Alors que je m’étirais tranquillement dans mon lit, on pouvait entendre le coq hurler dehors annonçant la journée qui commençait. Je me levai rapidement, m’assoyant sur mon matelas et regardai par la fenêtre. J’étais excité. Aujourd’hui, comme autrefois, j’allais enfin pouvoir aller me dégourdir les jambes et je ne serais plus enfermer dans le château, comme c’était le cas depuis maintenant quelques temps. Non mais.. Je pouvais très bien me débrouiller seule et je n’avais certainement pas besoin de ce cher gardien qui me suivait partout. Je voulais être seule juste pour une fois. Je voulais pouvoir m’aventurer un peu comme je le faisais bien avant son apparition.
Je me dirigeai donc vers les cuisines, pour prendre quelque chose à manger et ensuite sortir. Quel ne fut pas m’as plus grande surprise lorsque je vis Maudie à la porte et qui ne me laissa pas passer. C’était bien la première fois qu’elle m’interdisait quelque chose. Pourquoi est-ce qu’il fallait que cela tombe sur aujourd’hui. Je l’aurais écouté un autre jour, mais là, non j’avais autre chose à faire. Comme par exemple, tirer de mon arc dans les cibles qui se trouvaient dans la forêt.
- Qu’est-ce qu’il y a, Maudie ?Lui demandais-je un peu râleuse. Quel idée oui de ce mettre en travers de mon chemin ce matin et de m’arrêter pour je ne sais quel raison. Je voulais partir au plus vite, avant que Radon’, je n’arrivais jamais à prononcer son nom comme il le fallait, ne se réveille. Je savais pertinemment qu’il ne me laisserait pas sortir du château, encore une fois.
- Vous ne pouvez pas sortir aujourd’hui, princesse.Non mais.. C’était quoi le délire là. Mon humeur changea bien assez vite et je tournai les talons. J’attendrais quelques minutes alors et je pourrai très bien me faufiler lorsqu’elle s’occuperait de ses tâches quotidiennes du matin. Elle était toujours bien demander le matin. Elle ne pourrait donc pas surveiller la porte sans cesse.
Bien sûre, après quelques dizaines de minutes, comme j’avais prédit, Maudie se mit à faire ses tâches. J’attrapai donc mon arc et mes flèches et me faufilai tranquillement et sans bruit derrière elle. J’avais bien trop hâte d’être sur mon cheval, à galoper et à être enfin libre. C’était les seuls moments où je l’étais. Ma mère ayant repris ses habitudes de vouloir m’enseigner l’art d’être une princesse et mon père l’épaulait dans cette idée. Je savais bien qu’ils faisaient cela pour surtout m’empêcher de sortir vu le danger qui courrait maintenant dehors, mais je détestais cela. Je n’étais plus une petite enfant qui ne peut pas se défendre. J’avais bien fait mes preuves avec Mordu et ce que j’avais fait subir à ma mère.. enfin, ce que la sorcière avait fait subir à ma mère.
Je pouvais maintenant être libre pour quelques heures avant que je ne me fasse rattraper par mon gardien, ou ma baby-sitter.. Quoi que.. Cela ne tarderait pas au château de voir mon absence. Déjà que Maudie m’avait vu, elle dirait rapidement où j’étais. J’avais alors qu’un petit temps à savourer ma liberté. Je ne savais comment, il savait toujours où j’étais et pouvais me rattraper rapidement. Je ne faisais vraiment pas le poids contre lui.
Je soupirai et reportai mon attention sur la route que j’empruntais. Quoi que, j’étais tellement habitué maintenant que je pouvais la faire les yeux fermé. Prenant mon arc, je tirai mes flèches, les enfonçant en plein milieu de toutes les cibles présentes. Ce que cela faisait du bien. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas été libre comme ça. Je ne voulais absolument pas rentrer maintenant.
Je finis par me diriger vers l’un des arbres où l’une des cibles pendouillait et m’assise par terre, m’appuyant le dos contre l’écorce. Angus vint s’installer près de moi quelques secondes plus tard et je profitai du moment pour me relaxer enfin. Je n’avais personne ici pour me dire quoi faire et quoi ne pas faire. Je pouvais enfin respirer, mais pour combien de temps ? Là était la question… Ce que je ne savais pas, c’est que pendant ce temps, au château, il y avait Maudie qui courait partout et qui me cherchait, m’appelant à tue-tête, sans obtenir de réponse, bien sûr. Elle s’inquiétait de plus en plus, mais ne voulait pas non plus effrayer mes parents de mon absence.
acidbrain