famille. J’ai déjà perdu trois ans à leur servir d’arme de guerre, donc ça ne recommencera pas. Je sais déjà ce que je dois faire.

Arpentant la ville ténébreuse, je marche tranquillement sur le trottoir, les mains dans les poches. Ouais, à vrai dire, ce n’est pas la première fois que je viens ici. Mine de rien, en l’espace de deux ans après avoir quitté Pyadurac, j’ai eu pas mal le temps de visiter les autres mondes. Tous plus ennuyeux et sales les uns que les autres. Inintéressants et habités par des humains dans la plupart d’entre eux. Certains sont très sauvages. D’autres très, voire trop modernes. Lucis fait partie de la seconde catégorie avec ses maisons de taille variante. Des habitants appellent les plus grandes, des immeubles. Un mot particulièrement laid, en plus d’être long à dire. Et ces véhicules de métal sont nommés voitures. Quoi ? Les charrettes tirées par des chevaux ou grâce à la force humaine ? Ils ne connaissent pas. Ici, leurs voitures fonctionnent toutes seules. C’est magique. Enfin, eux, ils disent que c’est de la technologie, et ils insistent là-dessus. C’est barbant. Quelle importance que ce soit d’origine magique ou non ? Je suis persuadé qu’avec un ou deux rituel(s) de Pyadurac, on pourrait faire la même chose. Non, pas la machine, mais faire avancer une charrette par elle-même. Je suis sûr que quelques paysans font déjà comme ça, là-bas, d’ailleurs. Alors quoi ? Qu’est-ce que ça change ? Rien du tout. Technologie ou magie, on s’en fiche. Les deux rivalisent. Et moi, ça m’énerve. Il n’y a vraiment rien, dans ce monde. Pourquoi je suis revenu là ? Car je me sens plus chez moi ? N’importe quoi. Je ne vis nulle part. Je suis un chien errant. Ma seule maison, c’était le vieil homme, à Pyadurac. Mais, il a fallu que mes parents viennent détruire une nouvelle fois ma vie et le tuent. Il n’avait rien fait, bon sang. Je les hais. Je les hais. Je les hais ! Je vengerai Grand-Père ! Je vengerai les enfants qui ont servi pour le rituel interdit ! Je vengerai mon peuple que j’ai anéanti ! Même si je ne reçois aucun mérite pour ça. Même si je ne reçois que de la haine supplémentaire. Je le ferai. Pour moi. Pour tous ceux qui sont morts. Je ne suis qu’un égoïste.

Tiens. Une gamine qui s’enfuit en courant d’une ruelle. Je me suis arrêté avant l’entrée de cette ruelle, surpris par la sortie soudaine de la gosse. Enfin, gosse… gosse… elle a la plus la carrure d’une femme adulte qu’autre chose. Mais comme elle était en train de chialer quand je l’ai vue passer devant moi, je l’ai prise pour une garnement. Après tout, les adultes, ça ne pleure pas. Ça utilise les enfants comme moi pour leur simple plaisir, n’est-ce pas ? Je soupire. Quel ennui. L’idée de la suivre pour m’amuser me traverse l’esprit. Cependant, lorsque je me décide finalement à la poursuivre, elle est déjà rendue bien loin. Et courir me fatigue d’avance. Je tourne donc les talons pour continuer bêtement ma route, passant les bras derrière ma tête. C’est alors que, du coin de l’œil, je remarque une deuxième personne, plus jeune, sortir de la ruelle. Habituellement, ce n’est pas le genre de trucs qui aurait attiré mon attention. L’humanité me répugne tellement que prêter garde à quelqu’un relève du miracle. En ce qui me concerne, tout du moins. Sauf que ce type, eh bien, il a les cheveux blancs et les yeux rouges. Comme moi, en somme. Je me demande si c’est un véritable albinos ou s’il a subi un changement physique dû à une quelconque expérience. Pris d’une petite pointe de curiosité, je décide de le prendre en filature, un sourire narquois aux lèvres. Enfin un évènement qui risque d’égayer ma journée. Surtout que le type semble particulièrement paumé au milieu de cette ville, comme si c’était la première fois qu’il y mettait les pieds. Vous m’direz, c’est peut-être le cas effectivement. Tout de même, il manque plusieurs fois de se faire renverser par des voitures. Ce qui m’exaspère autant que ça me fait rire. Un sacré clown, celui-là. Cette journée promet d’être assez divertissante. Je reste tout de même à bonne distance de lui pour éviter de me faire repérer. Black le suit depuis le ciel. Ainsi, je ne le perds pas de vue. Jusqu’à ce qu’il s’arrête… dans une boutique d’objets divers et variés, totalement sans intérêt.

Nouveau soupir. Tout compte fait, c’est un type ennuyeux parmi tant d’autres. Moi qui pensais enfin avoir trouvé un nouveau jouet à observer. Mais non. Mon partenaire aux allures bioniques me rejoint alors que je passe devant le magasin, ne portant plus aucune attention au type aux cheveux blancs. Je reprends ma marche avec un air las. Décidément, cette journée est bien partie pour être plus qu’agaçante. Peut-être que je devrais simplement aller ailleurs. Je ne sais toujours pas ce que je suis venu faire ici, de toute façon. J’avais certainement une excellente raison, mais elle m’a échappé maintenant. Donc, aucun intérêt que je reste plus longtemps. Je peux me barrer. Pour aller où ? Dans un autre monde casse-pied ? Perte de temps. Je m’éloigne de plus en plus de l’échoppe quand je perçois un bruit de pas pressé dans mon dos. Ne daignant même pas me retourner, c’est Black qui vient me dire à l’oreille qu’il s’agit du blandinet. Tiens, qu’est-ce qu’il me veut ? Il a remarqué que je le suivais ? Possible. À vrai dire, la discrétion n’est guère mon point fort. Je regarde à droite et à gauche, vérifiant qu’aucune voiture n’approche avant de traverser. De nouveau, l’inconnu manque de se faire renverser, ce qui m’arrache un sourire ironique. Il accélère et finit par me rattraper. C’est là que je l’entends prononcer ces mots… ce mot… Pyadurac. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine, et je perçois mon camarade de longue date tressaillir à mes côtés. Je presse instantanément ma peau au niveau même de l’emplacement de mon cœur. Ce type… ce gars… je n’ai pas rêvé. Il a bien dit « Pyadurac ». Comment connaît-il le nom de mon monde d’origine ? Se peut-il qu’il me connaisse ? Que sait-il exactement sur moi ? Perturbé, perdu dans mes pensées, mon gardien autonome réagit sans attendre mon ordre et fait apparaître une petite barrière de couleur verte transparente à l’endroit où vise l’autre adolescent. Puis il prononce mon nom pour me ramener à la réalité. Je sursaute légèrement et recule de quelques pas pour esquiver un éventuel autre coup que le nouveau venu pourrait me porter. Black vient se replacer à hauteur de mon épaule, tandis que je lance un regard froid au gêneur. En théorie, je ne parle à personne, excepté Black, car les gens n’en valent pas la peine. Mais ce type va faire parti des exceptions.

« Qui es-tu ?! Comment connais-tu Pyadurac ?! »

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Béatrice Portauvent
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Béatrice Portauvent
MessageSujet: Re: Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Icon_minitime1Dim 28 Aoû - 23:09
Mon poing se confronta à un mur ce qui le stoppa net. Une petite apparition plate aux traits verdâtres qui telle une vitre, me permettait de voir à travers. Evidemment que cet homme avait des pouvoirs, évidemment qu'il m'avait vu venir grâce à son omniscience, avais-je vraiment pu espérer un seul instant que ma simple main mortelle puisse atteindre cet être immortel. Cette barrière symbolique qui se dressait entre nous me rappela un instant que nous étions tous deux, de deux mondes bien différents. Lui était un dieu, tandis que moi étais réduite à la chair et aux os. Il était de toute manière inutile que je prépare un piège, il aurait pu l'éviter sans problème. Heureusement pour moi, mon gant de fer me permit de ne pas trop souffrir des phalanges. Dieu ne tardai alors pas à reculer de quelques pas pour me faire pleinement face, une étrange sphère de couleur sombre se plaça alors à côté de lui. Elle semblait ne pas être régie par les lois de la gravité, mais après tout lui aussi pouvait voler. Peut-être qu'il s'agissait d'un de ses anges qui veillait sur son son seigneur ? Il s'agissait donc de leurs véritable forme ? Étrange, les livres les définissaient comme étant humains avec de grandes ailes aux plumes blanches. D'un regard qui m'indiquait clairement que je n'étais qu'une vermine à ces yeux, un insecte, une larve, il demanda alors quel était mon nom et par quel moyen j'avais connaissance de mon monde natale. Une situation des plus absurde. Il devait sans doute déjà savoir tout cela et il essayait de m'agacer en me rappelant ainsi qu'il se fichait éperdument de qui j'étais, ce que je voulais, ce que j'avais vécu. Je fis moi même un pas en arrière pour me remettre en positon. Certaines personnes qui avaient pu assister à la scène s'étaient écartées et observaient ce qui se passait d'un air distrait. Ce n'était pas un problème, au contraire que tout le monde assiste à la chute d'un dieu, cela ne pouvait que m'être appréciable. Mes jambes tremblèrent légèrement. Face à moi se trouvait un être d'une puissance incommensurable après tout, il était inutile que je fasse semblant d'être empli de courage, au contraire j'utiliserais cette peur pour lui faire face et le faire descendre de son trône d'assurance. Je n'étais pas ici devant lui pour commencer un long discours ennuyeux autour d'un quelconque verre, mais je devais lui dire qui il avait en face de lui, pourquoi en ce jour j'allais devoir lui ôter la vie.

"Un être supérieur tel que vous ne doit en effet pas donner une grande importance à des inférieurs tels que nous. Je vais donc vous rafraîchir la mémoire. Vous avez fait de ma vie une horreur, vous avez réduit à néant tout ce qui comptait pour moi. Ma famille, mon village, mes rêves. Ce jour fatidique ou vous êtes arrivés pour plonger dans les flammes toutes ces choses auxquelles je m'étais attachée au fil des années, ce fût le premier domino à tomber entraînant avec lui une multitude d'autres. Je suis né à Pyadurac et je me rappel de tout comme s'il s'agissait de la veille. Libre à vous de penser qu'il s'agit là d'une simple vengeance, d'un simple règlement de compte. Mais je n'en suis plus ici. Aujourd'hui, si je lève mon arme..." Je dégainai alors mon petit glaive de fer. "... c'est tout d'abord pour vous prendre votre paquet de dés, mais aussi et surtout pour vous empêcher de nuire à quiconque dans le futur. vous avez déjà fait tant de mort, vous êtes donc non-seulement une menace mais aussi une souillure pour le monde que je me dois de purifier. Avant que tout cela ne commence, je souhaite que vous appreniez et reteniez le nom de celui qui va vous faire chuter de votre divin trône. Vous avez devant vous Portos Portauvent. Et je ne suis pas là pour un combat juste et loyal, ou encore pour vous faire souffrir ou vous faire perdre votre temps. Je suis ici pour vous faire passer de vie à trépas, ni plus ni moins. Peu importe que vous soyez prêt ou non."

Aussitôt, je pris appui sur ma jambe droite et plaça mon glaive de façon à pouvoir le planter en levant et fléchissant mon bras peu au dessous de l'épaule. D'un rapide coup d’œil j'analysai la situation. Ils étaient deux et possédaient sans doute plus d'un tour dans leurs manches. Tenter de toucher l'ange, ou avoir les yeux encore plus gros et tenter d'avoir Dieu ? Sans l'ange, la suite des événements seraient bien plus simples. Mais il resterait la menace principale, ma cible, mon objectif. Serais-je toujours capable de me battre après m'être épuisée pour vaincre l'ange ? Pouvais-je tout simplement vaincre l'ange en premier lieu ? Combien de temps cela prendrait ? Je ne pouvais être certaine de rien. Et si aucune certitude ne pouvait être mon alliée alors je devais jouer la carte du plus grand risque. Comme dit précédemment, ma cible était clair depuis le début. Dieu. Peu importe si je venais à perdre la vie dans le processus, j'avais pu énoncer le nom de mon frère haut et fort. Du moment que la cible était atteinte, il passerait au rang de héros. Et il vivrait pour l'éternité. Et c'était tout ce qui comptait. Que les hommes, les anges et les créatures de l'enfer se souviennent de ce jour sacré ou un simple humain sans capacité innée en est venu à faire tomber de son trône d’ivoire la plus grande figure de ces mondes. Ce jour ou la larve avait réussi à s'élever au rang de créature supérieure.

Respirant un grand coup, tous les souvenirs de ma vie passée me revinrent de nouveau en mémoire. Inutile d'hésiter plus longtemps ou mon opposant prendra l'avantage. La roue du destin était en train de tourner, et cette fois-ci je ferais tout pour qu'elle me soit favorable. Lâchant un grand cri, j'avançais d'un coup bras droit tenant la petite lame. Sachant pertinemment que j'allais de nouveau m'heurter à cette barrière, je fonçais alors bouclier en avant pour renforcer ce coup de tout mon poids ainsi que de toute ma force. Avec un peu de chance... Non, je ne devais pas me reposer sur la chance. Il fallait que je teste, que je vérifie s'il était possible de passer cette barrière par la force. Portos ! Regarde moi bien !

/HRP/:
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Shion H. Kurogane
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Shion H. Kurogane
MessageSujet: Re: Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Icon_minitime1Ven 16 Sep - 2:45


Astra inclinant,
Sed non obligant ➹



Bien alors quoi ? Je me recule d’un léger bond pour réinstaller une distance de sécurité, une distance pour pouvoir riposter plus facilement en cas de seconde attaque. Black vient se replacer à ma hauteur, et me fait remarquer qu’on a de nombreux spectateurs, des passants de Lucis qui se sont arrêtés pour regarder, intrigués très certainement. Hum… quel ennui. Peu importe ce qui leur arrive, je ne les connais pas, après tout. Leurs existences-mêmes ne valent rien. Je ne prétends pas que la mienne vaut mieux. Elle est pourrie jusqu’à la moelle. Ma propre vie m’intéresse pas, alors celle des autres non plus. S’ils se prennent des coups perdus, ils n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes, ce n’est pas mon problème. Je ne les plaindrai pas, je ne sais plus ce que ça signifie depuis longtemps. Et puis, ils n’ont pas à se mêler de ça, qu’ils poursuivent le cours de leur vie ennuyeuse. Peut-être que les seuls habitants que je pourrais me forcer à protéger sont ceux de Pyadurac, qu’ils me haïssent ou non, qu’ils me connaissent ou non. Et ce gars-là, juste devant moi, qui me semble tout juste plus âgé que moi malgré ma petite taille, ne fait pas exception. C’est bien ce qu’il a dit, n’est-ce pas ? Un survivant d’un des villages que j’ai réduit en cendres. En voilà une bonne surprise. Était-il à ma recherche après tout ce temps ? En tout cas, il ne semble pas me mentir sur ce point.

Néanmoins, au fil de son monologue, même après qu’il ait sorti un poignard, je ne réagis pas, restant là, à écouter l’adolescent aux cheveux tout aussi blanchâtres que les miens. Je baisse la tête vers le bas, une ombre obscurcissant mon regard. Dans mon esprit, les souvenirs se ravivent à toute vitesse, noyant mes pensées sous l’horreur des images. Ainsi, je revois les villages en flammes. Je rentends les cris et les hurlements des blessés, des fuyards, des mourants. Je ressens ce sourire malsain sur mes lèvres alors que je n’avais aucune envie de sourire. Je me rappelle que je voulais faire fermer les yeux pour échapper à ce spectacle ignoble, mais que tout ce que je pouvais faire était de pleurer en silence. Je serre les poings, essayant de ne rien laisser transparaître sur mon expression, sûrement en vain. De nos jours, tout le monde se considère comme le plus malheureux du monde, et il doit forcément faire porter le chapeau à quelqu’un pour continuer à vivre. Je ne fais pas exception à la règle, bien évidemment. Mais toi là, en face de moi, qui m’en veux pour avoir détruit ta vie, toi là, en face de moi, qui insinues tout savoir sur ce que je fais. Tais-toi. Ne parle pas sans connaître la vérité. Ces quelques mots que je marmonne à voix basse plus pour moi-même que vraiment pour lui :

« Ne me parle pas de ça comme si tu savais tout… »

À côté de moi, Black s’agite légèrement, sentant certainement une fluctuation dans mon cœur, penchant probablement en faveur des Ténèbres. Son regard va de moi à l’habitant de Pyadurac pendant quelques secondes avant de finalement s’arrêter sur moi. Il m’interpelle une fois et me demande de me calmer. N’y prêtant sans doute aucune attention, l’autre garçon poursuit son discours devenant bien trop long à mon goût. Je me ressaisis lentement, me disant que je pourrais aussi bien me barrer maintenant, mais à cet instant, je l’entends terminer sa phrase par « vous faire chuter de votre divin trône ». Aussitôt, un petit rire s’échappe de ma gorge. Je tente de me retenir, dommage pour moi, le fou rire l’emporte. J’éclate de rire, me tenant l’estomac, les larmes aux yeux. J’ai bien entendu, hein ? De tous les habitants de Pyadurac, ce type est le premier à me lancer une menace de mort ! Vraiment hilarant ! Sincèrement, je commence presque à l’apprécier, celui-là ! Me tuer ? Eh bien, je serais même quasiment d’accord avec l’idée qu’il m’achève. Ce n’est pas vraiment un problème. Sauf que de ce que j’ai pu constater à sa première attaque, il n’a pas l’air particulièrement fort. Bon, je dois admettre que si je n’avais pas Black à mes côtés, il m’aurait assurément vaincu, car je suis encore plus faible que lui. Or, j’ai Black avec moi, et tant qu’il le sera, ça devient un peu plus ardu de m’atteindre. Mon fou rire se termine aussi vite qu’il a débuté à la phrase suivante. Un éclair traverse mon esprit lorsque l’adolescent me donne son nom : Portos Portauvent… toi, tu viens de me mentir…

« Tu mens vraiment très mal, tu le sais, ça ? Quel est ton vrai nom ? Je hais les mensonges. »

Pas de réponse immédiate. Le soi-disant « Portos » se met en position d’attaque, son petit glaive à la main. À mon tour, je me tiens sur mes gardes, prêt à esquiver avec toute la force que mon corps possède, en somme très peu. Par prudence, j’ordonne à mon partenaire ténébreux de refaire apparaître la barrière verte transparente. Sans un coup de sifflet entonnant le début de l’affrontement, l’assoiffé de mon sang se jette droit sur ma barrière. J’hausse un sourcil, assez étonné par l’action. N’apprend-t-il pas de ses erreurs ? Cependant, je le vois s’appuyer de plus en plus fort contre celle-ci, au point qu’elle commence à se fissurer. Je laisse échapper un soupir. S’il doit jeter toutes ses forces pour briser la barrière de niveau un, alors je n’imagine pas ce qu’il ferait face à celle de niveau sept. Bien, amusons-nous et laissons-lui un peu d’espoir inutile. Je me tourne vers mon camarade de toujours et acquiesce d’un signe de tête. Immédiatement, Black matérialise un sceau bleu de rebondissement « Bound » sous mes pieds. Je bondis au-dessus de l’autre gars aux cheveux blancs, cherchant à attirer son attention.

« Eh bien, sincèrement, je suis presque heureux de savoir qu’il y a des survivants. Viens ! Tue-moi ! Je t’attends. »

Pendant ce temps, Black ouvre son espèce de bouche étrange, créant un sceau rouge sombre « Anchor + Bolt » devant lui et une petite salve de tirs obscurs en sort pour foncer droit vers l’habitant de Pyadurac dans le but de l’immobiliser. Du moins, s’ils atteignent leur cible, les tirs se changeront en poids d’environ dix kilos chacun. Je retombe derrière mon « ennemi », ne le quittant pas des yeux au cas où l’attaque n’aurait pas fonctionné. Mais franchement, je n’ai aucunement l’intention de le tuer, je veux voir jusqu’à quel point il peut devenir fort, jusqu’à quel point il peut me surpasser afin d’atteindre son but : me tuer. Ouais, je vais lui laisser cet honneur.
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Béatrice Portauvent
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MessageSujet: Re: Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane] Icon_minitime1Jeu 20 Oct - 6:46
Il avait ri. Son visage impassible s'était changé l'espace d'un instant en celui de quelqu'un qui semblait venir d'entendre une blague particulièrement drôle. Un rire aux éclats, un rire qui me fît mal. Le monstre, cela ne lui avait pas suffi ? Était-il vraiment obligé de se moquer en plus de tout cela ? Ma détermination était sans faille, aussi je pris sur moi. Mais ma colère venait de croître de manière exponentielle, mais qu'importe ce qu'il en était de mes sentiments ou de mon ressenti. Aujourd'hui, au nom de mon frère, je vais te tuer devant les yeux de tous et ainsi, les habitants de Pyadurac pourront reposer en paix mais plus que tout Portos deviendra un héros. Je m'étais présenté sous son nom et il avait su voir clair. J'aurais du effectivement m'y attendre, toutefois ce n'était pas si grave que cela. Portos me l'avait dit un jour : Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire. Donc peu importe qu'il me traite de menteur, peu importe qu'il sache la vérité. Dès le moment ou il passera de vie à trépas, dès le moment ou il n'y aura plus personne pour m'accuser de mensonge alors ce dernier deviendra vérité. Je n'avais qu'à écrire l'histoire telle que je la souhaitais une fois tout ceci terminé. Après tout, le moyen le plus rapide pour faire croire à un mensonge était que celui-ci devienne réalité et c'est ce que je comptais faire.

Derrière la barrière contre laquelle je mettais toutes mes forces afin de la traverser, il soupirait ne cachant pas son ennui. Je ne savais qu'agiter un peu mon glaive après tout, je n'avais jamais suivi de réel entrainement. Tout ce que je savais faire, c'étais divers mouvement appris sur le tas en essayant de survivre une fois la disparition de mon frère. Ainsi, le moindre brigand un tant soit peu costaud pouvait me donner un défi des plus retors. Mais alors pourquoi avais' je survécu jusqu'ici ? Pourquoi moi simple humaine avait pu faire face déjà à quelques dangers et m'en étais sortie peut-être pas indemne mais au moins vivante ? La réponse était simple. J'avais un but à accomplir et je ne pourrais pas me laisser mourir tant que ce dernier ne sera pas accompli. Et aujourd'hui, enfin le jour était venu d'en terminer une bonne fois pour toute ! Même si je n'ai qu'une chance sur six, sur huit, douze ou même encore cent, à la force de mes mains je créerais le miracle !

Enhardie par mes convictions je redoublai d'efforts devant ce mur qui ne me semblait plus si impressionnant que cela. Même si la personne qui était en face de moi était bien plus capable, elle n'en restait pas moins qu'un simple adversaire dont je pouvais triompher avec un miracle. La barrière commença alors à se fissurer tout autour de mon glaive. Peu à peu il la traversait et les traits lumineux qui apparaissaient sur mon obstacle se firent de plus en plus nombreuses. Bientôt, il n'y aurait plus rien entre nous deux et à ce moment là. Je ne raterais pas mon coup. Fléchissant les jambes, je m'appuyais de tout mon poids sur le point d'impact. J'étais heureuse de voir que ce n'était pas que des mots en l'air, j'avais un espoir de pouvoir faire quelque chose contre lui. Ce fût sans doute une erreur. Voir cette barrière se détruire peu à peu m'avait remplie de joie certes, mais mes pensées s'étaient alors déviées de mon objectif initial, de ma cible. Je ne pu rien faire, il agissait trop rapidement. D'un coup, il fît un saut d'une hauteur inhumaine. Il pouvait voler après tout, mais sur le coup il réussi à me surprendre. Comme pour me narguer, tout en sautant il me fît savoir son bonheur de savoir qu'il existait des survivants, ou au moins un. Voulait-il terminer le travail ? Qu'importe, je ne lui laisserais pas ce luxe. Je me murmurais alors à moi même pour me donner courage : "Tu ne crois pas si bien dire..."

Son ange de compagnie s'ouvrait alors en deux d'un air menaçant. Encore quelque chose que je n'avais pas vu venir. Il s'était décidé à contre-attaquer, même si mon opposant semblait se refuser à faire quelque chose de lui même, laissant son laquais agir comme si je ne valais pas la peine qu'il prenne le temps lui même de me porter un coup. Une vive couleur rouge apparût alors au sein de l'ange noir, aussitôt cela me fît penser aux dragons que j'avais pu voir dans les livres qui eux aussi ouvraient la gueule pour cracher des flammes. Je n'avais pas le temps de vérifier si les anges pouvaient cracher eux aussi des flammes ou si il s'agissait de tout autre chose. Je devais me mouvoir et au plus vite. Envoyant un grand coup d'épaule, je pus enfin venir à bout de la barrière pour m'écarter de l'opposant. Les spectateurs voyant cette magnifique créature préparer ce qui pouvait très bien être l'apocalypse sur terre, commencèrent à s'éloigner rapidement de la scène du combat. Peut-être venaient-ils de réaliser que ce n'était pas une simple bagarre de rue mais que cela irait bien plus loin que quelques coups de poings. C'était un combat à mort.

Finalement, l'ange cracha des sphères lumineuses d'un rouge sombre. Je n'avais pas le temps de réagir complètement, je ne m'attendais pas à plusieurs attaques à la fois. La ou je ne pouvais mettre qu'un coup d'épée à la fois, mon opposant pouvait lancer bon nombre d'attaque sur ma personne. Les projectiles allaient bien trop vite et je n'avais nulle part ou me cacher. Finalement, mon cerveau fît comme un déclic. J'allais me faire toucher quoi qu'il arrive, mais je pouvais essayer de limiter la casse. D'un rapide coup d’œil, je repérais une poubelle métallique sur ma gauche. Aussitôt je sautais derrière pour la frapper de mon pied avec toute la force dont j'étais capable. Elle s'envola grossièrement en direction de mon opposant et pu lors de sa trajectoire aérienne stopper quelques projectiles, pendant ce temps je tombai en arrière en glissant après avoir voulu agir trop vite sans m'être correctement placé. Je vis trois projectiles me suivre dans ma chute, par réflexe je mis mes bras devant mon visage et fermai les yeux. Finalement, je ne ressentis rien pas le moindre choc, pas la moindre douleur. Cela semblait être de la magie, ou du moins une version angélique de celle-ci. Mon opposant était toujours présent un peu plus loin et semblait ne pas avoir été touché par mon tir de plutôt. Les spectateurs étaient désormais loin, de l'autre côté de l'avenue ou passaient les engins métalliques. Tandis que moi, étendue sur le sol, je me mise à tousser avant de me cracher un peu de sang dessus. Je savais exactement pourquoi et j'allais devoir faire bien plus attention que prévu. La magie était à la fois la chose dont j'avais le moins et le plus à craindre.

Finalement je me relevais promptement, je ne pouvais pas rester à terre face à lui. Ici, les traditions comme par exemple celle de ne jamais frapper un homme à terre n'avaient pas leurs place. Je ne me gênerais pas pour le faire alors pourquoi le ferait-il ? Je le fixai quelques secondes, il était temps de contre attaquer et de terminer tout ceci le plus rapidement possible. Je fis quelques moulinet avec mon glaive pour m'échauffer le poignet avant de courir de nouveau vers lui. Je ne pouvais pas simplement frapper de front sans réfléchir, ou ce qui venait de se passer se reproduirait. A quelques pas de lui, je fléchissais les jambes pour sauter sur l'arrière d'un engin mécanique inactif rangée sur le côté avant de sauter de nouveau en sa direction. Une attaque descendante. Mais ce n'était pas là mon objectif. Une simple attaque aérienne n'était pas grand chose face à lui, je devais surprendre, aussi ma véritable cible ce coup-ci n'était pas mon opposant, mais son ange de compagnie. Je tentai alors de mettre un coup net avec mon écu à cette créature volante tandis que je retombai sur le sol. Cette chose pouvait me mettre très mal en point, il ne fallait absolument pas que je me fasse toucher de nouveau.
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Astra inclinant, sed non obligant [PV : Shion H. Kurogane]

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