J’avais changé une nouvelle fois de monde ne trouvant rien dans le précédent. Pas une trace de Vanille ou d’un autre de mes amis. Light était la seule que j’avais retrouvée et que je savais saine et sauve. Cela me faisait plaisir, mais j’aurais aimé retrouver le reste de la bande et surtout Vanille, car j’avais peur pour elle. Elle était très souvent trop naïve et faisait confiance à n’importe qui. Je ne voulais surtout pas qu’elle tombe sur quelqu’un de mal intentionnée et qu’elle tombe aux mains des ténèbres par ma faute, je serais bien embêter si c’était le cas.

Bref, j’étais arrivé dans un nouveau monde et celui-ci était vraiment beau. La nature était bien présente et en cela ça me rappelait Gran Pulse qui ne se laissait pas non plus dirigé par les Hommes. Je souris et dit à Bahamut de planer au-dessus des arbres avant que je ne saute de son dos, celui-ci disparaissant bien vite par la suite tandis que je m’aidais des branches et des lianes pour atterrir au sol sans blessures. Je me sentais bien dans cette nature. Je n’étais pas dépaysé. Je décidais de prendre mon temps pour mes recherches ici, l’endroit était vaste et c’était bien la première fois que je me sentais aussi à l’aise dans un monde.

Je me demandais si un jour moi et Light on pourrait voyager ensemble. Je savais qu’elle était solitaire la plupart du temps, mais se séparer comme ça à tout bout de champ n’aidait pas forcément pour que l’on s’aide mutuellement. Je me demandais si je comptais vraiment pour elle dans ces moments là, mais je repousse toujours l’idée assez vite, car je sais que c’est le cas. Je suis son amie et je l’ai bien vu lors de nos retrouvailles, elle avait l’air surprise à prime abord, mais ensuite on a retrouvé assez vite ce lien entre nous. Comme si tout ce que l’on avait vécu n’était n’avait été accompli que la veille alors que c’était loin d’être le cas.

Un bruit vraiment bizarre me sortit de mes pensées. Un homme hurlait à l’aide. Un félin l’attaquait apparemment, mais vu le bruit qui retentit à la suite de sa tirade je compris assez vite que c’était du foutage de gueule. Pourtant j’allais jusqu’à l’endroit où la voix avait percé et regardait de loin un homme en short et chemise ouverte. Le mec avait l’air à ses aises et comme je le pensais en entendant le cri ridicule il en était l’instigateur. Que dieu me garde. C’était bien ma veine que le seul être humain à des kilomètres à la ronde soit un taré… Je finis par monter sur un arbre et à me poser assise sur la branche mon dos reposant sur le tronc de celui-ci à quelques mètres du brun.

Je savais qu’il y avait un tas de débilos dans le monde, mais toi je crois que t’as tiré la palme mon pote. Tu fais un piètre tigre. En entendant ton appel je n’avais qu’une envie te laisser te faire bouffer dommage que le tigre ne soit pas vrai je suis sûre que le spectacle aurait été instructif ~.

Je disais ça avec un sourire arrogant et assuré.

Qu’est ce que tu fais là exactement ? L’aventure ce n’est pas pour les chiffes molle qui ont peur du premier tigre venu si tant est qui en est un qui s’amène. Je crois qu’il repartirait aussi sec vexé qu’on l’imite aussi mal.

Ce mec, je le sentais vraiment moyen. Vu les habits qu’il portait et l’état de ceux-ci ils devaient gambader dans la jungle depuis un moment déjà. L’odeur aussi était là d’ailleurs, c’est quoi cette idée qu’on les hommes que leur odeur de sueur nous plaît ? Je n’en sais rien mais en tout cas c’est débile. Pour le moment, on ne pouvait pas dire que je le maintenais en haute estime. Déjà la première phrase qu’il prononça avait l’air de refléter à merveille son QI peu élevé apparemment. Qu’il continue à me parler comme ça et je descendais pour lui faire sa tête au carré à ce crétin. J’ai peut-être une allure sauvage, mais je ne suis pas demeuré ni illettrée.

Il voulait me parler ? On se connaissait même pas et plus j’en apprenais sur lui moins j’avais envie de continuer la discussion d’ailleurs. Il avait intérêt de bien venir en paix comme il disait sinon j’allais vite lui mettre sa raclée et me barrer. J’aimais marcher à travers la nature, mais je n’avais pas besoin qu’un singe me suive… Il tiqua quand je parlais du tigre qui serait sûrement vexé en l’entendant rugir à sa place. Il me demanda si je savais en imiter un.

Je ne sais pas non, j’évite de me couvrir de ridicule comme tu viens de le faire, ça fait mauvais genre.

Il me regardait vraiment bizarre. J’avais l’habitude de ce genre de regard donc cela faisait bien longtemps que je n’étais plus gênée. Mais ç commençait sérieusement à m’agacer quand même. Surtout qu’il commençait à partir dans un gros délire genre je suis sa muse. Ah oui ? Première nouvelle. Et mon avis il compte au moins ?

Va voir ailleurs si elle y est ta muse, j’ai autre choses à faire que de parler avec un coureur de jupon de bas étage. Je suis habitué à bien mieux niveau drague, t’es pas à la hauteur.

Et puis de toute façon, j’avais envie de dire qu’il pourrait être de n’importe quel niveau ça ne marcherait aucunement sur moi. Mon cœur était déjà pris et même si ce n’est qu’un amour à sens unique c’est trop tard. Et comme on dit, mieux vaut être seul que mal accompagné, il me reste quand même ma dignité, je ne vais pas me caser avec le premier venu parce que mes sentiments ne sont pas partagés. La phrase suivante était encore pire et il avait de la chance que je sois dans un bon jour sinon je lui aurais mis un poing. Mais je me contentais de descendre de l’arbre et de le regarder avec un sourire arrogant comme à mon habitude.

Continue tant que tu veux on est du même bord toi et moi, tu n’as aucune chance de me faire changer d’avis. Les mecs qui draguent tout ce qui bouge, c’est pas mon truc.

Je lui passais devant sans plus de cérémonie avant d’entendre les fourrés s’agiter. Je sentais une présence sombre proche de nous. En fait, il s’agissait d’un amas de plusieurs petites et il ne fallut pas longtemps pour que l’on finisse encercler par une flopée de sans-cœurs.

J’espère que tu sais te battre Casanova, car je vais pas sauver tes miches.