Quand je fis un commentaire comme quoi je n’avais pas spécialement envie de partir tout de suite je fis bien que l’autre aimable faisait la tronche. Il fallait le dire si je le faisais chier. Il pourrait être quand même plus aimable. C’était si horrible que ça d’être en ma compagnie ? Ce n’était quand même pas la mort de se boire un petit verre après avoir battu un monstre pareil. J’allais pas lui demander de me faire une visite guidée à travers la ville. J’avais pas autant de temps devant moi, mais on pouvait quand même se poser deux minutes afin de profiter de la paix régnant à nouveau dans ce monde.

Pour lui faire comprendre que je ne lâcherais absolument pas l’affaire je lui mis un bras sur l’épaule comme si c’était mon pote de toujours. Je lui parlais pour essayer de le convaincre avant de me dire que la provocation était certainement la meilleure façon d’avoir quelque chose de Derek. Il n’aimait pas se sentir inférieur ça se voyait et donc je lui fis comprendre que s’il avait peur ce n’était pas obligé. De là il monta direct sur ses grands chevaux comme je le présentais. Trop facile à berner, mais bon c’était pour la bonne cause, le déridé un peu et lui faire comprendre qu’on pouvait être amis. On se ressemblait bien plus qu’on ne pourrait le croire et on vivait avant tout pour protéger ceux qui en avait besoin. On pouvait forcément s’entendre rien que grâce à ça.

Je n’étais pas du genre à abandonner à la première difficulté et je voyais que Derek n’était pas un mauvais bougre même si par moment j’avais envie de le taper. Comme j’avais eu du mal avec Light, j’aurais sûrement un peu de mal avec lui, mais j’allais finir par l’apprivoiser j’en suis sûr. D’ailleurs cela commençait maintenant parce que malgré le fait qu’il n’avait pas l’air plus chaud que ça, il avait finit par accepter de boire un petit verre. Tant mieux c’était déjà un grand pas en avant. Bon restait encore à savoir où il allait m’emmener le boire ce verre. Je me demandais s’il y avait un bar pas mal dans le coin.

Il me fit signe de le suivre alors c’est ce que je fis. Je ne savais pas trop où il m’emmenait mais bon je verrais bien une fois sur place. Plus ça allait et plus on s’éloignait des habitations. Je me demandais s’il n’avait finalement pas décider de se débarrasser de moi…Mais finalement une fois en pleine forêt c’était vraiment chiant pour marcher. J’avais du mal à bouger avec la neige on s’enfonçait vraiment trop. Mais après quelques minutes une petite clairière s’ouvrit à nous avec une maison en son sein. Elle était éloignée de tout et je finis par comprendre où on était. Il m’ avait carrément emmener chez lui. Cela voulait dire qu’il me faisait quand même bien confiance. On montre pas son chez soi au premier venu du moins ça ne me viendrait pas à l’idée si je n’ai pas confiance en la personne.

J’étais assez fier d’avoir ce privilège, même s’il voulait surtout se débarrasser de moi le plus vite possible. J’entrais une fois la permission obtenu et détaillais l’endroit. C’était sobre, mais chaleureux pas comme le propriétaire au premier abord. Certes il était sobre, mais chaleureux ne serait pas vraiment le mot qui le qualifie le mieux à la première rencontre. Enfin bon moi qui m’attendais à une bonne bière entre potes, j’eus droit à un café. Bon c’était pas mal vu le climat, mais bon il savait pas se lâcher deux minutes…C’était quand même pas la mort une petite bière.
Je m’assis une fois qu’il me le dit et attendit donc mon café. Une fois prêt il me le posa devant moi sur la table et s’installa avec sa tasse.

C’est une femme merveilleuse et d’une grande noblesse. Elle est également très généreuse et à l’écoute de son peuple. Physiquement elle n’est pas très grande, des yeux bleus et des cheveux longs blancs.

Je le regardais en souriant avant de poser une question.

Et toi ? Tu ne voudrais pas protéger une princesse de cœur. Je t’ai vu combattre, tu as du potentiel. Je suis sûr que tu as l’étoffe d’un des meilleurs gardiens et que tu pourrais protéger une princesse toi aussi.

Après tout pourquoi pas il était assez vif et avait de bons réflexes. Il avait simplement besoin de se documenter un peu plus sur les sans-cœurs et c’était dans la poche. Mais je décidais d’aborder assez vite une autre question pendant qu’il ne m’avait pas encore foutu dehors.

Sinon pourquoi adoptes tu un tel comportement vis-à-vis des gens ? Tu n’es pas aussi froid qu’il n’y parait alors pourquoi as-tu peur de t’attacher aux autres ?

Je pense que Derek avait compris quand j’en parlais que j’avais un profond respect pour Elsa ce qui était normal vu ses qualités de reine. Elle aimait son peuple et il lui rendait bien. Arendelle était vraiment un pays prospère où le commerce était un point essentiel. Mais on n’avait jamais eut de soucis à ce niveau là, car la reine faisait toujours en sorte de faire les bons partenariats. On avait donc des produits frais pour pas cher et une livraison rapide. Une vraie perle quand on la connait aussi bien que moi. Enfin, elle ne sait pas que je la connais aussi bien et peut-être mieux vaut il qu’elle ne le sache jamais afin de ne pas avoir de soupçon sur mon rôle à son égard. En tout cas, je n’étais pas avare de compliment envers elle quand j’eus à la décrire.

Je fis part ensuite de mon sentiment envers ses talents. Il avait le potentiel pour protéger une princesse et je demandais donc si ça l’intéressait. Je pourrais en glisser quelques mots au Roi en sa faveur. Il avait l’air surpris que je lui dise ça, mais il repris vite un visage froid et détourna le regard par la fenêtre. Elle devait sûrement être plus intéressante que moi…En tout cas, il finit par me décrocher plus qu’une phrase et j’écoutais donc attentivement me disant que le faire parler n’était pas chose aisée, mais que ça pouvait payer.

Alors comme ça la princesse Anastasia était de retour en ville ? Il était clair que si elle était la princesse de cœur du royaume il avait de grande chance de finir comme son gardien. Je ne savais pas si c’était elle, je n’avais pas la liste exhaustive de toutes les princesses de coeur de chaque monde, mais généralement c’était les piliers des mondes et cette Anastasia avait l’air très importante pour la Russie.

Je pense qu’il y a de grandes chances pour qu’elle soit en effet la princesse de cœur. Mais dans le doute, tu verras bien par toi-même.

J'enchaînais ensuite une nouvelle question qui vu sa tête ne lui plaisait pas du tout. J’aurais peut-être mieux fait de me taire ? Non de toute façon fallait bien aborder le sujet à un moment ou à un autre. Je me doutais qu’il n’était pas prêt à en parler et que je ne saurais pas le fin mot de l’histoire non plus, mais c’était plutôt une sorte de test. Savoir s’il allait m’en coller une ou tout simplement me dire que ce n’était pas encore le moment.

La première réaction vint assez rapidement. A peine mes mots prononcer que sa tasse explosa entre ses doigts maintenant en sang. Ok il n’y allait pas de main morte lui. Le silence continua d’emplir le cabanon jusqu’à ce que Derek prenne littéralement feu devant moi. Son pouvoir bouillonnait de l’intérieur apparemment. Je ne savais pas ce qu’il avait vécu par le passé, mais ça ne devait pas être de tout repos vu ce qu’il endurait maintenant. C’est comme s’il devait se combattre lui-même.

Quand il s’en rendit compte il se précipita à l’extérieur afin de ne pas faire brûler sa baraque sûrement. Je me mis à la fenêtre pour le voir traverser la clairière de long en large comme un lion en cage. Pesait-il le pour et le contre de ma disparition ou réfléchissait-il simplement ? Quand il finit par s’asseoir dans la neige je me disais que la seconde option était peut-être un peu plus envisageable et mieux pour ma santé d’ailleurs. Une fois calmé je le vis se relever et je me rasseyais à ma place en l’attendant voir ce qu’il allait bien pouvoir le sortir.

Ok j’ai compris. Un autre jour peut-être. Je vais te laisser pour aujourd’hui j’ai encore pas mal de choses à faire ce soir. Protège bien la Russie et si t’as d’autres soucis n’hésite pas je suis là. Les amis c’est fait pour ça dis-je avec un grand sourire avant de passer devant lui et de traverser le seuil de la porte.

Une fois dehors je me retournais pour lui faire un dernier signe d’au revoir puis m’engouffrais dans la forêt pour aller chercher mon vaisseau non loin de là.