Comme un couché de soleil [Pv Naminé]

Comme un couché de soleil.- La Simili pure et le Gardien -

Yst H. Decendia

Naminé

J’agitai mon bras de manière à former un hexagone, claquant des doigts à chaque sommet. Après cette rapide manipulation, le portail ce forma sans problème. Bon… Si j’ai bien calculé mon coup… Je devrais atterrir quelque part… Faudrait vraiment que je m’exerce à correctement calibré mes voyages entre les mondes. Pour le moment, advienne que pourra. Soufflant un coup, je resserre mon emprise sur mon armement qui, pour des raisons pratiques, est sous forme d’un bâton qui me dépasse d’au moins une demi-tête puis, je saute dans le portail.

L’espace inter-monde est traversé en une seconde et voilà que j’arrive de l’autre côté. J’atterris en posant un genou au sol. Bon. Où est-ce que je suis cette fois ? Je suis apparemment sur une place, vide. Une lumière jaune-orangée éclaire la zone, je me retourne pour voir, par-dessus les bâtiments, le soleil se coucher. Le crépuscule. Sans doute l’un des meilleurs moments de la journée, mais bon, je ne suis pas là pour admirer le paysage. Donc. Reprenons notre investigation. L’avantage, c’est que l’endroit est désert, personne n’est dans les rues.

Réajustant un peu mon écharpe, j’observe les alentours d’un air distrait. Je me demande vraiment dans quel monde j’ai atterri cette fois-ci. Qu’est-ce qui prédomine ici ? La lumière ? Les ténèbres ? Ou peut-être s’agit-il d’une terre encore neutre ? Va savoir ! En tout cas, ce n’est pas en restant ici que je le saurais. Je commence à marcher tranquillement en direction de la rue la plus proche, admirant la ville. Je crois discerner un soupçon d’air marin dans le vent. Ah… La mer… Faudrait que lors de mon prochain « saut », j’arrive à atterrir dans un endroit proche de la mer.

N’empêche, cette ville. Je ne sais pas pourquoi, mais je la trouve reposante. Peut-être que c’est la lumière du soleil couchant qui me donne cette impression, en tout cas, j’apprécie. Remarque… Je marche, je marche… Mais faudrait songer à ne pas me perdre. Un point de repère… Je lève les yeux au ciel et y aperçoit l’immense clocher. Parfait. Ça me servira de repère. D’ailleurs… Vu sa taille… La vue doit être splendide en haut… Raah ! J’ai pas le temps pour ça ! J’ai des mondes à protéger ! Des princesses aussi d’ailleurs… Brr… Rien que penser à une princesse suffit à me faire froid dans le dos. P’tain. Tu parles d’un Gardien.

M’enfin. Je n’ai pas encore de princesse à protéger, ou en tout cas, pas une spécifique à protéger. Donc… Je peux bien m’autoriser cela. De toute façon, je pourrais faire passer ça en disant que je cherchais à faire du repérage. Ouai, parfait. Aller ! Direction ce clocher !

Comme d'habitude, à chaque fois, j'observais ce ciel crépusculaire depuis ma fenêtre, étant assise devant sur ma chaise blanche dans ce salon de ce même blanc immaculé avec mon carnet à dessin posé sur mes cuisses. D'un soupir las, je rangeais mon crayon dans sa boîte avant d'observer mon dessin.

J'y avais dessiner ce que je voyais, rien d'extraordinaire en fait, c'est toujours pareil mais en même temps je n'ai pas le choix, j'ai rien d'autre à faire mis à part rester cloitré dans ce vieux manoir à l'abandon, je sortais rarement et je ne parlait à personne, par peur de tomber sur quelqu'un avec de mauvaises intention. Quand je pense que je voulais protéger Kairi, eh ben c'est raté, si j'ai peur comme ça du danger... Que faire ?

En plus de ça, je trouve que la Cité du Crépuscule avait quelque peu changé par rapport à la dernière fois, où je travaillais pour DiZ. En quoi ? Eh bien, elle me semble moins "sûre" je trouve, certainement à cause de tout ces Similis et Sans-coeurs qui trainent dans le coin ce qui me pousse encore plus à rester cacher dans cet endroit...

Sans plus tarder, je commença à me lever de la chaise, prête à partir d'ici comme à chaque début d'après midi pour aller me payer une glace à l'eau de mer ! D'ailleurs je me dit parfois que ça serait tellement mieux si je pouvais en déguster une avec Roxas, il était un très bon ami et on pouvait se comprendre par notre nature, je sais que si je n'avait que lui à mes côtés, j'aurais moins peur aujourd'hui.

Une fois m'être rendu au centre-ville, je pu apercevoir au loin un jeune homme que j'avais jamais vue auparavant mais qui me semblait bien normal et son "aura" était différent de ceux que j'ai pu voir dans ce Monde. Je sais pas pourquoi, mais il me semblait... Quelque peu perdu à regarder partout comme ça, devrais-je l'aider...? Non, non Naminé, si c'est un piège tu vas fortement le regretter ! Me disais-je en secouant légèrement la tête de gauche à droite. Mais pourtant... Il me semble pas si méchant que ça, aller, il faut que j'ose de m'approcher des gens maintenant ! Il est temps de changer !

Seulement, à peine je fit un pas, que des ombres commencent à se former, sortant du sol. Des Sans-Coeur apparut en masse tout autour de moi, ce qui me fit hausser un sourcil. D'habitude ils ne viennent pas m'attaquer comme ça...! Qu'elle maladroite je suis en plus j'ai oublié mon carnet dans le salon cette fois-ci, il m'était donc impossible de me défendre contre ces créatures noires ! Il fallait que je cherche un moyen de m'en sortir...

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Yst H. Decendia

Naminé

Ah… Je me demande vraiment à quel point la vue au sommet de ce clocher doit être superbe… Bien sûr… Ceci n’est qu’une mission de reconnaissance, c’est ce que je dirais à mes supérieurs, la seule choses qu’ils sauront de mon temps passer ici. Je ne peux m’empêcher, malgré tout, d’être sur mes gardes. Contrée de lumière, de ténèbres ou pas, les Sans-cœurs et les Similis apparaissent n’importe où, n’importe quand. Il suffirait d’une seconde d’inattention et je risque bien plus qu’une simple cicatrice.

Au détour d’une ruelle, j’ai eu un mauvais pressentiment. Des ténèbres, quel qu’ils soient, n’étaient pas loin. Par prudence, j’avais mon doigt prêt à redéployer mon équipement sous sa forme originel. Avançant d’un pas beaucoup moins déterminé que précédemment, j’inspecte les alentours du regard, essayant de me convaincre que ce pressentiment est peut-être dû au fait de désobéir… Mouais… Pas franchement solide comme raison… Je ne respecte peut-être pas totalement la hiérarchie, mais je suis sûr qu’une petite entorse à la règle ne me ferait pas sentir mal comme ça.

Comme pour valider cela, j’aperçois enfin la raison de ma méfiance : Des Sans-cœurs encerclent une jeune fille. Pourquoi y-a-t-il fallut que ça soit une fille ? M’enfin, ce n’est pas le temps de me lamenter sur mon sort, j’ai un devoir à remplir. M’élançant en direction des créatures noires, j’enclenche le mécanisme de mon arme. Le bâton rétréci légèrement avant de prendre en largeur et reprendre sa forme de bouclier, bientôt je suis presque totalement couvert par ma protection et tandis que j’arrive à portée des Sans-cœurs, je me saisis de la poignée dépassant du sommet du bouclier et dégaine ma lame.

D’un lourd coup de taille, j’envoie balader deux-trois Sans-cœurs, ce qui m’ouvre tout juste un passage afin de m’intercaler entre la jeune fille et les monstres. Je dresse mon bouclier, ce faisant la seule chose que les créatures peuvent voir est la moitié inférieur de mes tibias.

« Reste bien derrière-moi. »

Pas le temps de faire dans la finesse ou le tact. Elle sait peut-être ce qu’elle risque si elle ne m’écoute pas. En tout cas, si quelqu’un doit perdre son cœur aujourd’hui, ça ne sera sûrement pas l’un d’entre nous. Ma lame est prête, si une de ces bestioles noires approchent, Clémence volera sans aucune… Bah ! Sans aucune clémence justement.

Baissant la tête, je bougeait un peu; que sa soit de gauche à droite, ou que j'avance et me recule afin d'éviter ces Sans-Coeurs, seulement je n'arrive pas à comprendre, voir même c'est complétement stupide ! Je n'ai pas de coeur ! Alors pourquoi s'attaquent-ils à moi ? J'ai vraiment rien pour eux... Peut-être que quelqu'un me joue de mauvais tour ?

Je ne vois pas qui ça pourrait être surtout que j'essaye d'être la plus discrète possible alors comment on peux savoir que je vis ici. J'aurais jamais dû sortir je pense... Pourtant d'habitude lors de mes promenades je ne rencontre pas de problème de ce genre là. Peut-être parce que je suis une Simili, donc ils m'aiment pas...?

Je ne cesse de me torturer l'esprit avec toutes ces questions que je me pose, des questions que je pourrait malheureusement pas répondre par moi-même comme je le fait souvent. Si Sora, Roxas et les autres étaient là, rien ne me serait arrivé...

Maintenant c'est clair, si j'arrive à survivre ce qui m'étonnerait vue la malchance que j'ai, plus jamais je ne sortirait de ce fichu manoir. Je suis plus destiné à rester enfermer et être seule.

C'est alors qu'une voix me fit sortir de mes pensés, j'eus un petit sursaut en relevant ma tête brusquement pour voir de dos un homme... Le même que celui j'ai regardé avant de m'être faite encerclée ! Il est vraiment venu pour... me sauver... Moi ? Je n'arrive pas à y croire, personne depuis ma Renaissance m'a aidé, ni adressé la parole. Décidément, c'était vraiment une drôle d'après-midi.

Je finit alors par hocher légèrement la tête à celui qui veux me sauver et fronça les sourcils en fusillant du regard les Sans-Coeurs, une petite minorité avait disparut tandis que d'autres sont encore là, prêt à nous bondir dessus, mais bon ces créatures sont stupides et n'agissent que par instinct donc il n'y a aucun soucis pour les vaincre, surtout des Ombres comme elles.

Silencieusement, je resta bien derrière lui comme indiqué, tandis qu'une Ombre venait de se plonger au sol pour s'approcher de nous que je ne quittait pas du regard.

«A-Attention...!»

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Yst H. Decendia

Naminé

Concentré, j’observe les Sans-cœurs un à un. Ils ont encerclés la jeune fille, leur formation habituelle. Ça ne devrait pas être trop compliqué de les abattre, de plus, il ne s’agit que d’Ombre, ils voleront aux premiers coups que je donnerais. Mais bon. Ils auront beau être les Sans-cœurs les plus faibles, mieux vaut ne pas les sous-estimer, c’est le meilleur moyen d’y passer.

Etant près à faire voler ma lame, la voix de la jeune fille dans mon dos, retient mon attention. J’eu à peine le temps de voir une Ombre dans le sol. Tss… S’ils pensent m’avoir comme ça. Pivotant et glissant du côté de l’intrépide, j’abats violement Clémence, fendant un peu le sol. Je me doute bien que je n’ai sans doute fait aucun dommage à l’Ombre dans le sol mais espérons qu’elles réfléchissent à deux fois, à présent, avant de tenter quelque chose.

Comme attendu, l’Ombre émergea à mes côtés. Au lieu de la pourfendre de ma lame, ce fut la pointe de mon lourd bouclier qui vient l’écraser. Profitant de l’élan, j’effectue un petit tour sur moi-même et mon arme vole brutalement. À nouveau, un petit nombre de Sans-cœurs disparaissent sous l’effet de mon coup. Vue la faiblesse de mes adversaires, c’est au tour de mon bouclier dans balayer plusieurs d’entre eux. Voilà qui fait plutôt bien le ménage.

Le combat ne dura guère plus longtemps avec mes coups balayant les rangs adverses. Dès lors que la dernière Ombre fut tombée, je lâche un léger soupir de soulagement en rengainant ma lame à l’intérieur de mon bouclier. Et une bonne chose de faite, autant dire que je commence plutôt bien en tant que Gardien, vu que ma première protection est un succès. Activant le mécanisme, mon armement reprit sa forme de bâton de marche. C’est quand même vachement pratique ce truc ! Comme ça, je n’ai pas à me trimballer Clémence et Providence sur le dos.

Sauf que, le réel défi allait commencer. Pour moi, en tout cas. Relevant la tête, sans me retourner pour faire face à celle que j’ai protégée, je commence à légèrement trembler. Et merde. Combattre des Sans-cœurs avec un risque de mort ne me fait pas trembler d’un poil mais dès que je me retrouve avec une femme. Je déglutis. Calme toi Yst, calme toi… Inspire… Expire… Voilà, c’est bien.

« Ahem… Euh… Est-ce… Est-ce que… Ahem… Vous… Vous allez bien ? »

Bon. Ce n’est pas encore parfait mais c’est déjà un début. Mais surtout ne te retourne pas Yst ! Sinon s’en est fini de toi. Enfin… fini… Tu vois ce que je veux dire. Contente-toi de regarder bien devant toi. Ah ! Et aussi. Eviter de vouloir courir. Ça la foutrait mal pour un Gardien de protéger quelqu’un pour le fuir aussitôt que sa protection n’est plus nécessaire.

Heureusement, le combat ne durait pas longtemps en même temps cela n'était pas étonnant, ce jeune homme me semble être un pro au combat ! J'en était vraiment impressionné, moi aussi j'aurais aimé me battre mais en vain, je ne savait rien faire...

C'est drôle car plus je regardait mon sauveur, et plus il me fait penser à ces personnes dont j'en ait entendu parler il y a peu... Mais oui, des Gardiens ! Si ma mémoire est bonne, ils ont la charge de protéger les Princesses et des gens, comme moi par exemple. Ahh, comme j'aimerais pouvoir protéger des gens qui me sont cher aussi. Pensais-je d'un air songeur, soupirant. Des fois, je rêverait d'avoir une Keyblade tout comme Sora ou Roxas, faire ce qui me semble juste autour de moi... Oui, je pense que ça serait ça mon objectif, faire Justice quand il le faut, seulement vue la peur que j'ai du danger et que je ne souhaite pas partir d'ici, impossible de faire ce que je voudrait, j’aiderai personne, comme d'habitude.

Même si la solitude commence à me ronger de plus en plus sérieusement. Je ne peux me permettre de faire ça.

Une fois ce carnage finit, je pu voir que le jeune homme tremblait pour je ne sais quel raison. Est-il épuisé par ce combat ? J'eus la réponse lorsqu'il me demandait si tout va bien, ça s'entendait qu'il n'était pas bien, c'est même sûr ! Contrairement à lui, je me contenta de lui répondre calmement, malgré ma timidité.

«Oui je vais bien. Je... Je vous remercie de m'avoir sauver...»

Tremblait-il parce que... Il avait peur de moi tout simplement ? Aurais-je fait quelque chose de mal ou pire alors, il à deviner ma nature de Simili et ce dont j'en suis capable ...? Mes horribles pouvoirs... Et si ce Gardien me connaissait en fait, que depuis le début il m'espionnait pour avoir des informations ?! Je... Je sais plus, je suis complétement perdue. C'est à mon tour de trembler maintenant, mes mains tremblaient, tentant de m'approcher de lui.

«Qui... Qui êtes-vous...? Vous avez peur... de moi...?»

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Yst H. Decendia

Naminé

Regarde bien devant toi, ne te retourne pas. J’entends la jeune fille m’affirmer qu’elle n’a rien et me remercie également de l’avoir sauvé. J’esquisse un petit sourire en hochant la tête, comme pour signaler que, par conséquent, j'allais y aller. Tant mieux si elle va bien, ainsi, je n’aurais pas à m’attarder davantage. Alors que j’allais reprendre ma marche vers le clocher, elle prend à nouveau la parole pour me demander qui je suis et si elle est la cause de ma peur. Je soupir pour soulager cette impression d’avoir la poitrine écrasée.

« Vous me faites peur… Mais c’est de ma faute… »

Je prononce cela d’une traite. Je remonte alors mon écharpe devant ma bouche. C’est vraiment pathétique d’avoir peur des femmes, ça l’est encore plus lorsqu’il s’agit d’une jeune fille comme elle. Est-ce qu’elle va seulement comprendre ce que j’ai voulu dire ? Je l’espère. Parce que j’ai une seule envie, c’est de partir comme un vaurien, quitte à ne pas me présenter.

De toute façon, à quoi ça peut bien lui servir de connaître mon nom ? Va savoir. Cependant, je ne peux me résoudre à partir comme ça. Avec de la chance, aussitôt serais-je partis que de nouveau Sans-cœurs s’en prendront à cette jeune fille. Aller… Inspire… Expire… Tu peux le faire…

« Yst… Yst Hel Decendia… À qui ai-je l’honneur ? »

Je lui tourne toujours le dos, mieux faudrait éviter que je prenne trop peur en la voyant. Comme pour essayer d’évacuer mon stress vis-à-vis d’elle, je serre mon bâton de toutes mes forces à m’en faire mal à la main. Aller quoi ! Tout va bien. Elle va jute ce présenter, me remercier une nouvelle fois puis on partira chacun de notre côté. Y a pas de quoi paniquer ! Certes, c’est une femme, certes, j’en ai peur mais notre discussion ne devrait pas tarder à s’arrêter. Enfin, je l’espère.

Remarque... À la limite... Je pourrais la raccompagné jusqu'à chez elle, histoire de m'assurer qu'elle ne se fasse pas attaquer par d'autre Sans-cœurs sur le chemin... Oui... Je ferais au moins ça. Sinon, je manquerais à mon devoir de Gardien et ça, je ne peux me le permettre. Espérons juste qu'elle n'habite pas trop loin. Faudrait pas que je reste trop longtemps avec elle au point de paniquer de partir en courant comme un lâche.

C'est déjà un exploit que je ne me sois pas encore enfuis, alors espérons que ma persévérance dans mon combat contre ma phobie des femmes ne tombe pas à l'eau en un instant. Surtout que cela serait handicapant si je venais à recevoir la charge d'une Princesse juste après cela.

Alors comme ça je lui faisait peur...? Néanmoins le fait qu'il ait dit que ce n'était pas de ma faute je me détendait un peu, étant légèrement rassurée. Pourquoi il avait peur ? J'ai un caractère qu'il aimait pas ? Mon apparence ? Ou bien alors il sait que je suis une Simili ? De plus il me tournait le dos... Je me sentait comme exclue, mise à part, abandonné dans un coin. Mais bon j'étaie habituée, c'est toujours comme ça.

«Je m'appelle Naminé, je suis la Simili d'une Princesse de Coeur.»

Je fut surprise de ma propre réponse, émettant un hoquet, j'avais répondue si directement mais d'une voix douce, sans mentir sur mon identité, rien... J'aurais pu ne pas dire ce que j'étaie réellement mais je n'aimait mentir surtout car je voulait qu'on me vois comme je suis vraiment je ne veux pas que les gens gardent que des mensonges de moi en eux.

Il ne se retourne toujours pas et il me semble crisper... je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression d'avoir mal, comme si j'étaie dans une solitude, mais ça dois être ça, j'ai vraiment l'impression de parler à personne... Luttant contre ma timidité je fit quelque pas vers le jeune homme en lui disant doucement.

«Tu sait, tu peux te retourner, je ne suis pas un monstre malgré ce que je suis... Enfin... je... je ne veux pas te faire peur, désolée...»

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Yst H. Decendia

Naminé

Elle s’appelle donc Naminé… Hmm… Force m’est d’avoué qu’il s’agit d’un joli prénom. Elle ajouta cependant qu’elle était une Simili d’une Princesse de Cœur. Vraiment ? Une Simili de Princesse de Cœur ? Eh ben, s’est pas banal, il faut le dire. Mais apprendre ça me pince légèrement le cœur. Si elle est le Simili d’une Princesse de Cœur, cela veut dire que des Sans-Cœurs se sont emparés du cœur d’une Princesse et donc, quelque part, cela veut dire que les Gardiens ont échoués dans leur tâche de protéger les Princesses.

Bon… Il faut que je me reprenne. Pour le moment, je n’ai la charge d’aucune Princesse, si cela se trouve, celle dont nous connaissons l’existence sont déjà toute sous la protection d’un Gardien, ce qui voudrait dire que je suis le seul sans Princesse à défendre. Mais ce n’est pas le sujet principal pour le moment. Dans mon dos, j’entends Naminé me dire que je peux me retourner, que, bien qu’elle soit une Simili, elle n’est pas un monstre, puis elle termine en s’excusant, affirmant ne pas me faire peur.

C’est pathétique. Donner l’impression à une jeune fille qu’elle est l’origine de ma terreur. Elle ne l’est qu’indirectement et par conséquent, je ne la considère pas comme étant impliquée. Néanmoins, comme pour lui retirer cette sensation de culpabilité qu’elle semble ressentir, je me retourne à moitié, mon écharpe toujours remontée devant ma bouche. Je tremble encore plus qu’avant, et je ne l’ai toujours pas vu. Je jette un rapide coup d’œil dans sa direction, l’apercevant furtivement. Blonde, les yeux bleus et une robe blanche. Une jeune fille plutôt mignonne.

Comme pour mieux maîtrisé mes tremblements, je m’assois, mon bâton apposer contre mon épaule droite. Je suis de profil par rapport à elle et rien que ça me mets mal à l’aise. Je me répète, mais on a déjà vu mieux comme Gardien.

« Je vous le répète, Naminé. Vous me faites peur… Mais vous n’en êtes aucunement responsable… Je suis le seul responsable de mon état… »

Toujours à vouloir le meilleur pour autrui, un jour ça me perdra sûrement. Espérons que ce jour arrive le plus tard possible. Comme pour appuyer mes propos, je me tapote le crâne avec un doigt, espérant qu’elle comprenne ce que je voulais dire. Je jette un coup d’œil au clocher au loin. Dire que j’avais prévu d’aller admirer la vue qu’il y avait là-haut… Tant pis pour moi. Peut-être qu’une autre occasion se présentera… Espérons-le.

Je le voyais bien qu'il était mal à l'aise avec moi, il m'a même jeter un regard, assez rapidement mais que j'ai pu tout de même remarquer, avant de détourner à nouveau le regard.

Mais en l'analysant bien, que ça soit dans ces paroles et ces gestes, je finit par comprendre ce qu'il voulait dire par là. Je vois... Ce n'est pas réellement de moi qu'il à peur, enfin si mais je veux dire il à peur des femmes, je ne savait pas que ce genre de phobie existais, j'en apprends des choses décidément. J'aurais aimé pouvoir m'en approcher seulement, je ne voulait pas l'effrayer davantage, au lieu de ça je reculais d'un pas, le pauvre ça ne dois pas être facile à vivre avec ça.

«Je comprend mieux maintenant... Je... Je ne voulais pas t'effrayer. Que dois-je faire pour pas que tu es peur de moi ? Dois-je me mettre un sac sur la tête ?»

Lui demandais-je d'une petite voix en croisant les bras, l'air pensive. Mouais, un sac sur la tête... C'est pas top comme idée, parce que je ressemblerait toujours à une fille. Que faire ? Tiens, j'avais peut-être une autre idée mais je sais pas si c'est possible... Je pourrait essayer de me dessiner en garçon sur mon carnet, peut-être que ça me fera changer de corps ? Hm, je sais pas en fait si c'est une bonne idée ça aussi... En plus comme je l'ai laissé dans le Manoir...

«J'allais me diriger vers le clocher, tu veux venir ? Peut-être qu'en passant un peu de temps ensembles à se parler, ça calmera ta peur ! Puis... Après tout je... je me sens tellement... Seule dans ce monde, alors je me dit qu'une compagnie ne me ferait que du bien...»

Mon visage dégageait à ce moment là, de la mélancolie, j'ai comme une douleur là, dans ma poitrine pour je ne sais quel raison, ça me fait si mal. J'espère au moins qu'il accepterait de rester avec moi, je... Je ne veux pas être de nouveau seule, abandonnée.

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Naminé

Naminé semble avoir compris ce que je voulais lui quand je disais qu’elle me faisait peur mais qu’elle n’était pas responsable. Bien. Ça facilitera les choses. Toujours assis, de profil par rapport à elle, je continu de fixer droit devant moi. Elle prend la parole pour me demander que faire pour ne pas m’effrayer, demandant si, par exemple, mettre un sac sur sa tête fonctionnerait.

Elle est mignonne, marrante, mais mignonne. Je secoue la tête de gauche à droite. Je sais très bien que cela ne suffira pas. Nous restons silencieux un moment avant qu’elle ne prenne à nouveau la parole, déclarant qu’elle se dirigeait vers le clocher. Elle me proposa de l’accompagner, supposant que passer du temps en sa compagnie atténuerait peut-être ma peur. Elle termina en ajoutant qu’elle se sentait si seule dans ce monde et qu’un peu de compagnie lui ferait du bien.

Pas la peine que je relève le fait que, sa voix, trahissait une réelle détresse. Elle était si seule que ça ? Pourtant s’il y a une ville, elle pourrait rencontrer du monde, m’enfin, je ne connais pas les détails. Soupirant un coup, je me redresse, toujours mon écharpe devant ma bouche.

« J’avais pour but de faire une… Reconnaissance du haut de ce clocher… Je suppose que, pour ta sécurité… Je peux m’y rendre… »

Merde. Ça bloque. Ça veut pas sortir. En même temps, je suis sur le point de faire le total contraire de ce que j’ai actuellement envie de faire donc c’est naturel que ça veuille pas sortir comme ça. Mais je sais que, au fond de moi, je ne peux pas la laisser dans cette solitude qui semble énormément lui peser. Je prends une profonde inspiration.

« Je suppose que, pour ta sécurité… Je peux m’y rendre en ta compagnie… »

J’arrive pas à croire ce que je viens de dire. Ma bienveillance aura ma peau un jour ou l’autre. Reprends-toi Yst. Je fais cela uniquement afin d’assurer sa sécurité comme tout bon Gardien le ferait. Et puis, je devrais considérer ça comme un test dans mon combat contre ma phobie. Je lui fais signe de me suivre tandis que je prends la direction du clocher.

Je souriait légèrement, heureuse qu'il est accepté de m'accompagner malgré sa peur. Je me suis mise alors à attendre qu'il me dépasse pour pouvoir le suivre, mais aussi le guider par la voix car des fois on se trompait de chemin.

Nous passâmes par de nombreux chemins, des rues bondés les une que les autres, j'avais oubliée que dans le coin de cette ville, il y avait énormément de boutiques ouvertes qui attirais la clientèle, je ne supporte vraiment pas qu'il y ait trop de monde, une foule... A chaque fois, j'ai l'impression que je vais finir par étouffer, écraser, bousculer...

Nous voilà enfin au pied de la tour !

«Attend moi ici, je reviens dans quelques secondes !»

Lui disais-je avant d'accourir vers un stand de glace, je me suis mise à payer deux glaces à l'eau de mer et je revint vers lui, pour en tendre une par derrière, pour pas qu'il me vois à pars mon bras tenant cette glace.

«Tiens c'est un cadeau pour toi, pour te remercier aussi surtout.»

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Naminé

La jeune fille me laissa nous diriger et elle n’hésitait pas à m’avertir lorsque j’empruntais la mauvaise route.

Elle nous fit traverser des endroits beaucoup plus bondé que la place de notre rencontre. Tellement de gens… Vivement qu’on sorte de là. Malgré ma phobie, je me dus de rester proche d’elle lorsque nous traversions la foule, histoire de ne pas la perdre de vue. Après notre marche en comptant la péripétie qu’était la foule, nous parvînmes enfin au pied du clocher. Je levai la tête… Mouai… Vachement haut… La vue doit être superbe… Superbe pour la reconnaissance.

Naminé me ramena à la réalité en me demandant d’attendre. De toute façon, je suis plus à ça près je dirais. Donc j’obéis sagement, à son instruction. Je m’approche de la rambarde. La vue est vraiment magnifique. Si on me demandait où j’irais habiter après que les ténèbres soient vaincus, je répondrais très certainement ici. Dans ce monde dont je ne connais toujours pas le nom… Enfin… Je dois le connaître… Sans doute… Je l’espère… Mais je pense actuellement à autre chose.

Absorbé par le paysage crépusculaire, j’entends à peine la jeune fille revenir jusqu’à qu’elle passe quelque chose de froid à côté de moi. Je tourne légèrement la tête et aperçois une glace. Je sens mon cœur s’emballer lorsque je l’entends tout juste derrière moi. Elle trop proche, ça va pas le faire. Je m’empare de la glace bleue-claire qu’elle me tend et m’éloigne un peu.

Respire… Doucement… Inspire… Expire… Voilà… On va dire que ça suffira pour le moment. Cette glace est donc un signe de remerciement. J’ai presque envie de dire que je mérite pas une telle attention juste parce que j’ai rempli mon devoir, mais un cadeau ne se refuse jamais. Remarque… Je n’arrive pas à déterminer le goût que doit avoir cette glace. J’ai presque envie de demander mais autant voir par moi-même.

Je mords un petit morceau. C’est bizarre… On dirait que c’est salé mais en même temps… C’est vraiment super comme glace ! C’est décidé ! Dès que je prends ma retraite, je viens habiter ici. Mais revenons au moment présent.

« Est-ce que tu me permets une question ? Ça fait longtemps que tu es toute seule ? »

Vu que je risque d’être là un bon moment pour ma « Reconnaissance », autant taper la discute et je dois avouer que : Vu le moment qu’on a croisé tout à l’heure, ça m’étonne qu’elle me dise qu’elle est seule.

« Je comprendrais parfaitement que tu ne veuilles pas répondre. Après tout, on se connait à peine… »

[HRP : Coucou ! Désolée de mon absence, nous pouvions enfin continuer ^^]

J'attendais, il était hésitant même pour une glace mais il à enfin finis par la prendre et la gouter. Je me suis mise à pencher la tête sur le coté, pour le regarder, les bras croisés derrière mon dos, il semble vraiment l'aimer cette glace ce qui me faisait sourire.

Cependant, il finis par me poser une question pour laquelle je ne m'y attendait pas vraiment, devrais-je répondre ? Je n'aimais pas parler de moi réellement mais bon... Je me suis dit que c'est peut-être une occasion qui s'ouvre à moi pour ne plus être seule, d'avoir un nouvel ami...

«Oui... J'ai toujours était seule. Depuis ma naissance il m'arrive des problèmes...»

Répondais-je en baissant la tête et les yeux, j'avais comme des souvenirs qui me revenait en flash, c'était horrible et.... Douloureux. «Au Manoir Oblivion je suis resté très longtemps toute seule avec mes bourreaux. Je souffrais. En suite pendant presque un an et demi j'étaie avec quelqu'un dans la Cité du Crépuscule mais qui ne m'appréciais pas en fait à chaque fois je servais d'outil j'ai plus l'impression... Maintenant ça dois faire deux mois ou trois que je suis totalement seule, dans mon manoir. Je ne rencontre plus de problème je suppose mais la solitude me rattrape toujours...»

Et c'était bien vrai, en fait j'ai l'impression que je n'ai jamais vécu de vie paisible, toujours des problèmes, j'aurais largement aimé être mieux accueillis au Manoir Oblivion mais tu parles, à peine j'avais mise les pieds là-bas qu'on m'a attraper et maltraiter. Ma "prison" dans la Cité du Crépuscule, je dirais qu'elle était un peu mieux que là-bas, même si DiZ je le trouvait vraiment très désagréable avec moi, néanmoins j'ai su aider Sora, ce qui pourrais me réconforter mais... je culpabilise tout de même à cause de tout ce mal que j'ai pu produire...

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Yst H. Decendia

Naminé

Fixant l’horizon crépusculaire et mangeant ma glace salée-sucrée, j’écoute attentivement Naminé. Seule depuis sa naissance, enchaînant les ennuis. Eh ben… Même si elle est une Simili, je suis persuadé qu’il y a une once de tristesse dans sa voix… Les Similis ne ressentent aucune émotion, c’est ce qu’on raconte… Pff…

Elle continue en affirmant avoir passé pas mal de temps au Manoir Oblivion avec ses bourreaux. Certains chipoterait sur le fait que : Si elle était avec ses bourreaux, alors elle n’était pas seule mais ceux-là, ils peuvent aller se faire voir. Elle a ensuite « servie » d’outils pendant un an et demi a quelqu’un qu’elle ne supportait pas, ou en tout cas, qu’elle n’appréciait pas. À présent, elle seule depuis deux/trois mois, certes elle ne rencontre plus d’ennui mais la solitude, elle connait bien.

Terminant de déguster mon cadeau, dresse le bâtonnet devant moi, toujours en fixant l’horizon. Qu’est-ce que je pouvais bien faire contre ça, hein ? Elle a eu une « enfance », dirons-nous, plutôt compliqué… Remarque… Par rapport à la mienne, toutes les enfances ont l’air compliqué… Mais qu’importe ! Je place le bâtonnet devant moi de façon à donner l’impression que le soleil est scindé en deux partie égale. Raah ! J’aime pas beaucoup parler de moi mais la situation m’y oblige.

« Tu sais… J’en ai peut-être pas l’air… Mais j’ai été pas mal seul dans mon enfance… Même si j’avais mes parents, je préférais parfois les éviter… De même pour les autres enfants… De toute ma vie, je n’ai pas eu une seule personne que je pouvais considérer comme un ami… »

Je me retourner et m’adosse à la rambarde tout en levant les yeux vers le sommet du clocher.

« Si mes parents ne me forçaient pas… Je ne quittais pas ma maison… Pourtant… J’ai dû me résoudre à quitter de mon propre chef, le confort du logis familial… J’ai pris mon indépendance… Il n’y avait plus mes parents pour m’éviter d’être seul… Pourtant, j’ai continué de m’isoler des autres… Crois le ou non, mais, avant de devenir un Gardien, je ne savais même pas manier une épée… Je savais seulement faire de petite décoration en métal et ranger des livres… »

En y repensant, cela m’arracha un sourire. Est-ce que quelqu’un c’était rendu compte de ma disparition ? Est-ce que quelqu’un en avait seulement quelque chose à foutre ?

« J’aurais pu continuer à vivre tranquillement en tant que bibliothécaire… Loin du danger… Loin des soucis… J’avais le choix entre un chemin pavé, clairement établi, sans risque et un chemin mal entretenu, incertain ou le danger guette… Et comme je suis un éternel crétin doublé d’un grand rêveur, j’ai choisi de quitter ma vie tranquille pour une beaucoup plus dangereuse. »

Je laissai s’échappé un petit rire. Il n’y avait pas photo ! Si quelqu’un voulait jouer au plus con avec moi, il perdrait à coup sûr.

« Tout ça pour dire que : Les problèmes sont là pour nous forger… Il suffit juste d’avoir le courage de les affronter… Et lorsque le courage ne suffit pas, il faut avoir quelqu’un sur qui compter afin de les surmonter… Dans mon cas, il faut encore que je trouve ce quelqu’un… Même comme je l’ai aussi dit : Je suis suffisamment crétin pour réussir à surmonter l’insurmontable. »

Naminé avait besoin d’un peu de joie dans sa vie et pour cela, je devais lui donner un petit coup de main. Rester cloîtrer dans ce Manoir Oblivion était son premier problème et j’étais là pour l’aider à le surmonter… N’empêche que le Manoir Oblivion, ça me dit quelque chose mais j’arrive pas à me souvenir quoi… On a dû m’en parler durant ma formation… Oh et puis... Voilà quoi, on s’en balance.

Je le regardait fixement, sans le quitter du regard une seconde. J'étaie attentive, complétement à son écoute, après tout c'est tout ce que je savais faire depuis tout le début ; Écouter et exécuter les ordres en suite. Sauf qu'aujourd'hui était différent, aujourd'hui était un autre jour. Est-ce une chance, un bien ? Ou le mal ? Qu'importe. Je voulais saisir cette offre qui s'offrait à moi. Je ne sais même pas ce que ça veut dire être "Libre" réellement... l'apprendrais-je un jour ? Je l'espère de tout coeur, coeur que je n'ai pas d'ailleurs.

Je l'enviais un peu, même si il à était seul au moins il avais tout de même un minimum de l'entourage, je ne sais même pas ce que ça fait d'avoir des parents, j'aurais tellement aimé en avoir... J'ai découvert ce genre "d'amour" via les souvenirs de Sora et quelques personnes que je croisais, les parents te soutiennent et t'aiment... Moi, personne ne m'a soutenu, ni vraiment aimé. Il y a bien Roxas pour qui je m'entend bien, seulement je ne pense pas qu'on sois ami, nous sommes juste semblable, il est un simili tout aussi spécial que moi. Rien de plus. Il est donc normal qu'on se comprenait.

«Tu... Tu es partis de chez-toi...? Mais... Tu n'as pas peur, de voyager seul ?»

Cela me tracassais, je sais que jamais je pourrais quitter le manoir abandonné car j'avais peur, trop peur de l'inconnu et de tout ces dangers qui circulent mais parait-il que ces derniers temps la Cité du Crépuscule n'est plus vraiment un endroit sûr comme autrefois car je vois souvent des gens de la Confrérie Obscur s'y promener, fort heureusement que je suis souvent enfermée dans mon Manoir et que je ne sort jamais au point de croiser leur route, car sinon je crains bien le pire. De plus je ne connais rien du tout, je suis incapable de me défendre... Dans quel monde je pourrais bien aller après tout ? Je ne ferait que tricher en me souvenant de ce qu'avait vécu Sora, je me serait basé que d'après ces souvenirs, me servant de guide. Ils ne m'appartiennent pas et cela ne se fait pas ! Et en ce qui concerne le combat... Laissons tomber, je suis une incapable, je ne peut pas me contenter que de dessiner ! pensais-je en serrant fermement mon carnet de dessin contre moi.

«Je me sentirais incapable.... de quitter le manoir. Puis le danger est partout, je pourrais jamais survivre. Puis je partirais... pour aller où au final ? je n'ai nulle part où aller, les simili n'ont aucun foyer après tout...»

Disais-je en baissant tristement la tête et m'asseyant sur le rebord d'un muret, j'ai dit au passage ma nature de simili même si je voulais l'éviter mais je suppose qu'il avait deviner puis je pense qu'il vaut mieux dire la vérité que de mentir, je ne pourrait jamais infiniment cacher ce que je suis, ça ne me servira à rien.

«Oui, il est vrai que les mauvais souvenirs peuvent s'avérer être.... Les meilleurs pour nous dans un sens. Car ces grâce aux mauvais souvenirs qu'on à cette "force" en nous, qui nous pousse à nous battre, à surmonter nos limites espérant un jour vivre un moment heureux mais parfois il est dur de l'atteindre, mais nous seront toujours déterminés. Les mauvais souvenirs ne sont pas fait pour être oublier selon moi, au contraire. Je m'y connais après tout en ce qui concerne la mémoire... C'est mon domaine.»

Comme un couché de soleil- La Simili pure et le Gardien -

Yst H. Decendia

Naminé

Naminé m’écouta attentivement et lorsque j’eu terminé mon monologue, elle me demanda si je n’avais pas peur de voyager tout seul . Pour le coup, la seule chose qui me fait peur durant mes voyages, c’est de foiré un portail et de me retrouver quelque part où je regretterais d’être. Mis à part ce léger détail, voyager seul ne me dérangeait pas plus que ça.

« J’ai toujours été plutôt seul. Au vue de ce fait, voyager seul ne me fait pas vraiment peur. Pour l’anecdote, dis-toi que mon premier voyage entre deux mondes est arrivé par pur hasard. Ha ha. Je m’en souviens, j’ai cru être tombé dans un piège à con et être mort, sauf que j’avais juste voyagé dans un nouveau monde. Ça a été un choc. »

Je me rappelle encore parfaitement de cet instant, j’étais totalement paumé lorsqu’il est apparu devant moi et autant dire que j’avais la sensation d’être encore plus paumé qu’à mon arrivée… M’enfin… Je dois tout à sa Majesté, le Roi Mickey. Alors que je ressassais ses souvenirs, la Simili de Princesse de cœur reprit la parole, affirmant qu’elle serait incapable de quitter son manoir. Qu’avec le danger présent en permanence, elle n’arriverait jamais à survivre et que si, malgré tout, elle y parvenait ce serait pour aller où, les Similis n’ayant aucun foyer. Je me grattai la joue du bout du doigt.

La jeune fille prend place sur le rebord du muret en baissant la tête et les yeux. C’est vrai que d’un certain point de vue, cela pouvait paraître totalement stupide de voyager juste pour le plaisir de risquer sa vie mais d’un autre… Elle n’a cependant pas terminée, elle reprend une nouvelle fois la parole. Elle affirma savoir que les mauvais souvenirs sont là afin de nous aider à en forger de bon souvenir mais qu’ils n’étaient pas faits pour être oubliés, elle en savait quelque chose car la mémoire, c’était son domaine.

Qu’est-ce qu’elle voulait dire par-là ? Bah ! Je le découvrirais bien un jour car pour le moment je la trouve bien pessimiste. Je lâche un long soupir et, malgré ma main tremblante, m’autorise à lui coller une pichenette sur le front.

« Tu dis que tu ne pourrais jamais survivre ? Que tu n’auras jamais le courage de sortir de ton manoir ? Laisses-moi en douter. Crois-tu vraiment qu’un simple bibliothécaire aurait eu la moindre chance de survivre ? Non, c’est pour ça que j’ai eu le courage de quitter mon ancienne vie afin d’avoir la force de survivre et de me dédier à la protection d’autrui. Regard ma cicatrice… Je l’ai reçu lors d’un entraînement. Je me considérais suffisamment fort à cette époque, cela m’a montrée que non. Concernant les mauvais souvenirs… Se forger de bons souvenirs ne veut pas dire oublier les mauvais pour autant. »

Je ne voyais pas vraiment ce que je pouvais lui dire de plus, ce que je pouvais faire de plus. Vraiment en cas d’extrême nécessité, je pourrais peut-être la forcée à emprunter l’un de mes portails. Ce sera vraiment mon ultime recours.

Sujet: Re: Comme un couché de soleil [Pv Naminé]