Nom & Prénom : Jupiter, ce sera amplement suffisant
Âge : Inconnu, on va dire qu'elle zone vers la vingtaine. De toute manière, pour elle cela n'a plus d'importance. Plus vraiment.
Lieu de naissance : Elle ne s'en souvient plus.
Groupe : Apprentis Maîtres de la Keyblade
Arme : Pain of Solitude •••
Pouvoir : Sa magie est renforcée par sa Keyblade - spécialisée Foudre
Race : Humaine, même si parfois, ça étonne.

C’est bête, ça. Un peu bizarre, même ; surtout. Une histoire, ça commence toujours par une erreur. Ce qui intéresse, ce sont les conséquences de cette erreur. Pas le reste. Donc sans erreur, il n’y aurait pas d’histoire. Vous êtes perdus ? Tant mieux, c’est le but. Ainsi, vous épousez un peu le concept qu’est l’esprit de Jupiter à lui tout seul.

Cette manieuse est un paradoxe vivant, une thèse et une antithèse piégée dans le même corps biaisé. Il ne faut pas lui en vouloir, elle s’est construite comme elle a pu après l’acquisition de sa Keyblade, elle n’y peut pas grand-chose. Lorsque l’on n’a pas de repère auquel se raccrocher, il est d’usage de sa rattraper aux branches parait-il. Même si, à ce stade, il s’agirait plutôt des racines.

Ne cherchez pas une quelconque once de mensonge dans le sourire de Jupiter. Elle est hyperactive et souris beaucoup. Elle sourit plus plein de raisons, certaines avérées, d’autres non. Elle n’est pas très sérieuse malgré ses vingt ans passés. Elle est candide, tout simplement. Elle vit, elle s’adapte. C’est déjà bien. Chaque opportunité sur son chemin, elle l’enlacera sans hésiter. Jupiter n’a plus rien. Elle dort dehors, ne mange pas aussi souvent qu’il le faudrait et porte des vêtements trop courts car étant trop pauvre pour se permettre d’en acheter des neufs, à sa taille. Pourtant, ça ne la complexe pas, ni ne la gêne.

Parfois, pour subvenir à ses besoins, elle vend ses charmes. Mais elle ne perd pas son sourire pour autant. Elle sait qu’elle doit survivre pour les Mondes et leurs sécurités. Elle sait qu’elle ne pourra revoir Ollie que lorsque les ténèbres auront été, sinon vaincues, au moins muselées. Et pour ça, il faut être en état de batailler. Ce n’est pas facile tous les jours. Heureusement que son esprit enfantin, rempart contre la morosité, est bel et bien là, présent. Il l’a rend accessible, presque sympathique, même. Elle est exubérante, et après ? Qui ne l’est pas au moins un peu ? Jupiter choisit de rester ainsi, elle garde son cœur pur et capable d’appeler Pain of Solitude. C’est tout ce qui lui reste, cette jolie Keyblade assortie à la couleur de ses yeux. Jupiter à toujours trouvé ce détail très drôle, même s’il y a peu de chances que ce fut fait volontairement. Le destin aime bien le random. Et l’injustice, mais ceci est encore autre chose.

Parfois, Jupiter sait se tenir. C’est plutôt rare mais ça arrive. Elle abandonne temporairement le visage d’une gosse désintéressée par les responsabilités de façon apparente pour enfile le masque d’une adulte – presque – responsable. Oui, ça, c’est vrai. Confiez quelque chose à Jupiter et vous serez sur de le récupérer. Elle prend soin des affaires des autres, elle sait que perdre ce que l’on a de plus cher est douloureux et ne tient pas à le faire payer à autrui. Ca ne lui servirait à rien, ça ne ramènerait pas Ollie.

Ollie… Oh oui, Ollie. La seule personne que Jupiter avait réussie à aimer plus que raison. La seule chaîne de son cœur. Une bonne et une mauvaise chose. Car c’est le souvenir d’Ollie qui confère à Jupiter un cœur suffisamment pur pour être manieuse de Keyblade. Mais, dans un autre temps, ce même souvenir l’empêche d’aimer quelqu’un d’autres. C’est bizarre. C’est Jupiter. Le paradoxe vivant.

Sa joie de vivre n’est même pas entaillée par les sombres petits détails de son être. Il faut savoir que Jupiter sait discerner le mensonge d’un clin d’œil. Elle sait d’instinct identifier une émotion sur un visage. La voix ment, le corps ne le peut. Elle sait quand on lui ment mais elle n’en tient pas cas directement. C’est fatiguant de voir tout ça et ne pas pouvoir se baigner dans l’illusion d’une sympathie réellement pensée. C’est ainsi. Jupiter est née mentaliste, elle n’y peut rien. Une malédiction de plus. Entre ça et les acouphènes qu’elle se traîne en quasi-permanence dès que le silence rôde autour d’elle, autant dire qu’elle est gâtée. Ces derniers sont apparus après la mort d’Ollie. Choc post-traumatique a dit le médecin, il n’y a rien à faire. Ça partira peut-être un jour, peut-être pas. Grande question existentielle que voici.

Une chose qui ne partira jamais, par contre, et qui finira sans doute par avoir sa peau sur le long terme, c’est sa maladie hormonale. Comme vous l’aurez sans doute remarqué, Jupiter est –très – bien faite. Trop bien, d’ailleurs. Le fait est qu’elle a une taille beaucoup trop mince et une poitrine trop conséquente pour sa morphologie – d’autant que cela se voit beaucoup trop avec ses vêtements trop petits. Défaillance des hormones de son sang qui n’ont pas fait leur travail correctement. Heureusement qu’elle a réussi à s’adapter au poids de sa poitrine lors de ses combats, sinon elle ne serait déjà plus de ce monde. Et puis, les carences alimentaires qu’elle se traîne n’arrangent rien, il faut dire. Jupiter ne fait pas grand-chose pour s’en sortir, en fait. Mais elle a un cœur pur, alors elle avance.

Il n’y a qu’en combat qu’elle se dévoile un peu, sous un autre jour. Détruire les sans-cœurs et les similis, elle adore ça. Ses crocs sont alors de sortie et sa figure n’est plus que la toile où la folie passagère, en tant qu’artiste, a fait glisser son pinceau. Elle rit comme une hystérique et n’a pas peur de ‘foncer dans le tas’. L’adrénaline lui convient très bien, lui permet de s’épuiser. Et puis ainsi, elle se défoule. Le tout en sauvant des mondes. Que demander de plus ? En combat, elle privilégie les attaques foudroyantes. Par ailleurs, Jupiter est très fière de sa petite technique récente. En concentrant sa magie de foudre sur sa Keyblade comme catalyseur, puis sur elle-même, elle injecte des signaux électriques dans les muscles de son corps afin de courir bien plus vite et de frapper avec plus d’agilité pendant une courte période – un peu à la Flash, en somme.

••• "I'm sorry, Ollie."
Jupiter's last real words.

On peut survivre à tout, ou presque. Un père violent, très abusif et avec une main beaucoup trop leste n’est pas un problème en soit lorsque l’on n’est pas seul. De même que l’absence récurrente d’une mère ne représente pas une variable très importante dans notre contexte.

Avant Jupiter, il y a deux perles, deux âmes. Ollie d’un côté, Lolita de l’autre.

Ollie, elle est bien plus qu’une amie, bien plus qu’une sœur ou tout autre chose du même genre. Ollie, c’est la jumelle de Lolita. Leur lien va, par conséquent, bien au-delà du connu, du ‘simple’. Entre elles, il y a quelque chose de fort, de rare. Elles sont le doppelgänger l’une de l’autre, un équilibré menacé, mais qui tiens le coup tout de même.

Parce qu’il le faut bien.

Ollie et Lolita se ressemble comme deux gouttes d’eaux, parfait reflet l’une de l’autre. Habillée de la même façon, impossible pour un œil non averti de les reconnaître, de les différencier. Ça leur plaît. C’est un jeu, leur jeu. La petite lumière espiègle de leur monde se résume à cela. Et puis, ensemble, elles sont une lumière, également. Petite, faible, mais présente quand même. Ollie est pure, Ollie est belle.

Ollie est une princesse de cœur.

C’est la seule chose qui va à l’encontre de leur lien unique. Une cicatrice sur la poitrine de sa sœur qui intrigue Lolita au plus haut point. L’enfant a déjà essayé de s’en faire une identique, mais jamais cela ne fonctionna comme attendu. Au final, ce n’est pas très grave. Lolita aime Ollie même si son corps à elle ne porte pas de marque étrange.

Oui, Lolita aime Ollie. Et Ollie aime Lolita.

Mais, peut-être que Lolita et Ollie s’aiment un peu plus que comme deux sœurs, peut-être que leurs sentiments sont biaisés dans un sens contraire et jugé ‘anormal’. Mais au fond, qu’est-ce qui est anormal ? Est-ce Lolita qui est bizarre ? Est-ce vous ? Qui peut le décider ? D’un monde à l’autre, les mœurs changent. Tout ce qu’elles voulaient, c’est être laissées en paix, ensemble, presque heureuse.

Car tant qu’elles vivaient côte à côté, rien d’autre ne comptait.

Leur lien est pur, fort et chaste. C’est une relation assez mignonne, vu de l’extérieur, lorsque l’on ignore le fait qu’elles sont nées le même jour, d’une même mère aujourd’hui absente – et peut-être morte. Il y a certes des lèvres qui se frôlent mais cela ne va pas plus loin. Il y a des joues d’enfants qui rosissent, des mains qui se joignent, des doigts qui se croisent.

Les deux filles font ce qu’elles peuvent pour survivre et apprécier cette vie de démence dans laquelle elles sont nées bien malgré elles.

Positiver est une arme en soit. Elles se promettent qu’un jour, elle partiront d’ici. Lorsqu’elles seront plus grandes, elles pourront enfin fuir cet endroit, cet homme qui les traumatise, qui profite d’elles et de leurs corps sans en avoir le droit. Oui, un jour, elles ne seront plus des propriétés, un jour elles seront libre, libre d’exister, libre de s’aimer. Un jour.

Ou peut-être pas.

Car si les adolescentes sont inséparables, parfois il arrive que l’une d’elle doive aller faire une course pour leur geôlier. Ce jour-ci, c’est Lolita qui est envoyé chercher un paquet pour ce dernier. Tout se passe bien, comme habituellement. Rien à signaler.

A part une rencontre fortuite avec d’autres gamins de son âge.

Ils jouent au ballon. Lolita trouve cette vision assez drôle et, bien vite, se voit invitée à rejoindre la partie. Elle est heureuse, Lolita, elle n’avait jamais joué au ballon de sa vie ! Alors le temps glisse, passe, lui échappe. Lorsqu’elle réalise qu’elle devrait être chez elle depuis bien longtemps, maintenant, elle s’excuse auprès des autres dont elle a déjà oublié le nom et court vite, très vite, jusqu’à sa demeure, sa prison. Ses poumons lui font mal d’être si maltraités par sa course folle.

D’autant plus qu’elle arrive trop tard.

Son monde est attaqué par les ténèbres. Mais cela, elle n’en a cure. Car sur le sol de l’espace faisant office de salon, un corps gît. Ollie. Lolita est parcourue d’un frisson morbide alors qu’elle se précipite vers sa sœur, sa tendre jumelle. Elle l’appelle, elle veut la voir ouvrir les yeux. Rien n’y fait. Il n’y a que son visage tuméfié et froid qui accueille Lolita. Ollie ne se réveillera pas ; plus jamais.

Ollie est morte.

Lolita tremble. Son monde à elle, s’effondre. Tout autour d’elle peut bien disparaitre, elle s’en fiche. Elle veut juste avoir sa sœur près d’elle. Des larmes coulent en cascade sur ses joues alors qu’elle appelle encore et encore, le nom de sa moitié à jamais par la mort pétrifiée. Lolita sait ce qui est arrivé. Assurément, leur père s’est mis en colère de ne pas voir revenir Lolita assez vite et s’est défoulé sur Ollie jusqu’à ce que cette dernière ne résiste plus.

C’est injuste.

D’ailleurs, où est-il, cet assassin ? Lolita ne sait pas. A vrai dire, elle s’en fiche pas mal. Il n’y a plus que son deuil improvisé qui compte. Elle se fiche des sans-cœurs qui entre chez elle, de cette ombre immense qui se dresse dans son dos, son père transformé en créature dépourvue de sentiment. Elle les voit, bien sûr, mais n’en a que faire. Lolita veut juste être seule.

Mais ils sont insistants.

Il semblerait que nul ne veuille lui accorder le temps de se recueillir, de faire son deuil. Lolita a les joues toutes rouges à force de pleurer. La silhouette informe s’élève dans son dos mais Lolita n’est déjà plus vraiment là. Presque engloutie par les ténèbres, son corps réagit par instinct et dans les ombres se dessine la garde d’une alliée inattendue.

Lolita ne comprend pas.

Mais Lolita sait qu’elle n’a pas le temps de comprendre, alors elle frappe, elle déchire ces ombres qui veulent m’emmener loin d’Ollie. Vaillante, elle s’accroche, même si l’obscurité parvient à la blesser de part en part. Ceci n’a aucune importance pour la jeune fille. Ollie est partie. Plus rien n’a d‘importance.

Mais Lolita est faible.

L’adolescente s’endort peu à peu, refroidie par des forces qui l’abandonnent. Les ténèbres avaient presque la main mise sur elle. Mais elle fut sauvée in extremis. Heureusement qu’elle reprit connaissance assez vite, bien que ce fut sur une note fort peu avenante.

« Ton monde n’existe plus. »

C’est un homme qui parle. Lolita se méfie des hommes, ils lui rappellent tous un peu son père. Mais lui, il a une voix douce et dénuée d’agressivité. Il s’agenouille près d’elle, prend le temps de lui expliquer. Les sans-cœurs, tout ça. Toute l’histoire. Lolita écoute, de toute manière, elle n’a que cela à faire. La demoiselle ne veut pas regarder en arrière, ce serait bien trop douloureux. Ollie n’est plus là. Lolita veut oublier.

Elle part. Jolie petite histoire.

L’homme dont Lolita n’a même pas retenu le nom l’a déposé dans le premier monde venu. Il aurait voulu la garder avec lui, elle est une apprentie manieuse de ‘keyblade’ – quel nom stupide pour une arme tout de même – mais Lolita lui a déjà filé entre les doigts. Elle a en tout et pour tout quelques informations, aucun revenu, une arme étrange baptisée Pain of Solitude et une mission plus ou moins divine à accomplir. Beaucoup de choses à appréhender, en somme. Elle se renomme Jupiter, également, pour une raison bien obscure. En réalité, c’était seulement le nom de l’auberge devant laquelle elle est passée à ce moment-là. Lolita renie ce qu’elle est.

C’est comme ça depuis lors.

Jupiter a sauvé pleins de gens depuis sa découverte du maniement de la Keyblade. Elle est au courant de tout, de la Confrérie des Ombres, des Princesses de Cœurs, et de tout le reste. Elle erre, comme une ombre, comme un chien. Elle n’a pas d’attache, pas de port d’ancrage. Personne ne la garde à un endroit précis très longtemps, elle a soif de voyage. Se poser lui rappellerait trop Ollie. Alors en attendant de pouvoir la rejoindre de ‘l’autre côté’, Jupiter voyage à la recherche d’ennemis à éradiquer. C’est son destin.

Elle doit se racheter.

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Alors, Baghera/Cardinal Red • 24 ans ( 25 ans cette année, youpi ) • Etudiante en L3 d'Anglais à Nanterre (Paris) • Envisage de devenir prof de français à l'étranger • Litérature addict • Adore écrire • Malheureuse sans musique • Versatile • Grosse chieuse • Blonde • A le rouge en couleur favorite • Bélier • Nutella • Crêpes • Voila ♥